Chroniques d'Avril 2006

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Modérateur : Lopez Noël

Marc Poteaux
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Message par Marc Poteaux »

2.53 DIA Thrash moderne
DIABLO : Mimic 47
Ah, le thrash ! Pour quelqu’un de ma génération, ce terme chatoyant est souvent synonyme de découverte du metal, d’années cheveux longs et headbanging effrené. Avec ce 4e album, les Finlandais espèrent bien remettre le genre sur les rails. Et dès les premiers titres, on est convaincu que, si cet album bénéficie d’une distribution et d’une communication suffisante, il accomplira sans peine sa mission. Comparé hâtivement à la vague thrash death moderne, Soilwork et consorts, Diablo est pourtant bien loin d’être une pâle copie et possède une personnalité attachante. Certes, on retrouve certaines caractéristiques du genre, mais la formation développe tout de même un son beaucoup plus influencé heavy thrash, que ce soit dans les chorus de guitares, les soli ou les voix claires parsemées dans l’album, même si le chant lead reste dans la veine thrashcore. Sorte de compromis parfait entre les qualités de composition du thrash d’antan et la puissance et la rage de celui d’aujourd’hui, « Mimic 47 » a vraiment toutes les qualités pour faire un carton, et révéler Diablo comme la digne relève d’un genre qui peine à se renouveler. (Marc Poteaux)
Gaga Goodies / Drakkar (dis. Sony) GOOD56
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2.53 BLO Black metal
BLOODTHORN : Genocide
Gros virage pour les norvégiens de Bloodthorn qui, après avoir arpenté des terres plus atmosphériques, voir même symphoniques, reviennent au grand méchant black, haineux et sans compromis. Un choix hors-normes, une progression qui va dans le sens contraire de la logique. Intéressant donc, même si ce genre de transformation va toujours de pair avec la polémique. Faisons fi des dires des mauvaises langues et penchons-nous plutôt sur la musique. Des neuf titres ici présents, bien présomptueux ou malhonnête sera celui qui dira qu’ils sont mauvais. « Genocide » est un titre adéquat pour un album où violence extrême et esprit black sont omniprésents, un album qui plaira sans mal aux plus teigneux d’entre vous. Pas d’audace supplémentaire dans l’exécution, mais un groupe qui ne démérite pas pour autant. (Marc Poteaux)
Red Stream (dis. Plastichead) RSR-0187
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2.32 Dark folk
TENHI : Maaaet
Magnifique. Après « Kauan » en 1999 et « Väre » en 2002, les finlandais de Tenhi reviennent hanter nos nuits froides avec leur dark folk ambiancé. Instruments traditionnels, piano d’une sourde tristesse, harmonies vocales magnifiques, mélancolie et douceur, tels sont les ingrédients de cette musique d’une incommensurable beauté. Désarmant, c’est le mot qui me vient à l’esprit pour décrire ce « Maaaet ». Je ne sais que dire de plus, tant la musique me paralyse et me pousse à la contemplation, au repos, à l’introspection. Une pure merveille. (Marc Poteaux)
Prophecy (dis. Adipocere) PRO081
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2.53 DEA Thrashcore
DEADSOIL : Sacrifice
Parmi les cinq de Deadsoil, on peut retrouver des membres de Night In Gales ou Gomorrha, et des membres de la scène hardcore allemande. Ca situe tout de suite les loustics. Si j’ajoute que le groupe a été repéré par un membre d’Hatebreed, ça ne fait que confirmer qu’ici, point de rigolade, tout est composé, calculé, calibré pour faire mal. Alors oui, on peut trouver ça et là des chorus avec chant clair, mais ce genre de douceurs n’a pour unique but que de nous faire respirer un peu avant la proche bastonnade. Remarquez, on aurait presque préféré qu’il en soit autrement. Pourquoi ? Parce que, en bons bourrins qu’ils sont, les membres de Deadsoil manquent cruellement d’imagination pour ce qui est de leurs riffs. Si bien que les parties les plus réussies sur ce deuxième album sont probablement celles qui jouent plus la carte du mid-tempo, les soli et autres coups de frein. On sent qu’ils en veulent, et peut-être même ont-ils la capacité de mieux faire, mais pour l’instant, on reste un peu sur notre faim, tant ce « Sacrifice » se révèle être une coquille vide. La suite au prochain numéro. (Marc Poteaux)
