Archives 2004

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Lucas
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Archives 2004

Message par Lucas »

2.VOI 52 Heavy Metal un peu Réac’
VOIVOD : Sans Titre
De bons vieux gars, les Voivod, qui pensent aux mammouths, aux dinosaures et aux fossiles du miocène. Ceux-ci, où qu’ils soient, sauront se délecter des sons qui firent jadis la joie des grandes messes heavy metal de nos aïeux… On s’attend à ce que nos prédécesseurs nous indiquent une lumière alternative, un semblant d’innovation et de prise de risque… Certes, cet album n’est point mauvais, il est même parfois entraînant, mais cela n’égale pas un Megadeth ou un Metallica de la bonne période. Et nous ne sommes plus en 1990. Jason avait tout de même raison de partir.
Chophouse Records / Surfdog (dis. Warner Music) 44015-2

2.USB 63 Punk Rock
U.S. BOMBS : Covert Action
Toujours bon de retrouver du punk guilleret… Des photos de gueules maquillées de beurre noir, une haleine de mauvaise bière qui se donne à humer à l’écoute, quelques coups dans les reins que l’on peut presque sentir si l’on ferme les yeux et que l’on se laisse bercer par ce pogo musical… Ah ! je les sens déjà, les effluves de mille sueurs différentes dans lesquelles je viens baigner mon corps frêle d’apprenti mauvais garçon ! Mais qu’est-ce que je fous là ? On dirait un de ces films en odorama… Allez, la chronique : bon vieux punk rock resté quelques décennies en arrière. Aime qui voudra. www.epitaph.com
Hellcat Records / Epitaph (dis. PIAS France) 0452-2

2.120 63 Emo Punk
1208 : Turn The Screw
Rythmes véloces, mélodies pleines d’émotion, voix d’adolescent perdu, qui chante les vicissitudes mélancoliques d’un adolescent perdu… Les ingrédients sont réunis pour… faire un disque de punk américain plein d’émotion, de plaintes, de ressentiment dont on ne sait pas très bien contre qui il se dirige, pourquoi… Se plonger dans les textes, ça vous donne envie de flinguer une sorte d’être imaginaire qui représente le mal absolu, on ne sait pas très bien qui, mais il existe, il est là et il nous guette… Le flinguer, si c’est possible, et sinon, s’occuper du groupe.
Epitaph (dis. Pias France) 6688-2

2.TRU 53 Fusion Néo-Métal
TRUNK : El Ginsu
Un petit cinq titres de ce groupe déjà rencontré dans les colonnes d’EV pendant l’été 2002. Les Trunk ont fait un bon petit bout de chemin depuis : d’abord, la qualité du son est nettement meilleure, obstacle qui est avec El Ginsu réduit à la portion congrue. Sinon, ils ont continué à explorer les voies de leur néo-métal fusionnel (rap / métal) décalé, mêlant l’ironie et la dérision avec un brio appréciable : trémolos des voix, mises en situation Speedy Gonzalez, basses pincées avec une allégresse juvénile, scratches loufoques… Tout ça en support d’une violence alternant avec des mélodies anxieuses. Un groupe qui monte. www.trunk.fr.st
Autoproduction. Contacter le groupe : [email protected], 06 16 47 41 52

2.SLE 53 Punk / Noise Métal
SLEEPERS : Interaction
Nouveau venu de la scène métal française, Sleepers se tient à l’écart de la vague actuelle de la bouillie commerciale néo-cool-manga-porno pour se concentrer sur l’expression fidèle d’une réelle intensité expressive des émotions. On ouvre avec « Past Life », morceau de croisements entre des influences punk (notamment la voix, qui rappelle Jane’s Addiction), d’autres plus noise (Unsane rôde), et un son métal et granuleux : la basse, rêche, grésille de façon très inquiétante, la guitare sonne étrangement faux, erreur volontaire qui ne fait qu’ajouter à l’atmosphère capiteuse de décalage. Un malaise agencé à la perfection, qui exploite tout le spectre des nuances de l’angoisse révoltée : un monde à part dans le paysage français
At(h)ome (dis. BMG)

2.POI 53 Metalcore
POISON THE WELL : You Come Before You
Poison The Well est l’un des groupes de la scène américaine du métal hard core qui monte depuis six ans maintenant.La France commence à découvrir, avec un certain retard, la nouvelle scène du genre venu des États-Unis et de Grande-Bretagne. Poison The Well mêle la virulence de rythmes hard core travaillés au gros son du métal nouveau et aux passages plus mélodieux et sentis. L’ensemble révèle des qualités de composition, les structures des morceaux étant assez surprenantes, variant les tons et les humeurs, notamment grâce à un travail de studio très appliqué. Un véritable leader, à côté de groupes comme Zao, Hopesfall ou, de ce côté-ci de l’Atlantique, Black Bomb A.
Atlantic (dis. Warner Music) 7567-83645-2

2. MUS 53 Néo-Métal Déjanté
MUSHROOMHEAD : XIII
Retour sur un groupe qui se gausse d’avoir adopté les masques bien avant les neuf de Slipknot. Querelles de chapelle qui remuent encore la presse spécialisée, les victoires de la musique et le ministre de la culture… Mushroomhead, derrière la mascarade, délivre un métal neuf, qui superpose sur des structures ouvertes samples, synthétiseurs et divers effets électroniques, chant bicéphale polymorphe, tantôt scandé, tantôt hurlé, tantôt mélodique, des rythmes heavy qui se doublent à l’occasion d’introductions tribalisantes. Difficile à classer, aux multiples influences (stoner à la Corrosion Of Conformity, power à la Pantera, glam-goth, néo, indus’, …), Mushroomhead nous livre avec XIII des morceaux explosifs et complexes, bref, du haut de son expérience maintenant décadaire, un nouvel exemple de son dynamisme schizophrène.
Universal Records (dis. Universal) 0602498606759

2.KLO 53 Power Metal
KLONE : Duplicate
L’album convoité de Klone est arrivé dans les bacs. Nous avions croisé ce nouvel avatar du power metal hexagonal dans nos colonnes (quand elles existaient encore) en mai dernier, et la démo était déjà très prometteuse… Promesse tenue, avec Duplicate, qui réunit onze titres d’un métal puissant, vraiment « heavy » (un peu down tempo), s’inscrivant dans la lignée des Machine Head et Pantera pour les influences les plus évidentes de l’outre-Atlantique, mais aussi dans une tradition française, de Oversoul à Gojira, en passant par Hertz & Silence. Klone fait preuve d’un grand talent de composition (les morceaux ont une densité atmosphérique remarquable grâce aux divers effets appliqués aux guitares qui s’épanchent à l’occasion dans l’acoustique, à l'utilisation de nombreux samples, d'un violon sur deux titres), auquel il mêle une qualité technique irréprochable, carrée, parfaitement calibrée : la dextérité pédestre de la double grosse-caisse, la mécanique parfaitement huilée des guitaristes… Une valeur sûre du métal français. www.klonosphere.fr.st
Klonosphère (dis. Musicast). Contacter le groupe : [email protected]; 06 12 53 11 87.

2.END 53 Hard Core / Métal
ENDLESS WAY : Dentro
J’ai passé, chers lecteurs, un an à Rome. Et, jusqu’à la découverte d’Endless Way, je ne me fiais qu’à ce que je voyais. Les Italiens étaient restés au beau milieu de ces sales années 1980. Lorsque, se baladant La Sapienza ou dans le quartier de San Lorenzo, on ne croise pas le stéréotype du minet macho ou quelque néo-hippy aux dreadlocks enfumées, on peut, avec un peu de chance, croiser cette race nullement en voie d’extinction qu’est le hardos romain : cheveux longs, noirs et filandreux posés sur un regard amorphe (la calvitie pointe souvent avec précocité), veste noire en cuir, bottes noires en cuir, quelques chaînes dont le cliquetis obsédant vous rappelle qu’il s’agit là d’un gros dur, et T-shirt de Nuclear Blast ou Europe, qui brille de ses mille couleurs fades, vous terrorise de ses crânes grimaçants et de ses explosions destructrices… Et bien, il ne faut pas se fier aux gens que l’on croise. Il existe bien une élite de surhardos qui ont entendu autre chose que ces vieilleries. Et Endless Way en fait partie. Ces trois gentils gaillard mêlent avec brio le métal et le hard core, double grosse-caisse et guitares saturées, ainsi que les chants, en version originale je vous en prie. Un album très sympathique, fidèle aux origines punk tout en s’ouvrant généreusement aux influences plus modernes. Une sorte de Gameness italien. www.endlessway.6go.net
Autoproduit. Contacter le groupe : Dario Cruciani, [email protected]

