Chroniques de mai 2007

[Lopez Noël]

LE CORRE, Pascal : Aldo Ciccolini : Je suis un lirico spinto. (Collection L’homme Musicien)
Ce livre reprend les interviews d’Aldo Ciccolini réalisés par Pascal Le Corre. Des rencontres qui se sont déroulés entre mai et décembre 2006. On peut y lire la carrière de l’artiste ainsi que ses réflexions et ses valeurs exprimées de manière franche et assez provocatrice. Il y parle de ses rencontres avec Marguerite Long et Alfred Cortot et de sa vision de la pédagogie en matière de musique. « Je suis un lirico spinto… aime à répéter le grand pianiste en référence à cette voix lyrique puissante et surtout incisive ; alors que certains parlent d’alchimie, il vous répond sacerdoce et mission. Car Ciccolini se définit comme un passeur, un messager, habité depuis l’enfance par une unique exigence intérieure : saisir l’essence de la musique pour mieux en transmettre le message ». Pascal Le Corre, ancien élève de Ciccolini, est pianiste, professeur de piano et d’accompagnement aux conservatoires de Paris et d’Orléans.
Editions Van de Velde, 2007. ISBN 9782858683918. 19 euros

[Lopez Noël]

TUZET, Jean-Baptiste : Jazz manouche : la grande aventure du swing gitan de Django Reinhardt à Tcavolo Schmitt… Préfacé par Boulou Ferré, Stéphane Sansévérino, Patrick Saussois, Thomas Dutronc.
Jazz manouche, swing manouche, jazz gitan…, en principe il n’y a pas moyen de mettre tout le monde d'accord, ne serait-ce que sur le nom de cette musique. Jean-Baptiste Tuzet a choisi à sa façon : ce sera pour le titre « jazz manouche » et pour le sous-titre « Swing gitan »… Il faut dire que le sujet n’est pas facile car l’essence même de cette musique est faite de subtils mélanges (harmonies slaves, mélodies musettes, ambiances jazz). L’auteur est en tout cas bien informé lui qui en 2006, en parallèle de ses projets télévisuels et radiophoniques, a animé et produit une série d’émissions sur « Django, le jazz gitan et la chanson Française » pour France bleu. Fort de cette expérience, il nous présente ici un livre très agréable à feuilleté et très bien argumenté sur l’histoire de ce style de musique : du « gypsy swing » des années 30 aux nouvelles mouvances nées des doigts des Biréli Lagrène, Schtochelo Rosenberg, Tchavolo Schmitt, Romane, Sanseverino en passant par les artistes de la génération précédente avec Boulou Ferré et Henri Crolla. « Par ses photos originales (pour la plupart inédites) et ses documents, vous entrerez dans un monde à part entière : celui des gens du voyage et de leur musique, aujourd’hui devenue incontournable. Vous trouverez aussi une discographie sélective ainsi qu’un certain nombre d’informations pratiques (sites internet, festivals, lieux de rencontre,…) ».
Editions Didier Carpentier, 2007. ISBN 978-2-84167-487-9. 28 euros

[Lopez Noël]

MIRAMBEAU, Christophe : Barbra Streisand.
Christophe Mirambeau, né en 1968, a fait ses études au Conservatoire National de Toulouse (piano, écriture, musique de chambre) et à l'Université de Toulouse-le-Mirail (Lettres Modernes). Il a collaboré à la mise en scène de nombreux musicals et d'opéras, aux côtés d'Alain Marcel, Roger Louret, Olivier Desbordes, Mireille Larroche, Jean-Claude Auvray. Parallèlement, il signe des mises en scènes personnelles et poursuit son travail d'auteur de pièces et de chansons. Il partage donc son temps entre l’écriture pour la scène, l’histoire du théâtre et les livres. Parmi ses récentes publications, on lui doit « Albert Willemetz, Un regard dans le siècle » (Prix Thorlet 2005, Académie des Sciences Morales et Politiques/ Institut de France) et une biographie remarquée de Luis Mariano « Saint Luis », aux éditions Flammarion. Dans ce livre, « Barbra Streisand », Christophe Mirambeau s’est attaché à présenter l’itinéraire artistique et personnel de "la" Streisand. Malgré son admiration, il n’en brosse pas toujours le portrait le plus flatteur. Car derrière l'artiste surdouée, on découvre une femme inquiète dont le perfectionnisme confine à l’obsession, au caractère difficile et quelque peu égocentrique. Une artiste attachante, aux idées souvent d’avant-garde, inscrite dans son époque aux histoires amoureuses aussi brèves que nombreuses : Omar Shariff, Robert Redford, Richard Gere, Steve McQueen, Don Johnson... Auxquels il faut ajouter le Premier ministre du Canada Pierre Trudeau ou le tennisman André Agassi. « L'auteur s'est attaché à décrire l'univers Streisand, à travers les événements personnels et artistiques qui ont fait d'elle une mégastar mondiale, au gré des tours et détours de l'une de ces enfances difficiles qui forgent les personnalités complexes. Ce récit retrace cinquante ans d'une carrière semée d'énormes succès et de jolis petits fours, à travers les écrits de ses contemporains, de ses biographes américains, et des paroles de la star » (quatrième de couverture
Editions Flammarion, 2007. ISBN 9782080689118. 22 euros

