Chroniques de Septembre 2010

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Modérateur : Lopez Noël

Marc Poteaux
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Chroniques de Septembre 2010

Message par Marc Poteaux »

2.42 ANA Rock progressif
ANATHEMA : We're Here Because We're Here
Sept ans qu'Anathema n'avait pas donné de signe de vie. Il faut dire que la banqueroute de Music For Nations lui a fait pas mal de mal. Bref. Connaissant le groupe, on était en droit d'attendre un album magnifique, et encore plus épuré et progressif que par le passé. Et on se se trompe pas. Produit par Steven Wilson (Porcupine Tree), sorti sur son label, ce nouvel album se pose comme le plus calme et apaisé des frangins Cavannagh. Anathema s'est depuis longtemps débarrassé de tout ce qui pouvait encore le rattacher musicalement au metal, tout en conservant une fanbase qui grossit au fur et à mesure des chefs d'œuvres créés par le groupe. Mélancolique, puissant, progressif, aérien, ce nouveau chapitre au titre volontairement teinté d'humour et de mystère est l'un des meilleurs de l'année. Superbe de bout en bout tout en utilisant des ficelles déjà éprouvées par le passé, avec toujours cette recherche de pureté de son et de simplicité, "We're Here..." est d'ores et déjà indispensable pour les fans de la formation anglaise, et de rock mélancolique en général. (Marc Poteaux)
Kscope (dis. Snapper Music) KSCOPE145
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Marc Poteaux
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Message par Marc Poteaux »

2.532 ANG Black metal
ANGST SKVADRON : Sweet Poison
Deuxième rencontre avec ces norvégiens obsédés par l'ufologie, après un « Flukt » qui ne m'avait guère passionné. Angst Skvadron propose un black metal assez avant-gardiste et futuriste, avec un certain goût pour les ambiances malsaines et crapoteuses. Mieux pensé, plus uni, mieux joué, ce deuxième album est beaucoup plus agréable à l'oreille et plus intéressant sur le plan créatif que son prédécesseur. Il s'éloigne aussi encore un peu du black metal qui l'a engendré ; les tempos sont moins rapides, les claviers et pianos sont mieux intégrés, contribuant grandement aux ambiances (on pense en particulier au réussi « Rivotril Matja »), le tout sonne moins toc. Plus progressif, voir techno-thrash par moments (« The Eyes Among Stars » par exemple), la musique se fait plus diversifiée et savante, s'éloignant même parfois du concept (le très beau morceau-titre). Au final, ce nouvel atterrissage, s'il reste inégal et parfois moyen, recèle de bons moments et présente une avancée de quelques années lumière, s'approchant de plus en plus du très bon metal d'avant-garde. (Marc Poteaux)
Agonia (dis. Season Of Mist) 784-1737
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Message par Marc Poteaux »

2.12 BAS Reprises rockabilly
THE BASEBALLS : Strike !
