Chroniques de mai 2010

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Modérateur : Lopez Noël

Lucas
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Chroniques de mai 2010

Message par Lucas »

2.83 BAD
BAD DOGS, The : Good Time Bad Girl.
The Bad Dogs, c'est l'histoire de deux adolescentes douées qui parviennent à forcer un peu leur talent pour nouer d'importantes relations et obtenir la production d'un album rock'n'soul remarqué par Canal+ et la FNAC. De très jeunes interprètes, donc, qui confèrent à l'ensemble terriblement de fraîcheur et de peps. Des voix charmantes et bien timbrées. Des guitares maîtrisées. Une section rythmique correcte. Le mélange prend et entraîne. C'est pêchu et vivace, un peu sur la trace des belles voix des groupes vocaux américains des sixties, genre Les Suprêmes. Bravo ! Le second album est d'ores et déjà en préparation. www.thebaddogs.fr (Geoffrey Carmionni)
The Bad Dogs TBD01/1
Marc Poteaux
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Message par Marc Poteaux »

2.24 BRO Pop indépendante
BROKEN BELLS : Eponyme
Broken Bells, c'est l'union contre-nature (?) de Danger Mouse et du chanteur des Shins. Contre toute attente, ce mariage donne une pop assez classique, assez bien troussée il faut le dire. Décevant ? Peut-être un peu, nous on attendait plutôt euh... Qu'est-ce qu'on attendait déjà ? Une révolution, que le groupe prenne nos valeurs musicales, les balance aux orties et nous en fournisse des toutes neuves, bien prémachées, prêtes à l'emploi ? Et si on en demandait trop ? Oh, de-ci de-là, au détour d'un rythme électronique malin, d'une ligne vocale plus aventureuse, on peut être surpris, hausser un sourcil, mais dans l'ensemble, ce premier album est juste le mariage de l'électro-pop, du folk et du rock psyché. Cela ne l'empêche pas d'être très réussi, et de regorger de titres évidents et immédiats, pas essentiels mais suffisamment plaisants pour que l'on souhaite se les repasser une fois de temps en temps. Ne pas réaliser un coup d'éclat, mais plutôt un bon album, est-ce si grave ? (Marc Poteaux)
Columbia (dis. Sony) 7558652
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Message par Marc Poteaux »

2.33 CAS Country rock crépusculaire
CASH, Johnny : American VI – Ain't No Grave
« Ain't no grave can hold my body down ». Le poids des mots, la gravité de la musique, digne d'un 16 Horsepower, confère à faire de ce titre un classique immédiat. Rédemption, paradis et enfer, bilans et leçons du passé sont des thèmes récurrents dans l'oeuvre du man in black. Pourtant, c'est un visage apaisé d'un Cash presque résigné que nous montre le reste de ce « American VI », ultime (?) épisode de la série entamée en 1994, dont les titres sont issus des sessions du précédent. Un indispensable en tout cas, autant pour le symbole que pour des chansons aussi puissantes que la précitée, « Redemption Day » ou « Can't Help But Wonder Where I'm Bound ». Qu'importe alors qui en sont les auteurs originaux... La musique, elle, est toujours aussi sobre et reconnaissable. Non, vraiment, tous les Johnny ne sont pas égaux... (Marc Poteaux)
Lost Highway / American (dis. Universal) 52731562
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Message par Marc Poteaux »

2.521 CAT Doom metal psychédélique
CATHEDRAL : The Guessing Game
Après plus de 20 ans au service du doom, on pourrait croire que Lee Dorian propose peu ou prou toujours le même disque. Ce « Guessing Game » tombe à pic pour nous prouver le contraire. En effet, on croisera dans ce double album le doom heavy qu'affectionne le groupe agrémenté d'influences plus psyché ou progressives. « Funeral Of Dreams » est à ce titre assez surprenante. Mais sorti de là, on y trouvera aussi un côté plus rock, et une réelle volonté d'amener les titres plus loin, de les rendre moins conventionnels, moins prévisibles. Tout ça confère à faire de ce disque une franche réussite. Des chansons comme « Cats, Incense, Candles & Wine » ou « Casket Chasers » sont de purs joyaux, et le reste amènera aux fans leur dose de gros doom classique et efficaces. Le groupe se bonifie avec l'âge, ce qui est un sacré tour de force au vu du très long parcours musical de ses membres. (Marc Poteaux)
Nuclear Blast (dis. Pias) NB2276-1
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Message par Marc Poteaux »