[Lopez Noël]

CANTON, Edgardo : Le tango : une pure invention : essai sur la poésie du tango-chanson
Le tango n’a pas toujours été perçu comme une culture, une école de vie ou une philosophie. Le tango a longtemps été catalogué comme une danse de salon à la réputation assez malsaine, canaille et libertine. Ensuite, le tango est devenu le support rythmique et mélodique de nombreuses chansons. Avec l’avènement du « tango-chanson » et l’accueil triomphal que lui réserva Paris, il fut consacré aux yeux du monde. L’auteur lui reconnaît deux thèmes majeurs : celui de l’illusion et ses dangers et celui de l’abandon ou du détournement d’attention et les possibilités qu’il recèle. « Après avoir indiqué les circonstances, à mes yeux significatives qui m’ont poussé à m’intéresser de plus près à ce tango ou j’ai baigné depuis mon enfance, j’évoque dans ce texte cette qualité d’école de vie, discipline, culture, implicite depuis le départ puis clairement énoncée par Discépolo qu’on lui prête généralement maintenant de plus en plus souvent » (avant-propos de l’auteur).
Editions Oxus, 2007. ISBN 978-2-84898-083-6. 21 euros

[Lopez Noël]

DONA, Alice : Chanteuses ou coiffeuses ?
Après une carrière de chanteuse et d’auteur (pour Serge Lama en particulier), Alice Dona a décidé d’ouvrir en 1988 une école de la chanson sous la forme des « Studios Alice Dona ». Ce livre nous conte cette aventure musicale et humaine qu’elle a mené sans pression, pour l’amour de l’art, avec parfois la collaboration d’amis de toujours « C'est cette aventure que nous raconte Alice Dona dans ce récit chaleureux, où alternent les voix des élèves, avec leurs doutes et leurs espoirs, et celle d'Alice, toujours aussi généreuse et enjouée. L'on côtoie de nombreux noms du showbiz, Michel Galabru, Michel Drucker, Jean-Jacques Goldman, Jacques Higelin, Annie Girardot... qui, tous, à leur manière, ont contribué à la réussite de l'école. Alice Dona nous offre même une rencontre inoubliable et magnifique avec Barbara, un témoignage unique de la grande dame de la chanson qui confie sa vision d'un métier difficile et fascinant ». En guise de conclusion, un cahier pratique « les conseils de Tatie Alice » prodigue moult recommandations à tout postulant à la carrière de chanteur, des adresses d'écoles et de phoniatres aux petits conseils plus personnel.
Editions Anne Carrière, 2007. ISBN 978-2-8433-7449-4. 19 euros

[alvere]