Les Baseballs sont un trio de jeunes chanteurs allemands qui ont pour passion commune le rockabilly et les fifties. Du moins c'est ce que dit la bio de ce premier disque qui fait déjà un carton un peu partout. Que l'on croie ou pas à une rencontre fortuite entre ces individus, à la sincérité de l'entreprise, à un formatage si bien pensé, à un lifting sonore de tubes actuels si parfaitement effectué, on ne peut qu'applaudir le résultat. Oui, "Strike !" est un bon disque de reprises, dans un genre non conventionnel qui plus est. De quoi réconcilier les fans de rockab' et de psycho avec la variété pop et r&b actuelle, pour peu qu'ils soient un peu ouverts d'esprit. Les autres n'y verront au mieux qu'un disque rigolo et hors-normes, au pire une honteuse et certainement très rentable opération commerciale. Pour moi qui aime à la fois le rockab' et les reprises, c'est un vrai régal en tout cas ! (Marc Poteaux)
Warner (dis. Warner) 65342
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Message par Marc Poteaux »

2.9 BIE Variété internationale
BIEBER, Justin : My worlds 2.0
Ok, appelez-ça comme vous voulez : conscience professionnelle ou abnégation si vous me croyez pur et innocent, méchanceté gratuite ou défouloir si vous m'en croyez capable. Bon, on va commencer par ne pas se le cacher ; Justin était né pour ça. Passionné de musique depuis tout petit, croyant dur comme fer en ses capacités à chanter et danser, il a la volonté de se faire une place, et y est parvenu, c'est quelque chose que l'on ne peut pas lui enlever. Il faut dire aussi que le petit a un joli timbre de voix, idéal pour le genre qu'il pratique. Oui, c'est là que ça se gâte : le genre qu'il pratique, c'est la musique au kilomètre, les bons sentiments niais au possible et les déclarations d'amour de récré. Tous les titres se ressemblent, calibrés, trafiqués, calculés pour plaire au plus grand nombre. Les paroles sont d'une vacuité rarement atteinte, le look du petiot est calqué sur les grands frères lovers du r&b à minettes, l'impact publicitaire est tout entier centré sur le personnage plus que sur la musique ; culte de la personnalité volatile, de chansons qui ne sont pas les siennes, d'une voix qui commence à changer, et d'aspirations qui sont certainement bien éloignées de ce que le minet pense et vit au quotidien. On nous avait déjà fait le coup avant, ça s'appelait Hanson, et ça avait duré le temps d'une mue. On a du bol, celle de Justin a déjà commencé ! (Marc Poteaux)
Island (dis. Universal) 273553-6
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2.512 DAN Dark heavy metal
DANZIG : Deth Red Sabaoth
Six ans après un « Circle Of Snakes » bof bof, le héros Glenn Danzig repointe ses muscles et son regard ténébreux, un nouvel album dans la poche kangourou de son pantalon de cuir. Bon, avouons-le, depuis quelques années, rien de ce qui sort de sa batcave n'est très excitant, alors si votre serviteur est toujours fébrile avant la mise sur platine d'un nouvel album de Danzig, il est également toujours prêt au pire. Mais cette fois-ci, c'est la surprise. Dès le premier titre, on retrouve le Danzig des 3 premiers albums, plus sec et rock. Le son est à l'avenant ; organique, tranchant. Exit donc les influences metal industriel, et retour à un heavy metal dark et bluesy. Par la même occasion, de très bons titres voient le jour : entre « Deth Red Moon », « Hammer of The Gods » et autres « Left Hand Rise Above », les fans seront forcément satisfaits. S'il n'est pas un chef d'œuvre, ce « Deth Red Sabaoth » est quand même peut-être le meilleur disque du groupe sorti depuis « 4p », et c'est déjà pas mal. Espérons que le fougueux Glenn aie la bonne idée de continuer sur sa lancée pour le prochain album ! (Marc Poteaux)
Evilive / The End (dis. AFM) AFMCD335-2
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2.522 DOM Metal gothique
DOMMIN : Love Is Gone
