Chroniques de juin 2005

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Modérateur : Lopez Noël

Marc Poteaux
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Message par Marc Poteaux »

2.23 BLO Rock dansant revival 80’s
BLOC PARTY : Silent Alarm
Après les claques Interpol, Franz Ferdinand et The Killers, il fallait trouver une relève question machine à tubes de lignée eighties. C’est chose faite avec Bloc Party, quartette anglais se positionnant comme le plus sérieux candidat au titre. Et si le premier titre ne séduit pas vraiment, « Helicopter » remet les pendules à l’heure, et sa suite immédiate continue sur la lancée ; ici, on est pas là pour plaisanter mais bien pour s’imposer comme un grand espoir national. Moins noir qu’un Interpol, moins rock moderne qu’un Killers, moins dansant qu’un Franz Ferdinand, Bloc Party creuse un sillon intermédiaire et réussit sans mal à convaincre de bout en bout, et les quelques titres un peu plus faibles sont pris comme des entractes bienvenus séparant deux moments forts. Un très bon premier album. (Marc Poteaux)
Wichita (dis. V2) WEBB075CD
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Marc Poteaux
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2.53 PAR Gothic metal
PARADISE LOST : Eponyme
Après être revenus à des guitares plus velues sur le précédent « Symbol Of Life », la formation originaire d’Halifax continue sur sa lancée avec ce dixième album studio. C’est donc au travers d’un metal gothique racé et esthète qu’on retrouve nos cinq gaillards toujours autant en forme. Ce nouvel album remplira toutes les attentes des fans mais apporte peu d’eau au moulin par rapport à sa préquelle, se contentant de jouer l’efficacité. Attention, ne pas s’y méprendre, les chansons sont parfaites, comme à l’accoutumée, et on est loin d’être déçu l’album terminé. C’est juste que l’on voit se profiler à l’horizon un concurrent de taille, Katatonia pour ne pas le nommer, qui risque bien dans un futur proche de détrôner les britanniques s’ils n’y prennent garde, puisque proposant des œuvres d’une qualité au moins équivalente. Peut-être y a-t-il de la place pour deux, mais dans le doute, si ces messieurs pouvaient retrouver la fougue d’antan et nous proposer un album exceptionnel comme « Icon » en son temps, ce ne serait pas si mal…(Marc Poteaux)
Gun (dis. Sony) 82876 671 902
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2.64 BAR Hardcore metal
BARCODE : Showdown
Les danois de Barcode nous reviennent avec une nouvelle livraison de décibels et d’attitude en droite lignée de leur précédent album « Hardcore ». C’est à dire un metalcore classique et efficace, taillé pour la scène mais qui se laisse écouter sur disque sans déplaisir. Un sample par-ci, des backing old school par là, rien qui ne s’éloigne de la tradition. Un dernier titre un peu plus rock peut-être, mais rien de bien choquant pour les aficionados du genre. Alors oui, tout ça a déjà été fait dans le passé par un Sick Of It All, un Earth Crisis, un Kickback ou un Deviate (et beaucoup d’autres !), mais bon, on s’y laisse prendre encore une fois. C’est un peu ça la magie du hardcore ! (Marc Poteaux)
Nuclear Blast (dis. M10) NB 1425
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2.63 MIL Punk rock
MILLENCOLIN : Kingwood
Après un « Home From Home » considéré par beaucoup comme une entorse au règlement intérieur, les californiens de Millencolin nous reviennent avec un sixième album qui utilise pourtant à peu près les mêmes recettes. L’époque des « Mr Clean » est bel et bien terminée, et les brûlots typiquement punk ont laissé peu à peu place (notamment depuis l’album « Pennybridge Pioneers ») à un punk laissant plus de place au côté rock. Certes, le riffing est encore reconnaissable, et le chant également, mais le groupe se laisse plus de liberté quand à l’écriture, et il en ressort de véritables chansons, non plus des instantanés bruts. Ne vous y trompez pas, cela ne constitue en rien un grief contre la formation, ce « Kingwood » est encore une usine à tubes aux mélodies ultra-accrocheuses qui coulent dans l’oreille sans le moindre mal. Alors dans ces conditions que regretter ? Rien justement, on ne peut que constater qu’à travers le temps, Millencolin, bien qu’évoluant, reste toujours aussi bon. (Marc Poteaux)
