Chroniques de mars 2010

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Modérateur : Lopez Noël

Lucas
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Chroniques de mars 2010

Message par Lucas »

2.096 MYT Rock anthologie
Mytrempl1 Made In Jura.
En 2007, le Conseil général du Jura crée mytremp1 Made In Jura qui récompense, au terme d'un concours, un groupe local qui se voit alors offrir un concert dans une salle du département et figurer sur la compilation promotionnelle. Cette fois-ci trois lauréats voient chacun 4 de leurs titres proposés : Trepalam Chetoum, Lads In Vertigo et 1Kub & The Wicked Wicked. Sur l'autre CD de la compilation, douze groupes montrent, en un titre, le meilleur de leur travail. Beau boulot de communication. Belle vivacité du territoire jurassien. Qui a d'ailleurs reçu la récompense “territoria d'argent” pour cette initiative. Le Conseil général réalise également une chouette compilation des éditions 2007-2008 et 2009 en deux CDs, dans la même charte graphique. Pourquoi ne pas commencer à collectionner les disques Mytremp1 ? (Lucas Falchero)
Made in Jura / Conseil général du Jura
Marc Poteaux
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Message par Marc Poteaux »

2.73 AIR Electro pop sixties
AIR : Love 2
Le duo Versaillais Air produit régulièrement de bons disques. Pourtant, les personnages m'ont toujours énervé, et j'ai tendance à passer à côté des albums du groupe, préférant me référer à « Moon Safari » ou la bande originale de « Virgin Suicides », qui contiennent tous les éléments de leur art ; douceur, obsessions sixties et seventies, songwriting pop, basse ronde, poésie. « Barrico » mis à part, leur discographie tournera toujours autour de ces principes, et, même en y intégrant ça et là des éléments plus modernes, Air nous sert souvent une version alternative du même plat. Goûteuse, bourrative et digeste, certes, mais l'auditeur avide de nouveauté aura tout de même envie d'aller chiper dans l'assiette du voisin tôt ou tard... Et ce moment est peut-être arrivé avec ce « Love 2 ». Si des titres comme « So Light Is Her Footfall » ou « Tropical Disease » capturent immédiatement l'oreille, la caressant et la berçant, d'autres auraient plus tendance à ressembler à des divagations lounge-pop dignes de la bande originale d'un film érotique old school, et le reste à du remplissage. C'est ça de titrer son disque avec un nom prédestiné... Après le « Love one », on en veut toujours plus, après le «Love 2 », on s'endort immanquablement... (Marc Poteaux)
Aircheology (dis. Emi) 9663960
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2.23 COL Pop rock
COLLINS, Edwyn : Home Again
J'avais laissé Edwyn Collins au lendemain de "Gorgeous George", album enjoué et entraînant, catapulté en tête des charts par le tube interplanétaire "A Girl Like You". Quinze ans plus tard, l'ex-leader d'Orange Juice est encore là, avec un album qui revient de loin, "Home Again". Car le récent quinquagénaire a récemment échappé à la mort, ce qui donne à ce titre une tout autre interprétation. Retour aux sources, nostalgie et amour sont les thèmes récurrents de ce septième album enregistré avant le drame, et mixé après. Voilà qui rassurera les fans qui auraient pu craindre un revirement "born again". Edwyn Collins fait du Edwyn Collins, soit une pop classique aux légères influences soul, portée par une voix reconnaissable entre mille. Dire que cet album m'a retourné serait un mensonge ; l'homme sait écrire des vraies pop songs, mais ces dernières se révèlent vraiment trop classiques pour me toucher, et l'arrêt de la platine a pour moi été une libération. (Marc Poteaux)
Heavenly Recording (dis. Emi) HVNLP62CD
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2.66 DIN Rock indépendant / Grunge blues
DINOSAUR JR : Farm
Revenu en grande forme avec un « Beyond » parfait de bout en bout, le Dinosaure en chef Jay Mascis revient pile poil deux ans plus tard en remettre une couche, toujours accompagné de Lou Barlow. Que les fans se rassurent, ce « Farm » au chouette artwork est tout aussi bon que le disque précédent ! On retrouve le trio en grande forme, sans grand changement au niveau musical (le groupe n'a jamais été très progressiste). On remarquera bien l'exceptionnelle prestation de Lou Barlow sur « Your Weather » qui éclipse totalement le reste des chansons du disque, et quelques ralentissements de tempo et passages plus bluesy sur quelques titres, les autres se situant dans la droite lignée de "Beyond". Voici donc un nouveau bon disque de Dinosaur Jr, dont la relative variété apporte une autre couleur et une évolution salutaire au groupe. Espérons que le feu sacré détenu par le trio enfante encore de brulôts comme ce "Farm" ! (Marc Poteaux)
