Chroniques de décembre 2007

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Modérateur : Lopez Noël

Marc Poteaux
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Chroniques de décembre 2007

Message par Marc Poteaux »

2.43 AGU Rock planant
AGUA DE ANNIQUE : Air
Fraîchement partie de The Gathering, la belle Anneke n'aura pas attendu longtemps pour se remettre en selle. L'objet du délit ? Agua de Annique, nouveau groupe de la donzelle. Seulement, à l'écoute de "Air", premier album de cette nouvelle formation, on se demande pourquoi ce départ précipité du bastion Hollandais. Car les treize titres ici présents rappellent fortement le The Gathering de "How To Measure A Planet ?", soit un rock / metal atmosphérique et au tempo assez lent, riche en ballades et en émotion. Sauf qu'Agua de Annique est encore un peu plus pop, un peu moins planant et expérimental, moins metal. Mouais. Rien de nouveau sous les moulins, pas vrai ? Ben non, concrètement, pas grand-chose. Mais voilà, aucun titre n'est mauvais, et Anneke n'a pas perdu sa voix douce, aérienne et carressante. Ce qui concourt à faire de "Air" un disque que l'on ne peut qu'aimer. (Marc Poteaux)
Agua (dis. The End) ADA001
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Marc Poteaux
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Message par Marc Poteaux »

2.531 DIV Power thrash metal
DIVINE HERESY : Bleed The Filth
Petite devinette : que fait un héros du metal après avoir vu son groupe peu à peu péricliter et tous ses petits camarades se faire la malle ? Si vous avez répondu : une émission de télé-réalité, vous vous êtes trompés de chaîne. Et bien non, il monte tout simplement un autre groupe pour reconquérir son trône ! Ce monsieur, c'est Dino Cazarès, ex-guitariste et grand manitou de Fear Factory. Et ça s'entend franchement sur ce « Bleed The Filth », parfait compromis entre l'ancienne formation de notre homme et le power metal de Pantera. On y retrouve le côté métronomique et l'alternance passages brutaux / passages plus clairs du premier (chant y compris), ainsi que les riffs larcenés, la pêche et la voix du second. C'est propre, c'est carré, rien ne dépasse, c'est hyper efficace. Alors, me direz-vous, c'est un chef d'oeuvre ? Oui et non. Oui, car aucun reproche ne peut lui être fait. Et non, car il donne malgré tout une impression de recyclage, même si je suis parfaitement conscient que ce n'est pas du tout l'optique du groupe. Un bel album qui en appelle d'autres encore plus réussis ! (Marc Poteaux)
Roadrunner (dis. Warner) RR7975-2
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2.55 EMI Metal indus
EMIGRATE : Eponyme
On le sait, Rammstein traverse depuis quelques mois une crise sérieuse. Il n'y a qu'à écouter le très moyen « Rosenrot » pour s'en convaincre. Pas étonnant donc que Richard Kruspe se soit expatrié aux USA pour prendre du recul et faire le point. Bien sûr, le voir aujourd'hui revenir son premier album solo sous le bras n'est pas fait pour nous rassurer sur l'avenir incertain des allemands, même si le principal intéressé affirme vouloir continuer l'aventure et redoubler de volonté. Nous voici donc avec un nouveau projet, orienté metal indus, beaucoup plus classique et moins martial que Rammstein, et dans lequel Richard peut se laisser aller à pousser la chansonnette, avec d'ailleurs une voix assez agréable. La musique, elle, revêt de bonne grâce des atours rock voir pop, et s'essaie à intégrer d'autres influences plus worldisantes, avec plus ou moins de succès. Ce premier album est globalement réussi, même si quelques écoutes répétées suffiront à s'en fatiguer. Mais au moins, monsieur Kruspe a évité le piège de produire un ersatz de Rammstein...(Marc Poteaux)
PIAS (dis. PIAS) 8322028
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2.512 HEA Stoner core
HEADCHARGER : Watch The Sun