L'amour s'en est allé. Triste constat qui peut donner naissance à la pire dépression comme à la plus belle des chansons, et ce depuis des siècles. C'est de ce sujet, grand classique du côté sombre de la musique, qu'à décidé de nous entretenir Christopher Dommin, leader de ce nouveau combo entre gothic rock et gothic metal, au côté mainstream très assumé malgré sa signature chez Roadrunner et son producteur plus qu'étonnant. On savait Logan Mader sur la pente descendante, mais là... Bon, d'accord, cet album n'est pas mauvais, c'est juste qu'on le voit arriver à des kilomètres. Tenez, rien qu'en voyant la coiffure du chanteur, on décèle une influence Misfits. Misfits / Samhain / Danzig, vous voyez le topo ? Et effectivement, sa voix est un mélange entre le père Glenn et quelque chose de plus passe-partout. On parle de 69 Eyes, et ça me paraît assez insipide pour être correct. Côté musique, ce serait plus du côté de Him qu'il faut chercher. C'est facile, ça s'écoute comme du Linkin Park, c'est mélancolique sans être dépressif, et on peut reprendre les refrains en se dandinant sans faire vaciller la flamme de son briquet. Les décors sont jolis, les personnages torturés façon série pour ado, l'intrigue cousue de fil blanc ; ah mais ce serait pas la bande originale de Twilight ??? Réussite commerciale, certainement, de là à y trouver un intérêt... (Marc Poteaux)
Roadrunner (dis. Season Of Mist) RR7901-2
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2.23 DRU Pop surf new wave
DRUMS (THE) : Eponyme
Quand on se forme à l'occasion d'un camp d'été, on attire immédiatement à soi une image de groupe à chansons légères et festives plutôt que d'adeptes du funeral doom. Mais parfois, il faut se méfier des idées reçues. Bon, ok, pas cette fois. Entre new wave, pop et surf rock, ce premier album de la coqueluche The Drums déploie douze titres à la recette simple : ligne de basse en avant, batterie new wave, guitare surf pop, chant léger et assez détaché, et format pop classique. Douze chansons faciles, rétro et estivales, remettant au goût du jour et mariant les Beach Boys et les Cure, sans penser au lendemain qui déchantent, malgré un "The Future" final qui au final ne se concentre que sur le moment présent et le nombril de Johnny Pierce. Que retenir de ce disque ? Qu'il n'est pas fait pour moi ? C'est certain ! Je suis peut-être trop blasé, trop cynique, trop exigeant, pas assez fêtard et insouciant pour l'apprécier à sa juste valeur (ou du moins à celle que veut bien lui accorder une horde de critiques musicaux enthousiastes). Moi, je n'y vois qu'un pillage maladroit, mal ficelé et répétitif au possible. Ouah, vivement le deuxième ! (Marc Poteaux)
Moshi Moshi / Island (dis. Universal) VVR740130
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2.32 ELS Américana / country folk rock
KAREN ELSON : The Ghost Who Walks
Jack White n'aime pas dormir. Que voulez-vous, certains sont allergiques aux poils de chat, d'autres à la papaye, lui c'est le sommeil qui lui donne des boutons. Du coup, il fait de la musique. En plus d'avoir composé un nouveau Dead Weather, il offre ici un écrin musical de choix à sa top model de femme pour son premier album, en produisant et jouant de la batterie sur cet album. Et dès le premier titre, on se rend compte que la demoiselle cache derrière son joli minois un sacré talent, à l'instar de tops françaises comme...euh...ah, ben non, j'ai rien dit. Mais quoi qu'il en soit, ce « The Ghost Who Walks » est un sacré bon disque, quelque part entre l'américana, le rock à l'ancienne et la country (avec option « punk » sur quelques titres). La voix sensuelle de Karen change un peu des cordes vocales fatiguées et alcoolisées des cowboys gothiques en tous genres, les douze titres se suivent et coulent dans le conduit auditif comme un bon whisky. Et on se repasse volontiers l'album en boucle une fois celui-ci terminé. De là à dire que tout ce que touche ce garçon se transforme en or, il n'y a pas loin... (Marc Poteaux)
Xl (dis. Beggar's Banquet) XLCD493
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2.23 FRA Pop rock
FRANCIS, Robert : Before Nightfall