Pias (dis. Pias) PIL 110CD
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2.72 EDI Cold wave
EDITORS : In This Light And On This Evening
Cela a suffisamment été claironné, le Editors nouveau est différent. Peut-être lassé de la guéguerre qui l'oppose à Interpol, le groupe a décidé de se remettre en question, et de changer d'angle d'attaque, pour s'orienter vers une expression qui doit plus à l'électro-pop qu'au rock vénéneux. Pourtant, c'est par une ouverture franchement gothique (et très réussie) que le disque s'ouvre, comme pour clore un chapitre, pour marquer très lugubrement la fin d'une ère. La fin de ce titre, très abrupte, ne laisse pas le temps à l'auditeur de se demander si une telle expérience n'aurait pas du être tentée avant, et poursuivie sur tout un disque. « Bricks And Mortar » enchaîne et rompt un peu, en amenant un côté un peu plus enjoué avec l'utilisation d'un clavier assez typé eighties. Puis la voix de Tom Smith arrive et transforme, transcende tout. L'album déroule ses mélopées très dark wave sans que l'on soit choqués par la quasi absence de guitares. Editors avance, mue, et ceci sans perdre son identité et sa noirceur, nous voilà rassurés ! A une exception près (« Walk The Fleet Road », ballade sirupeuse et ennuyeuse), les neuf titres de ce nouvel album tiennent largement la comparaison avec ceux plus rock et de prime abord plus sombres de « An End Has A Start ». (Marc Poteaux)
Kitchenware records (dis. Pias) piassr185 cd
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2.515 EPI Metal symphonique
EPICA : Design Your Universe
Après un album considéré comme moins bon par les fans et un changement de guitariste, Epica savait qu'il ne pouvait pas décevoir sur ce 6e album. Simone (regardez les photos de la demoiselle avant de vous moquer de son prénom, messieurs) et les siens ont donc tout fait en grand pour cette nouvelle œuvre : plus de chœurs, plus d'orchestre, plus de puissance, et plus de maîtrise à tous les niveaux. Des titres comme « Unleashed » placent d'emblée les hollandais en première position des groupes metal symphonico-gothique. A mi-chemin entre metal velu et metal chevelu, le dosage a de quoi séduire tous les fans de metal en général, pour peu qu'ils soient sensibles au côté très « positif » du groupe, tant musicalement qu'au niveau des paroles. On échappera certes pas aux riffs et tournures déjà entendues ailleurs, mais c'est tellement bien arrangé et interprété qu'on pardonne bien volontiers à Epica les éventuelles ressemblances avec ses aînés. Et on profitera à fond de cette petite pépite que nous offre le groupe aujourd'hui. (Marc Poteaux)
Nuclear Blast (dis. Pias) NB 2345-2
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2.65 KAS Rock indépendant
KASABIAN : West Ryder Pauper Lunatic Asylum
3e album pour les anglais de Kasabian, ce « West Ryder Pauper Lunatic Asylum » se voit auréolé d'un halo de folie douce, personnifié par le producteur Dan The Automator. J'avoue n'avoir qu'un vague souvenir déçu du rock du groupe, perdu de vue depuis leur premier album éponyme qui m'avait laissé dubitatif. Mais l'alchimiste Nakamura a semble-t-il bien joué son rôle ici, en sublimant les fusions stylistiques pratiquées depuis leurs débuts par les quatre de Leicester, en canalisant les talents des deux songwriters vers un but commun : écrire un album à la fois atypique et efficace. Les titres, qu'ils s'habillent d'électro, de rock sixties, seventies, nineties, de relents progressifs, gardent toujours ce côté immédiat et mélodique qui fait la marque des grands. Oui, Kasabian a réussi à faire converger sa créativité et son côté pop pour écrire des chansons qui vont rester, et un disque qui fera école. (Marc Poteaux)
Columbia (dis. Sony) 7518312
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2.522 KAT Gothic metal
KATATONIA : Night Is The New Day
Les suédois de Katatonia ne peuvent pas être taxés d'immobilisme. Depuis leurs débuts, leur style évolue, gagne en ambiance, en intensité ou en puissance, s'habille de riffs plus velus, de passages électroniques... Ce nouvel album ne déroge pas à la règle. Tout commence par un riff écrasant sur « Forsaker » qui laisse penser à un retour au doom death d'antan, puis la voix magnifiquement mélancolique de Jonas Renske s'installe, et la beauté dépressive du groupe reprend ses droits. « Night Is The New Day » est marquant dans la discographie de Katatonia par ses aspects plus progressifs et ses orchestrations plus fouillées. Le tout sans renier le côté urbain et moderne développé depuis « Viva Emptiness », et qui avait peut-être trop pris le dessus sur « The Great Cold Distance ». Les guitares lourdes se fondent désormais dans la masse sans que les passages concernés ne paraissent déplacés. Le cru 2009 est un subtil mélange entre les chansons magiques de « Tonight's Decision » et la tournure plus moderne de la dernière période. Moi qui avait été déçu par l'album précédent, me voilà rassuré : le géant suédois du gothic metal a encore de beaux jours devant lui. (Marc Poteaux)