Deuxième album pour les garçons d'Headcharger, et premier qui atterit sur ma platine. Au programme, onze titres oscillant entre hardcore et stoner, rencontre entre Honcho et Entombed. Fort d'une expérience de plus de trois cents concerts, le groupe joue la carte de l'impact et de l'efficacité, et on sent les morceaux taillés pour la scène et la sueur. Et quand on sait que Coriace, Customcore et Season Of Mist s'associent pour mettre le nom d'headcharger sur toutes les lèvres et ce « Watch The Sun » dans toutes les platines, on se fait de moins en moins de soucis pour nos français. Bien sûr, quelques fantaisies n'auraient pas été de trop, mais on comprend aisément que ce n'est pas l'optique du groupe pour le moment. Soit, on passe tout de même un bon moment avec ce deuxième album. (Marc Poteaux)
Customcore (dis. Season Of Mist) DRUG026
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2.61 HIV Rock garage dansant
THE HIVES : The Black And White Album
Jamais je n'aurais crû pouvoir dire un jour des Hives qu'ils sont un groupe qui débarque là où on ne l'attendait pas. Mais voilà, le fait est là : les suédois, fatigués de leur formule punk, ont fait appel pour ce quatrième album à Pharell Williams et Timbaland, et ça change la donne. Car si Pelle et ses camarades sont toujours tirés à 4 épingles (à nourrice ?) et pratiquent toujours avec un certain bonheur un punk / garage frondeur, on ne peut plus réduire leur musique à celà. The Hives a arrondi les angles, diversifié les tempos, découvert les dancefloors, bref rendu leur musique moins prévisible et uniforme en la modernisant juste assez pour être dans l'air du temps mais pas assez pour perdre son identité (et ses fans). Ce qui fait que le groupe est reconnaissable (sauf sur un ou deux titres) mais différent. Et ceci pour le meilleur, car même si un "Hate To Say I Told You So" est une indéniable réussite, sa formule n'est hélas pas réutilisable à l'infini avec le même succès, comme l'a compris le gang...(Marc Poteaux)
Polydor (dis. Universal) 1747464
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2.24 HOL Pop indé
HOLLYWOOD PORN STARS : Satellites
"Satellites" ou comment les choix promotionnels d'une maison de disques peuvent induire en erreur et influer un public pourtant conquis d'avance. Ou du moins votre serviteur. Car celui-ci a adoré "Year Of The Tiger", et a été assez désarçonné à la découverte de "Andy", premier titre de ce deuxième album, et vraiment pas représentatif du groupe ou de l'album. Certes, les belges ont voulu montrer une autre facette d'eux-mêmes au travers de ce nouvel opus plus réfléchi, mais là où le titre précité se rapproche plus d'un rock classique et manque de l'énergie communicative que l'on connaissait au groupe, sa suite est nettement plus dans la lignée de leurs premiers succès, même avec un tempo nettement ralenti. "Satellites" est un album moins furieux et aux titres plus variés que son prédécesseur, mais renferme des titres sans conteste tout aussi bons. Un très bon deuxième album d'une formation qui a fait le nécessaire pour éviter les sempiternelles comparaisons avec le premier et le piège de la redite, et ça tout en affirmant son identité. Bravo ! (Marc Poteaux)
Naïve (dis. Naïve) NV813011
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2.55 KOR Neo metal
KORN : Korn
Pas la fête chez Korn en ce moment. Un autre membre qui se fait la malle, un album unplugged qui a autant de succès qu'un méchoui dans une communauté végétarienne...Alors si on rajoute à ça ce nouvel album qui manque d'idées, ça fait beaucoup pour un seul groupe. C'est malheureusement le constat que l'on fait après avoir avoir écouté les douze titres suivant l'intro de ce disque eponyme. Non pas qu'il soit mauvais d'ailleurs, ce disque, il est juste creux. Korn a peu à peu fait évoluer son neo metal percussif et cyclotimique vers un metal plus contrôlé et au tempo plus lent, incluant des passages où la mélodie et l'émotion prennent le pas. Mais ici, le groupe tourne franchement en rond, et propose des titres où c'est clairement l'ennui qui mène la danse. Que retiendra-t-on de ce "Korn" au final ? Un artwork vraiment sympa, et peut-être "Killing". C'est bien maigre pour un groupe qui a révolutionné le metal il y a quelques années, avec un autre album éponyme...Heureusement, il reste un espoir pour le groupe. Eh oui, la prière, c'est pas fait uniquement pour les ex-guitaristes...(Marc Poteaux)
