MUSIQUE ENREGISTREE (Classe 2 - Rock et variétés)
Modérateur : Lopez Noël
2.64 SPI Heavycore
SPINESHANK : Self-Destructive Pattern
J’avais découvert Spineshank lors de la sortie de “Strictly Diesel”, leur premier album. Un disque sympathique mais trop « consensuel », où les bons moments disparaissaient derrière les redondances du style, et ce malgré un certain talent pour les mélodies. Mais à l’évidence, les seconds couteaux avaient plus à donner. L’écoute de ce « Self-Destructive Pattern » révèle le nouveau visage du groupe ; agressif et mélodique, plus organique que ses prédécesseurs, avec un son tout beau tout neuf qui fait mouche. Seize mois de travail qui ont porté leurs fruits. Les raisins de la colère ? Plutôt la corne d’abondance pour une formation qui, doucement mais sûrement, se fait une place parmi les gros bonnets du heavycore, là où beaucoup se sont brisé l’échine. (Marc Poteaux)
Roadrunner (dis. BMG) RR Promo 700
SPINESHANK : Self-Destructive Pattern
J’avais découvert Spineshank lors de la sortie de “Strictly Diesel”, leur premier album. Un disque sympathique mais trop « consensuel », où les bons moments disparaissaient derrière les redondances du style, et ce malgré un certain talent pour les mélodies. Mais à l’évidence, les seconds couteaux avaient plus à donner. L’écoute de ce « Self-Destructive Pattern » révèle le nouveau visage du groupe ; agressif et mélodique, plus organique que ses prédécesseurs, avec un son tout beau tout neuf qui fait mouche. Seize mois de travail qui ont porté leurs fruits. Les raisins de la colère ? Plutôt la corne d’abondance pour une formation qui, doucement mais sûrement, se fait une place parmi les gros bonnets du heavycore, là où beaucoup se sont brisé l’échine. (Marc Poteaux)
Roadrunner (dis. BMG) RR Promo 700
2.23 TO Pop rock
TO MY SURPRISE : To My Surprise
Quand un membre de Slipknot annonce qu’il s’apprête à éditer l’album de son side-project pop, le critique moyen arbore d’abord un air incrédule particulièrement désavantageux pour la drague, puis un demi-sourire à la fois dubitatif et rêveur (ce qui ne change pas la donne pour la drague, décidément quel boulot ingrat !). Et quand l’objet atterrit enfin entre ses mains moites, c’est l’œil fiévreux et la bave aux lèvres qu’il le déleste de son cellophane castrateur. Avant de le placer dans le sacro-saint lecteur, il prend garde de disposer moult couvertures et coussins douillets autour de lui au cas où il tomberait sur le cul (on lui a déjà fait le coup, et il en a développé une psychose). Là. La machine lancée, il se félicite d’avoir pris une telle habitude. Ce disque est tout bonnement excellent. Inspiré, assez hétérogène pour ne pas lasser, bien produit, il étonne et séduit dès la première écoute. Pop intimiste, rigolote ou powerpop musclée, le groupe se refuse à choisir et c’est tant mieux. Même dans ses songes les plus fous, le scribouillard n’aurait jamais imaginé avoir affaire à une oeuvre de cette trempe. Et il se plaît alors à rêver à un album de folk des membres de Cannibal Corpse, à un autre dans le plus pur style crooner de Tom Araya…Laissons là ce pauvre hère, et poursuivons notre chemin, un bon album de plus dans la besace…(Marc Poteaux)
Roadrunner (dis. Bmg) RR 8396-2
TO MY SURPRISE : To My Surprise
