Chroniques d'août 2008

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Modérateur : Lopez Noël

Marc Poteaux
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Chroniques d'août 2008

Message par Marc Poteaux »

2.44 EVP Post rock
EVPATORIA REPORT (THE) : Maar
Deuxième album pour ces suisses au nom difficile, évoquant certainement la ville du siège de la Nasa ukrainienne. Car d'espace, il en est question ici. Quatre titres pour plus d'une heure de musique, c'est vous l'aurez compris un voyage au coeur du post-rock qui nous est proposé ici. Mais pas n'importe lequel. Grandiose, aérien, prenant le temps d'installer ses ambiances, ménageant des montées en puissances irrésistibles, ce style rappelle le meilleur de Godspeed You Black Emperor !, rien de moins. Certes, ce serait dommage de réduire le groupe à une copie conforme de ses cousins canadiens, mais la ressemblance est tout de même frappante. The Evpatoria Report a tout de même un côté moins « brut », laissant plus la place au clavier, aux influences extérieures, mais la qualité de composition est bien la même, et l'orchestration s'en rapproche fortement. Pourtant, impossible de reprocher quoi que ce soit au groupe, de lui conseiller de s'éloigner encore un peu plus de ses modèles : « Maar » est trop bon pour qu'on boude notre plaisir. (Marc Poteaux)
Get A Life (dis. Season Of Mist) GAL008
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Message par Marc Poteaux »

2.533 HEC Death metal
HECTIC PATTERNS : Random
Je savais bien que je ne devais pas m'attendre à un simple groupe death metal de plus en mettant le premier album d'Hectic Patterns dans ma platine, au vu de la boîte qui me l'avait envoyé. Oh, bourrin, ce disque l'est, indubitablement. Mais bête et méchant, certainement pas. Quand un groupe se permet de citer Meshuggah et Necrophagist parmi ses influences principales, on se doute qu'on ne va pas avoir affaire à des manchots. Et effectivement, ici les frappes sont chirurgicales, aucun dommage collatéral ne sera à déplorer, tout est mesuré, rien n'est laissé au hasard. Et si « Vaseline », le premier titre, me convainc moyennement, j'entre complètement dans le délire du groupe dès un « Asylum » d'anthologie. Les autres titres sont à l'avenant ; épileptiques, techniques, imprévisibles mais taillés pour un impact maximum. Et l'air de rien, l'album s'impose comme une belle réussite, dans un genre plus que sous -représenté en France ! (Marc Poteaux)
Holy Records (dis. Holy records) HOLY120CD
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Message par Marc Poteaux »

2.53 INA Dark metal
INACTIVE MESSIAH : Sinful Nation
Inactive Messiah est Grec. Et s'il joue un dark metal impeccable d'efficacité sur une bonne partie de l'album, c'est dans les parties symphoniques que les influences du groupe ressortent. Et les amitiés aussi. Car on reconnaît dès la magnifique intro la patte de Chris Antoniou (Septic Flesh, Chaostar). Une patte qui habite aussi les passages plus mélodiques. Inactive Messiah développe ici un style classique et efficace, au son massif et moderne, qui s'éloigne des poncifs du genre tout en gardant une identité grecque bien marquée. Sorte de croisement de Septic Flesh, d'un Moonspell énervé et de Thou Art Lord, le combo multiplie les bons points et n'aura pas besoin de jouer des coudes pour s'imposer dans l'arène metal. On pourrait certes reprocher au groupe de privilégier l'utilisation de gimmicks plutôt qu'une orchestration systématique, mais c'est là sa marque de fabrique, et sa façon de se démarquer de son grand-frère Septic Flesh dont l'ombre plane déjà beaucoup (trop ?) au-dessus des passages symphoniques. Au final, on a l'impression d'avoir écouté une hybridation réussie, mais la méprise n'est jamais loin, et il faudra que le groupe digère cette influence prépondérante pour avancer sereinement... (Marc Poteaux)
Holy Records (dis. Holy Records) HOLY120CD
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Message par Marc Poteaux »

2.13 MER Psychobilly
THEE MERRY WIDOWS : The Devil's Outlaws
Deuxième album pour ce groupe de psychobilly 100% féminin. Le premier disque des donzelles m'avait bien diverti, présentant un style très classique mais efficace, malgré un chant un peu trop grave à mon goût. Le virage du deuxième album est souvent le plus difficile à négocier ; il faut arriver à faire aussi bien et se renouveler. Certains y arrivent sans problème, et d'autres échouent lamentablement. C'est le cas ici. Poussif, rabaché, le psychobilly présenté ici n'a hélas pas grand-chose pour lui. Ah si, la pochette est sympa. (Marc Poteaux)
People like you (dis. Season Of Mist) 158-2
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Message par Marc Poteaux »