Sok, Borey : Musique 2.0 : solutions pour nouveaux usages marketing. -
Le Web 2.0 appliqué à la musique ; voilà un concept dans l’air du temps dont il est de bon ton de parler aujourd’hui si on veut paraître « branché » ; ça n’est pas pour autant que l’on sait toujours bien de quoi il s’agit, tant ce sigle recouvre des réalités différentes : blogs et podcasts, réseaux sociaux (Myspace, Youtube) avec leur système de « fidélisation » développé grâce au bouche à oreille (le « buzz ») ; « marketing participatif », avec appel au mécénat des internautes eux-mêmes, qui deviennent « coproducteurs, actionnaires et souscripteurs » : autant de nouveaux modes de consommation, de production et de diffusion de la musique, qui placent l’artiste et l’internaute au cœur du système, selon une approche qui tourne résolument le dos au modèle économique traditionnel, basé sur la découverte et la promotion des artistes à travers la production et la vente de disques. Borey Sok, l’auteur de cet ouvrage dense et très complet, nous explique avec beaucoup de clarté le fonctionnement de ces nouveaux outils et les usages qu’ils véhiculent, en analysant les enjeux économiques et culturels entraînés par le développement inéluctable de la « musique virtuelle ». A partir d’une analyse remarquable de la crise de l’industrie du disque qui évite les poncifs et les anathèmes (chapitre 1) il nous fait comprendre d’abord pourquoi les « majors » ne parviennent pas à juguler le déclin irrémédiable du support-disque, sans parvenir à faire décoller les ventes de musique téléchargée sur les plateformes légales : politique des prix, interopérabilité des matériels non encore tout à fait réalisée, et surtout mise en place DRM (Digital Right Managment) dont les producteurs du disque vient sans doute de comprendre qu’ils constituaient un frein à la diffusion de la musique, comme l’a montré le récent accord signé entre la major EMI et I tunes (Apple). Selon Borey Sok, il faut développer une nouvelle forme de marketing associé au marché émergent, qui associe désormais la vente de musique à l’achat d’un matériel (le baladeur, le mobile) et a tendance à identifier l’artiste à une marque (c’est le « merchandising », vasé sur la vente de produits dérivés), à l’instar de ce qui se pratique au cinéma depuis longtemps déjà.
Cela permettra-t-il de sauver l’industrie du disque ou, au contraire, le modèle « participatif et communautaire » va -t-il s’imposer comme le mode dominant de production et de diffusion de la musique ? Sans doute cette question est-elle mal posée, comme le pense Borey Sok, qui ne cherche pas à vouloir y répondre dans une conclusion lumineuse et résolument optimiste (mais pourquoi pas ?), selon laquelle le paysage qui se dessine sous nos yeux offre des solutions nouvelles à tous les acteurs de la filière, pourvu qu’ils fassent preuve d’imagination et de réalisme à la fois. Cela nous change un peu des lamentations sur le déclin du disque aussi bien que des discours vantant sans nuances « la musique gratuite pour tous ».
On recommandera donc sans réserve la lecture in extenso de cet ouvrage qui réussit à faire le point de façon approfondie et nuancée sur un sujet d’autant plus difficile qu’il est en perpétuelle évolution.
IRMA, 2007. ISBN 2-907366-98-X. 156 pages, 16 euros.

[alvere]