Quand un membre de Slipknot annonce qu’il s’apprête à éditer l’album de son side-project pop, le critique moyen arbore d’abord un air incrédule particulièrement désavantageux pour la drague, puis un demi-sourire à la fois dubitatif et rêveur (ce qui ne change pas la donne pour la drague, décidément quel boulot ingrat !). Et quand l’objet atterrit enfin entre ses mains moites, c’est l’œil fiévreux et la bave aux lèvres qu’il le déleste de son cellophane castrateur. Avant de le placer dans le sacro-saint lecteur, il prend garde de disposer moult couvertures et coussins douillets autour de lui au cas où il tomberait sur le cul (on lui a déjà fait le coup, et il en a développé une psychose). Là. La machine lancée, il se félicite d’avoir pris une telle habitude. Ce disque est tout bonnement excellent. Inspiré, assez hétérogène pour ne pas lasser, bien produit, il étonne et séduit dès la première écoute. Pop intimiste, rigolote ou powerpop musclée, le groupe se refuse à choisir et c’est tant mieux. Même dans ses songes les plus fous, le scribouillard n’aurait jamais imaginé avoir affaire à une oeuvre de cette trempe. Et il se plaît alors à rêver à un album de folk des membres de Cannibal Corpse, à un autre dans le plus pur style crooner de Tom Araya…Laissons là ce pauvre hère, et poursuivons notre chemin, un bon album de plus dans la besace…(Marc Poteaux)
Roadrunner (dis. Bmg) RR 8396-2
2.23 UND Pop rock
UNDERWATER [THE] : Bleed Me Blue
Issus de l’univers hardcore, les membres de The Underwater se sont intéressés à l’émo et à la pop, et ont décidé de mettre tout ça dans un shaker pour obtenir le mélange qui leur convient. En ressort un émo-rock assez bien troussé, qui rappelle par moments le « Morning View » d’Incubus. Des mélodies pop avec de grosses guitares, une voix claire bien maîtrisée, un album homogène, des refrains accrocheurs, The Underwater ne sont pas les nouveaux Beatles mais font suffisamment bien leur boulot pour être remarqués et appréciés d’une frange non négligeable du public rock. (Marc Poteaux)
Impression Music (dis. Soulfood) Imr 011
UNDERWATER [THE] : Bleed Me Blue
Issus de l’univers hardcore, les membres de The Underwater se sont intéressés à l’émo et à la pop, et ont décidé de mettre tout ça dans un shaker pour obtenir le mélange qui leur convient. En ressort un émo-rock assez bien troussé, qui rappelle par moments le « Morning View » d’Incubus. Des mélodies pop avec de grosses guitares, une voix claire bien maîtrisée, un album homogène, des refrains accrocheurs, The Underwater ne sont pas les nouveaux Beatles mais font suffisamment bien leur boulot pour être remarqués et appréciés d’une frange non négligeable du public rock. (Marc Poteaux)
Impression Music (dis. Soulfood) Imr 011
2.53 SOU Thrashcore
SOULGATE’S DAWN : Promotion Recordings 2003
Le thrashcore a encore de beaux jours devant lui, avec de jeunes formations comme Soulgate’s Dawn. Très pro, cette démo. Une production fluide et pêchue, des compositions vraiment accrocheuses (même si le groupe a tendance à un peu s’appesantir sur certains passages), de bons musicos, des intros sympas, des influences death, dans le son notamment, qui viennent pimenter le tout, voilà des sauvageons à suivre de près, assurément. (Marc Poteaux)
Demo cd
contact : Uwe Krannig
Thomas-Mann-Str.32
07743 Jena
Germany
+49 163 260 26 36
[email protected]
www.soulgate666.com
SOULGATE’S DAWN : Promotion Recordings 2003
Le thrashcore a encore de beaux jours devant lui, avec de jeunes formations comme Soulgate’s Dawn. Très pro, cette démo. Une production fluide et pêchue, des compositions vraiment accrocheuses (même si le groupe a tendance à un peu s’appesantir sur certains passages), de bons musicos, des intros sympas, des influences death, dans le son notamment, qui viennent pimenter le tout, voilà des sauvageons à suivre de près, assurément. (Marc Poteaux)
Demo cd
contact : Uwe Krannig
Thomas-Mann-Str.32
07743 Jena
Germany
+49 163 260 26 36
[email protected]
www.soulgate666.com
36 Crazyfists : A Snow Capped Romance
2.THI 53 Néo-Métal
36 CRAZYFISTS : A Snow Capped Romance
