chroniques de janvier 2007

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Modérateur : Lopez Noël

Jean Nicolas
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Inscription : mer. 16 févr. 05 11:57

Message par Jean Nicolas »

Jean Nicolas a écrit :2.23 SIM

SIMPLE PLAN : Still not getting any


Ceux qui ont suivi l’actualité pop-rock des dernières années connaissent sûrement ce groupe Québécois que nous avons personnellement eu l’occasion de découvrir par un hasard de circonstances au Gala de l’Adisq où il a été récipiendaire du groupe québécois s’étant le plus illustré à l’étranger cette année... Simple Plan est produit par nul autre que Bob Rock, un producteur qui porte bien son nom pour avoir déjà produit Motley Crue et Bon Jovi. Le son se rapprocherait à cet égard plus de Bon Jovi que Motley Crue. Alternant entre le pop et le rock un peu plus heavy les chansons de Simple Plan sont des petits bijoux mélodiques qui s’enchaînent les uns après les autres et rien ne nous laisse surprendre de la réussite de ce groupe. Des tournures de phrases musicales et des techniques de relance rythmiques sont propices à susciter l’intérêt de l’auditeur. On s’étonne en revanche que des groupes de leur trempe, gérés par des torontois dans les années 1980 comme Glass Tiger, Platinum Blonde n’aient pas eu égal succès. Non il faut bien le dire le groupe Québécois est de toute l’histoire du Québec le groupe s’étant le plus illustré à l’étranger et cela depuis quelques années. Le Japon, la France, la Norvège, tous se réjouissent de ces mélodies. Vous vous demandez encore d’où il vient…il est Québécois. Et c’est sûrement cela qui nous surprend le plus car on le verrait anglo-saxon, pas un brin d’accent dans cet anglais venant de Québécois, un anglais avant tout aux couleurs nord-américaines. Le problème des autres groupes québécois me dit le batteur, c’est qu’ils chantent en français. Est-ce d’ailleurs pour cela que le Québec a mis tant de temps à les reconnaître. Félicitations à ce groupe qui chante des textes qui nous appellent avec des titres mordants comme « Shut up », « Welcome to my life », « Me against the World » et « Crazy »….Le disque est livré avec un dvd montrant le groupe en studio avec Bob Rock. Ces quelques vers de la 2e chanson « Welcome to my life » sont comme un témoignage du groupe, typique de son écriture : «You don’t know what it’s like/ When nothing feels all right/ You don’t know what its like/ To be like me/ To be hurt/ To feel lost/ To be left out in the dark/To be kicked/ When you’re down/ To feel like you’re being pushed around/(…) And no one’s there to save you/No you don’t know what it’s like/ Welcome to my life” ( A. Le Blanc-Slackwomendre)

Lava (dis. Warner Music) 93411-2

2.0 NAT

NATHALIE LESSARD : Pièces d’identité


Pour son premier disque sorti en 1998, Lessard avait concocté un mélange des poèmes de Gaston Miron (Tout un chacun rapaillé par Nathalie Lessard), présenté plus de cent fois en spectacle (dont une tournée européenne), pour son deuxième disque lancé en 2004 elle puise dans le répertoire poétique et chansonnier québécois du XXe sicle et quelque peu du XIXe siècle. La poésie dite mise en musique par des Têtes de contre a fait l’objet de découpage et/ou de montages. Il s’agit bien de ce que je nomme de la poésie vocale et non de la poésie orale ce qui pourrait induire qu’une partie de son répertoire est de la poésie de tradition orale. Le mérite de Nathalie Lessard c’est de faire connaître la poésie québécoise d’une manière inédite. Nathalie Lessard n’est pourtant ni une chanteuse, ni une récitante, ni une rappeuse mais un peu tout cela en même temps. Elle chante les Automatistes comme Paul-Emile Borduas, puis l’essayiste Hubert Aquin, le romancier Réjean Ducharme (sur du drum-and-bass), Félix Leclerc sur un électro pop style Motown, etc. Lessard s’est entouré de François Thibault, André Daneau (harmonica), Todd Picard (mandoline), Ivy (composition, voix, DJ), Philippe Brière (composition, voix, clavier, guitare), Steve Normandin (composition, accordéon, clavier) et Philippe Mius d’Entremont (composition, violoncelle). (Jean-Nicolas DE SURMONT)