2.BUR 53 Metalcore / Grind Core Psychotique
BURNT BY THE SUN : The Perfect Is The Enemy Of The Good
L’une des révélations de la scène métal américaine de ces dernières années. Avec des groupes comme The Dillinger Escape Plan, Burnt By The Sun mène d’une main de maître la scène du metalcore technique et extrêmement composé. La violence est extrême, mais il ne s’agit pas de cette violence indigeste de certaines fondamentalistes du grind core, mais de ce type habilement contrôlé par un certain nombre d’éléments de respiration : les ralentissements de tempo, ou les passages du binaire au ternaire, que suivent les guitares, se faisant moins rapides ou plus atmosphériques, notamment lorsque le groupe tend vers des influences plus noisy. La virtuosité des musiciens sert également ce rôle modérateur, les guitaristes fournissant des riffs dans les aigus souvent complexes qui focalisent l’excitation des autres musiciens, les concentrent, avant de repartir dans une explosion grind core dévastatrice. La structure des morceaux, sans tendre vers le chaos, perd l’auditeur dans le dédale de compositions d’une richesse inédite et surprenante. Un incontournable du métal extrême actuel. www.burntbythesun.com
Relapse Records P.O. Box 6818 – 5975 ZG Sevenum – Pays-Bas. [email protected]

2.MOR 53 Grind Core Death Metal
MORGUE : There Was A Smell Of Frying
It also sounds like something has been frying just a bit too long.Que ce soit les cervelles des quelques fous derrière les commandes de Morgue, ou bien que les ingé’ son aient décidé, dépités, la larme à l’œil, de faire frire, bouillir ou mariner les pistes dans quelques méchante solution acide… Ou encore que l’on ait retrouvé dans un fast-food, par le plus étonnant des hasards, un inédit de Jordi qui traînait dans la friteuse depuis que la viande servie dans les mets offerts par la chaîne est certifiée française. Qui sait ? Le disque, techniquement irréprochable pour du grind core (on saluera notamment les samples gore, particulièrement réalistes et originaux, mais quel mérite ? on trouve des séries Z sur internet, non ?), si cela a un sens…- ne constitue pas d’étape particulièrement novatrice dans le genre, si ce n’est par cette fascinante capacité qu’a le chanteur d’imiter à la perfection tous les types de borborygmes qu’entrailles aient jamais produites depuis que l’humanité sait articuler des syllabes (à quoi bon ? se demande après écoute le pigiste métal dont le métier se réduit de plus en plus à la mise en forme d'onomatopées).
Evil Biker Records (dis. Overcome Distribution) EBR08CD

2.53 A.Jap Grindcore / Hardcore
Various Artists : Japanese Assault
Sixième de la série des Global Assault de Relapse, ce split réunissant quatre formations nous fait découvrir le Japon sous son jour le plus brutal. Senseless Apocalypse joue un grind vraiment influencé hardcore mais pas plus facile d’écoute pour autant, Muga pratique un hardcore metal de bonne facture dont les deux voix apportent une certaine fraîcheur, Realized s’attaque au grind / death oscillant entre gros riffs bien gras à la Obituary et furie grind old school, et enfin Swarrrm clos la session avec un post-hardcore violent et inspiré. Les amateurs de musique qui rend sourd apprécieront. (Marc Poteaux)
Eat (dis. Relapse) RR 6575-2

2.64 B-S Heavycore
B-STINGED BUTTERFLY : B-Stinged Butterfly Sorte de mélange bâtard entre Alice In Chains et un groupe moyen de heavycore, l’Allemand B-Stinged Butterfly nous livre son premier album. Un style hybride qui a hélas de fortes chances de finir sa course dans les oubliettes du métal, car au niveau émotion, lourdeur, fureur ou puissance, il n’y a ici pas de quoi déclencher une émeute…C’est bien composé, bien joué, bien chanté, bien structuré, les titres sont sympas, c’est personnel…mais ça reste plat. Un album de la catégorie « pas mal », de ceux qui prennent la poussière sur l’étagère…(Marc Poteaux)
Boycott (dis. Next Music) BYCD 6

2.64 DAI Heavycore
DAI-LO : The Constant Threat Of Accidental Death
Les britanniques de Dai Lo, dont c’est ici le premier effort après quelques années de recherche de son propre et de tournées. Mélange de heavycore et de fusion, le quatuor a certes quelques atouts de son côté, mais il lui manque l’étincelle qui différencie les bons groupes, sans plus, des formations pour lesquelles on s’enthousiasme sur disque comme sur scène. Un album un peu trop homogène et répétitif, avec un côté AOR qui le dessert également. Ce qui n’exclut pas que le groupe puisse un jour nous étonner…mais je n’y compte pas trop. (Marc Poteaux)
Copro records (dis. M10) COP029

2.53 DIS Deathcore
DISFEAR : Misanthropic Generation
Disfear est une formation suédoise qui, à l’instar d’Entombed ou d’Impaled Nazarene, pratique un hard rock n’ roll crade à souhait et fortement influencé par le hardcore et le death. Il n’y a a pas à se tromper ici ; guitares accordées trois tons en dessous, son crust parfait (crade et clair à la fois), rythmique marteau-pilon, chant écorché, tous les éléments sont réunis pour faire de « Misanthropic Generation » un album de genre du meilleur goût. Les fans des groupes suscités seront à la fête, et même si le genre est très ciblé, les amateurs de headbanging et pogos sauvages feraient bien de laisser traîner une oreille sur cet objet estampillé « destruction de tympans ». (Marc Poteaux)
Relapse (dis. Relapse) 6554-2

2.64 DEA Emocore
DEATH BY STEREO : Into The Valley Of Death Encore un groupe d’émo ? Oui, mais. Furieux et racé, empreint d’un je-ne-sais-quoi qui lui donne une couleur inédite, Death By Stereo est une découverte qui va directement se faire une place dans le cercle des formations talentueuses, et dont on attend encore plus. Un émo aux teintes punk, rock et parfois franchement metal, enrichi d’un chant protéiforme (hardcore, punky et un chant clair assez étonnant et déstabilisant mais tout aussi attachant) et de chœurs, forme musicale au croisement entre passé, présent et futur. Catchy et original, ce serait-y pas la recette du succès ? (Marc Poteaux)
Epitaph (dis. Epitaph) 6643-2

2.53 EXH Death metal
EXHUMED : Anatomy is destiny
Des chutes de studio du « Heartwork » de Carcass ? Ah non, c’est Exhumed, autre groupe US à œuvrer dans le heavy death qui tâche et lacère ! Certes un peu moins esthète et doué que son grand frère, mais on s’y croirait presque. La voix, l’accordage, les structures des titres, les solis, les ponts…Il n’y a que cette voix grave et gutturale qui fasse la différence. Un album assez jouissif pour les fans du genre et de l’époque, qui pompe sans pomper, et laisse un agréable goût de chair brûlée en bouche. Avis aux nostalgiques ! (Marc Poteaux)
Relapse (dis. Relapse) 7665662

2.64 FAU Hardcore metal
FAUST AGAIN : Seizing Our Souls
Faust Again est un de ces nombreux groupes qui pratiquent un crossover metal – hardcore avec un certain penchant pour l’extrême. Cavalcades effrénées alternées avec passages plus mid-tempo, voix entre hardcore et death / black, murs de guitares façon bûcheron, riffing intelligent et omniprésent, structures recherchées, paroles sensées, Faust Again n’a pas l’intention de végéter dans le marais des seconds couteaux. Grand bien nous en fasse, car ces polonais ont assez de rage et de richesses pour nous tenir en haleine pendant quelques années. Et si la relève venait du froid ? (Marc Poteaux)
Circulation records (dis. Twilight) CR 12-06

2.64 FON Heavycore nouveau
FONY : Circles
Issu de la deuxième vague heavycore, les anglais de Fony ont su faire évoluer le style pour nous proposer une mixture inédite. Même si la base reste heavycore, le quintette y a appliqué des influences un peu plus « triturées du ciboulot » (on pourrait citer System Of A Down, Tool ou d’autres formations hors-normes) et une sensibilité pop – rock. Et ce qui en ressort est très réussi, si bien que l’on pourrait entendre parler souvent de Fony dans les mois qui viennent. Car rares sont les formations à pouvoir conjuguer violence, subtilité et originalité dans ce carcan musical. (Marc Poteaux)
Copro records (dis. M10) COP030