Peaceville (dis. Wagram) CDVILEF271
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2.31 LLA Pop folk acoustique
LLAMAS, Dani : Speaking Thru The Others
Dani Llamas est le chanteur et principal compositeur du groupe Gas Drummers, parti du punk rock pour finalement pratiquer un pop rock plus classique. Avec ce premier album solo, Dani fait un pas de plus vers la simplicité, en choisissant de s'exprimer au travers d'un folk rock acoustique. Epaulé par Ken Stringfellow, ayant déjà participé à un nombre incroyable de disques en compagnie des Posies, de REM, en solo, avec le Big Star reformé, etc, il présente ici douze titres sobres et touchants. Sans être une révélation, ce premier essai comporte quelques chansons franchement très réussies, que l'on prendra plaisir à se repasser (« Kiss me When I'm Dead », « Back To Back », « Tied Hands »). Entre douceur et mélancolie légère, « Speaking Thru The Others » est un album agréable, et met en lumière les capacités d'écriture de Dani Llamas dans un genre où on ne l'attendait pas forcément. (Marc Poteaux)
Red Vanette / Rocks My Ass Records (Import) RV002/RMA005
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2.65 MAR Rock indépendant
MARILYN MANSON : The High End Of Low
Où en est Marilyn Manson aujourd'hui ? Il semble avoir abandonné l'idée de faire trembler l'Amérique, n'hésite plus à baisser sa garde et montrer ses faiblesses, et a récemment fait demi-tour pour repêcher son acolyte d'antan Twiggy Ramirez afin d'écrire conjointement ce nouvel et huitième album. Et puis, ne l'oublions pas, il a récemment fêté ses 40 ans... Alors qu'attendre de « The High End Of Low » ? L'album débute par un « Devour » où les réminiscences de « Eat Me Drink Me » sont parasitées par le fantôme d'un Bowie désabusé. Quelques plages plus loin, entre deux tentatives de mansoneries plus typiques de la grande époque, « Four Rusted Roses » rappelle le « Personal Jesus » de Depeche Mode repris par Johnny Cash. Quelques titres sont hantés par le rock glam de T-Rex, d'autres se la jouent ballades rock... Ceux qui rêvent d'un retour aux sources du Révérend en seront pour leurs frais. Marilyn Manson a évolué vers un rock mid-tempo dont les sursauts de violence ne suffisent pas à cacher le poids des années. Pas désagréable, toujours habitée par cette voix mi-criée mi-croonée, la musique de Marilyn Manson est plus que jamais celle de Brian Warner, et retranscrit ses envies, ses peurs, ses douleurs autant qu'elle retrace son parcours musical et rappelle celle de ses idoles. « The High End Of Low » n'est pas un grand disque, c'est juste le témoin d'un homme qui se cherche, entre nostalgie et introspection. (Marc Poteaux)
Interscope (dis. Universal) 2706182
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2.44 MIC Post rock cinématographique
MICROFILM : The Bay Of Future Passed
Microfilm est un quatuor poitevin qui a choisi de se passer de chant. Ou plutôt de le remplacer par des samples de dialogues de films, véritable moteur dramatique d'un rock qu'on hésitera à qualifier de "post" étant donné cette particularité. Bien entendu, les fans de post rock s'y retrouveront, le groupe utilisant volontiers les éléments rythmiques, progressions, cassures, la dramaturgie musicale liée au genre, bien que les structures des huit titres de ce troisième album restent assez simples et que les titres eux-mêmes évitent de jouer la montre. Les thèmes restent ceux qui fascinent, inquiètent et font réfléchir ; meurtres, relations humaines difficiles, misère sociale... Les musiciens suivent la cadence avec brio, multiplient les coups d'éclat, excellent dans l'art d'évoluer dans des sphères à la fois familières et surprenantes. « The Bay Of Future Passed » est un très bon disque de post rock cinématographique, et Microfilm une formation atypique et précieuse ! (Marc Poteaux)
Head (dis. La Baleine) HR011
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2.23 PHO Pop rock dansant
PHOENIX : Wolfgang Amadeus Phoenix