Burning Heart (dis. Epitaph) BHR 197
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2.53 ORD Black metal
ORDER OF THE EBON HAND : XV : The Devil
A vrai dire, je ne pensais pas pouvoir jouir de nouveau du black metal occulte de ces grecs, sans nouvelles d’eux depuis 11 ans ( !) et leur album « The Mystic Path To The Neverworld », pas révolutionnaire, moins bien foutu que ceux de ses voisins de Necromantia, mais assez sympathique quand même. Alors, remis sur les rails par le split de Septic Flesh (dont le batteur Akis officie dans le groupe), ou le retour gagnant de Thou Art Lord ? Je n’en sais rien, mais le fait est que ce nouvel opus s’impose comme une œuvre fort intéressante dans un genre qui n’en finit plus de se chercher. Et entre tradition et modernisme, un peu à la manière d’un Thou Art Lord, Order Of The Ebon Hand pratique un black metal occulte au riffing old school (on pense parfois à Setherial, ou plus récemment à Argar), mâtiné de samples et de parties plus atmosphériques utilisant les moyens modernes mis à sa disposition. L’usage des claviers rappelle clairement l’âge d’or de la scène grecque, et au final, cet album s’avère être une très bonne surprise. (Marc Poteaux)
Season Of Mist (dis. Season Of Mist) SOM 093
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2.53 WIC Neo black metal
WICKED (THE) : Sonic Sculptures Of The End Of Times Or Songs To Have Your Nightmares With
Le premier album de cette formation Finlandaise, « For Theirs Is The Flesh », m’avait accroché l’oreille lors de sa sortie. Il faut dire que le neo black c’est mon dada, et que ces fous-furieux se proposaient d’y ajouter des éléments rappelant fortement la musique de cirque, ou celle de la bande originale du film « Beetlejuice » par Danny Elfman. Original, violent et efficace, ce nouvel opus est une évolution logique du genre initié parfois assez maladroitement en 2002. Un peu plus de parties atmosphériques et électroniques, une attention plus particulière concernant les parties brutales qui sont par conséquent beaucoup plus efficaces, une personnalité encore plus affirmée constituent les grands changements de cet album au titre jouant la concurrence sur la longueur avec ceux de Bal-Sagoth. Mais ce « Sonic… » est également un concept-album relatant la découverte d’un ouvrage renfermant de noirs secrets, et à ce propos, le groupe nous gratifie d’un « Papal Advisory – Apocalyptic Content ». Irrévérencieux à bien des égards, complètement hors-normes tout en s’attachant à privilégier l’efficacité, The Wicked signe ici un deuxième album assez remarquable. (Marc Poteaux)
Spikefarm (dis. Universal) 981855-7
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2.53 PHA Black influencé rock
PHAZM : Hate At First Seed
Les membres de Scarve sont décidément très actifs. Ce nouveau projet de certains membres vient encore augmenter le nombre de leurs projets annexes. Ici-bas, il est question de black metal à tendance rock. Un mélange pas si incongru que ça…et pas si original non plus. Phazm n’a pas su sur cet album intégrer le rock à son art furieux, et les titres ressemblent à un assemblage de black old school et de parties plus mid-tempo à la Gehennah ou Motorhead ou largement inspirées de groupes comme Impaled Nazarene. Non pas que ça soit désagréable, loin de là, mais j’avoue que je m’attendais à une osmose plus poussée, à une réflexion profonde sur la place respective des gimmicks des deux genres au sein d’un style nouveau. Peut-être sur le deuxième album ? (Marc Poteaux)
Osmose (dis. Season Of Mist) OPCD166
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2.53 SYS Heavycore
SYSTEM OF A DOWN : Mezmerize
Voilà quelques années qu’on l’attendait, celui-là ! Certes, il y avait eu « Steal this Album » il y a trois ans, mais on nous avait bien prévenu qu’il ne devait en aucun cas être considéré comme un nouvel album, mais bien comme une collection de titres rares ou inédits, chutes de studio pour la plupart. Et pourtant, ce faisant, System avait encore une fois réussi à nous faire rêver. Car des chutes de cette qualité, on en avait rarement entendu. Et s’il était encore besoin de prouver qu’il est prolifique, sachez que ce n’est pas un mais deux albums que nous offrira le groupe cette année. Et à l’écoute de ce « Mezmerize », on ne peut que s’en réjouir. De la magnifique intro « Soldier Side » à la superbe ballade « Lost In Hollywood », en passant par des passages plus furieux (« Cigaro », « Sad Statue »…) ou voguant entre mélancolie et violence, à la «Chop Suey !» (« Question », l’un des meilleurs titres de l’album), ce nouveau cadeau à tous les amateurs de bonne musique ravira les fans et agrandira encore un peu plus l’audience du groupe. Et ne les fera que plus trépigner d’impatience en attendant le suivant. (Marc Poteaux)