2.41 MGM Rock electro psychédélique
MGMT : Oracular Spectacular
La musique, c'est comme le vélo, une fois assimilée, elle revient toute seule. Ainsi, les New Yorkais de MGMT ont du puiser leurs influences dans la discothèque de leurs parents, de Bowie à T-Rex en passant par Sly And The Family Stone. Le tout agrémenté d'un son et d'une approche à mi-chemin entre eighties et electro actuelle donne un disque sacrément intéressant et iconoclaste. Psychédélique, pop, électro, « Oracular Spectacular » est tout ça à la fois, et plus encore. Mais sa principale qualité, c'est bien qu'il accroche l'oreille de bout en bout. Des dix titres de ce premier album du duo, aucun ne peut être considéré comme mauvais. Et si les influences sont nombreuses et évidentes, MGMT les magnifie, les transforme, pour créer une musique intemporelle et apatride, un genre nouveau qui, espérons-le, engendrera autant d'héritiers talentueux que lui ! (Marc Poteaux)
Columbia (dis. Sony) 97195122
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Message par Marc Poteaux »

2.521 MOO Doom death metal
MOONSPELL : Night Eternal
J'avoue avoir un peu décroché de la musique des portugais de Moonspell depuis quelques années. L'impression que le groupe tourne un peu en rond, essaie sans y parvenir de retrouver la fureur et la noirceur d'antan, puis tente l'expérimentation pour retrouver une deuxième jeunesse. Et puis, sans prévenir, le groupe réenregistre ses premiers pas black metal. Et là, la question se pose, fatalement : nouveau souffle ou tentative maladroite de rattraper une crédibilité mise à mal par les derniers errements ? Ce « Night Eternal » répond à la question. Violent, épique, beau, noir, il est la preuve que le groupe a encore des choses à dire, et des arguments à faire valoir. La voix de Fernando est toujours aussi impressionnante, que celui-ci chante ou hurle, les compositions sont grandioses et sombres, rappelant un « Irreligious » qui aurait mangé du lion, et le groupe sait s'entourer ; une production en béton armé, un duo avec la sublime Anneke Van Giersbergen... Pourquoi cacher notre plaisir ? Moonspell a su, à l'instar d'un Paradise Lost, retrouver sa fougue et son génie d'antan et accoucher d'un album-renaissance. On peut juste souhaiter que cet album varié et réjouissant soit le point de départ d'une autre très bonne période pour le groupe. (Marc Poteaux)
Steamhammer (dis. SPV) SPV95742CD
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2.24 NOT Pop indépendante
NOTWIST (THE) : The Devil + You And Me
Six ans après le très bon « Neon Golden », on retrouve nos electro-popeux de The Notwist là où ils nous avaient laissé. Rien n'a bougé ici ; les petites mélodies fragiles, les entrelacs électroniques, la voix pâlotte de Markus Acher, la mélancolie, tout y est. Et si quelques titres sont un peu moins réussis, le groupe s'en tire encore une fois avec les honneurs. Certains lui reprocheront certainement son manque de progression sur ce coup-là. On leur fera remarquer la présence d'un orchestre, et les légères différences d'orchestration. Bon, bien sûr, ça ne change pas la face du monde, mais ça permet de donner le change. Au final, de toute façon, ceux qui aimaient The Notwist se délecteront de ce nouvel album, et les autres s'en détourneront aussi sec. (Marc Poteaux)
City Slang (dis. V2) 20184-2
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Message par Marc Poteaux »

2.532 ORA Black metal mélancolique
ORAKLE : Tourments & Perdition
Orakle est l'un des rares représentants français d'un black metal francophone de qualité. Le groupe m'avait déjà été cité en exemple à l'occasion de la sortie de son premier album, « Uni Aux Cimes », mais je n'avais pas eu la possibilité de jeter une oreille dessus. Ou j'avais décidé de faire la sourde oreille, trop occupé ailleurs, allez savoir ! Oui, mais voilà, aujourd'hui, c'est monsieur Holy Records qui m'envoie des nouvelles du groupe. Et ça, c'est une invitation qui ne se refuse pas. Je découvre donc un black d'une grande qualité, riche en bonnes influences (Dimmu Borgir, Emperor, Arcturus), aux textes intelligents et bien écrits, ne misant pas tout sur l'emphase ou le côté pompeux. Quand je parle d'influences, je minimise les choses ; on peut clairement identifier les éléments inspirés de tel ou tel groupe. Oui, mais voilà, si original point ça n'est, excellent ça reste. Tout est parfait, de la voix claire à la progression mélodique des titres, de la rythmique au mixage. Orakle a tout d'un grand, et se place bien au-dessus de nombreuses formations scandinaves jouissant d'un buzz et d'une réputation supérieure. J'ai rarement été autant conquis par un disque de metal français dès la première écoute ! (Marc Poteaux)
Holy records (dis. Holy records) HOLY122CD
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Message par Marc Poteaux »

