MUSIQUE ENREGISTREE (Classe 2 - Rock et variétés)

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Modérateur : Lopez Noël

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2. GAM 64 Emo Hard Core
GAMENESS : Sans Titre

L’un des meneurs de la scène hard core underground, Gameness, déjà adulé dans ces colonnes, revient avec un nouveau brûlot de matière sonore brute mais raffinée, qui puise aussi bien dans les origines du genre que dans ses excroissances émotives récentes, le rock noise enracinné dans des groupes comme Unsane… et évidemment, une énergie qui sourd aussi bien dans les moments de déchaînement que dans ceux de repos, et que le groupe ne doit à rien d’autre qu’à lui-même, à ses luttes, à son enthousiasme, à sa persévérance. Merci à Gameness pour leur courage, leur résistance, envers et contre tout. On les remercie également de ne pas se contenter de leurs acquis, et de chercher constamment de nouvelles façons de concilier révolte et musique. www.gameness.fr.st/ (Jedediah Sklower)
Recap Records (dis. Overcome Distribution) RR002 Contact groupe : ONLY ONE CREW 14, avenue Roland Garros 78140 Vélizy - FRANCE
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Chroniques postées le 20 octobre

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2.DEF 53 Emo / Néo-Métal
DEFTONES : DEFTONES


Nouvel opus de ce groupe phare de la scène récente du métal, l’envers mélodieusement tendre et velouté d’un genre trop souvent réduit à ses composantes violentes et caricaturales. Deftones transmue le néo-métal en quelque chose d’autre, en lui imprimant le sceau d’un sourd reproche mélancolique, à l’épaisseur envoûtante. Cet éponyme renoue avec la rage et le grain bruts du premier album, sans pour autant renier les quelques expérimentations qui avaient marqué White Poney, qui affleurent le temps de deux morceaux intrigants (« Lucky You » et « Anniversary Of An Uninteresting Event). La voix nerveuse et mielleuse de Chino Moreno, les guitares ennivrantes sont là, pour contenter les conservateurs. Le reste tient à la magie propre aux Deftones.
Maverick


2.DRO 63 Punk Rock Folklorique
DROPKICK MURPHYS : Blackout


La bonne humeur et la révolte des Dropkick Murphy’s nous reviennent avec ce grand album de punk tout ce qu’il y a d’anarchiste, d’anticapitaliste, d’antimilitariste, bref, de culte et de plus pur respect des racines contestataires du genre. Avec cette qualité propre au groupe d’intégrer des éléments de folklore irlandais, grâce à cette atmosphère de liesse populaire, qu’expriment les chants en chœur, la reprise de thèmes traditionnels, la cornemuse et l’accordéon occasionnels. On se sent dans un pub paradisiaque où auraient fraternisé punks, ouvriers et nobles ivrognes en kilts. Le dvd d’extraits d’un concert enregistré le soir de la Saint Patrick de 2002 offre une image évidemment excellent de la convivialité de la musique de Dropkick Murphys. Très sympa. www.dropkickmurphys.com, www.hell-cat.com (Jedediah Sklower)
Hellcat Records (dis. Pias France) 0446-2



2.MIS 53 Death Metal technique
MISANTHROPE : Sadistic Sex Daemon


Misanthrope est l’un de ces phénomènes tels que seule la France peut en produire. Le premier morceau de l’album pourrait tout seul remplir des pages (bon, une page) d’analyse burlesque. Le titre en dit presque assez : « Révisionniste ». Non, il ne s’agit pas d’un pamphlet philonazi, même si le piège est plutôt bien caché. D’une diatribe vendéenne antirévolutionnaire et antidémocratique, oui : le groupe se découvre des vertus de croisé descendu sur terre pour mettre un terme au « mensonge démocratique » et autres « diffamations de l’histoire » (sic)… Mais que l’on ne s’y trompe pas, le morceau « Sans complaisance » rappelle à l’ordre les extrémistes qui pourraient se fourvoyer dans l’adoration du Troisième Reich. Rien à craindre, donc. On pourrait même souscrire à bon nombre de leurs critiques. Seulement, c’est rabâché avec un tel sérieux, par le biais fâcheux de sentences creuses, qui prétendent nous apprendre des vérités sur l’histoire, le système politique actuel, la société… Le death metal militant français est malheureusement encore plus kitsch lorsqu’il cherche à s’élever au-delà des poncifs de la morbidité. L’impressionant travail technique, qui s’exprime notamment par une recherche rythmique poussée et des solos très corrects, qui soutient l’ensemble rachète le groupe du simple grotesque. Intéressant et drôle, donc. (Jedediah Sklower)
Holy Records (dis. Wagram Music) HOLY81CD



2.MOR 53 Death Metal
MORTICIAN : Darkest Day Of Horror


Du death metal ultra violent, mais dépourvu de la créativité essentielle pour que le genre dépasse le simple martellement assourdissant. Rien de neuf, plutôt un retour en arrière d’au moins une décennie. (Jedediah Sklower)
Relapse Records 6562-2



2.SAT 53 Black / Death Metal
SATYRICON : Volcano


Deux hommes aux rênes de ce qui n’est pas qu’un « autre » groupe scandinave de black metal. Satyr, le guitariste, bassiste, chanteur et électronicien et Frost, le batteur de cette formation restreinte ont suffi à composer ce nouvel album. La production est impeccable, et l’illusion fonctionne bien. Le batteur se fait plaisir, les finitions de l’homme-orchestre offrent une densité, une épaisseur agréable à l’album. Une écoute attentive révèle néanmoins certaines insuffisances, malgé les talents de composition de Monsieur créature mythologique n°1. Car les riffs s’enlisent parfois dans une monotonie et une répétitivité peu entraînantes que l’aide d’une seconde guitare et d’une basse, ainsi qu’un travail plus approfondi sur l’harmonie et les riffs, et non les effets d’atmosphère, auraient pu permettre d’éviter. Ça reste efficace.
EMI France


