Chroniques de juin 2005

Chroniques de livres en rapport avec la musique.

Modérateur : Lopez Noël

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Lopez Noël
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Chroniques de juin 2005

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NICOLLET, Gérard ; BRUNOT, Vincent : Les Chercheurs de sons : instruments inventés, machines musicales, sculptures et installations.
Ce livre présente trente inventeurs contemporains à travers leurs créations et un panel de leurs machines musicales les plus remarquables. De Georges Azzaria et ses instruments métaphysiques à Max Vandervorst le « luthier sauvage » et ses bouteilles de plastique, nous découvrons d’autres personnalités plus ou moins sérieuses comme Dominique Gauvrit « Le bricoleur polysonneur », Patrice Moullet « Le sculpteur sonore non identifié », Philippe Destrem et Jean-Michel Ponty « Les vielleux du troisième millénaire » ou encore Bruno Tondellier « Dans les jardins du vent », Will Menter « Les chants de la pluie », Pierre Berthet « Des ressorts, des bidons et quelques fils »…
Chaque artiste est présenté avec un large commentaire, sa photographie et par le croquis détaillé de son invention. Biographie (généralités, monographies, construction d’instruments, littérature, catalogues, périodiques), discographie, filmographie, bande dessinée, adresses. Index. (Noël Lopez).
« Le dénominateur commun à tous les musiciens, artistes et inventeurs présentés dans ce livre, est ce que l’on peut appeler l’invention sonore. Cette dernière dimension emprunte souvent des chemins bien différents pour atteindre ses buts : bricolage, démarche empirique ou longue élaboration. La notion d’invention est quelquefois bien réelle mais peut aussi être sujette à caution. Il s’agit quelquefois de nouvelles lectures d’un instrument existant, ou encore de nouvelles exploitations de principes acoustiques déjà connus » (préface).
Editions Alternatives, 2005. 157 p. ISBN 2-86227-434-8 : 23 euros.
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Noël Lopez
alvere
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Chroniques de juin 2005

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Aux origines de l'école française de pianoforte de 1768 à 1825.
Etudes réunies et présentées par Catherine Gas-Ghidina et Jean-Louis Jam.

Ce livre contient les actes du colloque du Centre de Recherches Révolutionnaires et Romantiques de l'Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 8 et 9 décembre 1999. Une vingtaine de chercheurs se sont réunis autour de ce thème, s'interrogeant par des approches variées sur l'existence réelle d'une école française de pianoforte. Cette école ne s'est en fait pas constituée dans la mesure où il s'agissait plutôt pour les artistes d'une période d'exploration. L'instrument était nouveau et il ne s'était pas établi de filiation pédagogique, chacun agissant plutôt par démarche individuelle. Les noms de ces pianistes sont d'ailleurs inconnus du grand public : qui pourrait citer des oeuvres de J.F. Tapray ou de J.F. Edelmann ?
Les deux premiers chapitres sont techniques : "Les mécaniques de piano-forte sans échappement", "La corde frappée et le piano-forte à ses débuts. La singularité française". Les méthodes sont ensuite étudiées. Un long chapitre est consacré aux "Batailles de Jemmapes", titre commun à plusieurs oeuvres de compositeurs différents et notamment à celle pour piano-forte de Daniel Steibelt, illustrées d' exemples musicaux. Deux forts chapitres concernent Tapray et Edelmann, le livre se terminant sur des considérations plus sociologiques, les enjeux et perspectives du concert, le répertoire etc...
Une mise au point documentée sur un sujet encore peu abordé, qui ouvre des perspectives de découvertes dans un corpus d'oeuvres impressionnant.