2.64 FUN Emocore
FUNERAL FOR A FRIEND : Four Ways To Scream Your Name Ep
Nouveau venu sur la scène émocore, Funeral For A Friend n’a pas manqué de se faire remarquer à la sortie de son premier mini “Between Order And Model”, déjà encensé par la critique. Ce quatre titres y fait donc suite en perpétuant un émo frais et très digeste qui comblera probablement les fans du genre, et les amateurs de rock musclé aux nuances hardcore. (Marc Poteaux)
Infectious records (dis. ?) Promo cd

2.64 GIV Emocore
GIVE UP THE GHOST : We’re Down Till We’re Underground
Ne vous y trompez pas. Les quelques secondes de guitare acoustique au début de ce brûlot ne sont en rien représentatives du reste du disque. Ici, on est furieux et plutôt branché émo / hardcore avec une pointe de punk sauvage à la Chocking Victim. Du tout bon, quoi ? Oui, du très bon même. Pas une seconde de répit, les titres s’enchaînent sans temps mort, et s’il est à déplorer la ridicule durée de la chose (31 minutes), force est de constater qu’on en a quand même pour son argent. Give Up The Ghost est déjà un modèle du genre et signe là une œuvre puissante, intelligente, essentielle. (Marc Poteaux)
Equal Vision (dis. Burning Heart) BHR 183

2.74 HAL Doom indus
HALO : Body Of Light
Etrange, c’est le moins que l’on puisse dire. Et industriel, indubitablement. L’art de Halo (le terme de « musique » semblerait ici quelque peu galvaudé et/ou réducteur) n’est comparable à aucun autre ; une voix malade déclamant des textes quasi-inexistants sur fond de percussions pachydermiques et répétitives, de guitares noise à l’extrême et d’éléments électroniques lancinants…En ressort une ambiance post-apocalyptique réellement oppressante, une sorte de doom indus au paroxysme des deux styles. Pas inintéressant du tout, mais cependant assez tordu pour vous filer mal au crâne certains soirs, un disque hors normes à déconseiller aux insomniaques. (Marc Poteaux)
Relapse (dis. Relapse) RR-6573-2

2.64 HON Emocore
HONEYTOAST : Monsoon
« Le futur, entre force et émotion », « la parfaite symbiose entre hardcore, émo et rock ». Ca , c’est de la pub. Mais s’agit-il vraiment du disque que j’ai entre les oreilles ? Honeytoast pratique en effet un mélange heavycore / émorock, mais si c’est ça le futur, je laisse ma place à un autre ! Ok, tout n’est pas à jeter, mais cet album a quand même tendance à rebuter le quidam, et ce dès le premier titre où ledit chanteur nous assassine les tympans. Non, franchement les gars, je veux bien être indulgent, mais là il y a de l’abus ! Débarrassez-vous de vos oripeaux de punk bruitiste ou peaufinez-les afin que ça ressemble à quelque chose, pensez aux cours de chant, et on en reparlera…(Marc Poteaux)
Circulation Records (dis. Twilight) CR 12-08

2.64 JOS Heavycore rock
JOSKI : Chorus
Quartette anglais ayant joui de l’appui de Jacoby « Papa Roach » Shaddix, Joski nous présente ici son deuxième ep « Chorus », soit quatre titre oscillant entre heavycore et nu rock, avec juste ce qu’il faut de rage et de mélodie. Un style pas forcément original, mais qui plaira aux fans du mésestimé « Lovehatetragedy » des suscités ricains, ainsi qu’à la génération de métalleux qu’un petit plongeon dans des styles moins « rentre-dedans » n’effraie plus. Une formation à suivre du coin de l’œil. (Marc Poteaux)
Casket Music (dis. Worldwide Distribution) 4711041

2.64 LIA Hardcore metal
LIAR & SUNRISE : Decontaminate
Hardcore metal à tous les étages avec ce split qui nous donne à entendre deux groupes straight edge européens d’excellente facture. On commence par les belges de Liars qui réussissent le mélange parfait entre hardcore et metal. Les quatre titres ici présents rassurent sur la santé de la scène belge. Deviate est mort, mais les loups tapis dans l’ombre ne sont pas moins redoutables. Encore un peu plus metal, les polonais de Sunrise se rapprochent plus de la scène thrashcore, en conservant les qualités des deux genres. Voilà deux groupes que l’on aimerait entendre s’exprimer sur un album et que l’on se plairait à redécouvrir sur scène. (Marc Poteaux)
Lifeforce (dis. Overcome) LFR 039

2.64 LOI Emocore
LOISIRS : Glamoroso
Noise ? Emo ? Post hardcore ? On ne sait quel qualificatif donner à ce « Glamoroso », premier exercice des poitevins de Loisirs. Un peu de tout en fait, car même si la composante émo est majoritaire, d’autres influences sont décelables…Un peu de Fugazi et de Hüsker Dü ? Un chouilla de At The Drive In ? Quelques idées Sonic Youthiennes ? Rien que des petites touches, des nuances subtiles qui ne viennent ni dénaturer le tableau ni le faire passer pour une copie. « Glamoroso » est un bel album, pêchu, fiévreux, lancinant, furieux, excédé parfois. Un disque rebelle et franc que l’on aimera à faire découvrir à son prochain (à condition qu’il adhère au genre cependant, Loisirs n’est pas de la chair à cœur tendre !). (Marc Poteaux)
Dora Dorovitch (dis. Discograph) DOR013

2.53 MIN Heavy thrash dark
MINDFIELD : Be-low
Deuxième album pour les Allemands de Mindfield, qui fêtent pourtant cette année leurs dix ans. Toutes ces années de galère ont permis au groupe de développer un son et une personnalité propres,et d’enrichir leur musique en y intégrant de multiples influences. Mélangez gothic metal, heavy metal, thrash, une touche de hard prog’, et vous aurez une idée de ce qu’est « Be-low ». Une espèce de heavy thrash aux ambiances dark, ne crachant pas sur les soli virtuoses ni sur les ballades touchantes. Au final, c’est un très bon album, dont les chansons s’impriment dans les tympans avec une certaine aisance. Pourvu que le public sorte le groupe du marasme dans lequel il végétait jusque-là, car à l’écoute de ce disque, on s’aperçoit vite que ça vaut vraiment le coup de s’intéresser aux petits groupes d’outre-Rhin. (Marc Poteaux)
Lifeforce (dis. Overcome) LFR038

2.64 NIN Thrashcore
NINE : Killing Angels
Produit par Daniel Bergstrand, qui commence à avoir une certaine assise dans le domaine du « gros son qui tâche » (Meshuggah, Strapping Young Lad, In Flames…), Nine s’apprête à asséner une claque phénoménale à ses concurrents. Pratiquant un thrashcore percutant et mélodique que l’on pourrait peut-être parfois rapprocher des allemands de Disbelief, la formation est apte à séduire les fans d’Entombed comme ceux de hardcore plus traditionnel ou de hard rock crade. On retrouve d’ailleurs Mr Petrov sur un titre…qui se ressemble s’assemble ? Nine, dont c’est tout de même le cinquième album, a intégré le meilleur de ces influences et a su y insuffler son génie. Ne laissons pas cette perle de thrashcore sombrer dans l’oubli ! (Marc Poteaux)
Burning Heart (dis.Burning Heart) BHR 168

2.53 ORP Heavy thrash oriental
ORPHANED LAND : Mabool
Cela faisait huit ans que l’on était sans nouvelles d’Orphaned Land, et donc en droit de penser que la formation israélienne qui nous avait fait vibrer en 1994 avec le death/doom de « Sahara » avait jeté l’éponge. Car depuis « El Norra Halila » en 1996, plus aucune info n’avait filtré. Alors quand on nous annonce un retour gagnant, on ne sait si l’on doit se réjouir ou se préparer à une amère déception. Et après l’écoute de ce nouvel opus (dont le nom chez nous n’évoque sûrement pas la même chose que pour ses auteurs), la seule chose que l’on puisse dire c’est : « Ok, les gars, reprenez huit ans de réflexion…Mais revenez-nous avec un album aussi magistral que « Mabool » ! ». C’est dingue (oups), ces types ont synthétisé le propos de leurs deux productions, ajouté une dose de modernisme, et pondu un chef d’œuvre. Même si deux ou trois titres sont peut-être un peu trop « innocents » par rapport à l’ensemble (idem pour les interludes « champêtres »), il faut reconnaître que sur la grande majorité du disque, c’est tellement beau que ça donne le tournis. La voix, les mélodies vocales, les parties de guitare acoustique, les riffs, chorus et soli, la cohabitation orient / occident, tout est superbe. Chapeau bas, messieurs. (Marc Poteaux)
Century Media (dis. M10) 77452-0