2.65 POR Electro rock noir
PORTISHEAD : Third
Quand on revient après dix ans d'absence médiatique, on a plutôt intérêt à ne pas se planter. Surtout quand on a quitté la scène en plein succès. Tout le monde le sait, et d'ailleurs certains le savent si bien que l'appréhension l'emporte sur la volonté de revenir, repoussant encore et encore un come-back fracassant. Qui pourtant tomberait à pic étant donné les évènements politico-sportifs d'actualité. Ça y est ? Vous avez pigé ? Bon, trêve de digressions, le nouveau Portishead est là, et moi aussi, prêt à en découdre avec un album auquel je ne pardonnerai que l'excellence. D'emblée, c'est un titre relativement up-tempo, assez dépouillé et sombre, à l'opposé des autres disques du groupe, le chant mis à part, qui déboule sur la platine. Et là, on a beau être préparé, on accuse le coup. A quoi s'attendait-on ? A une redite, une compilation ? C'est pourtant bien mal connaître Geoff Barrow et Adrian Utley, qui auraient mis bien moins de trois ans à accoucher d'une telle œuvre, plutôt que de ce « Third » étrange et décharné. Comme si le groupe avait cherché à méticuleusement effacer tout ou presque des traces de son passé, à se forger une nouvelle identité. Et là, on est pas loin de la vérité. Portishead a muté. Ses morceaux sont toujours aussi riches et évocateurs, mais pas de la même façon. Fini les mélodies cotonneuses et le désespoir tranquille (la résignation ?), la formation tape dans l'abrasif, l'agressif, le corrosif. Corrosif, c'est le mot. Le groupe joue avec nos nerfs, produit des sons qui heurtent nos tympans en même temps que nos certitudes, mais au final nous fait adopter son nouvel art plus vite qu'on ne l'aurait cru. Retour réussi, mais qui demande un certain investissement de la part de l'auditeur...(Marc Poteaux)
Barclay (dis. Universal) 1766401
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2.522 TIA Metal gothique protéïforme
TIAMAT : Amanethes
Johan Edlund a toujours été un être torturé et un artiste à facettes multiples. Depuis quelques années (d'aucuns diront toujours, peut-être pas à tort...) seul maître à bord du vaisseau Tiamat, il navigue dans des eaux sombres, entre metal gothique, death doom et rock mélancolique, nous offrant des instantanés musicaux de son état mental du moment. Cet « Amanethes » est certainement l'album le plus éclectique du groupe depuis le début de sa carrière. Sorte de bilan, flirtant avec le death, le doom, le black, le prog à la Floyd ou le rock gothique, l'album ne s'encombre pas d'ornières et démontre que le groupe en a encore sous la semelle. Et pourtant... Pourtant, même si le disque compte quelques très bonnes surprises (« Misantropolis » et « Via Dolorosa » en tête), et que l'ensemble des titres est assez bon, on y trouvera quelques longueurs, et les meilleures intentions du leader ne seront pas suffisantes pour en faire celui qu'attendaient tous les fans. Certes, on prendra plaisir à le réécouter à l'occasion (en faisant peut-être l'impasse sur une « Circles » franchement dispensable), mais on ne peut s'empêcher d'être déçu, en le comparant aux sommets du groupes que sont « Wildhoney » et « A Deeper Kind Of Slumber »... (Marc Poteaux)
Nuclear Blast (dis. PIAS) NB2013-0
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2.15 WAL Rock mélancolique
WALLS OF JERICHO : Redemption
Ben alors ça si je m'attendais ! Pensez donc : un groupe de hardcore metal sauvage emmené par une demoiselle qui beugle peut-être même plus qu'un garçon qui décide de sortir un mini-album acoustique ! Et ça donne quoi ? Euh, des chansons, des vraies, assez mélancoliques, un peu téléphonées parfois mais pas plus que certains titres de « groupes à chanteuse » (je ne citerai personne, c'est valable pour tout le monde !). Et de découvrir qu'outre hurler dans son micro et bouger dans tout les sens, Candace a un joli brin de voix. Corey Taylor (Slipknot), outre le fait de produire l'album, prête sa voix pour des chœurs plutôt agréables, à l'image de cette récréation pour le groupe qu'on attendait vraiment pas dans ce genre musical. Les trois titres inédits et la reprise des Animals (on connaissait déjà « No Saving Me ») passent sans mal dans le conduit auditif. Trop facilement diront les mauvaises langues. Mais il faut reconnaître que cette surprise est assez bien emballée, et possède des qualités certaines, bien qu'elle n'intéressera probablement pas les fans de hardcore pur et dur. (Marc Poteaux)
Trustkill (dis. SPV) TK0113
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2.85 BLA Rock médiéval
BLACKMORE'S NIGHT : Secret Voyage