Robert Francis est un jeune éphèbe californien qui parle d'amour et fait de la musique pour rendre les gens heureux. Dit comme ça, ça paraît terriblement réducteur, mais c'est l'aveu de l'auteur lui-même. Pour arriver à ses fins, il utilise une bonne partie du spectre rock américain ; pop, folk, country, rock classique, avec une pointe d'influences blues et soul. Je n'irai pas jusqu'à parler de révélation de l'année comme beaucoup, mais il faut reconnaître un certain don pour trousser de bonnes chansons à ce Robert. Un don que possèdent bien d'autres songwriters qui ne jouissent pas d'une telle exposition médiatique et d'une promotion aussi volontaire de la part de grosses boîtes, mais un don quand même. Une voix juste et grave vient parfaire l'ensemble, et une légère mélancolie, une langueur country ajoute un côté authentique à l'entreprise. Après, on est touchés ou on ne l'est pas. Au mieux, on est subjugués par le côté universel des textes et l'évidence des mélodies, au pire on trouve ça pas désagréable en fonds sonore. C'est déjà pas mal. (Marc Poteaux)
Atlantic (dis. Wea) 895844
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2.23 GUS Pop rock
GUSH : Everybody's God
Dès le premier titre, « The Big Wheel », on ne peut qu'être impressionné et désarçonné par Gush. Mélodie vocale et rythmique martiale habillent cette chanson pour en faire une expérience étonnante. Et si dès « Let's Burn Again », on replonge dans quelque chose de plus convenu (une chanson pop dansante teintée de boogie rock), ce petit effet de manche pousse l'auditeur à être plus attentif. Mais finalement, parvenus au bout de ce premier opus, c'est de ce mélange de modernité groovy et de rock vintage que provient l'essentiel de l'originalité et du charme des français. Rien de bien exceptionnel en soi donc, même si le groupe met une bonne volonté et un entrain évidents à composer des titres qui démangent les pieds. Gush s'emploie donc à faire du neuf avec du vieux, comme nombre de ses collègues français ou internationaux. Quelquefois, ça fonctionne très bien, d'autres moins. C'est sur ce constat mitigé que se termine pour moi l'écoute de « Everybody's God ». (Marc Poteaux)
Café de la danse / Cinq 7 (dis. Wagram) 3219682
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2.65 KEL Rock électro indépendant
KELE : The Boxer
- Kélé ce vacarme ?
- Bah c'est le premier album de Kelechukwu Rowland Okereke, ci-devant chanteur de Bloc Party voyons !
- Non, mais, tu te fous de moi là non ? Ces bidouillages électro, cette voix de pouf, ces beats techno pouet-pouet, ces mélodies toutes pourries, c'est le mec qui m'a enchanté sur 3 disques depuis 2005 ?
- Ben oui, tu reconnais pas la voix ?
- Oui, maintenant que tu le dis... Par contre, il aurait pas un coup dans le nez le Kélé ? Il aurait pas une sale tendance à chanter faux là ?
- Rhoo, non, c'est un concept, c'est faussement faux, c'est une forme de lutte contre l'establishment musical, contre le formatage des majors, c'est à la fois rebelle et hype, tu vois...
- Non, je vois pas, mais ce que j'entends par contre, c'est que c'est moche...
- Pff, franchement, t'es has been niveau dynamitage des conventions !
- Certainement. En tout cas, je trouve ça vraiment affligeant, et has been ou pas, je suis prêt à parier ta frange et ton jean slim que je ne serai pas le seul... (Marc Poteaux)
Glassnote / Wichita (dis. V2) WEBB255CDI
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2.531 KIN Thrashcore sludge
KINGDOM OF SORROW : Behind The Blackest Tears
Je n'ai pas eu l'occasion d'écouter le premier album de ce projet aux allures de carton annoncé. Pourtant, le CV des participants est assez alléchant ; Jamey Masta d'Hatebreed, et surtout Kirk Windstein (Down, Crowbar). J'avoue que ce nom seul aurait suffi à aiguiser ma curiosité, tant je me retrouve dans les blessures et le désespoir hurlé à la face du monde de cet homme, même si je n'adhère pas toujours à la musique de Crowbar. Je débute donc l'écoute de cet album habillé à l'ancienne (imagerie guerrière à fond les ballons) avec l'espoir d'y trouver une perle mêlant violence et mélancolie. Le hic, c'est que le bonhomme n'est pas seul maître à bord. Alors oui, on y retrouve ces riffs de bucheron bien gras et groovy, et on reconnaît sans mal le timbre du bedonnant guitariste-chanteur. Mais « Behind The Blackest Tears » est plus orienté sur l'efficacité, l'immédiateté. Ce projet s'est d'abord intitulé Crowbreed, ce qui donne une idée de son contenu ! Le mélange entre la puissance et la rage du chant de Jamey et le caractère unique des riffs de Kirk est réalisé de façon raisonnée, comme si le groupe avait toujours existé tel quel. On ne trouvera rien à reprocher à ce disque... à part son manque d'originalité et de personnalité. Oui, ça fonctionne sur quelques titres, mais on finit immanquablement par s'ennuyer. Les mêmes recettes sont appliquées sur tout le disque, alors on frôle forcément l'indigestion assez vite... Dommage, le potentiel était énorme... (Marc Poteaux)