2.64 SPI Heavycore
SPINESHANK : Self-Destructive Pattern
J’avais découvert Spineshank lors de la sortie de “Strictly Diesel”, leur premier album. Un disque sympathique mais trop « consensuel », où les bons moments disparaissaient derrière les redondances du style, et ce malgré un certain talent pour les mélodies. Mais à l’évidence, les seconds couteaux avaient plus à donner. L’écoute de ce « Self-Destructive Pattern » révèle le nouveau visage du groupe ; agressif et mélodique, plus organique que ses prédécesseurs, avec un son tout beau tout neuf qui fait mouche. Seize mois de travail qui ont porté leurs fruits. Les raisins de la colère ? Plutôt la corne d’abondance pour une formation qui, doucement mais sûrement, se fait une place parmi les gros bonnets du heavycore, là où beaucoup se sont brisé l’échine. (Marc Poteaux)
Roadrunner (dis. BMG) RR Promo 700


2.23 TO Pop rock
TO MY SURPRISE : To My Surprise
Quand un membre de Slipknot annonce qu’il s’apprête à éditer l’album de son side-project pop, le critique moyen arbore d’abord un air incrédule particulièrement désavantageux pour la drague, puis un demi-sourire à la fois dubitatif et rêveur (ce qui ne change pas la donne pour la drague, décidément quel boulot ingrat !). Et quand l’objet atterrit enfin entre ses mains moites, c’est l’œil fiévreux et la bave aux lèvres qu’il le déleste de son cellophane castrateur. Avant de le placer dans le sacro-saint lecteur, il prend garde de disposer moult couvertures et coussins douillets autour de lui au cas où il tomberait sur le cul (on lui a déjà fait le coup, et il en a développé une psychose). Là. La machine lancée, il se félicite d’avoir pris une telle habitude. Ce disque est tout bonnement excellent. Inspiré, assez hétérogène pour ne pas lasser, bien produit, il étonne et séduit dès la première écoute. Pop intimiste, rigolote ou powerpop musclée, le groupe se refuse à choisir et c’est tant mieux. Même dans ses songes les plus fous, le scribouillard n’aurait jamais imaginé avoir affaire à une oeuvre de cette trempe. Et il se plaît alors à rêver à un album de folk des membres de Cannibal Corpse, à un autre dans le plus pur style crooner de Tom Araya…Laissons là ce pauvre hère, et poursuivons notre chemin, un bon album de plus dans la besace…(Marc Poteaux)
Roadrunner (dis. Bmg) RR 8396-2

2.23 UND Pop rock
UNDERWATER [THE] : Bleed Me Blue
Issus de l’univers hardcore, les membres de The Underwater se sont intéressés à l’émo et à la pop, et ont décidé de mettre tout ça dans un shaker pour obtenir le mélange qui leur convient. En ressort un émo-rock assez bien troussé, qui rappelle par moments le « Morning View » d’Incubus. Des mélodies pop avec de grosses guitares, une voix claire bien maîtrisée, un album homogène, des refrains accrocheurs, The Underwater ne sont pas les nouveaux Beatles mais font suffisamment bien leur boulot pour être remarqués et appréciés d’une frange non négligeable du public rock. (Marc Poteaux)
Impression Music (dis. Soulfood) Imr 011

2.53 SOU Thrashcore
SOULGATE’S DAWN : Promotion Recordings 2003
Le thrashcore a encore de beaux jours devant lui, avec de jeunes formations comme Soulgate’s Dawn. Très pro, cette démo. Une production fluide et pêchue, des compositions vraiment accrocheuses (même si le groupe a tendance à un peu s’appesantir sur certains passages), de bons musicos, des intros sympas, des influences death, dans le son notamment, qui viennent pimenter le tout, voilà des sauvageons à suivre de près, assurément. (Marc Poteaux)
Demo cd
contact : Uwe Krannig
Thomas-Mann-Str.32
07743 Jena
Germany
+49 163 260 26 36
[email protected]
www.soulgate666.com

2.THI 53 Néo-Métal
36 CRAZYFISTS : A Snow Capped Romance
A Snow Capped Romance, deuxième album studio de 36 Crazyfists, confirme la place que ces derniers tiennent au sein de l’armée néo-métalique américaine. Mêlant les sonorités lourdes de ce genre avec des éléments plus proches de l’émocore, le groupe se distingue notamment par la voix volontairement sale et vacillante du chanteur, les trémolos ajoutant à l’émotion qui s’en dégage, avant de sombrer dans le guttural le plus profond. Sinon, les guitares, tantôt lourdes, tantôt parasitées par autant d’effets étranges (sonorité aquatique sur « Bloodwork », par exemple), ainsi que le balancement rythmique entre calme et explosion bondissante inscrivent la silhouette de 36 Crazyfists dans la lignée Glassjaw, Switched. Appréciable. www.36crazyfists.com
Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8374-2

2.RED 64 Hard Core Punk
REDTAPE : Radioactivist
Roadrunner renoue joyeusement avec le hard core fin 2003. Redtape nous offre une rage militante, une foi révolutionnaire qui inviterait le pogo à se transmuer en foco guévariste… Radioactivist ressemble au croisement douloureux de Rage Against The Machine et Snapcase. Le groupe réussit avec brio à combiner la dimension collective (si ce n’est collectiviste) et surtout les sonorités éraillées, rudes et haletantes du punk old school : esthétique du cri à bout de souffle, de la protestation jusqu’au-boutiste… Et cela, sans pour autant rester empêtré dans une quelconque nostalgie des origines. L’énergie qui se dégage de ce premier album, sa diversité le font pétiller comme un feu d’artifice ou la prise de la Bastille (ou du Palais d’Hiver…) Redtape est en quelque sorte au hard core ce que l’altermondialisme est aux formes de luttes des années 1990. www.redtape.com
Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8392-2

2.HAT 63 Punk Rock Mélodique
HATEFUL MONDAY : Take A Breath
Nouveau venu de la scène du punk genevois, Hateful Monday tente de jouer dans la cour des Bad Religion ou des Millencollin, avec leurs rythmiques rapides, leur goût de la mélodie un peu mièvre et leur tendance au sentimentalisme de mortifiés (cf. les textes). Ce n’est pas si mal au final, mais on a là affaire à des suiveurs qui ne se détachent absolument pas du lot, et qui font assez pâle figure à côté de leurs modèles. www.hatefulmonday.com
Hannibal Records (dis. Overcome Distribution) HNB 017

2.HAT 53 Hard Core Metal
HATEBREED : The Rise Of Brutality
Hatebreed, ou l’un des meneurs les plus en vue du hard core metal, d’une violence extrêmement efficace par sa mesure (le groupe n’emprunte pas au grind core comme la scène plus récente du genre), par l’équilibre parfait entre la tradition hard core (rythmique, chœurs) et l'apparat métallique (double grosse caisse, son lourd des guitares…). Puisant dans Sick Of It All, Madball et Biohazard, pour le son, mais aussi la hargne et l’engagement militant, Hatebreed arrive à une sorte de modèle synthétique du hard core metal façon fin années 1990, une base stable à partir de laquelle la nouvelle génération se doit de partir pour arriver à quelque chose de cohérent. The Rise Of Brutality fait preuve d’une maîtrise encore plus nette des rouages du genre, et dégage une telle fureur qu’elle ne pourra que ravir le fan des moshpits. À voir en live absolument. www.hatebreed.com
Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8315-9

2.CON 64 Hard Core Punk
CONTRA LEGEM : Perk Up !
Le hard core old school n’a pas encore dit son dernier mot, et il lui reste avec Contra Legem quelques onces de rage à cracher fébrilement à la figure de ceux qui voudraient l’enterrer trop tôt. Agnostic Front, Sick Of It All sont les noms qui viennent à l’esprit à l’écoute de Perk Up !. Rien de franchement révolutionnaire, mais de l’énergie, de l’engagement, de la fidélité aux traditions, bref, de quoi plaire aux fans des moshpits. [email protected]
Enragé Production / C25 Rock ‘n’ Roll Crew (dis. Overcome Distribution) ENR027