A Snow Capped Romance, deuxième album studio de 36 Crazyfists, confirme la place que ces derniers tiennent au sein de l’armée néo-métalique américaine. Mêlant les sonorités lourdes de ce genre avec des éléments plus proches de l’émocore, le groupe se distingue notamment par la voix volontairement sale et vacillante du chanteur, les trémolos ajoutant à l’émotion qui s’en dégage, avant de sombrer dans le guttural le plus profond. Sinon, les guitares, tantôt lourdes, tantôt parasitées par autant d’effets étranges (sonorité aquatique sur « Bloodwork », par exemple), ainsi que le balancement rythmique entre calme et explosion bondissante inscrivent la silhouette de 36 Crazyfists dans la lignée Glassjaw, Switched. Appréciable. www.36crazyfists.com
Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8374-2
36 CRAZYFISTS : A Snow Capped Romance
A Snow Capped Romance, deuxième album studio de 36 Crazyfists, confirme la place que ces derniers tiennent au sein de l’armée néo-métalique américaine. Mêlant les sonorités lourdes de ce genre avec des éléments plus proches de l’émocore, le groupe se distingue notamment par la voix volontairement sale et vacillante du chanteur, les trémolos ajoutant à l’émotion qui s’en dégage, avant de sombrer dans le guttural le plus profond. Sinon, les guitares, tantôt lourdes, tantôt parasitées par autant d’effets étranges (sonorité aquatique sur « Bloodwork », par exemple), ainsi que le balancement rythmique entre calme et explosion bondissante inscrivent la silhouette de 36 Crazyfists dans la lignée Glassjaw, Switched. Appréciable. www.36crazyfists.com
Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8374-2
REDTAPE : Radioactivist
2.RED 64 Hard Core Punk
REDTAPE : Radioactivist
Roadrunner renoue joyeusement avec le hard core fin 2003. Redtape nous offre une rage militante, une foi révolutionnaire qui inviterait le pogo à se transmuer en foco guévariste… Radioactivist ressemble au croisement douloureux de Rage Against The Machine et Snapcase. Le groupe réussit avec brio à combiner la dimension collective (si ce n’est collectiviste) et surtout les sonorités éraillées, rudes et haletantes du punk old school : esthétique du cri à bout de souffle, de la protestation jusqu’au-boutiste… Et cela, sans pour autant rester empêtré dans une quelconque nostalgie des origines. L’énergie qui se dégage de ce premier album, sa diversité le font pétiller comme un feu d’artifice ou la prise de la Bastille (ou du Palais d’Hiver…) Redtape est en quelque sorte au hard core ce que l’altermondialisme est aux formes de luttes des années 1990. www.redtape.com
Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8392-2
REDTAPE : Radioactivist
Roadrunner renoue joyeusement avec le hard core fin 2003. Redtape nous offre une rage militante, une foi révolutionnaire qui inviterait le pogo à se transmuer en foco guévariste… Radioactivist ressemble au croisement douloureux de Rage Against The Machine et Snapcase. Le groupe réussit avec brio à combiner la dimension collective (si ce n’est collectiviste) et surtout les sonorités éraillées, rudes et haletantes du punk old school : esthétique du cri à bout de souffle, de la protestation jusqu’au-boutiste… Et cela, sans pour autant rester empêtré dans une quelconque nostalgie des origines. L’énergie qui se dégage de ce premier album, sa diversité le font pétiller comme un feu d’artifice ou la prise de la Bastille (ou du Palais d’Hiver…) Redtape est en quelque sorte au hard core ce que l’altermondialisme est aux formes de luttes des années 1990. www.redtape.com
Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8392-2
HATEFUL MONDAY : Take A Breath
2.HAT 63 Punk Rock Mélodique