Terra Firma (Local distribution) TF00204


2.22 IAN


IAN KELLY’S : Insecurity

Ceux qui ont aimé la musique de Tracy Chapman et de Bruce Cockburn et la voix de Chris de Burgh apprécieront sûrement ce chanteur canadien. S’exprimant en anglais, Ian Kelly est auteur-compositeur-interprète et semble s’accompagner seul aux instruments, guitares et échantillonnage. Certaines chansons comme « Raining » sont intérieures accompagnées à la guitare et d’autres comme « Bathing in the Moon » plus électronique. 12 pièces somme toute bien feutrées, très soft, se consommant de préférence pour décompresser. Pas de faux heurts ni d’excès dans cette musique tempérée. (Jean-Nicolas DE SURMONT)

Me, Myself and I Music (dis. Local Distribution) www.iankellysmusic.com IK2005CD

2.41 COH

COHEN, Ira : The Invasion of Thunderbolt Pagoda


Le dvd est composé de différents films du poète américain Ira Cohen et de collaborateurs actuels ou anciens, dont l’œuvre a été particulièrement marquante à partir des années 1960. Le premier titre est composé de photos de sujets féminins costumés saisies à travers du mylar, une matière plastique fort connue pour ses capacités de diffraction. L’essentiel de l’œuvre de Cohen n’est elle pas celui d’un cercle herméneutique qui oscille entre l’axe de la diffraction et de l’attention. Les photos sont accompagnées d’une récitation de prose poétique lue par Cohen lui-même. Le deuxième titre nous emmène dans un décor un peu étrange mêlant la musique hallucinante à un documentaire naturaliste sans paroles prônant résolument par la voie rituelle le retour à la nature. Le film de Cohen est un poème baroque-hippie inspiré de la tradition alchimiste reposant sur les formes et les rituels. La musique qui l’accompagne comprend des extraits de The Joyous Lake, de Sunburned Hand of the Man et The Acid Mothers Temples. Ce qui fascine dans ces films c’est la prégnance de l’évanescence suggérée par les effets kaléidoscopiques récurrents. Ces effets sont d’ailleurs fort courants de l’esthétique psychédélique contemporains d’un Timothey Leary par exemple. Le troisième titre « Brain damage » est de la même nature que le premier chapitre du 2e titre mais en couleur cette fois : rituels, transes et effets kaléidoscopiques en scènes extérieures avec effet psychédéliques créés par des jeux de lumières et de couleurs. Le film « Paradise now » de Marty Popp qui suit a été filmé à New York au Living theater en 1968 faisant implicitement la promotion du cannabis et l’arrêt de la guerre du Viet-Nam, deux des revendications majeures du mouvement hippie. Il s’agit d’une incitation pacifique en groupe à la rébellion pacifique via un semi-nudisme revendiqué et un encouragement aux pratiques yoguiques. Bref, de la contestation qui n’a rien de très original si on la replace dans le contexte de l’époque où pullulaient ce genre de « performance-happenings » mais qui pour l’époque constituait des manifestation mobilisatrices inédites et qui aujourd’hui choqueraient sûrement les jeunes eux-mêmes qui ont troqué les manifestations pacifiques pour les manifestations bruyantes et sans propositions comme on les trouve dans la rave party. Le dernier titre montre Cohen dansant, récitant des poèmes dans son appartement new yorkais, savourant la beauté des femmes et amis qui font partie de son univers poétique depuis The Invasion of Thunderbolt Pagoda, accompagnant Léo Ferré chantant, etc. Le new yorkais Ira Cohen mérite d’être parmi les principaux promoteurs de la contre-culture étasunienne même si la palme va plus souvent à des créateurs californiens. (Jean-Nicolas DE SURMONT)