2.STA 53 Néo-Métal de doux agneaux
STAIND : 14 Shades Of Grey


Bon, Staind, un nouvel album, un album de plus… si ces garçons douillets pleins de rage continuent sur cette voie, dans cette impasse musicale, ce sera un album de trop. La formule est simple et fonctionne plutôt bien (c’est l’un de ses rarissimes groupes de métal qui peuvent se permettre le verouillage contre la copie : pauvres musiciens que l’on veut protéger de la bohème…) : malheur surexhibé, révolte attendue, fragilité revendiquée, torture psychologique prévisible, larmes et rêves déçus… S’il n’y avait la voix du leader pour donner un semblant de contenance à ces lieux communs du métal mélancolique récent, le tout serait grand-guignolesque. Les amateurs du précédent, ainsi que ceux d’Avril Lavigne y trouveront probablement leur compte. Grisâtre. (Jedediah Sklower)
Flip Records / Elektra (dis. Warner Music) 7559 62882-2



2.TAN 64 Post Hard Core
TANG : This Quietness Booms About On The Walls Like Birds In Panic


Du hard core en mouvement, aux accents « post » et émo, dérouté et désœuvré, plein d’une rage inquiète et triste. La structure des morceaux croise les rythmes et les effets d’atmosphère sur les guitares, alterne les mélodies et les envolées enflammées. C’est un peu redondant à la longue, mais il semble que le potentiel créatif soit là. (Jedediah Sklower)
Emolution Records (dis. Overcome Distribution) EMO1.2



2.ZER 53 Émo / Metalcore
ZERO CIPHER : 45 Minutes Of Fairy Tale Endings + 45rpm


Zero Cipher, le visage du nouveau métal britannique, dans la lignée de quelques bons autres petits groupes recontrés dans nos colonnes avant-gardistes, tels The Blueprint ou Earthstone 9. Un très bon dosage de métal, de hard core et d’emocore, qui mêle riffs déchaînés qui explosent à l’improviste, de rythmes poignants, une alternance typique de chants larmoyants et de cris cadavériques, et quelques scratchs pour couronner l’ensemble, le tout avec une folie et un sens de l’humour qui pourraient rappeler, de ce côté-ci de la Manche, Black Bomb A. Une très bonne découverte. (Jedediah Sklower)
Import G.-B. Casket Music, contacter Ryan, P.O. Box 4429, Henley-On-Thames, OXON, RG9 1GH, UK. [email protected], [email protected]., www.coprorecords.co.uk.
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Première chronique Clann Zù (Ecouter Voir, décembre 2002)

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2.CLA Pop Rock en Évolution
CLANN Zù : Rùa


On a vu ce que donnaient les formatages et l’uniformisation commerciale, ainsi que les coups de butoir de la musique électronique…Le genre rock est passé dans l’autre monde tant de fois que c’est avec les yeux d’une âme morte que l’on contemple parfois la naissance d’un nouveau talent, un espoir tel qu’il semble redonner confiance. Clann Zù nous offre la preuve flagrante de cette renaissance du genre, de sa capacité à trouver de nouvelles voies, sans pour autant emprunter les chemins attendus. Leur rock mélodique nous offre les accents et les parfums de différents paysages du monde anglophone, avec un panel remarquable d’instruments plus ou moins inconnus ; le violon tient la place la plus proéminente, à côté des instruments de base (guitare, basse, batterie), et apporte une touche tantôt celtisante, tantôt plus expérimentale, grâce à des inflexions intéressantes qui pourraient rappeler la musica povera. La voix du chanteur, quant à elle, est tout simplement sublime. Il passe des graves aux aigus avec une maîtrise et une beauté admirables, ou alors parle simplement, et l’on peut à cette occasion apprécier le charme incommensurable de son petit accent australien, en récitant des textes d’une profondeur difficilement égalée de nos jours. L’ensemble est grandiose, tout simplement, et Clann Zù devrait rapidement se frayer un chemin parmi les plus talentueux du rock. www.clannzu.com (Jedediah Sklower)
Import G.B. Autoproduit. Contact : [email protected] / [email protected] / Cri Martin au 00 353 85 731 58 70
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Chronique demo Clann Zù, déjà postée, remise en valeur

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2.CLA 23 Pop Rock en Évolution
CLANN ZÙ : Demo