HATEFUL MONDAY : Take A Breath
Nouveau venu de la scène du punk genevois, Hateful Monday tente de jouer dans la cour des Bad Religion ou des Millencollin, avec leurs rythmiques rapides, leur goût de la mélodie un peu mièvre et leur tendance au sentimentalisme de mortifiés (cf. les textes). Ce n’est pas si mal au final, mais on a là affaire à des suiveurs qui ne se détachent absolument pas du lot, et qui font assez pâle figure à côté de leurs modèles. www.hatefulmonday.com
Hannibal Records (dis. Overcome Distribution) HNB 017
HATEFUL MONDAY : Take A Breath
Nouveau venu de la scène du punk genevois, Hateful Monday tente de jouer dans la cour des Bad Religion ou des Millencollin, avec leurs rythmiques rapides, leur goût de la mélodie un peu mièvre et leur tendance au sentimentalisme de mortifiés (cf. les textes). Ce n’est pas si mal au final, mais on a là affaire à des suiveurs qui ne se détachent absolument pas du lot, et qui font assez pâle figure à côté de leurs modèles. www.hatefulmonday.com
Hannibal Records (dis. Overcome Distribution) HNB 017
HATEBREED : The Rise Of Brutality
2.HAT 53 Hard Core Metal
HATEBREED : The Rise Of Brutality
Hatebreed, ou l’un des meneurs les plus en vue du hard core metal, d’une violence extrêmement efficace par sa mesure (le groupe n’emprunte pas au grind core comme la scène plus récente du genre), par l’équilibre parfait entre la tradition hard core (rythmique, chœurs) et l'apparat métallique (double grosse caisse, son lourd des guitares…). Puisant dans Sick Of It All, Madball et Biohazard, pour le son, mais aussi la hargne et l’engagement militant, Hatebreed arrive à une sorte de modèle synthétique du hard core metal façon fin années 1990, une base stable à partir de laquelle la nouvelle génération se doit de partir pour arriver à quelque chose de cohérent. The Rise Of Brutality fait preuve d’une maîtrise encore plus nette des rouages du genre, et dégage une telle fureur qu’elle ne pourra que ravir le fan des moshpits. À voir en live absolument. www.hatebreed.com
Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8315-9
HATEBREED : The Rise Of Brutality
Hatebreed, ou l’un des meneurs les plus en vue du hard core metal, d’une violence extrêmement efficace par sa mesure (le groupe n’emprunte pas au grind core comme la scène plus récente du genre), par l’équilibre parfait entre la tradition hard core (rythmique, chœurs) et l'apparat métallique (double grosse caisse, son lourd des guitares…). Puisant dans Sick Of It All, Madball et Biohazard, pour le son, mais aussi la hargne et l’engagement militant, Hatebreed arrive à une sorte de modèle synthétique du hard core metal façon fin années 1990, une base stable à partir de laquelle la nouvelle génération se doit de partir pour arriver à quelque chose de cohérent. The Rise Of Brutality fait preuve d’une maîtrise encore plus nette des rouages du genre, et dégage une telle fureur qu’elle ne pourra que ravir le fan des moshpits. À voir en live absolument. www.hatebreed.com
Roadrunner Records (dis. Universal Music) RR 8315-9
CONTRA LEGEM : Perk Up !
2.CON 64 Hard Core Punk
CONTRA LEGEM : Perk Up !
Le hard core old school n’a pas encore dit son dernier mot, et il lui reste avec Contra Legem quelques onces de rage à cracher fébrilement à la figure de ceux qui voudraient l’enterrer trop tôt. Agnostic Front, Sick Of It All sont les noms qui viennent à l’esprit à l’écoute de Perk Up !. Rien de franchement révolutionnaire, mais de l’énergie, de l’engagement, de la fidélité aux traditions, bref, de quoi plaire aux fans des moshpits. [email protected]
Enragé Production / C25 Rock ‘n’ Roll Crew (dis. Overcome Distribution) ENR027
CONTRA LEGEM : Perk Up !