2.BLA 53 Hard Core Metal Psychotique
BLACK BOMB A : Speech Of Freedom
Troisième album de Black Bomb A, incontournable comme prévu. Black Bomb A est un des groupes - si ce n’est LE groupe - les plus intéressants et les plus originaux de la scène française actuelle. Son métal hard core ne se contente pas de juxtaposer grosses guitares et rythmes effrénés comme le veut d’ordinaire les conventions du genre. Car à l’extrême puissance que dégage les interprétations du groupe s’ajoute d’abord la voix phénoménale de Poun, qui mêle l’hystérie et une étrange sensiblerie empreinte d’ironie, et qui n’a d’égal en France ou de l’autre côté de l’Atlantique. Ensuite, les compositions se révèlent d’une richesse inouïe, d’une imprévisibilité rare, passant de climats rageurs à des atmosphères plus riches d’émotion, dégageant une puissance que celui qui a eu le privilège de les voir en tournée a du mal à décrire, si ce n’est par un regard hagard et émerveillé. Un hic, néanmoins, qui me semble d’importance : le groupe a changé de line-up, et l’on retrouve Arnaud (ex -?- NoFlag) à côté de Poun, dont la voix est moins folle, plus traditionnellement death métal que celle de son prédécesseur. Le son d’ensemble s’oriente un peu plus vers la matière propre au néo-métal, mais sans pour autant perdre des névroses extraverties de Human Bomb. Speech Of Freedom demeure donc l’une des meilleures sorties de ce premier trimestre 2004, et Black Bomb A n’a de cesse de conquérir du terrain sur la scène européenne. Notons la présence de nombreux featurings, dont ceux de Stéphane Buriez des Loudblast (toujours derrière les consoles avec ses mains de fée sombre et hirsute), ainsi que d’autres de Boost (potes de Sriracha), Noflag et Cross9. La grosse pointure de la nouvelle scène métal hard core.
www.blackbomba.com
Enragé Production (dis. Tripsichord) ENR026
www.enrage.com, [email protected]

2.END 53 Post-Grind Core Chirurgical
THE END : Within Dividia
Nouveau venu d’une scène méconnue, la canadienne, The End nous propose un grind core / metalcore chirurgical, extrêmement technique, qui laisse à peine le temps au chroniqueur, entre deux morceaux, le souffle qu’il lui faut pour rédiger les quelques lignes douteuses qui feront du disque un succès international. Une architecture très complexe, qui n’aura de cesse de surprendre l’auditeur prophane ou expert, et une rythmique calculée au millimètre, toujours sur le fil du razoir. Le groupe plonge ses racines dans les expérimentations de groupes comme The Dillinger Escape Plan, Burnt By The Sun, parfois les atmosphères post-industrielles de Neurosis, et rappelera de ce côté-ci de l’Atlantique l’ultra-violence et la complexité de Nostromo. Un premier album extrêmement intéressant, même s’il a peut-être les défauts de ses qualités : ça tourne parfois à la démonstration, et l’ « âme » (si les êtres qui ont produit ceci en ont une) fait par conséquent parfois défaut. C’est tout de même remarquable.
www.allchaos.net
Relapse Records

2.MAC Chanson Folk Engagée
GREG MACPHERSON : Maintenance
Saluons l’arrivée dans nos colonnes du G7 Welcoming Committe, dont nous espérons qu’il ne fera pas comme les emmerdeurs de Prague, Gênes ou Porto Allegre, les intermittents d’Avignon, de l’Opéra ou d’ailleurs, et qu’ils ne viendront pas dans les fictifs mais néanmoins coûteux bureaux d’Ecouter Voir pour y foutre le souk… Nous ne sommes pas solidaires : nous sommes encore plus exploités ! Le lumpenproletariat de la diffusion musicale, c’est… NOUS !!! et comme on sait, le lumpenproletariat n’a point de conscience. Autre chose : plus 7, mais 8, là-haut. Vous risquez d’avoir des problèmes que je ne vous souhaite pas avec Poutine…
Ce jeune label se spécialise dans toutes les formes de rock, pop, folk, punk, hard core qui font preuve engagement ostensible contre le système économique mondial actuel, et on les en félicite. Ils vont même, ces anarchistes, jusqu’à éditer des discours du subversif Chomsky… Et comme l’aurait dit Mao, l’agit-prop ne peut produire que de grandes œuvres. Il en va ainsi de Greg Macpherson, jeune homme à la voix puissante et sensible, qui titube avec style sur les chemins de l’activisme ouvrier. Infatigablement, décidément, il qui nous entraîne dans sa rage viscérale, tellement humaine, qui s’érige contre toute forme d’oppression. Accompagné seulement d’une guitare sèche, il mêle les accents folk à une rage rock, parfois presque punk, mais toujours dans la mesure, une mesure qui semble déborder, mais qui a juste ce qu’il faut. Une musique qui éclate avec une violence trouble et tendre, qui vous arrache des larmes, cette conviction chaleureuse et triste à la fois, transport paradoxal, qui fait le charme, le magnétisme de Maintenance. Splendide.
www.gregmacpherson.com
Import canadien. G7 Welcoming Committee Records.Contacter le label à : G7 Welcoming Committee Records / PO Box 27006 / C-360 Main Street /Winnipeg, MB - R3C 4T3 / Canada. www.g7welcomingcommittee.com

2.DUS 53 Néo/Power Métal
THE DUST : Sans Titre
Un premier trois-titres suprenant pour cette petite formation californienne, qui, non contente d’écumer les tripots à la population hirsute et menaçante de la « West Coast », s’en prend aux nôtres, de métalleux beuglants et avides de nouveau son avant-gardiste… Les quatre de The Dust nous livrent un néo-métal entraînant, aux riffs et au chant rageurs, auxquels il arrive parfois de s’épancher dans une sorte d’humeur noirâtre, inquiétante. Le rythme languit alors pour entraîner l’auditeur dans la spirale du désenchantement, avant de lui sortir la tête pour le faire sautiller gaillardement sur des refrains lourds et bondissants à la fois. Une autoproduction sans failles, au gros son, des guitares trash, une basse sombre, un batteur véloce, qui se ballade avec l’aisance de la gazelle sur les toms, avant de vous marteler quelques gros coups de butoir sur cymbale et caisse claire… Du bon boulot !
Import américain. Autoproduction. Contacter le groupe : Club O Productions 00 1 650 726-4550, [email protected]

2.23 FRU Pop rock
FRUSCIANTE, John : Shadows Collide With People
Je dois bien l'avouer, le précédent opus du pois sauteur m'avait déçu. Non pas qu'il ait été mauvais, loin s'en faut, mais il était par trop "inachevé" pour me convaincre. Et je craignais d'en arriver au même constat ici. Et bien non, cette fois-ci, John Frusciante a été jusqu'au bout de sa démarche et nous propose un album de vraies chansons pop. Toujours dans la lignée du précédent ; doux, introspectif et mélancolique, le disque ne dément pas le talent du monsieur qui s'impose comme l'une des plus grandes réussites de cette année. (Marc Poteaux)
Warner (dis. BMG) 48660-2

2.53 CHU deathcore / grind
CHURN : Twelve Easy Steps To Endsville
Non, pitié, arrêtez ! C'est à peu près ce qui m'est venu à l'esprit à la fin du premier titre des écossais de Churn, qui nous présentent ici leur premier effort. Pourtant, comme ça, ça n'avait pas l'air d'une tuerie, me direz-vous ? Effectivement, ça n'en est pas une. On est d'abord surpris par les vocaux death façon ours franchement pas valorisants, puis on écoute la musique. Alors oui, c'est énergique, c'est coupé au metal, on n'a pas l'impression d'entendre toujours le même titre, mais tout ça n'empêche pas d'être chiant. Ca sent le réchauffé, votre truc, les gars. Comme quoi, on en raconte des niaiseries. Y'a pas que l'intention qui compte... (Marc Poteaux)
Casket (dis. Copro) 0 CSK014

2.53 INS Deathcore
INSIDE CONFLICT : Spherical Mirage
Dignes représentants d'un metal extrême français qui se porte de mieux en mieux, Inside Conflict frappe fort avec ce deuxième album où le death l'emporte sur le core. Ca sent le Entombed, du son (merci Steph Buriez, l'homme qui venait du froid, pour ce côté crade et rock si jouissif !) aux compos qui, elles aussi, ont pris un tour plus rock et groovy. Attention, il ne s'agit pas de plagiat, le groupe s'inspire simplement des suédois pour enrichir son deathcore sauvage. Et je pense que personne ne s'en plaindra au vu du résultat. Si "Spherical Mirage" ne sera probablement pas encore l'album de la reconnaissance, il laisse entrevoir un futur radieux pour les poitevins. Du bon, du gros, du lourd, du qui tâche. (Marc Poteaux)
Overcome (dis. Overcome) OVER011

2.53 SUL Post hardcore metal
SULACO : Eponyme
Sulaco, petit nouveau sur la scène US, pratique un post hardcore mâtiné de metal. Forcément technique, toujours virulente et faisant un peu l'impasse sur les mélodies, la musique du trio manque d'âme et ce quatre titres ne plaira par conséquent qu'aux fans du genre. (Marc Poteaux)
Relapse 6431-2