Virgin (dis. Emi) 95038802
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2.23 LAF Rock à guitares
LAFEE : Jezt Erst Recht
Christina Klein est une jeune fille plus connue dans son Allemagne natale comme Lafee, artiste pop rock ayant décroché le pompon avec un premier album éponyme certifié disque de platine. La recette de Lafee, c'est un rock à grosses guitares qui sent la rebellion adolescente, mais suffisemment polissé pour passer auprès des parents. Oui, ce que je dis peut paraître négatif et irrespectueux, j'en suis bien conscient. Mais en fait ce deuxième album n'est pas si mauvais, je l'avoue. Les titres sont bien construits, suffisemment différents les uns des autres pour ne pas se lasser, les guitares jouent bien leur rôle, et le chant allemand ne me dérange pas outre mesure (ça, à force d'écouter Rammstein, Wumpscut, Das Ich et autres Narziss, on s'habitue...). Si bien que finalement, cette tentative plus ou moins grossière de me vendre du rock sous vide marche assez bien. Lafee, c'est un peu tout ce que Kyo n'a pas réussi à faire en France. Est-ce que je me ramollis avec l'âge ? Est-ce que j'aurais été plus dur si ça avait été Lefarfadet plutôt que Lafee ? Possible, mais j'aime à croire que non. Il ne vous reste plus qu'à jetter une oreille sur ce "Jezt Erst Recht" pour en avoir le coeur net...(Marc Poteaux)
Capitol (dis. Emi) 5011402
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2.24 PIN Pop indé
PINBACK : Autumn Of The Seraphs
Qu'il est loin le temps de « This Is A Pinback Cd », lorsque le groupe n'était qu'un projet parallèle aux formations respectives de Rob Crow et Zack Smith, à savoir Heavy Vegetable et Three Mile Pilot ! « Statutairement » comme musicalement, le duo a bien évolué depuis lors. Moins bricolée et minimaliste, la pop indé de Pinback a gagné en efficacité ce qu'elle a (un peu) perdu en originalité. Un peu comme si le groupe avait ingéré Systems Officer, autre side-project de Zack Smith passé à la trappe après un premier mini-album pourtant assez prometteur. Oh, cet « Autumn Of The Seraphs » ne choquera pas les fans déjà acquis à la cause, mais il réveillera peut-être la flamme chez ceux qui, comme moi, avaient détecté une baisse de régime chez le petit couple et l'avaient du coup un peu oublié. (Marc Poteaux)
Touch & Go (dis. Pias) TG300
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2.24 RAD Pop indé
RADIOHEAD : In Rainbows
Radiohead, sans maison de disque, commercialise son dernier album via son site internet, et fait repartir de plus belle le débat concernant la musique dématérialisée. Soit, mais ce n'est pas le sujet ici. Côté musique, de nombreuses rumeurs ont courru sur ce nouvel album : plus rock, 90 % electro...Au final, et comme toujours avec Radiohead, c'est dans l'hybridation qu'il faudra rechercher la vérité. "15 Step" est un titre électro dans la veine de "Kid A", "Bodysnatchers" ressort les guitares mais toujours avec un beat synthétique, "Nude" fait dans la ballade minimaliste, entre "The Bends" et "Ok Computer"...Ce "In Rainbows" est un concentré de Radiohead, un bilan de compétences qui tombe à point nommé. Et objectivement, un bon album. Seulement...Seulement, le groupe, avec "Hail To The Thief", avait sû capitaliser ses acquis au travers d'un album ambitieux, engagé et aux titres accrocheurs, chose moins évidente ici, où on découvre un disque honnête, mais d'un intérêt moyen pour un groupe de cette trempe. (Marc Poteaux)
Autoproduction, téléchargé sur le net !