2.53 CYB Noise grind post hardcore
CYBERNE : Law
7 Décembre 1941. Le service aérien de la marine impériale japonaise attaque la base navale américaine de Pearl Harbour. 2010 : les japonais remettent ça par le biais d'une unité plus réduite mais tout autant destructrice : Cyberne. Le groupe, qui se qualifie de "Japanese aggressive psycho-rhythm", et que sa maison de disque décrit comme "grind & groove" ne fait pas dans la dentelle de Calais, on s'en doute un peu. Revendiquant l'influence de ses pairs Melt Banana, mais proche aussi d'attentats sonores plus purement post hardcore ou sludge, Cyberne alterne entre le bourrin sympa, l'inécoutable chaotique et le lourd et grave excellent. Le groupe a de très bons arguments mais ne sait pas toujours les mettre en valeur, et c'est bien dommage, mais ne nous y trompons pas ; les trois d'Osaka ont quand même un potentiel assez impressionnant qui ne demande qu'à être canalisé et révélé par un producteur digne de ce nom. Gageons qu'il l'auront trouvé d'ici à leur prochain album, qui saura alors mettre tout les fans de metal extrême d'accord ? (Marc Poteaux)
Basement Apes (dis. Season Of Mist) APES025
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Message par Marc Poteaux »

2.533 DAR Death dark metal
DARK TRANQUILLITY : We Are The Void
Après 20 ans d'existence, les suédois nous reviennent avec ce neuvième album. Et nous de constater que le death mélodique du groupe de Mickaël Stanne n'a pas pris une ride. Riffs ultra-efficaces, mélodies immédiates, rythmiques entraînantes, parties électro discrètes mais bienvenues, architectures sonores toujours aussi intelligentes, voix « evil » ou claire impeccables... Il n'y a rien à reprocher au groupe, qui n'a jamais sorti un seul mauvais disque, ni à l'album, qui une fois de plus tient toutes ses promesses et place la barre encore un peu plus haut. Moderne, technique et accrocheuse, la musique de Dark Tranquillity est un régal pour tout fan de metal, et « We Are The Void » un achat obligatoire de l'année 2010. (Marc Poteaux)
Century Media (dis. Emi) 8655-2
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Message par Marc Poteaux »

2.55 DEF Neo metal
DEFTONES : Diamond Eyes
Frappés récemment par un drame dont on pensait qu'il laisserait le groupe sur le carreau pendant un moment, Deftones prend tout le monde de court en sortant son sixième album sans le bassiste Chi Cheng donc, mais avec un nouveau membre (temporaire ?) en la personne de Sergio Vega (Quicksand). « Diamond Eyes » donc. Tout commence par le morceau titre, qui, comme d'habitude, se partage entre lourdeur et côté aérien du refrain. Le reste du voyage nous emmène au travers des époques ; « Beauty School » n'aurait pas dépareillé sur « White Pony », « Prince » rappelle fortement « Adrenalyn », d'autres titres ont un manque de saveur qui les rapprochent de l'album éponyme, l'ensemble restant assez classique pour Deftones. « Diamond Eyes » n'est pas un disque exceptionnel, mais présente tout de même de très bons titres (« Diamond Eyes », « Beauty School », « Risk »). C'est surtout le manifeste qui démontre la volonté du groupe de ne pas se laisser abattre, et en cela, c'est une bonne chose. (Marc Poteaux)
Reprise (dis. Warner) 498480
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Message par Marc Poteaux »

