Chroniques d'août 2008

[Marc Poteaux]

6.11 PAT Musique de film
PATTON, Mike : A Perfect Place
Même si tout ce que touche Mike Patton n'est pas de l'or, ça mérite tout au moins d'être écouté attentivement. C'est la raison pour laquelle je me jette sans ménagement sur tout nouveau projet du bonhomme. Aujourd'hui, c'est de musique de film, ou plus exactement de court-métrage dont il est question. Une discipline dans laquelle on a aucun mal à imaginer œuvrer Mike, lui qui est grand fan d'Ennio Morricone et Gainsbourg, et qui a déjà tutoyé le genre à l'occasion du « Director's Cut » de Fantômas. Et c'est bien de ce côté-là qu'il faudra chercher pour avoir une base de comparaison ici, en mettant de côté l'aspect metal du projet. Très accessible, ce disque se ballade entre pièces épiques, chansons rétro façon cabaret, étrangetés et morceaux percussifs. Le talent de Patton est exploité au maximum de ses possibilités, puisqu'ici il fait tout ; il chante, il compose, il joue de tout les instruments... Au final, c'est un album très sympathique et une bonne petite surprise que nous propose le touche-à-tout de génie. (Marc Poteaux)
Ipecac (dis. Differ-Ant) IPC-100

[Marc Poteaux]

611 ZIM Musique de film
ZIMMER, Hans : The Dark Knight
Bande originale moderne, percutante et sombre pour ce deuxième volet du héros de Dc Comics, à l'image de la formidable pellicule qui voit s'affronter un homme-chiroptère qui cherche sa place dans un monde en proie au chaos et un Joker qui éclipse tous les autres personnages du film, campé d'une façon magistrale par un Heath Ledger dont on comprend tout le potentiel, trop tard. Et revoilà deux géants de la musique de film, Hans Zimmer (Rain Man, Le Roi Lion, La Ligne Rouge, Gladiator, Pirates des Caraïbes...) et James Newton-Howard (King Kong, Le Village, Sixième Sens, Pretty Woman...), qui s'allient pour rendre justice aux turpitudes des frères ennemis de Gotham. Lancinante, rampante, épique ou explosive, la musique reflète les styles respectifs de ses auteurs au sein d'une œuvre tragique et noire, plutôt réussie même si elle n'atteint jamais les sommets d'émotion déployés par le film. (Marc Poteaux)
Warner (dis. Warner) 49860-0