4.61 BLO Electro punk
BLOODY BEETROOTS : Romborama
La France a eu Justice et les Crystal Castles, l'Italie a les Bloody Beetroots. Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore compris de quoi il s'agit, c'est d'electro-punk dont on cause ici. Moins crade et plus travaillé mais tout aussi percutant, et surtout bien souvent plus malsain, à l'image d'une pochette d'un goût douteux et de la préférence du duo pour le côté sombre (ils arborent lors de leurs sets des masques de Venom, l'alter-ego maléfique de Spiderman). Sur ce premier album, sept titres étaient déjà connus car sortis sur des maxis ou en single. J'avoue pour ma part n'en connaître aucun, je me coltinerais donc l'intégralité des 19 titres de ce premier album d'une traite. Dans le lot, et sans grande surprise, je trouve du très bon, du mauvais et du moyen. Il faut dire que pour le genre, le nombre de titres au compteur est quand même énorme, d'autant plus que le genre assez éprouvant a du mal à être tenu sur la longueur. Enfin, soit, c'est le choix du groupe, même si on ne le partage pas forcément. On placera en tout cas dans la première catégorie "Theolonns", "Butter", "Make Me Blank", "Romborama", "Anacletus", "Have Mercy On Us", "Awesome", "Cornelius" et "Warp 1.9". Plutôt pas mal, le reste se payant le luxe de s'en tirer pas trop mal (deux ou trois titres vraiment pénibles, le reste étant largement acceptable même si très vite oublié). Au final, si on dénote tout de même certains sons en commun avec leurs collègues, les Bloody Beetroots signent un disque assez personnel et dont on se rappellera. (Marc Poteaux)
Dim Mak (dis. Cooperative Music) DM141
Chroniques de Septembre 2010
Modérateur : Lopez Noël
-
- Rédacteur incontournable
- Messages : 592
- Inscription : jeu. 10 févr. 05 13:11
Chroniques de Septembre 2010
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Ce qui ne tue pas tes tympans rend plus forte ta discothèque...
-
- Rédacteur incontournable
- Messages : 592
- Inscription : jeu. 10 févr. 05 13:11
4.61 CRY Electronica
CRYSTAL CASTLES : Eponyme
Le duo de Toronto avait impressionné tout le monde en 2008 avec un premier album bourré d'explosions electro-punk qui s'autorisaient ça et là des escapades plus atmosphériques. Et on sait qu'il est difficile, particulièrement en terrain electro, de se renouveler ou de réitérer un exploit commercial et critique. Il était donc permis de douter des capacités du combo. Et pourtant, si ce nouvel opus commence sur une tuerie électro froide et presque flippante (« Fainting Spells »), la suite nous réserve des surprises ; musique plus triturée ou plus apaisée, voix parfois méconnaissable, variété des ambiances. La violence est toujours là, exposée crument ou cachée derrière moult artifices, mais elle n'est pas seul maître à bord ; on y trouvera aussi de la douceur, des titres plus dansants et légers, mélancolie... La somme de tout ça, c'est un nouveau disque sacrément réussi, plus diversifié, le produit d'une mutation réussie tout en restant honnête et en préservant l'identité du groupe. (Marc Poteaux)
Fiction / Polydor (dis. Universal) 2740407
CRYSTAL CASTLES : Eponyme
Le duo de Toronto avait impressionné tout le monde en 2008 avec un premier album bourré d'explosions electro-punk qui s'autorisaient ça et là des escapades plus atmosphériques. Et on sait qu'il est difficile, particulièrement en terrain electro, de se renouveler ou de réitérer un exploit commercial et critique. Il était donc permis de douter des capacités du combo. Et pourtant, si ce nouvel opus commence sur une tuerie électro froide et presque flippante (« Fainting Spells »), la suite nous réserve des surprises ; musique plus triturée ou plus apaisée, voix parfois méconnaissable, variété des ambiances. La violence est toujours là, exposée crument ou cachée derrière moult artifices, mais elle n'est pas seul maître à bord ; on y trouvera aussi de la douceur, des titres plus dansants et légers, mélancolie... La somme de tout ça, c'est un nouveau disque sacrément réussi, plus diversifié, le produit d'une mutation réussie tout en restant honnête et en préservant l'identité du groupe. (Marc Poteaux)
Fiction / Polydor (dis. Universal) 2740407
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Ce qui ne tue pas tes tympans rend plus forte ta discothèque...
-
- Rédacteur incontournable
- Messages : 592
- Inscription : jeu. 10 févr. 05 13:11
4.22 TRE Trip hop cinématographique
TRENTEMOLLER : Into The Great Wide Yonder
Je n'avais jamais entendu parler du danois Trentemoller, qui a pourtant apparemment déjà édité un chef d'œuvre du nom de « The Last Resort » en 2006. Je me rattraperai donc avec ce 2e opus à la pochette inquiétante et intrigante. « The Mash And The Fury » pointe son nez, et me fait cataloguer la chose au rayon electronica ; rythme abstract hip-hop, guitares cinématographiques (Morricone n'est pas loin), quelques éléments electro-ambiant à la Boards Of Canada... Mais « Sycamore Feeling » débarque, paré d'attributs trip-hop, voix féminine en tête. A partir de là, les frontières entre les genres deviennent floues : tout se mélange pour donner lieu à une musique hybride et foutrement intéressante, largement électronique, mais gardant une couleur très rock de par son caractère sombre et les nombreuses guitares qu'elle utilise. « Silver Surfer Ghost Rider Go » est à ce titre assez parlante, avec son côté electro-surf rock. Élégant et racé, mais sachant se faire sauvage ou expérimental, ce « Into The Great Wide Yonder » a tout pour lui, et à l'inverse de nombreuses productions, sa volonté de ne pas choisir de « camp » musical confère à lui donner un charme unique. Adopté ! (Marc Poteaux)
In My Room (dis. La Baleine) imr02cd
TRENTEMOLLER : Into The Great Wide Yonder
Je n'avais jamais entendu parler du danois Trentemoller, qui a pourtant apparemment déjà édité un chef d'œuvre du nom de « The Last Resort » en 2006. Je me rattraperai donc avec ce 2e opus à la pochette inquiétante et intrigante. « The Mash And The Fury » pointe son nez, et me fait cataloguer la chose au rayon electronica ; rythme abstract hip-hop, guitares cinématographiques (Morricone n'est pas loin), quelques éléments electro-ambiant à la Boards Of Canada... Mais « Sycamore Feeling » débarque, paré d'attributs trip-hop, voix féminine en tête. A partir de là, les frontières entre les genres deviennent floues : tout se mélange pour donner lieu à une musique hybride et foutrement intéressante, largement électronique, mais gardant une couleur très rock de par son caractère sombre et les nombreuses guitares qu'elle utilise. « Silver Surfer Ghost Rider Go » est à ce titre assez parlante, avec son côté electro-surf rock. Élégant et racé, mais sachant se faire sauvage ou expérimental, ce « Into The Great Wide Yonder » a tout pour lui, et à l'inverse de nombreuses productions, sa volonté de ne pas choisir de « camp » musical confère à lui donner un charme unique. Adopté ! (Marc Poteaux)
In My Room (dis. La Baleine) imr02cd
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Ce qui ne tue pas tes tympans rend plus forte ta discothèque...