Presses Universitaires Blaise Pascal, 2004. ISBN 2-84516-193-X. 262 p., 24 euros.
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Gilbert Morisson
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Chroniques de juin 2005

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DURUFLE, Maurice : Souvenirs et autres écrits. Rassemblés et présentés par Frédéric Blanc.
Elève de Tournemire, Vierne et Dukas, Duruflé fut organiste de Saint-Etienne-du-Mont et professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris. Son nom reste attachè à son oeuvre la plus connue, le Requiem (1947).
Le livre se compose des souvenirs de Duruflé (écrits à partir de 1976) et de textes divers, articles, lettres, entretiens. La lecture de ces textes divers permet d'avoir un panorama de la vie musicale et de connaître l'opinion de l'organiste sur des compositeurs comme Dukas, Debussy ou Francis Poulenc. Quelques textes ont trait à l'instrument lui-même. L'ouvrage se termine par différents index : concerts, bibliographie, orgues fréqurntés, élèves de sa classe d'harmonie.
Séguier, 2005. ISBN 2-84049-411-6. 307 p., 30 euros.
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Gilbert Morisson
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Chroniques de juin 2005

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Portrait (s) d’André Jolivet.
Sous la direction de Lucie Kayas.
La Bibliothèque Nationale de France rend hommage à André Jolivet à l’occasion du centenaire de sa naissance. Les portraits d’André Jolivet sont multiples. On peut s’intéresser au compositeur, au professeur, au peintre et dessinateur, au créateur de ballets, de décors de scène etc… Les chapitres principaux de cet ouvrage concernent principalement les rapports de Jolivet avec les arts plastiques, l’opéra, les ballets et la pédagogie. Il s’agit de textes d’universitaires ou de témoignages par ceux qui l’ont connu. Le livre est abondamment illustré et on trouve in fine une chronologie du compositeur ainsi que la liste des principales pièces exposées.
BnF, 2005. ISBN 2-7177-2329-3. 165 p., 28 euros.
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Gilbert Morisson
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Chroniques de mai 2005

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OLIVIER, Philippe : Aimer Satie.
A l’occasion du 80ème anniversaire de la mort de Satie, Philippe Olivier publie les plus grands textes consacrés au compositeur.. Ce sont des textes relativement courts nés de la plume de personnalités aussi variées que Fernand Léger, Valentine Hugo, Georges Auric, Francis Poulenc, Alfred Cortot, Jean Cocteau etc… Quatre textes de Satie et des articles de journaux et revues, une discographie et une bibliographie complètent l’ouvrage. Il est difficile de résister à la tentation de citer quelques phrases : « Satie a protégé sa musique comme du bon vin. Il n’a jamais remué la bouteille . »(Cocteau). « Igor Stravinsky [… ] émet à propos de sa personnalité cette appréciation sans complaisance : « C’était une fine mouche. Il était plein d’astuce et intelligemment méchant. » Il s’empresse d’ajouter, et de manière imprévisible : « Il me plut du premier coup ». (Alfred Cortot )
Hermann, 2005. ISBN 2-7056-6491-2. 199 pp., 19 euros.
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Gilbert Morisson
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Chroniques de juin 2005

Message par alvere »

BRISSON, Elisabeth : Guide de la musique de Beethoven.
Elisabeth Brisson présente les œuvres de Beethoven dans leur ordre chronologique de composition, des œuvres de jeunesse aux derniers quatuors et à la 9ème symphonie. Les œuvres avec n° d’opus sont ainsi mélangées aux autres (les fameux WoO). Pour chaque œuvre un certain nombre de rubriques sont renseignées, comme le temps de la composition et première représentation, le contexte biographique, la présentation de l’œuvre (analyse), les sources, la publication, la correspondance au sujet de l’œuvre, le dédicataire, l’œuvre vue par ses contemporains.
Ce guide se révèle comme extrêmement précieux car il donne la somme des connaissances sur les oeuvres, surtout pour celles qui sortent des sentiers battus. La plus grosse partie du travail de l’auteur a certainement porté sur les œuvres le moins connues, sur lesquelles il était probablement plus difficile de se documenter.
Une bibliographie et de nombreux index terminent le livre : noms de personnes, œuvres par genre, index des œuvres par numéros (opus. et WoO). La qualité du travail fourni par l'auteur, l'appareil documentaire impressionnant qui l'accompagne font de ce livre une référence sur le sujet, qui sera consultée à la fois par les spécialistes et le grand public.
Fayard, 2005. ISBN 2-21362434-8. 878 p., 28 euros.
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Gilbert Morisson
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Chronique de juin 2005

