Chroniques d'Avril 2011

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Modérateur : Lopez Noël

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Marc Poteaux
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Chroniques d'Avril 2011

Message par Marc Poteaux »

4.22 HID Trip hop / jazz atmosphérique
HIDDEN ORCHESTRA : Night Walks
Je ne sais pas vous, mais moi, un groupe qui propose un mix entre trip-hop et jazz atmosphérique avec en son sein deux batteurs (et donc deux batteries), ça me donne des chaleurs. Et une furieuse envie d'essayer la chose. Je lance donc la lecture, et là... Wow. Mais wow dans le bon sens du terme, hein, et puis pas non plus la petite exclamation qu'on sortirait devant le constat d'une promo sur la bûche cendrée, même si c'est vachement bon, la bûche cendrée. Non. Un wow de compète, un qui marque son temps, qui estomaque et libère à la fois. Hidden Orchestra a tout compris. D'abord, et pour citer Arnaud Michniak, que « pour que ça plaise faut du rythme j'te dis, avec du rythme tu peux tout dire tout faire ». Là, les percussions omniprésentes, menant la danse de la meilleure des façons, modelant les titres au gré de leurs humeurs, jouent leur rôle à fond. Mais compris aussi que derrière, il faut aussi de la matière. Et il y en a. Organique, malléable, douce et vaporeuse, elle enrobe, arrondit les angles ou au contraire les dénude plus encore, et insuffle une ambiance unique et magique à ce « Night Walks ». A la pensée qu'il s'agit d'un premier album, on ose espérer des merveilles de la part de ce groupe écossais mené par le multi-instrumentiste Joe Acheson. Surtout que celui-ci est déjà un chef d'œuvre...(Marc Poteaux)
Tru Thoughts (dis. La Baleine) TRUCD222
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Marc Poteaux
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Message par Marc Poteaux »

4.21 SAL Electro ambiant sombre
SALEM : King Night
Le voilà donc, ce phénomène dont tout le monde parle. Un nom bien dark et évocateur, une aura de mystère, un blaireau qui dégote un nom à la con pour une étiquette musicale « révolutionnaire » (witch house ? Bah oui voyons, et demain on fera du butcher folk ?), et ce premier album que quelques critiques sentant le vent tourner et ayant la réputation d'avoir le nez creux s'empressent de porter aux nues. Allez, sans plus attendre, on va lui ouvrir le ventre, à ce nouveau monstre, le disséquer, voir ce qui en lui provoque la peur et la fascination. Tout commence par le morceau-titre, plongée cauchemardesque dans un monde electro-ambiant sombre à souhait, jamais gâchée par une quelconque voix ou un effet malvenu. Pompier, mais efficace. « Asia » débarque, mais sonne un peu faux, avec son beat hardcore, et sa voix féminine trop éthérée et surfaite pour convaincre. « Frost » enchaîne sur le même mode, « Sick » nous gratifie d'une voix masculine à l'effet gothique maléfique qui fait franchement toc, et les titres se suivent, usant jusqu'à la corde une formule déjà fatigante sur un morceau. Du répétitif jusqu'à la transe, de l'ambiance jusqu'à la caricature, du style jusqu'au kitch, Salem se pose en représentant ultime d'un genre dont il est le maître et l'inventeur. Ultime car sans retour, ni souhaitable ni souhaité... De fait, parler d'une « nouvelle sensation » paraît alors bien exagéré. La musique de Salem est comparable à un film d'épouvante de série Z : grossier, peuplé de monstres en carton-pâte, d'effets spéciaux anémiques et d'acteurs qui jouent comme des patates, le tout porté par un scénario téléphoné et des dialogues emphatiques malvenus. Allez, on referme tout ça, on le recoud grossièrement (de toute façon, il y a peu de chances que la famille veuille voir le corps), et au suivant. (Marc Poteaux)
Iamsound (dis. Sony) IAM042
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