Septième album de Ritchie Blackmore sous la bannière de Blackmore's Night. Rien de bien nouveau ici ; rock moyenâgeux parfois assez pompeux (le pénible « God Save The Keg » introductif), ballades douces et bien senties, le tout porté par la voix agréable de sa femme Candice. On a un peu plus de mal à comprendre la présence de la reprise de UB40 « Can 't Help Falling In Love With You », assez mauvaise il faut bien le dire. Le reste de l'album se situe dans la droite lignée de ces prédécesseurs, avec peut-être un peu plus de diversité et le retour d'une guitare électrique, cet album un peu moins inspiré satisfera les fans et fera bailler les autres. (Marc Poteaux)
SPV (dis. Steamhammer) SPV91782
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2.23 COL Pop rock
COLDPLAY : Viva La Vida
Autant le dire tout de suite, j'apprécie Coldplay. Oui, je sais, le groupe produit depuis des années une musique un peu trop radio-friendly, un peu trop facile, trop policée. Je sais aussi que niveau texte, on ne tutoie pas le sublime, et que, c'est certain, les membres du groupe sont loin d'avoir une attitude rock n' roll. Mais la musique des anglais, qui, certes, a tendance à se répéter d'album en album, me plaît. Parce que je ne considère pas que la musique doit forcément tutoyer l'inédit pour être considérée comme bonne. Alors si Coldplay a décidé pour ce disque d'aller vers l'expérimentation, je ne me fais pas d'illusions, et je m'apprête à retrouver les mélodies du groupe derrière deux-trois arrangements bizarres, quelques samples ou instruments « exotiques », point. Et effectivement, « Viva La Vida » n'est rien d'autre qu'un bon disque de Coldplay, avec quelques changements minimes qui n'altèrent en rien le son et le style du groupe. C'est à peine si on les remarque à la première écoute. Pas de révolution comme le suggère la pochette, juste un disque un poil plus aventureux au niveau des sonorités. Mais avec ou sans gadgets, la musique de Coldplay reste destinée aux fans de Coldplay. (Marc Poteaux)
Parlophone (dis. Emi) 92198880
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2.23 JON Pop rock
JONAS BROTHERS : Eponyme
Le troisième album du trio des frangins Jonas arrive à point nommé pour contenter une frange de la population adolescente qu'une belle gueule et une musique facile et vaguement rebelle suffit à émoustiller. Tiens, d'ailleurs le groupe est soutenu par Disney et MTV... Il n'en faudrait pas plus pour taxer la musique des Jonas Brothers de commerciale, étudiée pour plaire, taillée pour le succès. Et clairement, on le franchit sans mal. Mais tout n'est pas si simple. Car si cet album est une manipulation médiatique manifeste, il remplit tout de même parfaitement son office. Accrocheur de bout en bout, même si souvent trop lisse, il permet à tout un chacun de se dandiner, de taper du pied, de chantonner sans y penser. C'est ça le secret des chansons du groupe ; entre deux et trois minutes, avec des mélodies faciles et déjà entendues, des arrangements actuels, de la douceur qui fait se pâmer les midinettes, du rock qui fait plaisir aux garçons, des paroles insipides proches des problèmes des adolescents, et des convictions abstinentes qui rassurent les parents. De la soupe oui, mais de la soupe efficace. Au moins le temps d'une poignée de chansons... (Marc Poteaux)
Hollywood / Mercury (dis. Universal) 1774605
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2.67 OFF Punk rock
THE OFFSPRING : Rise And Fall, Rage And Grace
Qu'il est loin le temps où Offspring représentait un souffle d'air frais dans le monde du punk-rock ! Aujourd'hui, les californiens sont considérés comme des papys du punk, rien de moins ! Il faut dire aussi que le groupe n'y a pas mis du sien, s'enfermant peu à peu dans un punk pour ado, gentillet et festif. Ce huitième album, surprise, s'en éloigne un peu, même s'il reste ça et là quelques traces de la période la plus bénéfique au portefeuille de nos quadragénaires. Offspring a semble-t-il voulu faire un bilan de carrière, et se remettre sur les rails. D'où une musique qui lorgne à la fois vers les années « Smash » ou vers un punk emo plus à la mode. Soit quelques titres très crus et punk (« Trust In You », bluffante, « Hammerhead »), d'autres très Green Day (« Nothingtown », « Kristy »), et les autres oscillent entre le Offspring dernière période et le rock emo des djeun's. A tout prendre, cet album est certainement le meilleur depuis quelques temps, et attirera peut-être même des nouveaux fans. De là à parler de réussite totale, il y a un pas que je ne franchirais pas, mais il y a un mieux, c'est certain ! (Marc Poteaux)
Columbia (dis. Sony) 97029082
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Verrouillé