American (dis. Columbia) COL 519000 2
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2.53 MOR Horror dark metal
MORGUL : All Dead Here
Jack D. Ripper, seul homme derrière les manettes de Morgul, a finalement décidé de poursuivre sa carrière musicale, laissée en suspens depuis le précédent « Sketch Of A Supposed Murderer » et quelques problèmes personnels pesants. Et il nous revient quelque peu changé. Que les fans se rassurent, on retrouve sur ce cinquième album les éléments qui ont fait le succès des deux précédents (les deux premiers étant beaucoup plus classiques) ; parties de piano sombres à souhait, longues plaintes de violons, théâtralisation des atmosphères. Mais notre tourmenteur a décidé ici de se concentrer sur une expression plus directe, plus violente, moins torturée. « All Dead Here » est un bon album de dark metal symphonique, mais les trop rares moments de neo black ne suffisent pas à lui donner l’envergure d’un « The Horror Grandeur ». D’où une petite déception à la première écoute devant cette œuvre pour l’amateur de neo black un peu fou que je suis, qui trouve cette œuvre moins aboutie que les précédentes. Et même si ce sentiment a tendance à s’estomper avec le temps, je reste quand même un peu sur ma faim…(Marc Poteaux)
Season Of Mist (dis. Season Of Mist) SOM 103
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2.53 TRO Folk metal
TROLLFEST : Willkommen Folk Tell Drekka Fest
Après In Extremo, Asmegin, Finntroll, Korpiklaani et quelques autres, c’est au tour de Trollfest de venir nous titiller les tympans et nous dégourdir les jambes au son de leur folk metal mêlant influences nationales (comme Finntroll, Trollfest est Finlandais) et black metal basique. Un peu trop de similitudes avec leurs voisins, me direz-vous ? C’est peu de le dire ! Cependant, d’après le peu qu’il m’a été donné de comprendre, Trollfest jouerait un peu plus sur le côté clown du genre que leurs compères, forcément plus graves depuis la mort d’un des leurs l’an dernier. Et à l’écoute de ce premier effort discographique, il apparaît que le groupe laisse également plus s’épancher sa soif de racines que les susdits fanatiques de Humppa. Ce qui n’est pas un mal, car si jamais Trollfest se fait remarquer et apprécier, ce sera plus pour son côté fun que pour ses compositions alliant le meilleur ( ?) des deux mondes, très moyennement convaincantes. Mais pour être honnête, l’ensemble de cet album amusera sur le moment mais ne présente pas assez de qualités pour séduire un grand public. Feu de paille au royaume des feux de Bengale ? (Marc Poteaux)
Solistitium (dis. ?) SOL 054
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2.60 DIS Punk rock
DISCIPLINE : Downfall Of The Working Man
Les Hollandais de Discipline sévissent bon an mal an depuis quinze ans au sein de la scène punk rock. Le quatuor pratique plus précisément un street punk / oï se rapprochant parfois d’un Social Distortion, la classe en moins (le chant de Mike Ness, même si assez proche, c’est quand même autre chose !). Ici, on aime la sueur, l’effort, le rock dans ce qu’il a de plus instinctif et primaire. Non pas que ce « Downfall Of The Working Man » soit brouillon ou bâclé, les onze titres ici représentés sont interprétés avec panache, et leur composition ne souffre aucun reproche. Punk rock mélodique aux refrains accrocheurs et aux légères influences hardcore, ponctué de chœurs et de solis sobres mais efficaces, le style défendu par Discipline est tout ce qu’il y a de plus classique mais ne décevra certainement pas ceux qui ont apprécié leur disques précédents, et les fans de bon punk rock mélodique en général. (Marc Poteaux)
I Scream (dis. Overcome) 88 877 05
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2.63 UNS Hardcore metal
UNSANE : Blood Run