Le hard core old school n’a pas encore dit son dernier mot, et il lui reste avec Contra Legem quelques onces de rage à cracher fébrilement à la figure de ceux qui voudraient l’enterrer trop tôt. Agnostic Front, Sick Of It All sont les noms qui viennent à l’esprit à l’écoute de Perk Up !. Rien de franchement révolutionnaire, mais de l’énergie, de l’engagement, de la fidélité aux traditions, bref, de quoi plaire aux fans des moshpits. [email protected]
Enragé Production / C25 Rock ‘n’ Roll Crew (dis. Overcome Distribution) ENR027
BLACK BOMB A : Speech Of Freedom
2.BLA 53 Hard Core Metal Psychotique
BLACK BOMB A : Speech Of Freedom
Troisième album de Black Bomb A, incontournable comme prévu. Black Bomb A est un des groupes - si ce n’est LE groupe - les plus intéressants et les plus originaux de la scène française actuelle. Son métal hard core ne se contente pas de juxtaposer grosses guitares et rythmes effrénés comme le veut d’ordinaire les conventions du genre. Car à l’extrême puissance que dégage les interprétations du groupe s’ajoute d’abord la voix phénoménale de Poun, qui mêle l’hystérie et une étrange sensiblerie empreinte d’ironie, et qui n’a d’égal en France ou de l’autre côté de l’Atlantique. Ensuite, les compositions se révèlent d’une richesse inouïe, d’une imprévisibilité rare, passant de climats rageurs à des atmosphères plus riches d’émotion, dégageant une puissance que celui qui a eu le privilège de les voir en tournée a du mal à décrire, si ce n’est par un regard hagard et émerveillé. Un hic, néanmoins, qui me semble d’importance : le groupe a changé de line-up, et l’on retrouve Arnaud (ex -?- NoFlag) à côté de Poun, dont la voix est moins folle, plus traditionnellement death métal que celle de son prédécesseur. Le son d’ensemble s’oriente un peu plus vers la matière propre au néo-métal, mais sans pour autant perdre des névroses extraverties de Human Bomb. Speech Of Freedom demeure donc l’une des meilleures sorties de ce premier trimestre 2004, et Black Bomb A n’a de cesse de conquérir du terrain sur la scène européenne. Notons la présence de nombreux featurings, dont ceux de Stéphane Buriez des Loudblast (toujours derrière les consoles avec ses mains de fée sombre et hirsute), ainsi que d’autres de Boost (potes de Sriracha), Noflag et Cross9. La grosse pointure de la nouvelle scène métal hard core.
www.blackbomba.com
Enragé Production (dis. Tripsichord) ENR026
www.enrage.com, [email protected]
BLACK BOMB A : Speech Of Freedom
Troisième album de Black Bomb A, incontournable comme prévu. Black Bomb A est un des groupes - si ce n’est LE groupe - les plus intéressants et les plus originaux de la scène française actuelle. Son métal hard core ne se contente pas de juxtaposer grosses guitares et rythmes effrénés comme le veut d’ordinaire les conventions du genre. Car à l’extrême puissance que dégage les interprétations du groupe s’ajoute d’abord la voix phénoménale de Poun, qui mêle l’hystérie et une étrange sensiblerie empreinte d’ironie, et qui n’a d’égal en France ou de l’autre côté de l’Atlantique. Ensuite, les compositions se révèlent d’une richesse inouïe, d’une imprévisibilité rare, passant de climats rageurs à des atmosphères plus riches d’émotion, dégageant une puissance que celui qui a eu le privilège de les voir en tournée a du mal à décrire, si ce n’est par un regard hagard et émerveillé. Un hic, néanmoins, qui me semble d’importance : le groupe a changé de line-up, et l’on retrouve Arnaud (ex -?- NoFlag) à côté de Poun, dont la voix est moins folle, plus traditionnellement death métal que celle de son prédécesseur. Le son d’ensemble s’oriente un peu plus vers la matière propre au néo-métal, mais sans pour autant perdre des névroses extraverties de Human Bomb. Speech Of Freedom demeure donc l’une des meilleures sorties de ce premier trimestre 2004, et Black Bomb A n’a de cesse de conquérir du terrain sur la scène européenne. Notons la présence de nombreux featurings, dont ceux de Stéphane Buriez des Loudblast (toujours derrière les consoles avec ses mains de fée sombre et hirsute), ainsi que d’autres de Boost (potes de Sriracha), Noflag et Cross9. La grosse pointure de la nouvelle scène métal hard core.