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OSTER (Louis), VERMEIL (Jean) : Le charme opéra. Guide de nos opéras favoris.
L’introduction donne tout de suite le ton : « guide de charme, guide gourmand ». Deux fins gastronomes cherchent en effet ici à faire partager ce qu’ils apprécient eux-mêmes, à nous donner les bonnes adresses comme le feraient dans un autre genre les guides Michelin ou Gault Millau. 250 œuvres sont ainsi proposées, classées par ordre alphabétique de compositeur. Après une présentation rapide (auteur du livret, description de la première représentation, personnages et leurs tessitures), chaque acte fait l’objet d’un résumé. A noter que pour chaque acte le lecteur peut consulter l’encadré « A ne pas manquer », qui donne les airs les plus intéressants. Les auteurs donnent leur sentiment sur l’œuvre en fin d’article, dans un texte souvent personnel et développé. Cet ouvrage peut en outre être utilisé pour la consultation rapide du « synopsis » de tel ou tel opéra.
Le livre se termine par une biographie des compositeurs cités, un index des œuvres et les coordonnées des principales salles d’opéra du monde.
Fayard, 2005. ISBN 2-85893-833-4. 729 p., 29,50 euros.
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Gilbert Morisson
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Chronique de juin 2005

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MEZZROW, Mezz, WOLFE, Bernard : La rage de vivre.
Préface de Henry Miller.
Paru il y a quelques décennies, ce texte est connu comme majeur dans l’histoire du jazz. Mezz Mezzrow raconte ses débuts de musicien dans un contexte difficile. On navigue sans arrêt entre roman policier et film noir. C’est bien écrit, sans concession, le milieu du jazz de l’époque est superbement rendu. Un classique.
Buchet-Chastel, 2005. ISBN2-283-02131-6. 524 p., 25 euros.
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Gilbert Morisson
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Chroniques de juin 2005

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GAUDELUS, Sébastien : Les offices de ténèbres en France 1650-1790.
Le disque d’Alfred Deller consacré aux Leçons de ténèbres du Mercredy Saint de Couperin fut le point de départ d’un regain d’intérêt pour ce genre qui avait connu des heures de gloire aux XVII° et XVIII° siècles. Il s’agissait en fait de la mise en musique des lamentations de Jérémie, qui venait prendre place dans un rituel liturgique symbolique. Des fastes de la musique royale aux célébrations des couvents de province, il demeure quelques constantes comme les exigences de virtuosité vocale de l’interprète. L’exercice était périlleux en effet, et faisait appel à des qualités vocales que l’on trouvait plutôt dans la musique profane. Ce qui fit que l’on vint bientôt à ces célébrations comme à l’opéra, l’abbaye de Longchamp devenant ainsi le lieu de spectacles à caractère mondain. La mode s’emparant de la chose, les gazettes rendirent compte à leur tour de ces concerts qui devinrent ainsi un genre véritablement à part dans la liturgie de l’époque. Il s’agissait de pratiquer l'exercice du chant « orné », les vocalises et les mélismes de l’interprète imitant les riches circonvolutions graphiques des lettrines enluminées inaugurant chaque nouvelle lamentation (aleph, beth, etc…). Les chefs-d’œuvre de Charpentier, Lalande et Couperin témoignent de la richesse et de la qualité de cette musique. A la fin de chaque psaume à matines, on éteignait un des quinze cierges du chandelier posé devant l’autel. A la fin des matines il ne restait que six cierges allumés, car on chantait, chacun des trois jours, trois psaumes, trois leçons et trois répons. La symbolique est forte : les quinze cierges représentent les douze apôtres et les trois Marie. On éteint tous les cierges sauf le dernier, qui demeure caché. On le montre à la fin de l’office, il symbolise la Résurrection.
L’ouvrage de Sébastien Gaudelus se divise en trois chapitres : Avant 1650, l’Age d’or (1650-1715), Déclin et renouveau (1715-1790). Il s’appuie sur un corpus documentaire impressionnant, textes du temps, gazettes, partitions, textes liturgiques,bréviaires, usages paroissiaux, traditions locales etc… Les sources sont abondamment citées. On trouve en fin de volume un imposant répertoire des compositions musicales pour l’office des ténèbres, leçons, répons et psaumes ; les sources ; une bibliographie ; un index des noms et personnes ; un index des noms de lieux ; un index des œuvres musicales.
CNRS Editions, 2005. ISBN 2-271-06292-6. 300 p., 27 euros.
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Gilbert Morisson
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Chroniques de juin 2005