Faut-il le répéter ? Clann Zù est une valeur sûre et certaine de la nouvelle scène du pop rock expérimental. Ce serait vraiment, vraiment stupide, et lâche, de la part d’une institution censée promouvoir de véritables musiciens, dans un esprit d’indépendance vis-à-vis de l’industrie musicale et des tendances du public, de ne pas chercher à aider un groupe avec un tel talent, mais dont les moyens ne lui permettent pas encore de diffuser sa musique à grande échelle. Aussi bien qu’un Radiohead, Clann Zù mêle les sonorités langoureuses et excitées d’une pop triste et revendicative, grâce à un travail de composition d’une rare richesse, une voix, celle de Declan de Barra, qui oscille entre l’anglais et l’irlandais, la parole tranquille, le chant angélique et quelques moments d’exultation plus furieuse. Grâce aussi à la mélomanie polyglotte des cinq musiciens du groupe –à la base rock s’ajoute le violon, sublimement allié au reste, le piano, le bodhràn, le shruti…- leurs multiples inspirations et provenances (rock, folk, jazz, classique, électronique) et à l’incroyable synthèse que cet ensemble de sensibilités et de formations réussit à créer, au-delà de tout ce qui a été fait depuis bien longtemps. Cette démo admirable, qui prépare un second album, n’est que le premier faisceau de rayons qui s’apprêtent à éclore. (Jedediah Sklower)
Import Irlandais. Démo autoproduite (album à suivre). Contact : Cri Martin au 00 353 85 731 58 70 / [email protected] / [email protected]
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2.3 SAN 1
SANTA CRUZ : Welcome To The Red Barn.
A l’écoute du premier album des rennais de Santa Cruz, on se retrouve immanquablement transporté bien plus à l’Ouest, vers les plaines du Middle West ou les régions arides du Texas. On les imagines jouant dans l’unique saloon à des kilomètres à la ronde. A l’extérieur il fait une chaleur étouffante. Sous d’improbables ventilateurs, un coude sur le comptoir, les clients s’oublient dans de lointains souvenirs plus ou moins douloureux, alors que sur une minuscule scène nos sept musiciens distillent, avec simplicité, leur mélange de folk un rien dépressif et de country nostalgique d’une efficace sobriété. (Alain Faure)
Hasta Luego
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2.53 ANA Black / Death
ANAAL NATHRAKH : When Fire Rains Down From The Sky, Mankind Will Reap As It Has Sown
Oui, je sais, un nom barbare comme ça, y’a que moi pour le proposer. J’avoue, oui, je vous avait déjà fait le coup avec Hrossharsgrani. Mais bon, dites-vous que vous avez échappé à Ninnghizhidda et Tsattoghua ! Et puis ça fait toujours bien en soirée. Rien que de le prononcer, des heeeeuuuures de rigolade ! Eh bien cette fois, ces fanas de la dictée de Bernard Pivot ne sont ni russes, ni norvégiens ou que sais-je encore. Ils sont…italiens. Musicalement, A.N. est un ersatz de ses compatriotes d’Aborym, l’expérimentation en moins. Comprenez : un black électronique terrassant et assez malsain (cf. la chanson-titre) avec en plus un net penchant pour le death bien brutal. Les amateurs de Myrkskog (désolé) et formations du même acabit apprécieront, les autres regretteront une certaine linéarité en dépit d’une bonne volonté évidente. (Marc Poteaux)
Mordgrimm (dis. Mordgrimm) GRIMM20015

2.63 BAD Punk hardcore
BAD BRAINS : Banned In D.C.
Les Bad Brains ou le premier groupe à pratiquer le crossover punk hardcore – metal, à être composé de blacks uniquement et à associer le rastafarisme à tout cela. Non, ce n’est pas une blague. HR et sa bande, non contents d’être reconnus comme référence par le mouvement punk, ont inventé la fusion telle qu’on la pratique aujourd’hui, et engendré des rejetons pour qui la couleur n’était plus un handicap à l’entrée dans le monde alors très fermé du metal (Skindred, Body Count, Naked Truth, Dan Reed Network, etc…). Bref. Comme beaucoup, je connaissais de nom et parfois d’ouie quelques classiques de la formation (« I Against I », « Sailin’ On », « How Low Can A Punk Get », « Banned In D.C. »), mais cette compilation m’a permis de (re)découvrir ces titres et d’apprécier l’avant-gardisme du groupe. Et son écoute devrait être un passage obligé pour tout fan de rock. (Marc Poteaux)
Caroline Records (dis.Virgin) 5830490

2.8 BEC Guitar hero
BECK, Jeff : Jeff
Quatorzième album pour monsieur Beck, l’infatigable guitar-hero. Pour ce nouvel opus, Jeff a inclus dans son art une bonne dose d’électronique, sans pour autant dénaturer son jeu le moins du monde. Inventif, technique, le guitariste fusionne à tout va, renforçant au cours des années (décennies devrait-on dire, quatre au bas mot !) le lien fusionnel qui le lie à son instrument fétiche. Moderne sans être « prise de tête », il se plaît à réinventer le rock, le blues au travers d’un disque suffisamment accessible pour ne pas se laisser amadouer uniquement par des gratteux frustrés. Le groove n’est heureusement pas absent, les soli sont très réussis, une ligne de chant vient parfois titiller l’oreille (« My Thing », « Pork-U-Pine », le teinté hip-hop « Seasons »), les beats, bien que souvent basiques, sont les bienvenus, bref on ne s’ennuie pas. Les amateurs crieront une fois de plus au génie, les autres apprécieront le virtuose pour ce qu’il est : un (très) bon musicien de rock. (Marc Poteaux)
Epic (dis.Sony) 510820

2.53 DEE Rock dur ( ?)
DEEP PURPLE : Bananas
Véritable légende vivante et semblant infatigable, Deep Purple continue sur la lancée plus rock variété sur laquelle il s’est engagé il y a déjà bien longtemps maintenant. On est bien loin du hard rock rutilant de « Machine Head » (eh oui, les jeunes, ça vient de là !). Ici, on fait plutôt de la musique pour s’amuser, ambiance bar blues rock, même si on sait parfois ressortir de bons gros riffs et faire parler la poudre (« Silver Tongue »). La cinquantaine bien sonnée, les membres du Pourpre Profond ont évolué vers plus de simplicité et de feeling, et le départ de Jon Lord, membre fondateur, n’a semble-t-il fait que renforcer ces positions. Bien meilleur qu’ « Abandon » mais pourtant inégal, ce « Bananas » se rapproche de « Purpendicular » sans pour autant le rattraper. A réserver aux amateurs de rock pur, de blues rock, de hard rock vintage. Les autres, passez votre chemin ou subissez l’ennui…(Marc Poteaux)
Emi (dis.Emi) 5910482