2.53 DIL Post hardore
DILLINGER ESCAPE PLAN (THE) : Option Paralysis
Partis d'un postulat post hardcore qu'il trouvaient trop étriqué, les foufous derrière The Dillinger Escape Plan y ajoutent des éléments noise, jazz, rock, heavy, mélangent le tout et nous régalent de leurs mets sonores plus ou moins raffinés. L'influence Patton est toujours aussi présente dans la voix claire de Greg Puciato, la technicité toujours au service de l'agression sonore. Et le groupe a plus que jamais ici le cul entre deux chaises, ayant rendu ses passages écoutables encore plus écoutables, et les parties brutales toujours aussi aptes à décrocher les cervicales. Bref, le passage de Relapse à Season Of Mist n'a pas fait changer la formation, que les fans se rassurent ; l'illustration sonore dans la pub pour le shampoing, c'est pas pour demain. De toutes façons, même lorsqu'il évite toute forme de violence comme sur « Parasitic Twins », le groupe n'est pas assez commercial pour entraîner une fille à se shampouiner nue en forêt en attendant que la pluie tombe, n'en déplaise aux petits pervers que vous êtes ! « Option Paralysis » est donc juste l'album qu'on attendait de The Dillinger Escape Plan ; moins surprenant, mais tout aussi bon que ses prédécesseurs. (Marc Poteaux)
Party Smasher Inc / Season Of Mist (dis. Season Of Mist) SOM200
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2.24 FOA Pop indépendante
FOALS : Total Life Forever
Vous savez quoi ? Foals, c'était la sensation indie-pop de 2008 ! Et bien moi, je suis to-ta-le-ment passé à côté ! Alors aujourd'hui, je vais essayer de me rattrapper avec le deuxième album de ce quintette anglais. « Blue Blood » débute, et je l'accueille avec une moue circonspecte ; « Comment ? Bloc Party a migré en afrique du sud, changé de chanteur et trouvé des inédits des Talkings Heads sur une vieille k7 ? ». Bizarre, vraiment, ce mélange entre une voix relativement haut perchée, un rock dansant classique pour l'époque mais aux influences assez marquées 80's (Cure n'est pas loin sur certains passages), et ces gimmicks rythmiques qui sonnent assez world. Bizarre, mais pas déplaisant. L'album avance, les bons titres se suivent, en prenant bien le temps de s'installer (moyenne de 5 minutes), et pour moi qui n'ait pas découvert ce groupe il y a 2 ans, c'est une très bonne surprise et une musique assez fraîche, ce qui n'est pas la moindre des qualités dans une époque de surproduction musicale. Je sais maintenant qu'il me faudra me replonger sur le passé musical de Foals, et vous encourage à lui succomber à votre tour ! (Marc Poteaux)
Warner (dis. Warner) 86591382
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2.67 FOU Emo punk hardcore
FOUR YEAR STRONG : Enemy Of The World
Entre emo, punk gentil et gros riffs hardcore, Four Year Strong a creusé son sillon et charmé des milliers de fans. Il faut dire que c'est efficace, c'est propre, les refrains sont repris en chœur, c'est rebelle juste ce qu'il faut. Bref, il en faudrait peu pour qu'un vieux comme moi les taxe de démagogues, les accuse de la jouer facile, d'asperger leurs titres d'air du temps en aérosol format familial. Alors on ne s'étonnera pas si, mis à part 2 ou 3 titres (« On a Saturday », « One Step at a Time », « Wasting Time »), votre serviteur trouve cet album ennuyeux. Il y a fort à parier qu'il prend une toute autre ampleur en live, mais là, ça tombe à plat. (Marc Poteaux)
Barclay (dis. Universal) 2729834
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2.53 IHS Post metal extrême
IHSAHN : After
Troisième album solo pour l'ex-leader d'Emperor, qui a une fois de plus décidé de faire évoluer son art vers quelque chose de plus original en restant tout aussi extrême. Mais qu'on est loin ici des titres de «In The Nightside Eclipse » ! Certes, les fans de l'Emperor de la dernière heure reconnaîtront certains gimmicks rythmiques, mais l'ajout d'un saxophone et l'utilisation d'une guitare huit cordes sur la totalité du disque pousse l'expérience encore quelques années lumières plus loin. Progressif, certainement. Jazz, un peu. Black, peut-être. Metal, sans doute. Mais tellement plus que ces mots accolés ! « After » est une expérience, et en tant que telle, demandera plus d'une écoute pour être appréciée à sa juste valeur, même si un titre comme « Undercurrent » est suffisamment lisible pour qu'on y entre dès la première fois. Une chose est sûre, Ihsahn est un artiste authentique et honnête, et préfère suivre son instinct et pratique une musique qu'il ressent plutôt que de se laisser porter. Et rien que pour ça, on peut, quel que soit notre couleur musicale favorite, l'applaudir et l'encourager. Alors quand en plus il se permet de sortir des albums d'une telle qualité... (Marc Poteaux)