2.53 SOU Heavycore thrash
SOULFLY : Prophecy
Monsieur cavalera a pris son temps pour revenir avec ce quatrième album sous le bras, et cela s'entend. Plus travaillé, plus composé, certes plus formaté mais toujours aussi sauvage et "Soulflyesque", "Prophecy" a de belles cartouches dans le chargeur et saura se faire apprécier même par ceux que la musique trop simpliste et monocorde du "groupe" rebutait jusqu'alors. Explorant d'autres horizons, osant d'autres ambiances, Max se libère enfin de son carcan, et ça fait plaisir à entendre ! (Marc Poteaux)
Roadunner (dis Roadrunner) RR8304-5

2.53 CHA Hardcore doom
CHARGER : Confessions Of A Man (Mad Enough To Live Amongst Beasts)
Croisement abrasif entre Neurosis, Cathedral, Sonic Youth et Buzzov.En (pour les trois personnes au monde qui connaissent), Charger fait partie de ces nombreux nouveaux groupes qui ont une vision toute personnelle du hardcore. Violent, malsain, bruitiste, destructuré, répétitif, déchiré et réellement doomisant, ce premier disque n'est pas destiné à devenir la meilleure vente du catalogue Peaceville, mais plaira sûrement aux fans des suscités Neurosis et Buzzov.En (oui, je sais, j'insiste, mais il y a vraiment quelque chose là...) et à ceux de post hardcore, peut-être même de grind. Un univers difficile d'accès mais qui séduit par son trouble contrôlé. (Marc Poteaux)
Peaceville CDVILEP6

2.53 TAN Post hardcore
TANTRUM: The Frontier Bursts Into View
Les Montpelliérains de Tantrum (don't “The Frontier…” est tout de même le quatrième effort!) ont choisi, à l'instar de Neurosis ou Charger dont je parlais récemment, le côté obscur de la force hardcore. Torturé, sombre, étouffant, épuisant, trop intense presque, ce disque est un concentré de souffrance et d'auto-mutilation. Moins percussif et plus noise que les grands frères Neurosis, Tantrum est également moins facile d'approche (c'est à dire inécoutable pour l'auditeur lambda) et plus apocalyptique. Au détour d'une stridence, il arrive de croiser une mélodie ou une bribe de chant clair, mais cela reste assez rare. Pourtant cet album est loin d'être mauvais et si on prend la peine de se frotter l'âme à l'expérience, on pourrait bien finir par prendre un plaisir…masochiste. (Marc Poteaux)
Supine (dis. Supine) SUPINE03

2.64 FOR Emo rock
FOREVER UNTIL OCTOBER : Eponyme
Voici un jeune groupe anglais pratiquant un rock émo lorgnant plus vers le rock pêchu que vers les intonations hardcore. Alors, mou du genou Forever Until October ? Ben oui, un petit peu quoi...Certes, les guitares sont de sortie, et il serait dommage de faire du screamo avec un aussi joli brin de voix, mais on reste quand même sur sa faim. D'autant plus que l'émotion, on la cherche encore...C'est donc franchement plat, j'ai parfois même l'impression d'écouter Creed tellement ça manque de relief et ça sonne cliché ! (Marc Poteaux)
Copro (dis. Worldwide Distribution) COP027CD

2.53 DYS Metal instrumental
DYSRHYTHMIA: Pretest
Dysrhythmia est un groupe instrumental qui s'adresse à un public averti. Comprenez: aux amateurs de structures alambiquées et, disons-le franchement, un peu prise de tête. Car là où Kong, autre formation instrumentale, privilégie le caractère massif et efficace de ses compos, et ne renie pas son côté ludique, ces américains-là lui préfèrent l'aspect moderne et progressif de la chose. Alors bien sûr, il y a de bons passages, mais l'ensemble reste quand même assez indigeste. (Marc Poteaux)
Relapse (dis. Universal) RR6572

2.53 VIS Horror metal
THE VISION BLEAK : The Deathship Has A New Captain
Alors là, je suis ébaubi. Car mes amis, je vous le donne en mille, The Vision Bleak n'est rien de moins que la suite des pérégrinations de ces bougres de petits galufiats d'Empyrium. Mais diantre, me direz-vous, nous ne connaissons ces énergumènes ni d'Eve ni d'Adam ? Sachez donc que ces ménestrels des temps modernes pratiquaient un art que l'on pourrait qualifier (musicalement parlant) de dark folk ; un art dédié tout entier à la gloire de notre chère mère nature, où guimbardes, mandolines et mélopées mélancoliques faisaient la nique aux symphonies chaotiques des orchestres modernes. Et bien vous n'y croirez nenni, mais ces fidèles défenseurs d'une musique pure et belle ont basculé corps et biens dans le néant ! Les voilà suppôts du malin, déversant leurs insanités horrifiques au coeur d'un genre se voulant la bande sonore du grand spectacle des ténèbres, devant autant à la musique de cinématographe qu’à ladite musique metallique et gothique. Je sais que d’aucuns se gaussent de mon humble jugement, mais que ceux-là prennent garde…Car aussi anecdotique ce phonogramme puisse paraître, vous pouvez être acertainé qu’il aura tout de même quelque impact sur l’esprit fragile des passionnés de ce "metal") qui pour sûr y verront un disque moyen mais plein de bonnes idées. Ils y décèleront certainement les prémices d’un genre nouveau à l’aura maléfique et au parfum capiteux. Hommes et femmes de valeur, rescourez-vous par avance en luttant d’ores et déjà contre ce fléau ! (Marc Poteaux)
Prophecy (dis. Adipocere) PRO066

2.53 STR Emocore
STRINE : Smithereens
Les allemands de Strine pratiquent un émocore teinté d’influences gothiques, post hardcore et metal. Et ont le même problème que tous les jeunes groupes ; celui du dosage et de l’émulsification. Car on a l’impression que la formation se cherche encore, qu’elle tatonne. Strine est encombré par cette tendance mélancolique et en fait un peu n’importe quoi, sabotant lui même ses chansons. Et ses vélléités mélodiques sont gênées par sa fougue primesaultière. Rien qui ne puisse être réparé, bien sûr, mais il y a encore du travail ! (Marc Poteaux)
Daredevil (dis.Soulfood) DD024

2.53 BUR Hardcore metal
BURST : Prey On Life
Un groupe hardcore metal où sévit Jesper de Nasum, ça donne déjà envie à la base. Et quand en plus il sort un disque de cette trempe, on est en droit de tomber dans les vappes ! Oh, ce n’est pas la révolution, même si c’est largement plus original que les autres formations du genre. Burst est à la croisée des chemins du metal et du hardcore, et y a rajouté un peu d’émo. Oui, mais, ce qu’il y a, c’est que…ben ça l’fait, quoi ! Les mélodies, la voix, les structures, tout est nickel. Un disque susceptible de plaire à une très large majorité de fans de metal tant son contenu est riche, diversifié et excellemment agencé. (Marc Poteaux)
Relapse (dis. Universal) RR610

2.53 LOC Techno hardcore grind indus
THE LOCUST : Plague Soundscapes
23 titres, 21 minutes. Et pourtant, on ne peut pas décemment qualifier The Locust de grind pur. Etrange, non ? Hardcore noise grind indus punk electro alors ? Oui, c’est un peu ça. Il faut dire que les membres du groupe sont issus de formations death, hardcore ou punk techno hardcore (en tant que musiciens d’Alec Empire)…Bref, c’est assez inclassable, mais bizzarement plus accessible que du grindcore, puisqu’un peu plus mélodique. Malgré tout, j’éviterais de donner ça à une personne cardiaque, un enfant ou un fan de Stratovarius, sous peine de rejet immédiat et crise de démence. Un disque étrange, foutraque et violent à ne pas mettre entre toutes les oreilles. (Marc Poteaux)
Anti (dis. Epitaph) 6667-2

2.53 LOU Death thrash
LOUDBLAST : Planet Pandemonium
Emporté par le mouvement des reformations de groupes extrêmes de la grande époque, nos quatre nordistes ? Ca y ressemble fortement. Résolument revenus à un death thrash certes remis au goût du jour à certains niveaux mais faisant tout de même largement référence à l’époque « Sublime Dementia » et son futur proche, ils entendent bien recquonquérir leur trône et leur public. Ben oui mais non les gars…Certes, la mode est à la brutalité, mais si celle-ci sert de cache-misère, si elle remplace votre potentiel mélodique, vous vous perdez vous-mêmes ! Où sont les titres magiques qui avaient fait plier Londres lors du concert donné en l’honneur de « Cross The Threshold » ? Il en reste ici et là des traces prometteuses…On vous sait capables d’allier le meilleur des deux mondes, alors on vous laisse un album d’avance, mais la prochaine fois, collez-nous au mur ! (Marc Poteaux)
Boycott (dis. Next Music) BYCD7