www.blackbomba.com
Enragé Production (dis. Tripsichord) ENR026
www.enrage.com, [email protected]
The End : Within Dividia
2.END 53 Post-Grind Core Chirurgical
THE END : Within Dividia
Nouveau venu d’une scène méconnue, la canadienne, The End nous propose un grind core / metalcore chirurgical, extrêmement technique, qui laisse à peine le temps au chroniqueur, entre deux morceaux, le souffle qu’il lui faut pour rédiger les quelques lignes douteuses qui feront du disque un succès international. Une architecture très complexe, qui n’aura de cesse de surprendre l’auditeur prophane ou expert, et une rythmique calculée au millimètre, toujours sur le fil du razoir. Le groupe plonge ses racines dans les expérimentations de groupes comme The Dillinger Escape Plan, Burnt By The Sun, parfois les atmosphères post-industrielles de Neurosis, et rappelera de ce côté-ci de l’Atlantique l’ultra-violence et la complexité de Nostromo. Un premier album extrêmement intéressant, même s’il a peut-être les défauts de ses qualités : ça tourne parfois à la démonstration, et l’ « âme » (si les êtres qui ont produit ceci en ont une) fait par conséquent parfois défaut. C’est tout de même remarquable.
www.allchaos.net
Relapse Records
THE END : Within Dividia
Nouveau venu d’une scène méconnue, la canadienne, The End nous propose un grind core / metalcore chirurgical, extrêmement technique, qui laisse à peine le temps au chroniqueur, entre deux morceaux, le souffle qu’il lui faut pour rédiger les quelques lignes douteuses qui feront du disque un succès international. Une architecture très complexe, qui n’aura de cesse de surprendre l’auditeur prophane ou expert, et une rythmique calculée au millimètre, toujours sur le fil du razoir. Le groupe plonge ses racines dans les expérimentations de groupes comme The Dillinger Escape Plan, Burnt By The Sun, parfois les atmosphères post-industrielles de Neurosis, et rappelera de ce côté-ci de l’Atlantique l’ultra-violence et la complexité de Nostromo. Un premier album extrêmement intéressant, même s’il a peut-être les défauts de ses qualités : ça tourne parfois à la démonstration, et l’ « âme » (si les êtres qui ont produit ceci en ont une) fait par conséquent parfois défaut. C’est tout de même remarquable.
www.allchaos.net
Relapse Records
Greg Macpherson : Maintenance
2.MAC Chanson Folk Engagée
GREG MACPHERSON : Maintenance
Saluons l’arrivée dans nos colonnes du G7 Welcoming Committe, dont nous espérons qu’il ne fera pas comme les emmerdeurs de Prague, Gênes ou Porto Allegre, les intermittents d’Avignon, de l’Opéra ou d’ailleurs, et qu’ils ne viendront pas dans les fictifs mais néanmoins coûteux bureaux d’Ecouter Voir pour y foutre le souk… Nous ne sommes pas solidaires : nous sommes encore plus exploités ! Le lumpenproletariat de la diffusion musicale, c’est… NOUS !!! et comme on sait, le lumpenproletariat n’a point de conscience. Autre chose : plus 7, mais 8, là-haut. Vous risquez d’avoir des problèmes que je ne vous souhaite pas avec Poutine…
Ce jeune label se spécialise dans toutes les formes de rock, pop, folk, punk, hard core qui font preuve engagement ostensible contre le système économique mondial actuel, et on les en félicite. Ils vont même, ces anarchistes, jusqu’à éditer des discours du subversif Chomsky… Et comme l’aurait dit Mao, l’agit-prop ne peut produire que de grandes œuvres. Il en va ainsi de Greg Macpherson, jeune homme à la voix puissante et sensible, qui titube avec style sur les chemins de l’activisme ouvrier. Infatigablement, décidément, il qui nous entraîne dans sa rage viscérale, tellement humaine, qui s’érige contre toute forme d’oppression. Accompagné seulement d’une guitare sèche, il mêle les accents folk à une rage rock, parfois presque punk, mais toujours dans la mesure, une mesure qui semble déborder, mais qui a juste ce qu’il faut. Une musique qui éclate avec une violence trouble et tendre, qui vous arrache des larmes, cette conviction chaleureuse et triste à la fois, transport paradoxal, qui fait le charme, le magnétisme de Maintenance. Splendide.