Candlelight (dis. Season Of Mist) CANDLE218CD
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2.67 KID Emo rock
KIDS IN GLASS HOUSES : Dirt
J'étais passé à côté du premier album du groupe, dont j'avais à postériori lu grand bien. A l'écoute de ce « Dirt », je comprends pourquoi. Du tube, du refrain qui accroche, du riff passe-partout, voilà ce qu'on trouve ici. Imaginez 13 titres de la trempe de « It Ain't A City It's An Arms Race » de Fall Out Boy sur un même disque et vous aurez une petite idée de ce qui se trame ici. Oh, bien sûr, on y trouve aussi la ballade qui va bien (« The Morning Afterlife »), et le titre un peu naze qui sent bon les 80's (« Under Cover Lover »), mais le reste cartonne sans problème, présentant un emo rock sautillant et hyper efficace. Au final, un album très estival, plein de fraîcheur, de simplicité et de bonne humeur. Déjà vu, mais trop bien fait pour s'en passer. (Marc Poteaux)
Roadrunner (dis. Wea) RR7800-2
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2.53 KRU Post metal hardcore
KRUGER : For Death, Glory And The End Of The World
Les suisses de Kruger avaient déjà terrassé l'occident en 2004 avec leur terrible album « Cattle Truck ». Ils avaient remis le couvert quelques temps plus tard avec un « Redemption Through Looseness », tout aussi bon. Mais cette année, ils ont décidé d'annihiler toute concurrence, comme l'annonce clairement le titre du disque. De post hardcore, le groupe passe à un post metal rageur et original, rappelant parfois Burst, mixant riffs somme toute classiques, chant grunté en retrait, structures prog' et ambiances enveloppantes. La mélancolie n'est jamais très loin, ce qui ajoute une couche d'émotion à leurs montagnes russes musicales. Un titre comme « Our Cemetery Is Full Of Strangers » illustre bien la richesse du groupe ; puissant, mélodique, cathartique, profond. Qu'on se le dise, cet album est une tuerie. (Marc Poteaux)
Listenable (dis. Pias) POSH129
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2.23 K'S Pop rock
K'S CHOICE : Echo Mountain
Retour du groupe pop culte belge après 7 ans de mise entre parenthèses, durant lesquels Sarah Bettens a sorti deux albums inégaux, mais toujours en droite lignée de ce qu'elle proposait avec K'S Choice. On ne se faisait donc pas trop de soucis concernant la teneur musicale de ce retour. Et dès le premier morceau (et premier single) d' « Echo Mountain », on retrouve effectivement les belges dans leur exercice favori ; pop-song classique et maline et ballade rock, entre douceur et mélancolie, portés par la voix de Sarah qui n'a pas bougé d'un iota (en même temps, du K's Choice, c'est pas du Whitney Houston, me direz-vous !). Bon ceci dit, il faut le dire, cet album ne vous fera pas quitter la file d'attente de la friterie. Non pas qu'il soit mauvais, mais il est juste « pas mal », et est loin de tenir la comparaison avec les précédents. Séparées en deux disques thématiques (un plus rock, enfin il paraît, l'autre contenant les chansons molles, oups, les ballades), les 14 nouvelles chansons ne convaincront ni les anciens fans ni ceux qui voudraient découvrir le groupe, n'en déplaise à la fratrie Bettens. Au final, on sauvera « Killing Dragons », et à la limite le single « Come Live The Life », et on préfèrera fermer les yeux sur le reste. C'est le drame de ce disque ; sonner un peu trop Sarah Bettens et pas assez K's Choice... (Marc Poteaux)
Epic (dis. Sony) 7655252
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2.41 MGM Rock psychédélique
MGMT : Congratulations
Surprise ! Le nouveau MGMT n'a plus grand chose à voir avec l'ancien ! Pas plus accessible au commun des mortels, pas moins fou et original, juste différent. L'électro est ici digérée et intégrée au sein d'une sorte de pop psyché expérimentale, qui regarde autant dans le rétroviseur que vers l'avenir. Il y a fort à parier que ce « Congratulations » n'aura pas le même destin qu'«Oracular Spectacular », mais il n'en est pas moins intéressant. Le groupe prouve ici qu'il n'avait rien d'un (talentueux) escroc, en évitant la redite. On entend ici du T-Rex, du Beach Boys, des bribes de la première période, une certaine vision du rock progressif... Mais loin d'être un capharnaüm, l'album est un recueil de titres suffisamment bien structurés pour plaire sans que l'on ait à éteindre les lumières et s'éloigner de toute forme de bruit pour en saisir la portée. Enfin, en même temps, c'est un fan de rock progressif italien 70's qui vous le dit... En tout cas, après un coup de maître pareil, on ne pourra plus taxer MGMT de « champions de l'esbroufe »; les américains sont bien de très bons compositeurs ! (Marc Poteaux)
Columbia (dis. Sony) 7673392
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Verrouillé