Absent de la scène hardcore depuis 1998 et l’album « Occupational Hazard », la légende US Unsane revient aujourd’hui sur le devant de la scène avec les onze pièces de sang et de sueur présentes sur ce « Blood Run ». Le groupe développe ici un son à la croisée des chemins entre hardcore, rock noise et post hardcore, le tout avec une touche discrète de stoner. Un genre inédit qui leur a permis d’être un groupe culte aux yeux de nombreux acteurs de la scène rock indé et metal. La récente arrivée de Vinnie Signorelli à la batterie (membre du protéiforme Fœtus) ne va en aucun cas changer la donne. Au travers de cette nouvelle œuvre, la formation du frontman Chris Spencer pousse encore un peu plus loin l’expérimentation et nous donne à entendre une nouvelle forme d’expression musicale de la douleur et de la violence. Une aventure sonore intéressante et plus accessible qu’on ne pourrait le penser, qui amènera l’auditeur à réviser ses positions et convictions…(Marc Poteaux)
Relapse (dis. Season Of Mist) RR 6639-2
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2.53 DIS Thrashcore à la Soilwork
DISARMONIA MUNDI : Fragments Of D-Generation
Formation italo-suédoise de thrashcore moderne, Disarmonia Mundi a la particularité de compter en ses rangs Bjorn, le chanteur de Soilwork. Comme handicap, on peut franchement trouver pire ! Comme on peut s’en douter, Disarmonia Mundi propose un album solidement bâti, composé et joué de main de maître. On attire pas les mouches avec du vinaigre…Certes, on pourrait leur reprocher d’être un Soilwork bis ou presque, pratiquant un thrashcore rentre-dedans tout en restant mélodique, et alternant chant violent et refrains en chant clair. Et on aurait peut-être pas tort. Mais objectivement, ce premier album a toutes les qualités pour éblouir les fans de ladite formation, et tous les amateurs de metal ne sachant que choisir entre extrême et accessibilité, et ne crachant pas sur les bienfaits de l’électro. Et si les dix titres de ce « Fragments Of D-Generation » font immanquablement penser à, ils en ont aussi la saveur et la magie ! Une formation dont on ne sait si on lui souhaite d’évoluer ou de continuer à explorer un sillon déjà labouré mais suffisamment riche pour deux ! (Marc Poteaux)
Scarlet (dis. SPV) SC 0852
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2.53 BLE Hardcore metal (un peu) original
BLEED THE SKY : Paradigm In Entropy
Bleed The Sky est une formation américaine puisant dans les richesses stylistiques de son vaste pays l’inspiration afin de proposer un hardcore metal auquel les jeunes gens essaient de donner une couleur originale. Ainsi ils font cohabiter influences heavycore, emocore, hardcore et thrashcore (voir même deathcore). On reste en famille me direz-vous. Oui, mais ce mélange (pas si audacieux que ça, d’accord) permet à la formation de sortir un peu des sentiers battus et de pallier à la demande latente d’une musique à la base hardcore qui ne se contenterait pas de suivre le troupeau. En ce sens, Bleed The Sky pourrait bien tirer son épingle du jeu et s’attirer les faveurs de nombreux fans. C’est bien tout le mal que l’on souhaite à cette fort sympathique nouvelle formation. (Marc Poteaux)
Nuclear Blast (dis. M10) NB 1380
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2.53 LOR Heavy fm
LORDI : The Monster Show
Lordi est une formation américaine oeuvrant aux dires de ses membres dans le « monster metal », et ce « Monster Show » est le troisième album des affreux. Premier bon point, l’artwork est très réussi. Deuxième bon point, l’intro de l’album est un vrai régal dans le plus pur style teasing de film d’horreur de seconde zone. Mais on va s’arrêter là. Non pas que le reste soit mauvais, c’est bien composé, bien interprété, mais ça a juste une quinzaine d’années de retard sur son époque. Lordi se ballade entre le hard fm et le heavy putassier aux refrains de stade, et on a vraiment du mal à se concentrer sur une musique qui ne présente franchement plus aucun attrait de nos jours. Que dire de plus ? Je suis bien conscient qu’un public doit exister pour un tel groupe au vu de sa longévité, mais rayon monstres métalliques, je vous conseillerais plutôt Gwar…(Marc Poteaux)
Mayan (dis. Sanctuary) MYNDX032
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Verrouillé