Phoenix aurait-il la grosse tête ? « Wolfgang Amadeus Phoenix », voilà un titre bien prétentieux, ou du moins bien provocateur... Il faut dire que le groupe versaillais se doit de bousculer un peu les choses, sa pop electro funky ouvragée n'ayant jamais réussi à exciter les foules dans son propre pays. Non pas que le quatuor démérite sur ce quatrième album (comme sur les précédents d'ailleurs), mais il paie le prix de ses choix musicaux et de son identité trop marquée, que d'aucuns comparent à de l'auto-plagiat d'un disque (d'une chanson ?) sur l'autre. Certes, on reconnaît sans mal un disque de Phoenix. Il est vrai aussi que si tous les albums du groupe peuvent être considérés comme bons, les titres vraiment marquants ne sont pas légion. Pourtant, la personnalité du groupe, leur talent à écrire des chansons pop sucrées et dansantes, la voix et l'accent parfaits de Thomas Mars font clairement pencher la balance en faveur du groupe, que l'on pardonnera bien volontiers d'avoir donné leur accord pour une pochette aussi moche. (Marc Poteaux)
V2 (dis. V2) VVR702468
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2.73 PON Electro pop 80's
PONY PONY RUN RUN : You Need Pony Pony Run Run
Les Nantais de Pony Pony Run Run nous font savoir qu'ils nous sont indispensables par le biais de ce premier album. Reste à découvrir pourquoi. « Out Of Control » démarré, on se retrouve pris entre la pop groovy de Phoenix, la jeunesse d'un Klaxons et le revival eighties d'un Zoot Woman. Pas désagréable, plutôt entraînante, dansante quand il le faut, la musique du groupe a de nombreux atouts, mais aussi un défaut majeur commun à tous ceux qui ont décidé de ressusciter les années 80 ; la linéarité. Car oui, « You Need Pony Pony Run Run » est un très bon disque, mais il est aussi terriblement prévisible et convenu. Disque de soirée idéal, il aura plus de mal à s'imposer sur la platine pour une écoute en solo, n'ayant pas le charme des formations citées plus haut. On pourra malgré tout le conseiller, car il s'agit de l'une des meilleures choses faites dans le genre ; mélodies immédiates, chant parfaitement calibré, production actuelle et nostalgique à la fois, tout y est ! (Marc Poteaux)
3e Bureau (dis. Wagram) 3210652
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2.53 PRA Post metal
PRACTICAL WEAPON : To Date We Do Not Have Music Sufficiently Powerful To Act As a Practical Weapon
Super side project regroupant des membres d'une foule de groupes européens, régi par des règles strictes en matière de composition musicale et expression vocale que je ne m'attarderais pas à décrire ici, puisque « To Date... » est moins barbant sur disque que son point de départ et son titre à rallonge un brin pompeux ne le laisseraient supposer. Musicalement, on y croise du post rock, du post hardcore, du stoner, du rock, du sludge, et même de l'électro (sur « Year »). Bien sûr, un projet de ce type, qui plus est qui n'a pas forcément bénéficié d'un temps de maturation suffisant (un an en tout et pour tout, compos, enregistrement et mixage compris, et par 20 personnes différentes) n'est jamais exempt de défauts. Ici et là, des riffs assez banals, des structures trop faciles, des passages faiblards. Un peu partout, un mixage pas assez à la hauteur des titres. Mais on y trouve aussi des moments captivants, des idées géniales, des parties intenses et bouleversantes de sincérité et d'énergie brute. Un constat de semi-échec, de demi-réussite, c'est ce que l'on obtient une fois l'écoute de ce premier disque de Practical Weapon.
(Marc Poteaux)
Basement Apes (dis. Season Of Mist) APES021
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Marc Poteaux
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2.34 RAC Country blues pop rock
RACONTEURS (THE) : Consolers Of The Lonely
Après un premier album acclamé bien qu'inégal, les Raconteurs (pour les étourdis, le supergroupe avec des morceaux de White Stripes, de The Greenhornes et de Brendan Benson) reviennent pour un deuxième opus dont le maître-mot est urgence. Annoncé peu avant sa sortie, "Consolers Of The Lonely" sent le rock à plein nez, et démarre même pied au plancher. Par la suite, l'ambiance du sud des États-Unis se fait sentir ; la formation a choisi Nashville, Tennesee comme point d'ancrage, et ça s'entend. On croise ici du Lynyrd Skynyrd, du Creedence Clearwater Revival, mais aussi des guitares limites heavy, de la country, du blues, de la pop et des trompettes ! Ce deuxième album sonne comme un album de reprises remises au goût du jour de titres vintage, et possède l'unité de ton qui faisait défaut au premier. A lire entre les lignes, vous l'aurez compris, ça sent le sans faute ! Manque juste une tuerie de la trempe d'un "Broken Boy Soldier", qui finirait de convaincre les quelques indécis. Mais gageons que ceux-ci ne seront pas légion, tant "Consolers Of The Lonely" se pose en leçon de rock n' roll. (Marc Poteaux)
Third Man (dis. Xl) XLC359
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Verrouillé