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2.5 TAN Metal ouvert
TANKIAN, Serj : Elect The Dead
Premier vrai album solo pour Serj Tankian, après le projet Serart partagé avec Arto Tuncboyaciyan. Dire qu'il était attendu est un euphémisme. Les relations n'étant apparemment pas au beau fixe entre certains membres de System Of A Down, c'est peut-être l'avenir du groupe qui se joue ici et maintenant. Beaucoup moins aventureux que Serart, "Elect The Dead" se situe quelque part entre les morceaux les plus accessibles dudit projet et les derniers albums du groupe. Rock, world, metal, electro et expérimentations font bon ménage au long de ces douze titres, et à part un "Praise The Lord And Pass The Amunition" un peu plus faible, tous sont d'une grande qualité et rivalisent sans mal avec les derniers albums du combo. Avec un petit plus qui fait largement la différence, c'est que l'on peut écouter la magnifique voix de Serj tout au long du disque ! Maintenant, on sait que quelle que soit la suite de l'aventure, on ne sera pas déçus. (Marc Poteaux)
Reprise (dis. Warner) 2499285
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2.64 TIM Post hardcore
TIME TO BURN : Is.Land
Time To Burn. Retenez bien ce nom, car avec ce deuxième album, les Clermontois se placent en sérieux outsiders à ce que la scène post-hardcore peut proposer de mieux. Dès le premier titre de cet album, on se prend dans la face un metal atmosphérique, virulent, malsain, qui crache toute sa haine et son dégoût de l'humanité sans concession aucune. Des guitares abrasives, une voix hurlée assez typée black, une basse grave de chez grave, une batterie lourde et froide, la musique de Time To Burn sent la fin du monde à plein nez, et si "Land" clôt l'album d'une manière (peut-être) un peu plus positive, le sentiment général n'en est pas vraiment changé. "Is.Land", c'est plus l'île du Dr Moreau que celle de la tentation ; un disque d'une couleur gris cendre qui brise les défenses de l'auditeur pour le mettre, seul et à genoux, face à lui-même. Et c'est pas beau à voir...(Marc Poteaux)
Basement Apes (dis. Season Of Mist) APES016
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2.532 VIS Horror metal
THE VISION BLEAK : The Wolves Go Hunt Their Prey
Troisième album pour les ex-Empyrium, toujours dans un registre metal horrifique. Tout commence par l'intro instrumentale classique, qui n'appelle aucun commentaire tant elle est insipide. Puis, la machine se met en branle, nous installant dans un monde que l'on connaît bien. Voix gothique metal, longs titres aux guitares en avant, tempo modéré...Le groupe donne l'impression de s'être enfermé dans un genre très codifié et cloisonné, de s'être construit une personnalité qui prend le pas sur sa liberté artistique. D'autant plus que le côté symphonique a en grande partie disparu de la musique de The Vision Bleak. Certes, il y a ici une tentative de diversification par le biais d'une "trilogie egyptienne" qui intègre de discrètes touches orientales. Mais cela ne suffit pas à sortir le disque de son côté terriblement convenu. C'est vraiment désagréable de constater qu'un groupe dont les membres ont déjà réalisé des albums fantastiques et originaux tourne en rond et ne parvient qu'à se poser en second couteau ! (Marc Poteaux)
Prophecy (dis. Plastic Head) PRO091
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2.531 FAL Thrashcore death
FALL OF SERENITY : The Crossfire
Un an à peine que le thrashcore death de Fall Of Serenity a résonné pour la première fois chez moi. Mais voilà, depuis, tout a changé pour le groupe. Jugez plutôt ; un chanteur parti et remplacé par le bassiste, un guitariste passé à la basse, et un nouveau guitariste fraîchement arrivé. Voilà qui explique le délai si court entre les quatrième et cinquième albums du combo allemand. Pourtant, très concrètement, les changements opérés entre les deux opus ne sont pas légion. Le genre développé ici est toujours aussi tranchant, les influences heavy metal sont bien présentes, l'efficacité est certaine, et même encore plus évidente que par le passé. Et le groupe a réussi à débaucher Sabina Classen de Holy Moses pour quelques lignes vocales. Au final, nous avons ici dix titres de très bonne qualité et mieux calibrés encore que sur l'opus précédent. Fall Of Serenity est décidément un bon groupe, et il faudra désormais compter avec eux au rayon metalcore de qualité. (Marc Poteaux)
Lifeforce (dis. Pias) LFR078-2
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2.64 GAY Post hardcore barré
THE GAY CORPORATION : Split Your Anger On My Face You Are My Favourite Slave
Pourquoi se le cacher ? Niveau expérimentation sonore, la France est franchement à la ramasse. Ah, ben oui, on sait copier le voisin, compiler les atouts d'untel avec les bonnes idées de l'autre, y ajouter un peu de personnalité, on emballe le tout et on nous le vend comme la nouvelle vague, mais qui y croît ? Sauf que, il fallait que ça arrive un jour, un groupe d'irréductibles nordistes s'est réveillé avec la ferme intention de dynamiter ce fait établi. Et se pose en une demi-heure à peine comme un concurrent sérieux à An Albatross. Barré, violent, original, intelligent, éclectique, ce premier album est tout simplement énorme et va donner au post hardcore français un sacré électrochoc, de ceux qui changent à jamais le visage d'une scène. Ch'Timi powaaaa ! (Marc Poteaux)
Basement Apes / Head records (dis. Season Of Mist) DAPES02
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Verrouillé