2.53 DIM Black metal symphonique
DIMMU BORGIR : Death Cult Armageddon
Le retour du grand méchant Dimmu se fait encore sous le sceau du triptyque infernal. « Enthrone Darkness Triumphant », « Puritanical Euphoric Misanthropia », et maintenant ce « Death Cult Armageddon »…les paris sont ouverts quant au titre du prochain opus… « Picon Bière Caouettes » ? « Œuf Thon Mayonnaise » ? Ah, ils sont trop evil pour moi ! Bref, le géant norvégien semble infatigable pour composer des titres brutaux et symphoniques toujours efficaces et avec cette touche inimitable. Et si je vous dis que certains sont rehaussés de la présence de l’orchestre philharmonique de Prague ? Ca vous laisse rêveurs ! Vous avez raison, car celui-ci augmente grandement le pathos du groupe, le rendant vraiment monumental. Une seule chose à dire ; achetez cet album en masse, et peut-être aurons-nous la chance d’entendre le résultat d’une telle formule sur tout un album ! (Marc Poteaux)
Nuclear Blast (dis.Nuclear Blast) 27361 10472

2.53 DIS Thrashcore goth
DISBELIEF : Spreading The Rage
Après un “Shine” aux titres d’une puissance et d’une émotion rarement égalés, les teutons de Disbelief remettent le couvert avec un “Spreading The Rage” plus thrash mais comportant encore quelques perles et moments savoureux. Pour les profanes, Disbelief, c’est du thrash moderne dans la mouvance Dew-Scented, avec un chant se partageant entre hardcore et voix claire style Arcturus, et enfin un certain goût pour les titres sombres et désespérés. Et c’est là tout le charme de la formation ; des titres comme « No More Lies » ou « It’s God Given » vous prennent aux tripes et vous font ressentir une douleur et un accablement jouissifs tant ils sont cathartiques. Un peu comme si la moitié de Machine Head et de Crowbar avait vu le reste des leurs se faire massacrer et décidé de taper le bœuf après ça. Comme quoi, le malheur des uns… (Marc Poteaux)
Massacre (dis. Massacre) MAS CLL0387

2.53 DIV Metal indus
DIVISION ALPHA : Replika
Troisième livraison de metal indus pour les français de Division Alpha. Troisième concept-album qui nous plonge une fois de plus dans le monde entre science-fiction et cyberpunk de psykron. Malgré quelques imperfections au niveau de la diction anglaise et des textes parfois un peu « faciles », on s’y laisse prendre. A la fois puissant et atmosphérique, le metal des nordistes laisse largement la place à l’électronique sans que cela ne lui soit préjudiciable. Au contraire. Car la mixture est si bien concoctée qu’elle parvient à insuffler une bouffée de fraîcheur à un style si moribond qu’on l’eut cru mourant. Un album susceptible de plaire aux fans de metal indus comme à ceux d’électro indus, puisqu’il constitue le chaînon manquant entre ces deux styles. A noter d’ailleurs la présence d’un deuxième disque de remixes. (Marc Poteaux)
Holy Records (dis.Wagram) Holy86dcd

2.7 FIS Electro pop
FISHERSPOONER : # 1
Déjà consacré phénomène électro dans une bonne partie de l’Europe (oui, je suis en retard !), ce premier album du duo américain de Fisherspooner est le disque susceptible de réconcilier jeunes et moins jeunes sur les dancefloors. Jeunes parce que c’est foncièrement hype et (pour une fois serait-on tenté d’ajouter) vraiment mérité, les plus vieux parce que les accents electro-pop 80’s et effets aux synthé typés éveillent chez le trentenaire (bah oui, quand je dis moins jeunes, tout est relatif, c’est pas encore inventé la Sardou-house !) des souvenirs fébriles de soirées passées à boire du panaché, exécuter des pas de danse aujourd’hui ridicules, se trémousser dans son nouveau t-shirt bleu et vert fluo dont la moindre photo suffit à déclencher chez ses contemporains une crise d’hilarité et constitue, au choix, un motif de rupture ou de licenciement juridiquement valable. Bon, Fisherspooner ajoute à ça une dose suffisante de modernité pour tenir les fans d’electro pure en haleine, et bien assez de talent pour donner à tout ce petit monde un sourire niais à la fin de l’album. Han-Han that’s right ! (Marc Poteaux)
Capitol (dis. Sony) 5428380

2.53 KOR Heavycore
KORN : Take A Look In The Mirror
En voilà une bonne surprise ! Korn ressuscite ! certains fans de la première heure du quintette avaient vraiment l’impression que le groupe, à force d’expérimentations et d’« évolutions » avait peu à peu perdu son identité. Que ceux-ci se réjouissent, « Take A Look In The Mirror », comme son nom l’indique, revisite et amalgame toutes les périodes musicales de Korn. Et c’est du bon, du très bon metal que nous convient à écouter Mr Davis et sa bande. Plus concis, plus direct, plus efficace, plus brutal, ce Korn-là est définitivement celui qu’on aime. Certes, ces dernières années ont apporté à Jonathan une plus grande maîtrise et des possibilités vocales plus étendues, à Head la science du riff qui tue, à David un jeu plus précis, etc…Mais à l’écoute de cette perle, c’est la magie du petit groupe qui nous balançait un «Ball Tongue » d’anthologie que l’on retrouve, intacte. Pour longtemps on l’espère…(Marc Poteaux)
Immortal (dis.Epic) EPC5133253

2.53 KOR Folk metal
KORPIKLAANI : Spirit Of The Forest
L’esprit de la forêt est venu tirer de leur sommeil des musiciens finlandais pour les sommer de lui rendre hommage au travers d’une musique sauvage mais sautillante. Dès lors, les fidèles, réunis sous le nom de Korpiklaani, n’ont eu de cesse que de s’affairer sur leurs instruments pour contenter le maître des hôtes de ces bois. Un touriste curieux, par l’ouie alléché (et par le plus grand des hasard directeur artistique chez Napalm), aventurant son oreille parmi les branchages, en perdit son langage. Ah, ces mélodies douces – amères, cette hargne ! Il décida alors de revenir capturer des instants fugaces de l’art de cet orchestre champêtre. Le témoignage ici présent prouve qu’il restait un créneau à prendre entre Finntroll et le fest noz ! (Marc Poteaux)
Napalm (dis.M10) 723229522