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DELAIGUE-MOINS, Sylvie : Chopin chez George Sand. Sept étés à Nohant.De 1839 à 1846, Chopin a passé les étés à Nohant, dans la maison de George Sand. C’est dans ces lieux qu’il créa la plus grande partie de ses œuvres majeures. Il faut dire qu’après l’agitation parisienne, il trouvait là des circonstances favorables à la création. Durant cette période George Sand a énormément produit également, son imposant « Consuelo » entre autres. L’auteur raconte ces villégiatures avec l’aide d’une documentation solide, étudiant la correspondance , l’iconographie (dessins, photos, plans). George Sand rendra en une phrase l’atmosphère qui régnait alors : « par la fenêtre ouverte sur le jardin, des bouffées de la musique de Chopin venaient se mêler au chant des rossignols et à l’odeur des rosiers… »
Christian Pirot, 2005. ISBN 2-86808-222. 248 p., 20 euros.
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Gilbert Morisson
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LA GORCE, Jérôme de : Carlo Vigarani intendant des plaisirs de Louis XIV.
Carlo Vigarani fut l’artisan principal des grandes fêtes que Louis XIV donna à Versailles. Scénographe et architecte de l’éphémère, car les décors ne duraient que le temps de la fête, il mit sur pied entre autres les journées des « Plaisirs de l’île enchantée » en 1664. Quelques scènes ont été immortalisées par la gravure, mais cela suffit à peine à donner une idée de l’ampleur de l’évènement, de la débauche de décors, de costumes, de couleurs. Quant au déroulement des représentations, il faut se référer à de rares textes et faire pour le reste appel à notre imagination. On peut difficilement réaliser aujourd’hui les moyens mis en œuvre à l’époque. Ainsi pour l’illumination du grand canal, Vigarani disposa, le long des sept kilomètres de rives, dix brigades de menuisiers et charpentiers chargés d’allumer vingt mille terrines de suif derrière un millier de châssis de toile huilée.
Outre l’organisation des grandes fêtes, Vigarani fut l’associé de Lully à la direction de l’opéra. En plus de son activité à l’Académie royale de musique, il restaure le couvent des Théatins, monte des tragédies lyriques en musique à Saint-Germain-en-Laye.
Jérôme de La Gorce nous fait partager son plaisir tout au long du livre, et donne un point de vue nouveau et documenté sur cette période.
Perrin, 2005. ISBN 2-262-02334-4. 273 p., 20,50 euros.
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Gilbert Morisson
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GREEN, Anne-Marie, RAVET, Hyacinthe : L’accès des femmes à la création musicale. Apprentissage, création, interprétation : les musiciennes dans la société.
Ce livre fait suite à un colloque organisé par l’IRCAM et l’Observatoire musical français. Le thème général portait sur les musiciennes aujourd’hui, et l’objectif se déployait sur trois grands axes : Réfléchir sur le fait musical comme révélateur du fonctionnement de la société – Cerner la place des femmes musiciennes dans la vie musicale contemporaine – Interroger les évidences, ces clichés que le sens commun diffuse sur les femmes en général, et sur les musiciennes en particulier, et les mettre en perspective avec la réalité d’aujourd’hui. Les différents textes sont regroupés par thèmes : L’héritage (avec entre autres un texte de Catherine Cessac : « Elisabeth Jacquet de La Guerre ou l’art de jouer et de composer pour une femme au Grand Siècle » - Aujourd’hui (apprentissage et interprétation, par ex. « le problème de l’accès des femmes aux pupitres de cuivres en orchestre » - Imaginaire social, par ex. « l’image de la femme musicienne dans la peinture occidentale » - Enjeux symboliques. Le livre se termine par une table ronde entre les intervenants.
L’Harmattan, 2005. ISBN 2-7475-8171-3. 279 p., 25 euros.
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Gilbert Morisson