Bastet (dis. Saturnalia) 2006

2.51 KAR

KARKWA : Les tremblements s’immobilisent


Karkwa fait partie des nombreux groupes québécois émergeant ces dernières années (Malajube, Brestfeeeders, etc.). Car quoi ? Caisse claire au son très clair de Stéphane Bergeron, accompagnent ces mélodies qui sont rythmées par des allers-retours comme si la musique de Karkwa était un balancement entre deux opposées. Les autres membres qui composent le groupe sont Louis-Jean Cormier, François Lafontaine, Martin Lamontagne, Julien Sagot. Du rock qui n’a rien de pop music ni pour autant de heavy metal. Non du rock bien articulé. Le disque est composé de douze pièces. La chanson « Le coup d’état » est particulièrement bien construite avec des textes prenants. Peut-être un classique de plus de la chanson québécoise. (Jean-Nicolas DE SURMONT)


Audiogram (dis. Select, Librairie du Québec) ADCD 10189


2.12 LES

LES BREASTFEEDERS : Les Matins de grandsoirs


Les Bresfeeeders est composé de Luc Brien, guitare rythmique, choeurs et hand claps, Suzie McLeLove, voix, 2e guitare, choeurs, orgues, claviers, glockenspiel, Sunny Duval, 1e guitare, chœurs, piano, claviers, handclaps, Joe, basse, 12 cordes, choeurs, hand claps, Johnny Maldoror, tambourine, choeurs, maracas, cabassa, hand claps, et Freddie Fourteen, batterie, choeurs, maracas et 12 cordes. On pourrait difficilement les rapatrier à un courant actuel de chanson puisque ce groupe pratique des genres musicaux assez éclectiques qui vont du yé-yé, au rock’n roll, des petites citations un peu plus psychédéliques voir presque contemporaines. L’originalité du groupe est aussi de n’avoir pas un chanteur principal mais plusieurs voix qui se remplacent les unes après les autres. Stray Cats, Plactic Bertrand, Survivor, Telephone sont tous à quelques moments dans ces mélodies rock sur des textes un peu faibles dans l’ensemble. (Jean-Nicolas DE SURMONT)


Productions Breastfeeders (dis. Fusion III) BTFCD008

2.0 FRA

LES FRANCOUVERTES 10 ans


Les Francouvertes est un concours de la relève musicale francophone au Québec. Plusieurs groupes maintenant connues y ont fait leur début : Loco Locass, Damien Robitaille, Les Cowboys Fringants, Karkwa, etc. Les Francouvertes a profité des 20 ans de Coup de Cœur francophone pour lancer cet album double, une compilation des nominés des dix ans. Pour concocter cette compilation, les responsables des Francouvertes (dont Sylvie Courtemanche à la direction) ont choisi parmi plus de cents quatre-vingt artistes ou formations. (Jean-Nicolas DE SURMONT)


Les Francouvertes/Sirus Canada radio Satellite (dis. Local Distribution) FRANCOU2006-01
Jean Nicolas
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Jean Nicolas a écrit :2.23 SIM