2.23 NU Pop rock disco punk
NU : Alphabravoshockpopdisco!
Empruntant autant au rock qu’à des genres plus teintés d’électronique, dansant et pêchu comme le suggère le titre de son premier album, Nu n’est certes pas là pour révolutionner la planète mais pourrait bien être un carton monstrueux si sa maison de disque fait ce qu’il faut pour. Un mélange de styles qu’on avait déjà rencontré auparavant chez un certain Garbage. La comparaison ne s’arrête pas là : une fille, trois gars, pleins de possibilités…Blondie ? Ah oui, peut-être aussi, car même si le look de nos quatre danois est loin d’être aussi glamour, on imagine sans mal leur chanteuse Stine parader devant sa glace en singeant l’égérie des eighties. Le côté punky du groupe ne fait que rendre encore plus explosifs des titres à l’allure de hits (si bien qu’on a parfois l’impression d’écouter un best of). Une formation au talent certain à suivre de très près. (Marc Poteaux)
Up Music (dis. Warner) 45110282

2.23 PIN Pop rock
Pink : Try This
Après un multiplatiné deuxième album surfant sur la vague 2 Step / électro, la blonde platine Pink nous revient pour un troisième méfait franchement plus pop rock. Mais quoi d’étonnant si on regarde qui est derrière tout ça ; outre l’ex Four Non Blondes Lynda Perry toujours présente, on trouve…Tim Armstrong. Oui, celui de Rancid. Alors oui, on se demande ce qu’il fout là. Sollicitation de la diva nous dit-on. M’enfin de là à parler de punk rock…il y a un pas que la plupart des critiques ont allègrement franchi. Pink punk ??? Pfff ! Et pourquoi pas Mc Madonna ? Oui, l’album est plus rock, et a parfois des accents punky. Mais bon, on est pas chez Social Distortion non plus ! Et la présence de Peaches ? Tout ce petit monde vient redorer le blason rebelle de la miss ? L’album plaira peut-être aux fans d’Avril Lavigne et consorts, mais les autres seront-ils assez aveugles pour ne pas voir derrière ce pseudo franc parler, ce non-conformisme affiché et ces titres relativement conventionnels une grossière tentative de rachat ? Arf, le girl power ne paie plus…(Marc Poteaux)
Arista (dis.BMG) 568142

2.63 PUN Punk rock
[THE] PUNKLES : Eponyme
Ne vous fiez pas au sticker ! « Les Beatles revisités à la manière des Sex Pistols » qu’ils disent. En fait, on est ici bien loin de l’ex terreur du punk UK. Les Punkles sont bien moins provocants et irritants que leurs idoles ( ?). Ils se contentent de faire une lecture plus moderne et, oui, légèrement punk des chansons du Fab’ Four en prenant garde à ne surtout pas égratigner les mélodies vocales et polyphonies non corses des scarabées. Pas très punk tout ça, et tant qu’à faire des reprises, autant qu’elles soient originales, ce qui n’est pas le cas ici. Alors ratage sur toute la ligne ? Non, pas forcément. Le « relooking » des nouvelles Mariannes du punk rend les titres plus entraînants, et les chansons des quatre dans le vent sont toujours aussi efficaces. Consensus mou. (Marc Poteaux)
Remedy (dis. Virgin) 5929822

2.3 ST Folk rock
ST THOMAS : Hey Harmony
A l’écoute de cet album de Thomas Hansen, on jurerait écouter un rejeton de Dylan, Young et consorts, ayants vécu près de grands espaces aux Etats-Unis. Pourtant, le one-man band est norvégien. Passée la surprise de l’origine géographique, il y a des chansons folks classiques mais fort sympathiques (« 45 Seconds », «Cowboy - Cowgirl » ) naviguant entre joie et larmes, qui font de « Hey Harmony », deuxième œuvre de Mister Hansen l’un des plus beaux disques de folk de ces derniers temps. Et même si les inspirateurs sont parfois un peu trop proches sur certains titres, on pardonne et on goûte avec délectation ces moments simples et folky. (Marc Poteaux)
City Slang (dis. Labels) 583417

2.53 SUP Cyber thrash / death
SUP : Incubation
Les critiques musicaux et les attachés de presse sont des fainéants. Toujours à comparer le dernier album de vos artistes chéris à celui qui a accroché l’oreille le premier. Tiens, par exemple, pour celui-ci, c’est « The Cube » qu’on évoque à tout bout de champ, alors que…ben merde ! C’est vrai qu’il y a des similitudes…Ce gros chant guttural assisté d’une voix claire reconnaissable entre mille, ce phrasé, ce son de gratte, ces riffs louvoyant dans les esgourdes, Back in ’93 ? Que nenni ! Sup(uration) a toujours su évoluer au cours de sa carrière, et il ne serait être question de régression ou passéisme ici. Car en y regardant de plus près, on ressent un son plus chaud, un léger groove ; Sup a su arrondir les angles de son art (et de son mixage) pour mieux coller au concept de cet album susceptible de plaire aux deux générations de fans du groupe nordiste. Les vieux apprécieront cette sensation de déjà-vu réconfortante, cette voix froide rappelant l’époque ou le death régnait quasiment sans partage, les p’tits nouveaux apprécieront ce mélange de genre exécuté avec une certaine maestria et un côté visionnaire dont le groupe ne s’est jamais défait. (Marc Poteaux)
Holy (dis. Holy) holy88cd