Lifeforce (dis. Overcome) CD-LFR 060-2
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2.53 FAL Thrashcore death
FALL OF SERENITY : Bloodred Salvation
Ils sont cinq, nous viennent d’Allemagne, et sortent avec « Bloodred Salvation » leur quatrième album, le premier sur Lifeforce, faisant juste suite à un « split program » les opposant à Heaven Shall Burn. Fall Of Serenity pratique un thrashcore death fort louable, sachant enrober ses grunts et riffs assassins d’éléments plus heavy ou électro et d’arrangements ingénieux. Ce qui ne saute pas aux oreilles dans les quarante premières secondes de l’album, où un thème digne d’un morceau de heavy épique est développé. Par la suite, hormis la reprise de ce même thème instrumental sur une durée plus longue (« Bloodred Salvation »), la formation est sans pitié avec ses auditeurs, s’évertuant à provoquer mal aux cervicales et exaspération des voisins, petites attentions qui seront accueillies avec grand bonheur car, c’est bien connu (et même rappelé sur le petit écran), ce sont les petites attentions qui font la différence. Fall Of Serenity fait partie de cette nouvelle génération qui n’a pas inventé le fil à couper le beurre mais le rend aussi tranchant que possible pour pouvoir couper sa barbaque avec. Une bonne galette, un groupe qui maîtrise son propos, que demander de plus ? (Marc Poteaux)
Lifeforce (dis. Overcome) CD-LFR 061-2
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2.53 CRE Grindcore death
CRETIN : Freakery
Formé en 92, Cretin sort aujourd’hui son premier album. Et là, vous allez me dire, Cretin, c’est pas des flèches. Bah, je ne sais pas, je crois juste que ces gens ont une autre appréhension du temps que celle du commun des mortels. Pensez donc ; sortir en 2006 un disque clairement influencé grindcore old school 90’s, il faut quand même oser ! Alors voilà ; la pochette est sûrement la chose la plus travaillée et mûrement réfléchie de ce disque. Et avec des titres d’une moyenne d’une minute cinquante secondes, gorgés de riffs grind vraiment core, de soli death et de vocaux hardcore, le groupe joue à fond la carte de la spontanéité et de la simplicité. Pas inintéressant puisque contenant des compositions bien calibrées, d’un classicisme respectueux et doté d’une production très propre pour le genre, ce « Freakery » est tout de même à conseiller aux aficionados du genre uniquement, ou aux petits curieux qui souhaiteraient découvrir ce que leurs grands frères écoutaient au début des années 90 tout en ne souhaitant pas sacrifier la production actuelle. (Marc Poteaux)
Relapse (dis. Season Of Mist) 668526 6
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2.53 UNE Doom metal
UNEARTHLY TRANCE : The Trident
Après deux albums sur Rise Above (le label de Lee Dorian de Cathedral) et un single sur Southern Lord (celui de Greg Anderson de Sunno)))), on s’étonne un peu de retrouver les doomsters de Unearthly Trance sur Relapse. C’est pourtant bien le label US qui a l’honneur de nous asséner les neuf pièces protéiformes de ce combo new-yorkais. La pochette, magnifique, ne laisse pas entrevoir un instant l’état hébété de l’auditeur au terme de l’écoute de « The Trident ». Unearthly Trance, ce n’est pas Cathedral ni Sunno))), entendez par là que la formation a un style bien personnel. Torturé, malsain, brutal, tout en restant terriblement doom et heavy dans ses riffs, l’art de ces fous furieux a de quoi déstabiliser l’auditeur, jusqu’à le mettre mal à l’aise pour justifier cette forme de thérapie. Errant dans un univers doom où des esprits death, hardcore et thrash essaient de prendre son âme, Unearthly Trance se démène tant bien que mal pour garder une unité, et nous offre au final un des albums doom les plus originaux et personnels qui soit, extrême et sans compromis, susceptible de convaincre tout métalleux attiré par le côté sombre et n’ayant pas peur d’y laisser sa santé mentale. A ne pas écouter en boucle trois heures d’affilée, tout de même, on ne sait jamais…(Marc Poteaux)