SIMPLE PLAN : Still not getting any


Ceux qui ont suivi l’actualité pop-rock des dernières années connaissent sûrement ce groupe Québécois que nous avons personnellement eu l’occasion de découvrir par un hasard de circonstances au Gala de l’Adisq où il a été récipiendaire du groupe québécois s’étant le plus illustré à l’étranger cette année... Simple Plan est produit par nul autre que Bob Rock, un producteur qui porte bien son nom pour avoir déjà produit Motley Crue et Bon Jovi. Le son se rapprocherait à cet égard plus de Bon Jovi que Motley Crue. Alternant entre le pop et le rock un peu plus heavy les chansons de Simple Plan sont des petits bijoux mélodiques qui s’enchaînent les uns après les autres et rien ne nous laisse surprendre de la réussite de ce groupe. Des tournures de phrases musicales et des techniques de relance rythmiques sont propices à susciter l’intérêt de l’auditeur. On s’étonne en revanche que des groupes de leur trempe, gérés par des torontois dans les années 1980 comme Glass Tiger, Platinum Blonde n’aient pas eu égal succès. Non il faut bien le dire le groupe Québécois est de toute l’histoire du Québec le groupe s’étant le plus illustré à l’étranger et cela depuis quelques années. Le Japon, la France, la Norvège, tous se réjouissent de ces mélodies. Vous vous demandez encore d’où il vient…il est Québécois. Et c’est sûrement cela qui nous surprend le plus car on le verrait anglo-saxon, pas un brin d’accent dans cet anglais venant de Québécois, un anglais avant tout aux couleurs nord-américaines. Le problème des autres groupes québécois me dit le batteur, c’est qu’ils chantent en français. Est-ce d’ailleurs pour cela que le Québec a mis tant de temps à les reconnaître. Félicitations à ce groupe qui chante des textes qui nous appellent avec des titres mordants comme « Shut up », « Welcome to my life », « Me against the World » et « Crazy »….Le disque est livré avec un dvd montrant le groupe en studio avec Bob Rock. Ces quelques vers de la 2e chanson « Welcome to my life » sont comme un témoignage du groupe, typique de son écriture : «You don’t know what it’s like/ When nothing feels all right/ You don’t know what its like/ To be like me/ To be hurt/ To feel lot/ To be left out in the dark/To be kicked/ When you’re down/ To feel like you’re being pushed around/(…) And no one’s there to save you/No you don’t know what it’s like/ Welcome to my life” ( Alphonse De Witte-)

Lava (dis. Warner Music) 93411-2

2.0 NAT

NATHALIE LESSARD : Pièces d’identité


Pour son premier disque sorti en 1998, Lessard avait concocté un mélange des poèmes de Gaston Miron (Tout un chacun rapaillé par Nathalie Lessard), présenté plus de cent fois en spectacle (dont une tournée européenne), pour son deuxième disque lancé en 2004 elle puise dans le répertoire poétique et chansonnier québécois du XXe sicle et quelque peu du XIXe siècle. La poésie dite mise en musique par des Têtes de contre a fait l’objet de découpage et/ou de montages. Il s’agit bien de ce que je nomme de la poésie vocale et non de la poésie orale ce qui pourrait induire qu’une partie de son répertoire est de la poésie de tradition orale. Le mérite de Nathalie Lessard c’est de faire connaître la poésie québécoise d’une manière inédite. Nathalie Lessard n’est pourtant ni une chanteuse, ni une récitante, ni une rappeuse mais un peu tout cela en même temps. Elle chante les Automatistes comme Paul-Emile Borduas, puis l’essayiste Hubert Aquin, le romancier Réjean Ducharme (sur du drum-and-bass), Félix Leclerc sur un électro pop style Motown, etc. Lessard s’est entouré de François Thibault, André Daneau (harmonica), Todd Picard (mandoline), Ivy (composition, voix, DJ), Philippe Brière (composition, voix, clavier, guitare), Steve Normandin (composition, accordéon, clavier) et Philippe Mius d’Entremont (composition, violoncelle). (Jean-Nicolas DE SURMONT)

Terra Firma (Local distribution) TF00204


2.22 IAN


IAN KELLY’S : Insecurity

Ceux qui ont aimé la musique de Tracy Chapman et de Bruce Cockburn et la voix de Chris de Burgh apprécieront sûrement ce chanteur canadien. S’exprimant en anglais, Ian Kelly est auteur-compositeur-interprète et semble s’accompagner seul aux instruments, guitares et échantillonnage. Certaines chansons comme « Raining » sont intérieures accompagnées à la guitare et d’autres comme « Bathing in the Moon » plus électronique. 12 pièces somme toute bien feutrées, très soft, se consommant de préférence pour décompresser. Pas de faux heurts ni d’excès dans cette musique tempérée. (Jean-Nicolas DE SURMONT)