www.gregmacpherson.com
Import canadien. G7 Welcoming Committee Records.Contacter le label à : G7 Welcoming Committee Records / PO Box 27006 / C-360 Main Street /Winnipeg, MB - R3C 4T3 / Canada. www.g7welcomingcommittee.com
GREG MACPHERSON : Maintenance
Saluons l’arrivée dans nos colonnes du G7 Welcoming Committe, dont nous espérons qu’il ne fera pas comme les emmerdeurs de Prague, Gênes ou Porto Allegre, les intermittents d’Avignon, de l’Opéra ou d’ailleurs, et qu’ils ne viendront pas dans les fictifs mais néanmoins coûteux bureaux d’Ecouter Voir pour y foutre le souk… Nous ne sommes pas solidaires : nous sommes encore plus exploités ! Le lumpenproletariat de la diffusion musicale, c’est… NOUS !!! et comme on sait, le lumpenproletariat n’a point de conscience. Autre chose : plus 7, mais 8, là-haut. Vous risquez d’avoir des problèmes que je ne vous souhaite pas avec Poutine…
Ce jeune label se spécialise dans toutes les formes de rock, pop, folk, punk, hard core qui font preuve engagement ostensible contre le système économique mondial actuel, et on les en félicite. Ils vont même, ces anarchistes, jusqu’à éditer des discours du subversif Chomsky… Et comme l’aurait dit Mao, l’agit-prop ne peut produire que de grandes œuvres. Il en va ainsi de Greg Macpherson, jeune homme à la voix puissante et sensible, qui titube avec style sur les chemins de l’activisme ouvrier. Infatigablement, décidément, il qui nous entraîne dans sa rage viscérale, tellement humaine, qui s’érige contre toute forme d’oppression. Accompagné seulement d’une guitare sèche, il mêle les accents folk à une rage rock, parfois presque punk, mais toujours dans la mesure, une mesure qui semble déborder, mais qui a juste ce qu’il faut. Une musique qui éclate avec une violence trouble et tendre, qui vous arrache des larmes, cette conviction chaleureuse et triste à la fois, transport paradoxal, qui fait le charme, le magnétisme de Maintenance. Splendide.
www.gregmacpherson.com
Import canadien. G7 Welcoming Committee Records.Contacter le label à : G7 Welcoming Committee Records / PO Box 27006 / C-360 Main Street /Winnipeg, MB - R3C 4T3 / Canada. www.g7welcomingcommittee.com
The Dust : Démo
2.DUS 53 Néo/Power Métal
THE DUST : Sans Titre
Un premier trois-titres suprenant pour cette petite formation californienne, qui, non contente d’écumer les tripots à la population hirsute et menaçante de la « West Coast », s’en prend aux nôtres, de métalleux beuglants et avides de nouveau son avant-gardiste… Les quatre de The Dust nous livrent un néo-métal entraînant, aux riffs et au chant rageurs, auxquels il arrive parfois de s’épancher dans une sorte d’humeur noirâtre, inquiétante. Le rythme languit alors pour entraîner l’auditeur dans la spirale du désenchantement, avant de lui sortir la tête pour le faire sautiller gaillardement sur des refrains lourds et bondissants à la fois. Une autoproduction sans failles, au gros son, des guitares trash, une basse sombre, un batteur véloce, qui se ballade avec l’aisance de la gazelle sur les toms, avant de vous marteler quelques gros coups de butoir sur cymbale et caisse claire… Du bon boulot !