Lopez Noël
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TCHIEMESSOM, Aurélien : Sun Ra : un noir dans le cosmos.
Sun Ra ou « Le Sony’r Ra » est pianiste, compositeur, arrangeur, poète et chef d’orchestre. Il débute dans le Chicago des années 30 en tant qu’accompagnateur et de sideman sous le nom de Sunny Blount. Il apparaît pour la première fois sur les galettes de cire en 1948 comme pianiste lors d’une séance d’enregistrement pour la firme Aristocrat. Il est malaisé de faire le parcours de cet artiste tant il semble difficile de discerner le vrai du faux chez ce personnage hors du commun, ce génial jazzman parfois illuminé. Son univers, sorte d’utopie musicale, mélange fantasmagorique de mythes africanistes, témoigne d’un certain sentiment d’impuissance des noirs face à la condition qui leur est faite. Difficile à cerner, Sun Ra, est bien plus qu’un musicien. Ce livre aide à mieux percevoir l’homme et son œuvre qui ne cesse d’être redécouverte. On doit ce livre à Aurélien Tchiemessom, musicien lillois, spécialiste en civilisation américaine et passionné de funk et de jazz. La collection Univers musical, dirigée par Anne-Marie Green, donne la parole à tous ceux qui produisent des études tant d’analyse que de synthèse concernant le domaine musical. Son ambition est de proposer un panorama de la recherche actuelle et de promouvoir une ouverture musicologique nécessaire pour maintenir en éveil la réflexion sur l’ensemble des faits musicaux contemporains ou historiquement marqués. Bibliographie, filmographie. (Noël Lopez). « Ce livre n’est pas une biographie et n’a pas la prétention d’élucider le mystère qui enveloppe Sun Ra et sa musique. Il cherche plutôt à le comprendre, en le replaçant dans son cadre et son contexte d’origine, la société noire américaine » (extrait du 4ème de couverture).
Edition l’Harmattan (Univers musical), 2005. ISBN 2-7475-7382-6 : 23 euros
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Noël Lopez
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Littérature et musique-. Textes rassemblés par Laurence Richer.
Actes du colloque international des 13 et 14 mai 2004.
Dans son texte de présentation, Jean-Pierre Longre cadre le dé bat : « Au cours de ces deux journées, nous allons tenter d’élucider, ou du moins d’explorer les liens intimes, conflictuels, passionnels, dangereux qui se tissent entre les deux formes de langage ». Vingt-et-un intervenants vont donc publier chacun un texte sur un sujet ayant un rapport avec cette thématique. On passe d’une étude de « La haine de la musique » de Pascal Quignard à une autre sur le personnage du Ménestrel, de Wagner à Berlioz, de Huysmans aux troubadours. Comme dans tous les ouvrages collectifs, le lien de départ permet toutes les digressions, et chaque auteur traite un sujet de prédilection. Ce livre est donc une somme de textes spécialisés et constitue le vol.25 du C.E.D.I.C.
Université Jean Moulin Lyon 3, 2005. ISBN 2-911981-15-4. 318 pp., 15 euros.
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Gilbert Morisson
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BARNEL, Jeff : Dalida la femme de cœur.Jeff Barnel a écrit plusieurs chansons pour Dalida et l’a connue et fréquentée pendant des années.Son livre fait part de ses souvenirs, il donne des éclairages personnels sur la vie de la chanteuse. De nombreuses anecdotes parsèment le texte, concernant la vie publique et la vie privée de la star. On la découvre ainsi dans son intimité « domestique », on est témoin de la face cachée de l’artiste, qui a toujours eu une personnalité double, attirée à la fois par le succès et par le désir jamais réalisé d’une vie personnelle plus accomplie.
Editions du Rocher, 2005. ISBN 2-268-05500-0. 199 pp., 16 ,90 euros.
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Gilbert Morisson
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