Relapse (dis. Season Of Mist) 65042 2
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2.53 FAC Metal barré de chez barré
FACEDOWNINSHIT : NPON (Nothing Positive, Only Negative)
On compare le son des malades de Facedowninshit à celui de Buzzov.En. C’est dire si ces gusses font parler la poudre, que dis-je, l’acide. Comment ? Je suis le seul à connaître Buzzov.En dans cette salle ? Ah, ben oui, c’est vrai que les œuvres complètes de ces ricains vraiment atteints ont eu bien du mal à trouver leur public. Soit, on reprend dès le début. Facedowninshit joue une musique qui tient à la fois du stoner, du hardcore, du thrash et de la pure démence, le tout avec un esprit punk, profondément ancré dans la culture des musiciens. Il en découle que, comme son titre l’indique, « NPON » n’est pas à mettre entre toutes les mains. Certes moins malsains que ceux de la référence suscitée, les sept titres de ce troisième album n’en resteront pas moins une épreuve pour le quidam non initié à ce genre de mutant sauvage, dont la laideur et la difformité ne font que le rendre plus hypnotique aux yeux des autres…(Marc Poteaux)
Relapse (dis. Season Of Mist) 66842 7
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2.53 KAT Gothic metal
KATATONIA : The Great Cold Distance
Katatonia, à ne pas confondre avec les poppeux anglais homonymes, à une lettre près, sont les rois du metal gothique depuis quelques années. Alors, bien sûr, certains rechigneront à le reconnaître, me parleront de Paradise Lost, de Lacuna Coil ou je ne sais qui d’autre, mais parlons sérieusement une seconde : Katatonia s’est frayé un chemin depuis un doom death pas folichon vers ce trône sombre à coup de joyaux d’une mélancolie intemporelle. Oui, rien que ça. Alors quand le roi sort un nouvel album, ses sujets jouent des coudes pour en avoir un exemplaire au plus vite. Dont acte. Cependant, lors de la cérémonie de l’arrachage de cellophane, un doute étreint toujours le bas-peuple, toujours enclin à douter de ses souverains. La voix de Jonas sera-t-elle aussi expressive et sensible ? Les compositions d’Anders seront-elles autant chargées de magie et de tristesse ? Ah, quel suspense insoutenable ! Suite à quoi le gueux, qui n’aime pas trop tergiverser, place la royale galette dans le lecteur souffreteux pour en avoir le cœur net. Et là, c’est le dra-dra, c’est le meu-meu, c’est le drame. Car le nouveau Katatonia est, affirmons-le tout net, MOINS BIEN ! Oui, bon j’ai pas dit mauvais, mais quand un groupe a pris pour habitude de sortir des disques d’une qualité impressionnante depuis des années, redescendre de son nuage et réaliser qu’ils ne s’agit que de vrais gens, de gens faillibles, ça fait mal. « The Great Cold Distance » commence là où « Viva Emptiness » avait terminé sa course, mais n’est hélas pas décidé à poursuivre son voyage pour l’instant. A l’écoute de ce 7e album, on a l’impression que certains membres auraient besoin d’une récréation. Un poil plus brutales que par le passé, sans que cela serve le groupe, les compos d’Anders dénoteraient-elles une envie de retrouver les démons d’antan (rappelons que monsieur était également connu sous le nom de Blackheim au sein de Diabolical Masquerade…) ? En tout cas, on constate que le matériel ici présent est majoritairement décevant. Et croyez-moi, écrire ce mot me coûte énormément. Mais l’équilibre est rompu, et le nouveau chemin emprunté semble, au jour d’aujourd’hui, une impasse. Il ne reste plus au peuple qu’à prendre son mal en patience en attendant des jours meilleurs…(Marc Poteaux)
Peaceville (dis. PIAS) CDVILEF128
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Verrouillé