Import américain. Autoproduction. Contacter le groupe : Club O Productions 00 1 650 726-4550, [email protected]
THE DUST : Sans Titre
Un premier trois-titres suprenant pour cette petite formation californienne, qui, non contente d’écumer les tripots à la population hirsute et menaçante de la « West Coast », s’en prend aux nôtres, de métalleux beuglants et avides de nouveau son avant-gardiste… Les quatre de The Dust nous livrent un néo-métal entraînant, aux riffs et au chant rageurs, auxquels il arrive parfois de s’épancher dans une sorte d’humeur noirâtre, inquiétante. Le rythme languit alors pour entraîner l’auditeur dans la spirale du désenchantement, avant de lui sortir la tête pour le faire sautiller gaillardement sur des refrains lourds et bondissants à la fois. Une autoproduction sans failles, au gros son, des guitares trash, une basse sombre, un batteur véloce, qui se ballade avec l’aisance de la gazelle sur les toms, avant de vous marteler quelques gros coups de butoir sur cymbale et caisse claire… Du bon boulot !
Import américain. Autoproduction. Contacter le groupe : Club O Productions 00 1 650 726-4550, [email protected]
Dernière modification par archive le mer. 02 juin 04 0:35, modifié 1 fois.
2.23 FRU Pop rock
FRUSCIANTE, John : Shadows Collide With People
Je dois bien l'avouer, le précédent opus du pois sauteur m'avait déçu. Non pas qu'il ait été mauvais, loin s'en faut, mais il était par trop "inachevé" pour me convaincre. Et je craignais d'en arriver au même constat ici. Et bien non, cette fois-ci, John Frusciante a été jusqu'au bout de sa démarche et nous propose un album de vraies chansons pop. Toujours dans la lignée du précédent ; doux, introspectif et mélancolique, le disque ne dément pas le talent du monsieur qui s'impose comme l'une des plus grandes réussites de cette année. (Marc Poteaux)
Warner (dis. BMG) 48660-2
FRUSCIANTE, John : Shadows Collide With People
Je dois bien l'avouer, le précédent opus du pois sauteur m'avait déçu. Non pas qu'il ait été mauvais, loin s'en faut, mais il était par trop "inachevé" pour me convaincre. Et je craignais d'en arriver au même constat ici. Et bien non, cette fois-ci, John Frusciante a été jusqu'au bout de sa démarche et nous propose un album de vraies chansons pop. Toujours dans la lignée du précédent ; doux, introspectif et mélancolique, le disque ne dément pas le talent du monsieur qui s'impose comme l'une des plus grandes réussites de cette année. (Marc Poteaux)
Warner (dis. BMG) 48660-2
2.53 CHU deathcore / grind
CHURN : Twelve Easy Steps To Endsville
Non, pitié, arrêtez ! C'est à peu près ce qui m'est venu à l'esprit à la fin du premier titre des écossais de Churn, qui nous présentent ici leur premier effort. Pourtant, comme ça, ça n'avait pas l'air d'une tuerie, me direz-vous ? Effectivement, ça n'en est pas une. On est d'abord surpris par les vocaux death façon ours franchement pas valorisants, puis on écoute la musique. Alors oui, c'est énergique, c'est coupé au metal, on n'a pas l'impression d'entendre toujours le même titre, mais tout ça n'empêche pas d'être chiant. Ca sent le réchauffé, votre truc, les gars. Comme quoi, on en raconte des niaiseries. Y'a pas que l'intention qui compte... (Marc Poteaux)
Casket (dis. Copro) 0 CSK014
CHURN : Twelve Easy Steps To Endsville
Non, pitié, arrêtez ! C'est à peu près ce qui m'est venu à l'esprit à la fin du premier titre des écossais de Churn, qui nous présentent ici leur premier effort. Pourtant, comme ça, ça n'avait pas l'air d'une tuerie, me direz-vous ? Effectivement, ça n'en est pas une. On est d'abord surpris par les vocaux death façon ours franchement pas valorisants, puis on écoute la musique. Alors oui, c'est énergique, c'est coupé au metal, on n'a pas l'impression d'entendre toujours le même titre, mais tout ça n'empêche pas d'être chiant. Ca sent le réchauffé, votre truc, les gars. Comme quoi, on en raconte des niaiseries. Y'a pas que l'intention qui compte... (Marc Poteaux)
Casket (dis. Copro) 0 CSK014