Dom Bedos de Celles, mémorialiste universel de la facture d’orgue ; actes du colloque tenu à Bordeaux en mai 2004 -
Associé à la publication du fameux traité « l’Art du facteur d’orgue », paru en 1770, qui résume de façon magistrale, à la manière de l’Encyclopédie, le savoir faire en la matière, le nom de Dom Bedos de Celle (1709-1779) est depuis longtemps familier de tout amateur de musique d’orgue. Pourtant, curieusement, on ne sait pas grand-chose de ce savant moine bénédictin de l’abbaye de Sainte Croix à Bordeaux. Si l’orgue monumental qu’il y construisit en 1748, un des chefs d’œuvre de l’orgue classique français préservé jusqu’à nos jours, l’a immortalisé, bien des zones d’ombre demeurent sur l’homme, sa vie, sa formation de facteur d’orgue, son esthétique.
Publié par les Cahiers d’Artes, les actes du colloque « Dom Bedos de Celles mémorialiste universel de la facture d’orgue », tenu à Bordeaux en 2004 apporte des éléments nouveaux à ces questions.
Le contexte qui a permis l’éclosion et le développement d’un des grands génies de la facture d’orgue française nous est d’abord présenté. Bordeaux, en effet, connaît un véritable âge d’or au XVIII ème siècle : un milieu musical très actif, avec la construction du grand Opéra et le développement des Académies lyriques, un climat religieux cultivant le goût des beaux offices, sous l’impulsion du Cardinal de Sourdis, une richesse économique enfin, soutenue par l’activité portuaire et le vignoble (l’abbaye Sainte-Croix rachètera le Château Carbonnieux, dont elle fera un vignoble exemplaire). Ces conditions particulièrement favorables expliquent
l’esthétique sonore de Dom Bedos, qui privilégie la recherche de l’ampleur sonore (présence de jeux d’anches nombreux et éclatants au clavier de Bombarde), avec une extension systématique vers le grave, dans une manière se situant bien dans l évolution de la facture d’orgue à la fin du XVIII ème s., telle que la pratique un Clicquot (le plus célèbre organier de l’époque).
Autre thématique peu abordée jusqu’ici, celle de l’influence de « l’Art du facteur d’orgue » en Europe : on apprendra ainsi que si le traité était connu et considéré comme une référence dans les pays voisins, les caractères locaux très marqués de la facture d’orgue n’en permettaient guère une application pratique, sauf dans les Pays-Bas méridionaux (mais où le style français prédominait depuis longtemps).
La question du répertoire que l’on jouait sur ces instruments, et de la musique liturgique qu’on pouvait pratiquer à l’époque est aussi étudiée en détail : si la tradition des maîtrises (psallettes) reste très vivace encore, l’orgue s’oriente de plus en plus vers un répertoire influencé par le style galant qui s’impose, même s’il ne sort pas du cadre traditionnel de l’office. C’est en regard de cette évolution que peuvent s’appréhender les positions esthétiques et philosophiques du théoricien Dom Bedos, tel qu’il s’exprime dans la préface de l’Art du facteur d’orgue. S’il privilégie toujours le rôle liturgique de l’orgue, dont la destination première reste pour lui le service divin, on trouve déjà chez lui les prémices de d’une utilisation profane, celle d’un instrument de concert, dans une vision novatrice assez caractéristique des Lumières. La rigueur théorique, et la recherche de la perfection artisanale du traité sont par ailleurs tout à fait dans le l’esprit de l’Encyclopédie (auxquels le style et la qualité des planches gravées fait immédiatement penser).
Cet ouvrage riche, qui éclaire d’un jour nouveau l’œuvre de Dom Bedos, sera évidemment à réserver aux spécialistes et amateurs d’orgue éclairés.
Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, UFR des Arts : les cahiers d’Artes (Ateliers de Recherche Transdisciplinaire Esthétique et Sociétés). - Bordeaux, 2006. ISBN 2-86781-419-7. ISSN 13: 987-2-86781-419-8. 317 pages, 30 euros.

[Lopez Noël]

DOBREV, Tsvetan : Une synthèse du savoir musical.
Hormis l’orchestration, ce traité présente l’essentiel de la théorie musicale tonale tout en abordant les bases des autres styles. Il est destiné de préférence à un public averti et tout particulièrement aux étudiants qui désirent composer. L’ouvrage propose les chapîtres suivants : Les notions de base (le son, les systèmes musicaux, la pulsation) ; le contrepoint (simple et complexe) ; l’harmonie (les accords, le système harmonique) ; le contrepoint (style libre et la fugue) ; les formes de la musique homophone ; Enchaînement des phénomène musicaux dans la musique savante en Europe occidentale ; Une méthode d’analyse musicale ; Analyse d’une pièce. Ouvrage bilingue français-anglais. Glossaire. « Après avoir étudié et comparé différentes écoles de musique – slave, allemande, italienne, anglaise, américaine, française et d’autres encore – l’auteur a choisi d’écarter tous les particularismes (nationaux, religieux, dus à la mode…) pour s’en tenir fidèlement dans cette méthode à l’essentiel de la théorie musicale. L’étude du passé prépare le futur. Si les époques changent, les principes demeurent. Ce n’est qu’après l’acquisition de ce savoir par le lecteur que la musique se passe de mots et devient le vrai Maître : Et alors, que l’aventure commence… » (quatrième de couverture).
Editions Tsvetan Dobrev, 2007. ISBN 954-91944-1-9. Prix non communiqué

[Lopez Noël]