Me, Myself and I Music (dis. Local Distribution) www.iankellysmusic.com IK2005CD

2.41 COH

COHEN, Ira : The Invasion of Thunderbolt Pagoda


Le dvd est composé de différents films du poète américain Ira Cohen et de collaborateurs actuels ou anciens, dont l’œuvre a été particulièrement marquante à partir des années 1960. Le premier titre est composé de photos de sujets féminins costumés saisies à travers du mylar, une matière plastique fort connue pour ses capacités de diffraction. L’essentiel de l’œuvre de Cohen n’est elle pas celui d’un cercle herméneutique qui oscille entre l’axe de la diffraction et de l’attention. Les photos sont accompagnées d’une récitation de prose poétique lue par Cohen lui-même. Le deuxième titre nous emmène dans un décor un peu étrange mêlant la musique hallucinante à un documentaire naturaliste sans paroles prônant résolument par la voie rituelle le retour à la nature. Le film de Cohen est un poème baroque-hippie inspiré de la tradition alchimiste reposant sur les formes et les rituels. La musique qui l’accompagne comprend des extraits de The Joyous Lake, de Sunburned Hand of the Man et The Acid Mothers Temples. Ce qui fascine dans ces films c’est la prégnance de l’évanescence suggérée par les effets kaléidoscopiques récurrents. Ces effets sont d’ailleurs fort courants de l’esthétique psychédélique contemporains d’un Timothey Leary par exemple. Le troisième titre « Brain damage » est de la même nature que le premier chapitre du 2e titre mais en couleur cette fois : rituels, transes et effets kaléidoscopiques en scènes extérieures avec effet psychédéliques créés par des jeux de lumières et de couleurs. Le film « Paradise now » de Marty Popp qui suit a été filmé à New York au Living theater en 1968 faisant implicitement la promotion du cannabis et l’arrêt de la guerre du Viet-Nam, deux des revendications majeures du mouvement hippie. Il s’agit d’une incitation pacifique en groupe à la rébellion pacifique via un semi-nudisme revendiqué et un encouragement aux pratiques yoguiques. Bref, de la contestation qui n’a rien de très original si on la replace dans le contexte de l’époque où pullulaient ce genre de « performance-happenings » mais qui pour l’époque constituait des manifestation mobilisatrices inédites et qui aujourd’hui choqueraient sûrement les jeunes eux-mêmes qui ont troqué les manifestations pacifiques pour les manifestations bruyantes et sans propositions comme on les trouve dans la rave party. Le dernier titre montre Cohen dansant, récitant des poèmes dans son appartement new yorkais, savourant la beauté des femmes et amis qui font partie de son univers poétique depuis The Invasion of Thunderbolt Pagoda, accompagnant Léo Ferré chantant, etc. Le new yorkais Ira Cohen mérite d’être parmi les principaux promoteurs de la contre-culture étasunienne même si la palme va plus souvent à des créateurs californiens. (Jean-Nicolas DE SURMONT)

Bastet (dis. Saturnalia) 2006

2.51 KAR

KARKWA : Les tremblements s’immobilisent


Karkwa fait partie des nombreux groupes québécois émergeant ces dernières années (Malajube, Brestfeeeders, etc.). Car quoi ? Caisse claire au son très clair de Stéphane Bergeron, accompagnent ces mélodies qui sont rythmées par des allers-retours comme si la musique de Karkwa était un balancement entre deux opposées. Les autres membres qui composent le groupe sont Louis-Jean Cormier, François Lafontaine, Martin Lamontagne, Julien Sagot. Du rock qui n’a rien de pop music ni pour autant de heavy metal. Non du rock bien articulé. Le disque est composé de douze pièces. La chanson « Le coup d’état » est particulièrement bien construite avec des textes prenants. Peut-être un classique de plus de la chanson québécoise. (Jean-Nicolas DE SURMONT)