2.53 GRI Heavy thrash
GRIP INC : Incorporated
Malgré sa bonne volonté et ses qualités mélodiques, Grip Inc reste un groupe de seconde zone, à qui on prête une oreille faute de mieux, à l'instar de formations comme Pro-Pain ou Skinlab. Il y manque ce je-ne-sais-quoi qui fait la différence. Et cet album ne change pas la donne. "Incorporated" est un bon disque, aéré, diversifié tout en restant homogène, bien composé et très bien joué, ce qui n'empêche pas la lassitude de s'installer au bout de quelques titres. Trop mid-tempo ? Peut-être, car il est vrai qu'à l'arrivée de "Skin Trade" on se surprend à taper du pied et à avoir un regain d'intérêt pour la chose, nous remémorant les bons moments de "Power Of Inner Strength" ou "Nemesis". Mais ça ne suffit pas à relancer une machine dont le moteur se grippe (désolé, elle était trop facile et je suis si faible !) et qui pêche par manque de pêche (c'était le quart d'heure des grosses têtes). C'est donc par le constat mitigé habituel qu'on terminera l'écoute de cette nouvelle offrande des américains. (Marc Poteaux)
Steamhammer (dis. SPV) 69522 CD-E

8.62 REN
RENZO GOTTO : Gérard Verdo à Simone
Rythmes et sonorités électrisantes sont à l’honneur chez ce groupe de musiciens la plupart italiens (Renzo Gotto, Roberto Di Fernando) d’origine. On y retrouve aussi Xavier Tribolet, Frankie Rose et Hervé Letor. Bien que quelques-uns sont aussi invités sur le disque de Delchambre, rien n’est commun au style vocal et instrumental qui laisse parfois penser à Dutronc et Gainsbourg. (Jean-Nicolas De Surmont)
Dicksong (dis. www.dicksong.com) 1010-2002

8.62 LAU
LAURENT DELORT : Al
C’est une chanson richement construite que présente Le Club des amis d’Al. Une instrumentation qui comprend des guitares, basse, batterie, clarinette, trompette, claviers, etc. Voix féminines et masculines, chœurs ornent le répertoire de chansons à texte de Laurent Albert. (Jean-Nicolas De Surmont)
Laurent Delort (dis. Virgin) LD 56.

8.62 VIL
VILAIN PINGOUIN : Jeux de mains
Enregistrement live des 12 et 13 septembre 2003 au Studio Juste pour rire à Montréal, Jeux de ‘mains est composé de 17 pièces, interprétées par Rudy Caya aux voix, guitares et mandoline ; Riot (Alain Godmer) voix, guitares et mandoline, Claude Samson, voix, guitares, mandoline, accordéon, harmonica, Michel Turcotte, voix, basses, mandoline, et Michel Vaillancourt. En écoutant Vilain Pingouin, un groupe qui a assis sa renommée au Québec depuis plusieurs années, on se rappelle parfois Indochine, avec des arrangements complexes et bien orchestrés, un style rock progressif bien construit dont les textes abordent les questions sociales. L’alternance mandoline, harmonica est peut être l’une des plus belles réussites musicales de ce groupe qui cumule les succès : "Sous la pluie", "Salut salaud", puis des rocks un peu plus lourd à la Scorpions comme "Délinquance". Les parole et musique des chansons sont du leader Rudy Caya. (Jean-Nicolas De Surmont)
Vilain Pingouin (dis. Librairie du Québec, Paris) ADCD-10170


2.NIH Pop Rock Mélancolique
NIHIL : Pandora’s Box
Nihil sont les rêveurs tristes de la scène pop expérimentale française. Plongeant leurs racines dans le sombre trésor d’un mélange d’influences glorieuses, ils se sont écartés de leurs premières amours métalliques, épurant la musique des rages superflues, pour ne garder du chant que l’inquiétante introspection, digne d’un Maynard James Keenan de Tool, le lyrisme fragile de Thom Yorke. Sur Pandora’s Box, album de remixes « atmosphériques » des titres des deux précédents (1 :00 AM et (In)Visible), les guitares et la batterie se font plus fantomatiques, elles se rétractent et se développent en résonnances plus qu’elles n’affirment une fonction rythmique. Ceci est renforcé par les nombreux jeux de samples, de petites notes d’instruments (à vent, piano, percussions, électronique etc.) qui viennent ponctuer et peupler l’univers musical de Nihil d’une pointe supplémentaire d’incertitude, d’envoûtement inquiétant. Ce groupe est une découverte vraiment atypique de la « scène » française, nouvelle arborescence dorée des expérimentations post-pop. Le fan aura la joie de redécouvrir autrement les titres – sorte de conjugaison jazzy de la pop…
www.nihilband.com
Slalom Prod / So What Prod (dis. Night & Day)
www.slalom-music.com

2. SNA 64 Emo / Hard Core Punk / Metal
SNA-FU : Sans titre
Un hard core violent et terriblement expressif, comme savent le faire ceux qui combinent « old » et « new » schools, emo et ultraviolence. Mais pas seulement : Sna-Fu mêle à cette compression somme toute habituelle, une forte dose d’ironie, d’humour, charriées par la voix aiguë du chanteur (entre Poun des Black Bomb A et Converge), ainsi que la schizophrénie des guitaristes, variant de l’explosion à la virgule emo, passant par les méandres métalliques avant de se rabattre sur un gimmick funk… Les rythmes également très alternatifs-sinusoïdaux du drummer maintiennent à ravir cette fébrilité extatique de l’ensemble, chaque morceau croissant sans cesse vers plus de fureur. Une bonne découverte, un grand pas pour la France.
www.sna-fu.fr.fm
Miser Records (dis. Overcome) RR005

2.FAC Emo Punk
FACE TOMORROW : The Closer You Get
De l’emo punk rock soft, inspiré par des groupes comme Earthstone9, The Blueprint, Mahumodo, ou Vex Red (chroniqués dans nos colonnes écrites), une voix mélodieuse et mélancolique, tout en effusions sentimentales révoltées, secondée par des guitares parfois ingénieuses, mais qui se contentent malheureusement d’un rôle rythmique parfois simpliste, même si elles s’accordent quelques digressions atmosphériques / psychédélisantes (timorées). Une batterie effacée, souvent cachée derrière des cymbales trop mises en avant, ou bien sans véritable audace. L’ensemble est prometteur malgré tout.
www.facetomorrow.net
Reflections Records RFL 052
http://www.reflectionsrecords.com/

2.EIG 53 Trash / Grind / Hard Core Metal
8 CONTROL : French Kiss
Il aura finalement mis moins de temps à adopter les plus récents virages grind notre hard core national, que le néo à digérer le grotesque commercial amércain… À croire que l’information hard core se diffuse plus vite que celle des grands médias : que vivent les réseaux souterrains. Burnt By The Sun, The Dillinger Escape Plan débarquent dans les discothèques des amateurs de pogos de Marseille : 8 Control nous livre une démonstration exemplaire de ce que le grind a à apporter au hc, de la démence sans frein, et vice-versa : rien de tel que l’ultra-violence bridée par la variété rythmique. Batterie, guitares, chants varient de styles et de sonorités à une vitesse difficile à suivre, l’ensemble halète, suffoque, et QUE C’EST BON !!! Bienvenus, donc ! Entre L’Esprit du Clan et Burnt By The SUN.
www.8control.com
Disagree Records (dis. Overcome Distribution) DIS014
www.disagreerecords.com

2.RAZ 64 Emo / Hard Core new school
RAZOR CRUSADE : Infinite Water
Un équilibre très bien trouvé entre les rythmes alternativement rapides et plus lourds, le chant hurlé et plus mélodique, les chœurs, et surtout une grande variété de construction des morceaux, qui passent d’une humeur à une autre avec une fluide précipitation, une rudesse qui surprend l’auditeur, entre hard core métallisant, emo et expérimentations noisy. Enraciné dans la tradition, tendu vers l’avenir, entre Snapcase, Hopesfall et Poison The Well … Une bonne découverte.
www.razorcrusade.com
Reflections Records (dis. Overcome Distribution) RFL051