COIRAULT, Patrice : Répertoire des chansons françaises de tradition orale : III, religion, crimes, divertissements. Ouvrage révisé et complété par Georges Delarue, Marlène Belly et Simone Wallon.
Cette série d’ouvrage reprend l’immense travail d’inventaire réalisé par Patrice Coirault entre 1890 et 1950, laps de temps pendant lequel il a collecté, de-ci, de-là, des milliers de références bibliographiques concernant la chanson française de tradition orale. Ce travail était difficilement consultable, car conservé dans une impressionnante armoire au département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France. A l’origine, Patrice Coirault avait classé ces références par chansons-types, elles-mêmes réparties en 121 rubriques en fonction de leur sujet. Dans ce troisième et dernier volume de la série (sont déjà parus deux tomes : la poésie et l’amour ; La vie sociale et militaire) on trouvera les rubriques concernant les chansons énumératives, La religion, les crimes et les faits divers. Leur succèdent des sujets plus divertissants comme celui de la table sans oublier celui intitulé "De la plaisanterie à la gaudriole". « C'est cet inventaire que Georges Delarue, Yvette Fédoroff et Simone Wallon, aidés de Marlène Belly, ont entrepris de rendre public. La tâche n'était pas simple car, élaboré par un chercheur pour son usage personnel, ce répertoire devait être adapté afin de le rendre accessible à tous. Aussi, pour chaque chanson, les auteurs se sont efforcés de multiplier les éléments d'identification (titre, résumé, coupe), de codifier les références bibliographiques (utilisation des sigles), d'en ajouter de nouvelles (réédition d'ouvrages anciens, publications récentes, études, etc.). En outre, pour permettre l'accès rapide aux renseignements recherchés, ils ont élaboré de nombreux index »
Editions de la Bibliothèque nationale de France, 2007. 978-2-7177-2355-7 : 54 euros

[Lopez Noël]

JACKSON, Jean-Pierre : Miles Davis. (Classica)
Jean-Pierre Jackson est une personne aux multiples facettes. Ex-instituteur, il a été également batteur de jazz, éditeur, cinéaste et auteur de quelques livres dont une biographie sur Charlie Parker aux mêmes éditions. Comme tous les volumes de la collection 'Classica', ce livre est enrichi d'une bibliographie, d'un index, de repères chronologiques et d'une discographie commentée. « Miles Davis fut l'un des rares jazzmen à connaître la gloire. Il voulait aussi la célébrité. Les deux dernières décennies de sa vie, Miles Davis les a donc vécues en rock star. C'est cette image, marquée par les années 1980, d'un musicien à la mode, qui subsiste à l'orée du XXIe siècle. C'est ce cliché que Jean-Pierre Jackson remet en question dans son Miles Davis . Replacée dans complaisance dans son contexte esthétique et biographique, l'oeuvre du musicien n'en prend que plus de force » (quatrième de couverture).
Editions Actes Sud, 2007. 978-2-7427-6525-6. 15 euros

[Lopez Noël]

Classic Rock : Une histoire de la musique du XXème siècle en 5 volume : volume 1 : 1963-1966 ; Volume 2 : 1967-1969
Voici une histoire de la musique pop-rock écrite par quelques signatures révélées dans les incontournables des magazines du genre comme Rock & Folk ou les Inrocks. La trame suit les carrières respectives des grandes figures et groupes mythiques sur une centaine de pages. C’est ainsi que l’on peut déjà lire dans le premier volume les Beatles et les Pink Floyd par François Ducray, Bob Dylan par Silvain Vanot, Jimi Hendrix par Olivier Nuc et les Rolling Stones par Jean-Yves Reuzeau. La suite de l’aventure propose David Bowie et Iggy Pop par Nicolas Ungemuth, Jim Morrison et les Doors par Jean-Yves Reuzeau, Lou Reed et le Velvet Underground par Bruno Juffin et enfin Neil Young par Olivier Nuc. Sachez que nous pourrons bientôt lire la suite des « Classics » avec les trois volumes suivants qui illustreront le rock altermondialiste, la chanson française ainsi que la musique du jazz à la techno. « La robe et le khôl de Bowie, le premier album du Velvet Underground, le sang changé de Keith Richards comme l'amateurisme revendiqué des Pistols. Tout ce qui fut feu, foudre et larmes, tout ce qui botta jadis le cul au vieux monde. Toute cette flamme, ce sang versé, ces chansons qui parlent aux anges et ces guitares noyées dans la fange... Un parfait cadeau pour votre petit-neveu baby rocker juste renvoyé de son lycée. Petit précis de décomposition. Et ça se lit comme un roman, puisque c'est du roman : de la Vie qui essaye d'être un peu plus grande que la Vie. Parce que le rock, au fond, c'est cela » (quatrième de couverture).
Editions Scali, 2007. ISBN 978-2-35012-092-8 (volume 1) ; 978-2-35012-095-9 : 26 euros le volume