Audiogram (dis. Select, Librairie du Québec) ADCD 10189


2.12 LES

LES BREASTFEEDERS : Les Matins de grandsoirs


Les Bresfeeeders est composé de Luc Brien, guitare rythmique, choeurs et hand claps, Suzie McLeLove, voix, 2e guitare, choeurs, orgues, claviers, glockenspiel, Sunny Duval, 1e guitare, chœurs, piano, claviers, handclaps, Joe, basse, 12 cordes, choeurs, hand claps, Johnny Maldoror, tambourine, choeurs, maracas, cabassa, hand claps, et Freddie Fourteen, batterie, choeurs, maracas et 12 cordes. On pourrait difficilement les rapatrier à un courant actuel de chanson puisque ce groupe pratique des genres musicaux assez éclectiques qui vont du yé-yé, au rock’n roll, des petites citations un peu plus psychédéliques voir presque contemporaines. L’originalité du groupe est aussi de n’avoir pas un chanteur principal mais plusieurs voix qui se remplacent les unes après les autres. Stray Cats, Plactic Bertrand, Survivor, Telephone sont tous à quelques moments dans ces mélodies rock sur des textes un peu faibles dans l’ensemble. (Jean-Nicolas DE SURMONT)


Productions Breastfeeders (dis. Fusion III) BTFCD008

2.0 FRA

LES FRANCOUVERTES 10 ans


Les Francouvertes est un concours de la relève musicale francophone au Québec. Plusieurs groupes maintenant connues y ont fait leur début : Loco Locass, Damien Robitaille, Les Cowboys Fringants, Karkwa, etc. Les Francouvertes a profité des 20 ans de Coup de Cœur francophone pour lancer cet album double, une compilation des nominés des dix ans. Pour concocter cette compilation, les responsables des Francouvertes (dont Sylvie Courtemanche à la direction) ont choisi parmi plus de cents quatre-vingt artistes ou formations. (Jean-Nicolas DE SURMONT)


Les Francouvertes/Sirus Canada radio Satellite (dis. Local Distribution) FRANCOU2006-01
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Jean Nicolas a écrit :
Jean Nicolas a écrit :2.23 SIM

SIMPLE PLAN : Still not getting any


Ceux qui ont suivi l’actualité pop-rock des dernières années connaissent sûrement ce groupe Québécois que nous avons personnellement eu l’occasion de découvrir par un hasard de circonstances au Gala de l’Adisq où il a été récipiendaire du groupe québécois s’étant le plus illustré à l’étranger cette année... Simple Plan est produit par nul autre que Bob Rock, un producteur qui porte bien son nom pour avoir déjà produit Motley Crue et Bon Jovi. Le son se rapprocherait à cet égard plus de Bon Jovi que Motley Crue. Alternant entre le pop et le rock un peu plus heavy les chansons de Simple Plan sont des petits bijoux mélodiques qui s’enchaînent les uns après les autres et rien ne nous laisse surprendre de la réussite de ce groupe. Des tournures de phrases musicales et des techniques de relance rythmiques sont propices à susciter l’intérêt de l’auditeur. On s’étonne en revanche que des groupes de leur trempe, gérés par des torontois dans les années 1980 comme Glass Tiger, Platinum Blonde n’aient pas eu égal succès. Non il faut bien le dire le groupe Québécois est de toute l’histoire du Québec le groupe s’étant le plus illustré à l’étranger et cela depuis quelques années. Le Japon, la France, la Norvège, tous se réjouissent de ces mélodies. Vous vous demandez encore d’où il vient…il est Québécois. Et c’est sûrement cela qui nous surprend le plus car on le verrait anglo-saxon, pas un brin d’accent dans cet anglais venant de Québécois, un anglais avant tout aux couleurs nord-américaines. Le problème des autres groupes québécois me dit le batteur, c’est qu’ils chantent en français. Est-ce d’ailleurs pour cela que le Québec a mis tant de temps à les reconnaître. Félicitations à ce groupe qui chante des textes qui nous appellent avec des titres mordants comme « Shut up », « Welcome to my life », « Me against the World » et « Crazy »….Le disque est livré avec un dvd montrant le groupe en studio avec Bob Rock. Ces quelques vers de la 2e chanson « Welcome to my life » sont comme un témoignage du groupe, typique de son écriture : «You don’t know what it’s like/ When nothing feels all right/ You don’t know what its like/ To be like me/ To be hurt/ To feel lost/ To be left out in the dark/To be kicked/ When you’re down/ To feel like you’re being pushed around/(…) And no one’s there to save you/No you don’t know what it’s like/ Welcome to my life” ( Ivar Kreuger-Poirier)