2.53 SWA Doom metal
SWALLOW THE SUN : [the] Morning Never Came
Fils de My Dying Bride et frères de Shape Of Despair, les Swallow The Sun nous infligent un terrassant premier album de doom metal comme on l’aime. Mélodies funéraires omniprésentes, vocaux death entre violence et désespoir, grandioses parties de claviers, guitares finement ciselées ou plus lourdes qu’un troupeau de mammouths (l’animal, hein, pas le supermarché), talent de composition évident et références bien digérées, donc personnalité propre. Que demander de plus me direz-vous ? Euh…là je sèche. Certes, l’album parfait n’existe pas, mais je ne vois pas ce qui pourrait être reproché à ce « The Morning Never Came ». Un futur très grand du doom. (Marc Poteaux)
Firebox (dis. Masterpiece) Firecd010

2.23 SWE Pop rock
SWELL : Whenever You’re Ready
Depuis longtemps plébiscitée par des fans fidèles et triés sur le volet (pour ce que Swell est réservé aux initiés du fait d’une distribution parfois capricieuse, et d’une publicité plus que relative), la musique de Swell ne fait que se bonifier avec le temps. Une pop simple et directe, où guitares acoustiques et électriques se conjuguent (avec une nette prédominance des premières), une batterie rythmée et très présente (sans jouer le moins du monde les démonstrateurs) et des voix qui se posent comme des instruments sur la musique. Une pop parfois inégale mais toujours attachante, car intimiste, discrète et secrète. « Whenever You’re Ready » est un album certes sans surprises et dans la droite lignée des productions du groupe, mais pas moins agréable pour autant. (Marc Poteaux)
Beggars Banquet (dis. Sony) BBGCD234

2.23 TIN Pop rock
TINDERSTICKS : Waiting for the moon
Le retour de la voix ténébreuse de Stuart Staples va réveiller les morts ! Tindersticks est passé de l’autre côté du miroir et donne carrément dans la powerpop musclée ! Ok, c’est pas très crédible. Tindersticks fait et fera toujours du Tindersticks (sans que cela ait quoi que ce soit de péjoratif), c’est à dire une pop mélancolique, parfois même neurasthénique, dont l’orchestration est souvent assez léchée et comporte la plupart du temps des cordes et un piano, et une voix grave, profonde et racée, reconnaissable entre mille. A chaque nouvel album, le groupe explore un peu plus les genres avoisinants, mais la direction ne varie que de quelques millimètres, de sorte que les fans ne soient jamais déçus. C’est une fois de plus le cas ; Tindersticks nous sert un album très correct, avec son lot de bons titres pop symphoniques. Avis aux amateurs. (Marc Poteaux)
Beggars Banquet (dis.Sony) Bbqcd 232
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Chroniques métal janvier

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2.HED 54 Fusion Néo-Métal / Rap
(HED) Planet Earth : Blackout


Troisième album de l’un des groupes les plus en vue de la fusion néo-métal / rap à l’américaine. On retrouve les alternances qui firent le succès de Broke entre des couplets aux rythmes hip hop électronisants entrecoupés de silences, qui créent une pulsation intéressante, et les refrains bordéliques, où les guitares se déchaînent dans des riffs proches de l’esprit originel de ce style. Le balancement entre chant rapé, hurlé et mélodieux est lui aussi au rendez-vous, les samples et scratches de même, bref, tous les éléments du succès du groupe répondent à l’appel, avec derrière le souci d’une production très chiadée, l’humour et le pessimisme, une inventivité omniprésente, un dialogue avec de nombreux styles de musique (hip hop, Jamaïque, punk…), autant d’éléments qui font de (Hed) Planet Earth un élément dynamique de la scène métal contemporaine.
Jive Records 9225372



2.MAR 53 Néo-Métal Glam / Goth Décadentiste
MARILYN MANSON : The Golden Age Of Grotesque


Marilyn Manson, ou l’oxymore le plus dérangeant et prolifique que métal américain ait jamais produit… Nouvel album, nouvelle facette de Manson, qui s’inspire ici de l’imagerie carnavalesque pour faire avancer la gigantesque machine à titiller le puritanisme WASP. Une fois de plus, les clips sont fascinants de génie horrifiant, la pochette, le packaging et la propagande de même (quoi qu’un peu moins tape-à-l’œil que d’habitude), l’attitude iconoclaste, faite de recyclages et d’associations déroutantes (Mickey Mouse en négatif, les uniformes de kapo…), ne manque pas au rendez-vous. Mais pour parler de ce qui semble moins essentiel, la musique, nous n’avons pas là affaire à un bon album du groupe : l’ensemble retombe dans des structures peu novatrices de métal aux nuances indus’, spooky et numériques, agrémenté de quelques samples et mélodies d’instruments bizarroïdes… Du déjà-vu, qui sonne assez monotone.
Nothing / Interscope (dis. Universal Music) 980065



2.PIS 53 Power Metal
PISSING RAZORS : Evolution


Les Pissing Razors et leur power metal naturellement agressif, au croisement de Pantera et Machine Head, d’un classicisme exemplaire. Classique, et même un peu figé, malheureusement. Car si les rythmes et les riffs sont variés, et que l’on sent par moments l’influence de l’école scandinave dans l’usage des contretemps et des mesures impaires, le tout demeure assez plat et répétitif. C’est entraînant, la brutalité est bien dosée, mais l’originalité fait trop souvent défaut.
Spitfire Records (dis. Nothing To Say) SPITCD113


2.PRO 53 Hard Core Metal
PROP-PAIN : Run For Cover


Les vétérans du métal hard core Prop-Pain nous reviennent avec un album de reprises, sorte de florilège rétrospectif de leurs nombreuses influences. Un répertoire punk, hard core et métal, où les Spudmonsters ( 100%) croisent Sepultura (Refus / Resist), Agnostic Front ( Your Mistake) affronte Slayer (South Of Heaven), Discharge (Never Again) se mesure à Negative Approach (Nothing). Que dire ? Il s’agit tout simplement de reprises de groupes de punk, de hard core et de métal par Pro-Pain : ça donne du punk, du hard core et du métal joué à la manière de Pro-Pain. Si l’on apprécie à la fois les groupes repris et Pro-Pain, on devrait aimer, mais il ne s’agit vraiment pas là de recréations d’œuvres essentiellement autres parce que réinterprétées. Aucune petite trouvaille ne vient attirer l’oreille par son imprévisibilité, exciter l’écoute, la faire reconsidérer le morceau. Une pure tautologie.
Spitfire Records (dis. Nothing To Say) SPITCD239