Relapse (dis. Season Of Mist) RR 7093
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2.55 KOR Heavycore
KORN : III - Remember Who We Are
Par un grand coup de baguette magique, le bien mal en point Korn tente de nous faire oublier plusieurs années de carrière, et quelques albums brinquebalants, en appelant son nouvel album « III ». On ne peut pas faire plus pompier pour annoncer un « retour aux sources » ! Encore faut-il que celui-ci soit réussi... Et puis, c'est quoi un retour aux sources pour Korn ? Après tout, passée la surprise du premier album, et les accointances plus poppy développées dès « Life Is Peachy », le groupe s'est souvent reposé sur ne instrumentation et des gimmicks vocaux reconnaissables entre mille, et inchangés depuis. Après, c'est sûr, certains titres sont plus réussis que d'autres, mais la base est la même. Et donc, cet album n'apporte rien de neuf. Ici, on ressort la cornemuse, là, on redevient sec comme un coup de trique, et furieux à la « Daddy »... Comme d'habitude, quelques titres surnagent, mais ils sont tellement entourés dans une masse d'auto-plagiat et de médiocrité qu'ils finissent noyés dans l'ensemble. C'était bien la peine de rappeler Ross Robinson pour ça... (Marc Poteaux)
Roadrunner (dis. Season Of Mist) RR7757-2
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2.32 MCR Pop folk
MCRAE, Tom : The Alphabet of Hurricanes
Croisé il y a quelques années un jour sans, j'avais trop vite catalogué Tom McRae comme un autre chanteur folk pop pour public en mal de chansons gnangnan à écouter quand on est triste d'avoir trouvé une griffe sur sa belle voiture. Cet "Alphabet Of Hurricanes" est donc l'occasion rêvée de corriger une grossière erreur, ou d'enfoncer le clou. Enregistré seul entouré d'instruments âgés et respectables, prétexte à une énième remise en question sur la vacuité de sa vie et son inadaptation amoureuse, ce cinquième album aurait pu être la douceur boursouflée de trop. Il n'en est rien. Bien sûr, ça et là, on retrouve des titres un peu plus faiblards, et on évite pas toujours la redite, mais dans l'ensemble, on a ici un bel album, plein de finesse et de feeling. Et d'autant plus intéressant qu'il alterne entre mélancolie et joie de vivre (pas niaiserie, la nuance est importante). Des titres pour taper du pied (ou des mains, pour faire corps avec des chansons qui usent largement de ces percussions organiques), d'autres pour se recueillir, en voilà une recette intelligente. Pas originale, mais maligne pour sûr. Erreur corrigée donc ; Tom Mc Rae est un songwriter, un vrai, pas un gratteux du dimanche pleurnichard. (Marc Poteaux)
Cooking Vinyl (dis. Pias) COOKCD514
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2.512 OSB Heavy metal
OZZY OSBOURNE : Scream
Si le papy du heavy metal ne fait plus peur à personne, spécialement depuis l'exposition médiatique de sa famille, il continue tout de même à pondre des albums à un rythme régulier, épaulé il faut le dire de fines gâchettes (l'indéboulonable Zakk Wylde, Mike Bordin derrière les fûts...). Oui, mais voilà, pour ce dixième album solo, la terreur des volatiles a troqué les gâchettes contre des barillets tout neufs. Plus heavy et direct, ce "Scream" mettra sûrement tous les fans d'accord. Entre heavy metal moderne, hard rock musclé et fausses ballades hargneuses, les onze titres de ce nouvel album font la part belle aux guitares, écrin idéal pour accueillir la voix si particulière d'Ozzy (même si celle-ci est bien retravaillée sur certains titres). Les thèmes sont les mêmes, les lignes vocales reconnaissables entre mille, et le style assez téléphoné. Bref, la machine est bien huilée, et rien n'est laissé au hasard. Impossible de se perdre ici, on sait trop bien où on va. Bien fait, mais tout de même assez creux. (Marc Poteaux)
Epic (dis. Sony) 736113
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Verrouillé