Lava (dis. Warner Music) 93411-2

2.0 NAT

NATHALIE LESSARD : Pièces d’identité


Pour son premier disque sorti en 1998, Lessard avait concocté un mélange des poèmes de Gaston Miron (Tout un chacun rapaillé par Nathalie Lessard), présenté plus de cent fois en spectacle (dont une tournée européenne), pour son deuxième disque lancé en 2004 elle puise dans le répertoire poétique et chansonnier québécois du XXe sicle et quelque peu du XIXe siècle. La poésie dite mise en musique par des Têtes de contre a fait l’objet de découpage et/ou de montages. Il s’agit bien de ce que je nomme de la poésie vocale et non de la poésie orale ce qui pourrait induire qu’une partie de son répertoire est de la poésie de tradition orale. Le mérite de Nathalie Lessard c’est de faire connaître la poésie québécoise d’une manière inédite. Nathalie Lessard n’est pourtant ni une chanteuse, ni une récitante, ni une rappeuse mais un peu tout cela en même temps. Elle chante les Automatistes comme Paul-Emile Borduas, puis l’essayiste Hubert Aquin, le romancier Réjean Ducharme (sur du drum-and-bass), Félix Leclerc sur un électro pop style Motown, etc. Lessard s’est entouré de François Thibault, André Daneau (harmonica), Todd Picard (mandoline), Ivy (composition, voix, DJ), Philippe Brière (composition, voix, clavier, guitare), Steve Normandin (composition, accordéon, clavier) et Philippe Mius d’Entremont (composition, violoncelle). (Jean-Nicolas DE SURMONT)

Terra Firma (Local distribution) TF00204


2.22 IAN


IAN KELLY’S : Insecurity

Ceux qui ont aimé la musique de Tracy Chapman et de Bruce Cockburn et la voix de Chris de Burgh apprécieront sûrement ce chanteur canadien. S’exprimant en anglais, Ian Kelly est auteur-compositeur-interprète et semble s’accompagner seul aux instruments, guitares et échantillonnage. Certaines chansons comme « Raining » sont intérieures accompagnées à la guitare et d’autres comme « Bathing in the Moon » plus électronique. 12 pièces somme toute bien feutrées, très soft, se consommant de préférence pour décompresser. Pas de faux heurts ni d’excès dans cette musique tempérée. (Jean-Nicolas DE SURMONT)

Me, Myself and I Music (dis. Local Distribution) www.iankellysmusic.com IK2005CD

2.41 COH

COHEN, Ira : The Invasion of Thunderbolt Pagoda


Le dvd est composé de différents films du poète américain Ira Cohen et de collaborateurs actuels ou anciens, dont l’œuvre a été particulièrement marquante à partir des années 1960. Le premier titre est composé de photos de sujets féminins costumés saisies à travers du mylar, une matière plastique fort connue pour ses capacités de diffraction. L’essentiel de l’œuvre de Cohen n’est elle pas celui d’un cercle herméneutique qui oscille entre l’axe de la diffraction et de l’attention. Les photos sont accompagnées d’une récitation de prose poétique lue par Cohen lui-même. Le deuxième titre nous emmène dans un décor un peu étrange mêlant la musique hallucinante à un documentaire naturaliste sans paroles prônant résolument par la voie rituelle le retour à la nature. Le film de Cohen est un poème baroque-hippie inspiré de la tradition alchimiste reposant sur les formes et les rituels. La musique qui l’accompagne comprend des extraits de The Joyous Lake, de Sunburned Hand of the Man et The Acid Mothers Temples. Ce qui fascine dans ces films c’est la prégnance de l’évanescence suggérée par les effets kaléidoscopiques récurrents. Ces effets sont d’ailleurs fort courants de l’esthétique psychédélique contemporains d’un Timothey Leary par exemple. Le troisième titre « Brain damage » est de la même nature que le premier chapitre du 2e titre mais en couleur cette fois : rituels, transes et effets kaléidoscopiques en scènes extérieures avec effet psychédéliques créés par des jeux de lumières et de couleurs. Le film « Paradise now » de Marty Popp qui suit a été filmé à New York au Living theater en 1968 faisant implicitement la promotion du cannabis et l’arrêt de la guerre du Viet-Nam, deux des revendications majeures du mouvement hippie. Il s’agit d’une incitation pacifique en groupe à la rébellion pacifique via un semi-nudisme revendiqué et un encouragement aux pratiques yoguiques. Bref, de la contestation qui n’a rien de très original si on la replace dans le contexte de l’époque où pullulaient ce genre de « performance-happenings » mais qui pour l’époque constituait des manifestation mobilisatrices inédites et qui aujourd’hui choqueraient sûrement les jeunes eux-mêmes qui ont troqué les manifestations pacifiques pour les manifestations bruyantes et sans propositions comme on les trouve dans la rave party. Le dernier titre montre Cohen dansant, récitant des poèmes dans son appartement new yorkais, savourant la beauté des femmes et amis qui font partie de son univers poétique depuis The Invasion of Thunderbolt Pagoda, accompagnant Léo Ferré chantant, etc. Le new yorkais Ira Cohen mérite d’être parmi les principaux promoteurs de la contre-culture étasunienne même si la palme va plus souvent à des créateurs californiens. (Jean-Nicolas DE SURMONT)