2.REG 53 Grind Core
REGURGITATE : Deviant


D’avance, fidèles lecteurs (je remercie tous les nouveaux arrivants, je sais que vous voux comptez par centaines de milliers), pardonnez-moi le registre de cette chronique… Car, si l’on a eu le « death » metal, le « horror » metal, il restait encore certaines barrières à franchir, c’est vrai : le « regurgitate » metal, celui de la scatophilie, et de tous ses avatars (on découvre grâce à Regurgitate qu’ils sont innombrables). Passons, il y a eu pire, et Relapse en sait quelque chose (pardon me, Frank !). La forme musicale épouse la prose, nous avons bien affaire à du… ? Grind core, c’est bien cela, genre extrême dans l’extrême, fait de rythmes effrénés, de saturations inaudibles, de cris stridents aux profondeurs gutturales. C’est de l’ultra-violence, une bande-son idéale pour des géôles baathistes, la valse de la putréfaction… Mais l’extrême est à chercher ailleurs : c’est dans la redondance. On leur préférera du bon vieux Nappalm Death, ou les mélanges actuels qui se font entre le grind core et le hard core.
Relapse Records RR 6565-2



2.SEP 53 Trash / Hard Core Metal
SEPULTURA : Roorback


Retour aux sources de Sepultura. Avec Roorback, le groupe revient vers le son de Chaos A.D. , délaissant d’une part les éléments « tribaux » (chants amérindiens, percussions…), et d’autre part l’évolution de la rythmique vers des structures hard core. L’album n’a certes pas la carrure de l’opus qui avait consacré le groupe il y a maintenant une décennie, mais affirme tout de même avec moult surprises ce qui fait la force du groupe : un groove et des riffs hypnotiques, des rythmes toujours aussi surprenants, la voix de Derrick Green au grain rêche et mielleux à la fois, et cet engagement en contrepoint de toutes les tendances nombrilistes et automutilatrices du métal actuel. Les fans ne seront pas déçus.
SPV / Steamhammer (dis. Nothing To Say) SPV 085-74832 CD-E



2.SUP 53 Néo-Métal Déjanté
SUPERBUTT : 2 Minutes For Roughing


L’Europe s’élargit, et dans son sillage, le paysage musical également : c’est la Hongrie qui est à l’honneur avec Superbutt, formation atypique qui propose un néo-métal loufoque aux couleurs clairement enracinées dans le métal récent, entre Korn pour les rythmes bondissants, System For A Down pour le chant hystérique, Coal Chamber pour la basse slapée et Mr Bungle pour le grain résolument ancré dans l’autodérision. Des compositions excitantes, ne production sans failles, une violence pleine d’humour : une très bonne découverte.
Magneoton / EMI Music (dis. Next Music) 8572-88883-2




2.UNS 53 Noise Metal
UNSANE : Lambhouse


Un best mérité pour ce groupe atypique de la scène du métal bruitiste : on retrouve sur Lambhouse l’ensemble des succès d’Unsane, retraçant dix ans de carrière, des labels Matador (pistes 13 à 24), Amphetamine (pistes 7 à 12) et Relapse (pistes 1 à 6). Ce groupe a rénové un style par son usage d’une saturation généralisée (guitare, voix), de contretemps et de rythmes au nombre de mesures souvent impaire (de 3, de 7, c’est rare, il n’y a guère que Tool et Meshuggah qui les emploient en métal), ainsi et surtout par le grain général de leur ton, très dense et étouffé, langoureux et déchiré. Le chanteur semble constamment au bord de l’épuisement physique et moral, les guitares offrent à la fois désenchantement et révolte. Un véritable ovni du rock, qui a fait école. Le livret nous livre les réflexions des membres du groupe sur leur carrière, et le cd est accompagné d’un dvd rassemblant vidéos et clips live. Indispensable pour les néophytes, très recommandé pour les fans.
Relapse Records RR 6611-2
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2.63 BLI Punk pop
BLINK 182 : Blink 182

Le punk pop de Blink s'étoffe sur ce sixième album studio des californiens, c'est un fait. Si bien que par moments, on a même plus l'impression d'écouter le groupe de Tom Delonge. Plus mid tempo, enrichi d'influences émo, voir même électro ("The Fallen Interlude", d'ailleurs un peu trop long), et bien moins potache, le disque est-il le témoignage de la mue toujours si attendue par certains des 3 Stooges du punk ? Vont-ils enfin pouvoir accoler au disque l'étiquette "album de la maturité" ? Possible, mais pas sûr. Sérieusement, vous pensez vraiment que ces gens-là vont mûrir avant d'atteindre un âge canonique ? Voyons plutôt cet album eponyme comme une récréation, une façon de se ressourcer avant de repartir de plus belle sur le chemin de l'éternelle adolescence ! (Marc Poteaux)
Geffen (dis. Universal) 614075
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2.63 OFF Punk rock
THE OFFSPRING : Splinter