2.IND 64 / 53 Hard Core Metal
INDUST : On Evil’s Right
L’extrême est à portée de main, en France, mais pas où on le pense. À l’ombre des mairies néofascistes, de petits groupes de jeunes hurluberlus, résistants à l’ordre public, délinquants culturels, lèvent les poings, dilatent leurs narines et vocifèrent le cri de l’insoumission permanente. Du hard core, quoi, mais métallique, faisant l’usage nécessaire de la double grosse-caisse, des changements constants de rythme, des questions réponses entre le chanteur et les chœurs… influencés par l’old school de No Flag, Agnostic Front, le thrash d’un Slayer, le métal hard core de Kickback ou Hatebreed, les Indust nous livrent un brûlot d’anticonformisme musical en ébullition. Avec Lofofora, l’Esprit du Clan, X-Vision, une valeur sure de la nouvelle scène française
www.indust.fr.st, [email protected]
Toulon Hard Core (dis. Overcome Distribution) THC 004

2.CRA Noise Metal
CRAW : Bodies For Strontium 90
Les Craw de retour avec beaucoup de bruit, après un long silence : Joe McTighe au chant et Zak Dieringer à la basse restent, et sont rejoints par Bunton Ryder et Rockie Brockway qui remplacent Dave McClelland à la guitare et Will Scharf s’empare des baguettes de Neil Chastain. De retour, donc, cette rythmique si spéciale, inventive, qui caractérisa le groupe pendant les années 1990 : rythmes complexes du batteur, utilisant systématiquement toms et cymbales, et se lâchant après les refrains, des guitares jamais tranquilles ne serait-ce qu’un instant, le tout dans une atmosphère effrénée, très noisy, une nonchalance punk, un son adroitement maltraité, le son peu net (peut-être un peu en la défaveur de la batterie) permet d’engranger une excitation grandissante chez l’auditeur, qui y trouvera un mélange de Tool (pour la voix et l’imprévu) et d’Unsane (pour le côté garage). Excellent.
Hydrahead (ancienne distribution : United Music Company) HHR666-65

2.MAC 53 Power Metal Dynamique
MACHINE HEAD : Through The Ashes Of Empires
Enfin Machine Head se réveille ! De la léthargie des deux derniers albums, le groupe qui donna une nouvelle impulsion au power metal américain (alors que Pantera s’endormait, et que Korn monopolisait les ventes) nous montre finalement de quoi il est encore capable en 2004. Through The Ashes Of Empires renoue avec la vérocité de Burn My Eyes, avec des morceaux aux constructions complexes, inspirées par l’évolution du grind / hard core récent, tout en intégrant les sonorités, les riffs du néo-métal, les nombreux changements de rythme, l’usage effréné d’une double grosse-caisse tout en contre-temps et en savants déséquilibres, glorieusement secondés par des roulements déferlants sur les toms. Robert Flynn ne se perd (presque) plus dans de douteuses tentatives trop mélodieuses et retrouve le grain dense des débuts, le renouvellement du line-up n’enlève rien à la cohérence de l’ensemble, dont le ciment est cet épisme caractéristique du groupe, que ne trahira pas le titre de l'album. Le power metal et ses nouveaux venus (de chez Roadrunner ! de Killswitch Engage à Chimaira), les influences hard core et grind, ainsi que néo métal, et même un petit clin d’œil à « Damage Inc. » de Metallica à la fin de « Left Unfinished » : une tension entre héritage et modernité qui est le signe de la maturité et de l’intégrité retrouvées du groupe. Le morceau inaugural est un chef-d’œuvre, l’ensemble est vraiment excellent.
www.machinehead1.com
Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8363-2

2.CLA Post Pop Cosmopolite
CLANN ZÙ : Black Coats & Bandages
Premier album studio de cet étonnant brassage musical, composé d’un line-up inhabituel de six musiciens, venant d’Irlande et d’Australie : un chanteur, un bassiste, un guitariste et un batteur (jusqu’ici, c’est classique) et un violoniste-pianiste (+ synthé) et un « manipulateur live de sons ». Clann Zù allie avec une grâce et une inventivité une fusion très impressionnante d’éléments pop mélancolique, retravaillés par tout un attirail d’expérimentations « post » (effets électroniques, jeu sur les sonorités, les résonnances…) et d’origines « folk » des terres natales des différents membres du groupe. L’ensemble, clairement travaillé par la multitude des influences du groupe, dont les différents membres ont des parcours très différents (rock, punk, musique classique). L’alchimie produite par ces rencontres incongruës donne un résultat vraiment hors du commun, une musique neuve, et non plus une simple juxtaposition de la pluralité des origines et influences du groupe. En cela, Clann Zù a su s’extraire de ses premières habitudes musicales (au demeurant déjà admirables). Declan De Barra, le chanteur, nous hypnotise de ses envolées lyriques et mélancoliques dans les aigus, ou bien nous parle sur un ton de condifence et de confession, triste et rassurant à la fois. La guitare et le violon sont constamment parasitées par d’étranges effets d’atmosphère qui rendent encore plus onyrique l’univers des compositions du groupe.La rythmique dans l’ensemble est assez complexe, tout en contre-temps, de telle sorte que l’auditeur ne puisse s’installer dans le confort d’une écoute attendue, prévisible. Un groupe incontournable, que l’on espère voir un jour débarquer en France.
www.clannzu.com notamment pour la première démo intégrale, des morceaux de « Ruà ».
Import Canada. G 7 Welcoming Committe Records. G7036
www.g7welcomingcommittee.com
G7 Welcoming Committee Records / P.O Box 27006, C-360 Main Street / Winnipeg MB / R3C 43T / Canada.

2.FEA 53 Power / Trash Metal Industrialo-Mécanico-Chirurgical et Redondant
FEAR FACTORY : Archetype
Fear Factory vit encore, donc, après toutes les déchirures, les larmes, les empoignades viriles. Tout a commencé lorsque Burton a renversé sa Budweiser sur Dino, et que celui-ci a répliqué en balançant sa pizza-hut sur Raymond… C’est triste d’en arriver là, surtout pour des gars de Fear Factory, de véritables philosophes, des gens qui se creusent la tête pour savoir comment le monde va évoluer, si on va un jour devenir des hommes-machines, si de méchants terminators qui veulent contrôler le monde vont brancher des prises dans notre corps. Archetype, donc, nouvel « opus » de FF, groupe mythique s’il en est… Mythique, pour avoir inventé de nouveaux gimmicks rythmiques : une batterie qui a la précision d’une machine ultra-sophistiquée, dont la double grosse-caisse s’emporte dans un élan de fureur destructrice qui, pourtant, fait mine d’un contrôle millimétré inquiétant, préfigurant justement les théories du groupe sur l’évolution de l’humanité, etc. Une influence considérable sur l’évolution du métal en général. Le problème : ça ne bouge plus depuis quelques albums déjà. À tel point que Roadrunner, pour combler les vides discographiques du contrat, s’est vu obligé ( ?) de sortir plusieurs albums nuls, pour être clairs, d’ « alternate takes » minables, de versions électroniques, de reprises, de live tous plus foireux les uns que les autres. Bref. Avec Archetype, on n’avance guère, et c’est bien dommage. On retrouve du Fear Factory classique, du Obsolete recraché, ou presque. Pas d’évolution notable, vraiment. Très décevant, mais on y avait été préparé par le groupe et le label.
Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8211-2

2. EVE 64 Hard Core Metal / Metalcore
EVERYTIME I DIE : Hot Damn !
Every Time I Die, l’un des groupes les plus intéressants du mélange hard core / métal déjanté de ces dernières années. Un alliage terriblement puissant de rythmes schizophrènes, qui n’ont de cesse de bousculer l’auditeur par leur variété imprévisible, et de relectures du genre métallique et hard core. Ainsi, on a l’impression de croiser du stoner avec « I Been Gone A Long Time », on est certain d’entendre du Guns ‘n’ Roses avec « I Used To Love Her », on est en plein dans l'expérimental noisy avec « In The Event That Everything Should Go Terribly Wrong » et surtout, une autonomie du discours, qui croise folie et révolte, explosion et structure. On est en plein dans l’effervescence actuelle de la scène anglo-saxonne, dans le sillage de groupes comme Hopesfall, Burnt By The Sun, Poison The Well et autres créatures hybrides d’une génération nouvelle qui est en train de violemment prendre la relève du néo languissant. Une violence bridée par l’inventivité : on ne peut passer à côté de ce qui se passe avec ce groupe.
www.everytimeidie.com
Ferret Music / Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8289-2
www.ferretstyle.com

2. MAL 64 (Post) Hard Core Metal
MALKOVICH : A Criminal Record
Une découverte intéressante que celle de ce groupe néerlandais de hard core. A Criminal Record, le deuxième enregistrement du groupe, fait preuve d’une maîtrise remarquable de tous les rouages du genre dans ses développements les plus récents – on passe de structures typiques du hard core à d’autres plus expérimentales, sans oublier les mélanges ultraviolents avec le cousin métallique,
Verrouillé