Bastet (dis. Saturnalia) 2006

2.51 KAR

KARKWA : Les tremblements s’immobilisent


Karkwa fait partie des nombreux groupes québécois émergeant ces dernières années (Malajube, Brestfeeeders, etc.). Car quoi ? Caisse claire au son très clair de Stéphane Bergeron, accompagnent ces mélodies qui sont rythmées par des allers-retours comme si la musique de Karkwa était un balancement entre deux opposées. Les autres membres qui composent le groupe sont Louis-Jean Cormier, François Lafontaine, Martin Lamontagne, Julien Sagot. Du rock qui n’a rien de pop music ni pour autant de heavy metal. Non du rock bien articulé. Le disque est composé de douze pièces. La chanson « Le coup d’état » est particulièrement bien construite avec des textes prenants. Peut-être un classique de plus de la chanson québécoise. (Jean-Nicolas DE SURMONT)


Audiogram (dis. Select, Librairie du Québec) ADCD 10189


2.12 LES

LES BREASTFEEDERS : Les Matins de grandsoirs


Les Bresfeeeders est composé de Luc Brien, guitare rythmique, choeurs et hand claps, Suzie McLeLove, voix, 2e guitare, choeurs, orgues, claviers, glockenspiel, Sunny Duval, 1e guitare, chœurs, piano, claviers, handclaps, Joe, basse, 12 cordes, choeurs, hand claps, Johnny Maldoror, tambourine, choeurs, maracas, cabassa, hand claps, et Freddie Fourteen, batterie, choeurs, maracas et 12 cordes. On pourrait difficilement les rapatrier à un courant actuel de chanson puisque ce groupe pratique des genres musicaux assez éclectiques qui vont du yé-yé, au rock’n roll, des petites citations un peu plus psychédéliques voir presque contemporaines. L’originalité du groupe est aussi de n’avoir pas un chanteur principal mais plusieurs voix qui se remplacent les unes après les autres. Stray Cats, Plactic Bertrand, Survivor, Telephone sont tous à quelques moments dans ces mélodies rock sur des textes un peu faibles dans l’ensemble. (Jean-Nicolas DE SURMONT)


Productions Breastfeeders (dis. Fusion III) BTFCD008

2.0 FRA

LES FRANCOUVERTES 10 ans


Les Francouvertes est un concours de la relève musicale francophone au Québec. Plusieurs groupes maintenant connues y ont fait leur début : Loco Locass, Damien Robitaille, Les Cowboys Fringants, Karkwa, etc. Les Francouvertes a profité des 20 ans de Coup de Cœur francophone pour lancer cet album double, une compilation des nominés des dix ans. Pour concocter cette compilation, les responsables des Francouvertes (dont Sylvie Courtemanche à la direction) ont choisi parmi plus de cents quatre-vingt artistes ou formations. (Jean-Nicolas DE SURMONT)


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