Exutoire pour adolescents pour certains, punk rock de qualité pour d'autres, la musique d'Offpring traverse les années sans se soucier de l'avis de chacun, et garde sa fraîcheur et son bien-être communicatif. Certes, les albums ont tendance à se ressembler, mais dès leurs débuts, les californiens ont toujours su ajouter un peu de piquant à leur art (rappelez-vous de la superbe et Curesque "Dirty Magic" sur "Ignition"...). Et ce "Splinter" ne fait pas exception à la règle. Preuve en est ce "Hit That", single aux couleurs bigarrées, ou ce "The Worst Hangover Ever" mâtiné de reggae / ska. Un album festif, insouciant, drôle. Punk, quoi. Du bon Offspring, même si beaucoup trop court (trente deux minutes au prix du marché, c'est un peu du foutage de gueule !), qui n'a pas le moins du monde pâti du départ vers d'autres sphères musicales de son batteur Ron Welty. (Marc Poteaux)
Columbia (dis. Sony) 512201 2
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2.53 KAD Dark metal
KADENZZA : Into The Oriental Phantasma

J'avoue que, Sigh mis à part, la scène extrème asiatique m'est totalement inconnue. Je plonge donc sur l'occasion que m'offre holy Records de combler (partiellement) mon inculture. Kadenzza, ou plutôt You Oshima, seul maître à bord, pratique un dark metal entre tradition et modernité. Assez proche en fait de la scène Européenne, avec cet amour pour le côté prog et le speed metal aux tempos et soli échevelés que cultivent les nippons. En bref, des structures riches et recherchées, un musicien vraiment pas handicapé du manche (et réellement monstrueux sur certains passages), une brutalité bien dosée, une voix parfaite. Mais il manque petit quelque chose au disqque pour en faire un incontournable du genre. Un bon album à conseiller tout de même, et un artiste dont l'évolution risque d'être fulgurante. (Marc poteaux)
Holy Records (dis. Holy) holy85cd
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2.53 LYC Gothic metal
LYCOSIA : Lycosia

Lycosia, après s'être longtemps cherché, semble s'être fixé sur un style qu'ils ont baptisé "glam goth deluxe". Si on y regarde de plus près, on a un mélange entre AFI, Type O Negative et Pist.On. Pas dégoutant mais pas du grand art non plus, le metal de Lycosia pêche surtout par le chant qui, à l'image de celui d'AFI, peut s'avérer assez destabilisant et rebutant de prime abord. Le chanteur Christi Scythe essaie vraiment de s'exprimer comme Font de Pist.On, mais n'a pas (encore ?) une voix assez puissante pour le faire. La musique est quand à elle un mélange électrique / électronique assez bien maîtrisé, mais les mélodies ne sont pas toujours convaincantes. Encore quelques mois et, ces écueils surmontés, petit Lycosia deviendra grand ? (Marc Poteaux)
Araknid / Boycott (dis. next Music) BYCD 5
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2.53 YEA Gothic doom
YEARNING : Evershade

Voilà un retournement de situation très agréable. Après un "Frore Meadow" un peu décevant, Yearning recentre son art sur le gothic doom plus original et personnel de l'exquis "Plaintive Scenes". Certes, le style est plus édulcoré et moins doom, mais l'essentiel est là ; un chant clair magnifique et inimitable, des mélodies touchantes, des chorus et soli de guitare superbes, une batterie très bien mixée, une dose d'expérimentation... Tout cela concourt à faire d'"Evershade" un album onirique, aérien, envoûtant, riche et simplement beau. Le duo finlandais s'est (encore une fois) surpassé tout en évitant la redite. Comment ne pas succomber ? (Marc Poteaux)
Holy Records (dis. Wagram) holy87cd
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Sone : Scratching The Surface

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2.SON 53 Néo-Métal
SONE : Scratching The Surface


Du néo-métal de facture assez classique, qui allie le gros son des guitares typiquement néo et l’atmosphère bondissante des rythmes relevés (influence de Korn) à la veine mélodique des groupes de power pop et d’émocore, voire de groupes comme Incubus ou même les évolutions récentes de certains groupes de grunge (Pearl Jam, pour la voix lorsqu’elle se veut propre). Une fibre bien britannique, que l’on a déjà rencontrée avec Earthstone9, The Blueprint ou Funeral For A Friend. Efficace quoi qu’un peu figé. www.sonemusic.net
Import G.-B. Sonemusic / Casket Music CSK018. Contact : Copro Records : [email protected], 00 44 14 91 575 516.
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Slaves On Dope : Metafour

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2.SLA 53 Néo-Métal
SLAVES ON DOPE : Metafour



Nouvel album d’un groupe qui a effectué une bonne petite percée aux Etats-Unis, et qui débarque enfin en France. Slaves On Dope offre un néo-métal « classique » : alternance inéluctable entre couplets retenus au chant tendanciellement mélodique, avec rythmes à la batterie fortement influencés par le rap, guitare (relativement) discrète, et refrains explosifs, avec cris plus rauques, guitare déchaînée. L’ensemble est devenu conventionnel (le groupe n’a pas vraiment évolué depuis Inches From The Mainline, le précédent), mais le groupe a tout bien ficelé, maîtrise bien son art… Pour les fans des vieux Korn, de Switched, Drowning Pool, No One, 36 Crazyfists…
Something To Scream (dis. Wagram Music) 3086282
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The Rise : Signal To Noise

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2.RIS 64 / 68 Hard Core / Indus’
RISE (THE) : Signal To Noise


Le nouveau visage du hard core outre-atlantique, The Rise, et son cortège de samples, d’effets numériques appliqués avec mesure sur un hard core entraînant. Des morceaux à la rage croissante, qui bénéficient d’un effort intéressant de composition, et qui mêlent la pulsation du hard core aux bizarreries de l’indus’, de l’électro-acoustique, et autres interludes drum’n’bass. Il en sort une synthèse clairvoyante, dans le sillage d’un Atari Teenage Riot, en un peu moins iconoclaste mais tout aussi provocateur et révolté. Une voix extrêment expressive pour couronner le tout. À découvrir impérativement.
Import É-U. Ferret Music. Contact : www.ferretstyle.com, Ferret Music – 47 Wayne St # 3 – Jersey City NJ 07302 USA.
Verrouillé