Chroniques de février 2007

Chroniques de livres en rapport avec la musique.

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AMINE, Patrick : Jean-Jacques Goldman : un monde à part. Avant-propos de Michael Jones.
Malgré la popularité de Jean-Jacques Goldman on compte moins d’une dizaine de biographies le concernant dont une majorité ont été écrites lors des années 80, à savoir celles durant lesquelles il fut la vedette de la chanson française. Depuis, l‘homme a évolué vers une carrière d’auteur-compositeur. Loin des projecteurs, il est aujourd’hui une signature très recherchée. En parallèle, il continue tranquillement son chemin dans la chanson, nous offrant au gré de son bon vouloir, des albums de qualité et très personnels. Patrick Amine est critique littéraire et d'art au magazine Art Press depuis 1977. Il collabore à L'Infini et à Janus. Ancien chroniqueur de rock à Rock & Folk et à la radio, il a publié plusieurs livres dont « Une Vie, une déflagration » (entretien avec Louis Calaferte, Denoël, 1985), « Monsieur Rêve » (entretien avec Alain Bashung, Flammarion, 2002) sans oublier, bien sûr, en 1988, une première biographie sur Jean-Jacques Goldman aux éditions Albin-Michel, rééditée en 1995 et 1997. Chronologie biographique, discographie : 1975-2006, viéoclips. « Jean-Jacques Goldman demeure en 2007 l'un des chanteurs français les plus populaires. Il surprend par son détachement, sa discrétion, sa démarche d'auteur-compositeur-interprète éloigné des conventions du show-biz. Il écrit sa musique sans frasques, ni déclarations intempestives. Son charisme est intact, comme en témoignent ceux qui ont parcouru un bout de chemin avec lui. Il a conçu sa vie d'artiste comme un monde à part. Depuis trente ans, il enchaîne les tubes et les chansons marquantes. Il a travaillé pour Johnny Hallyday ou Céline Dion et composé les musiques de grands films. Il a élargi ses collaborations avec Khaled, Patricia Kaas, De Palmas, Maurane, Marc Lavoine, Liane Foly... Et poursuit son amitié musicale avec Michael Jones, son guitariste et complice. Goldman étonne par l'éclectisme de ses choix. Personnalité intègre, il a prêté sa voix à différentes causes humanitaires. Depuis En passant et Chansons pour les pieds, Jean-Jacques Goldman trace sa route au gré de son feeling. De Taï Phong à aujourd'hui, ce livre raconte son aventure exceptionnelle » (quatrième de couverture).
Editions Bartillat, 2007. ISBN 978-2-84100-396-9. 14 euros
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LAFAYE, Jean-Jacques ; KHATIR, Yohan : Yves Nat, notes & carnets. Préface Olivier Bellamy
Yves Nat est né à Béziers le 29 décembre 1890. Il montre très vite des prédispositions au piano. Enfant prodige, il étudie dans la classe de Louis Diémer au Conservatoire de Paris et obtient un premier prix de piano à l’âge de 17ans. Sa présence sonore subjugue le public et l'entraîne malgré lui dans le tourbillon d'une carrière de concertiste, parrainée par le grand violoniste Eugène Ysaye. Son répertoire de prédilection est la musique romantique : Schubert, Schumann, Brahms. Dans les années 1950, il enregistra l'intégrale des 32 sonates de piano de Beethoven. Il enseigna également au Conservatoire de Paris. Il a composé des œuvres pour piano, de la musique de chambre et un oratorio. Il est mort à Paris le 31 août 1956. Tout au long de sa vie, il prit l’habitude de noter régulièrement sur des carnets le déroulement de sa carrière et de son quotidien. Ce livre reprend ces notes. Discographie. « Personnalité hors du commun, Yves Nat jouait du piano comme si le salut du monde en dépendait. " Tout pour la musique, rien pour le piano ! " C'était sa devise et elle trahit bien sa nature entière et généreuse. Le 31 août 1956, l'un des plus grands poètes que le piano ait connus s'éteint. Le coquillage est retourné poussière, mais le bruit du vent sur la mer et ses impétueuses bourrasques nous poursuivent encore… » (quatrième de couverture).
Alban éditions, 2006. ISBN 2-911751-44-2. 16,90 euros
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WEILL, Nicolas : La musique un art du penser ?
La musique un art de penser ? C’est pour discuter sur ce thème qu’une vingtaine de philosophes, écrivains, musicologues, compositeurs et interprètes se sont rassemblés à l'occasion du 17e forum Le Monde/Le Mans, du vendredi 21 au dimanche 23 octobre 2005. Ce livre est le résultat de leurs réflexions. « La place particulière qu'occupe la musique dans les différents "arbres de la philosophie" depuis l'Antiquité donne à cet art une place à part, privilégiée qu'il est par bien des philosophes dont certains furent également des compositeurs, comme Rousseau ou Nietzsche, et d'autres des interprètes, comme Jankélévitch. Pourquoi cette attention spéciale à la musique de la part de tant de penseurs à travers le temps ? Est-ce parce que la musique est le reflet le plus fidèle de la masse de notre pensée, consciente ou pas ? Du bien parce que, plus que les autres beaux-arts, elle ressemble aux mathématiques - au point d'en avoir figuré comme l'une des parties ? Est-ce enfin parce que la relation particulière de la musique au temps et la quasi immatérialité de l'écoute en fait comme une épure de la représentation et de l'expérience, objet philosophiques par excellence ? Si certains philosophes ont été plus musiciens que d'autres, très peu ont hésité entre " Kant et Beethoven " à l'instar d'Adorno, dont il sera beaucoup question dans cet ouvrage ». (quatrième de couverture).
Presses Universitaires de Rennes, 2006. ISBN 2-7535-03465. 19 euros
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ALAGNA, Roberto : Je ne suis pas le fruit du hasard. (Autobiographie)
Cette autobiographie de Roberto Alagna est tout à la fois une sorte de quête de ses origines ainsi qu’une rétrospective de sa carrière et de sa vie. C'est l'affirmation d’une filiation, d’une longue tradition perpétuée de génération en génération où l’art vocal occupe une place importante. On découvre que la plupart des membres de sa famille chante ou a chanté, peut-être moins bien que lui, mais avec autant d’amour. Ce livre est aussi le témoignage d'un artiste entier qui ne cache rien des conditions de son métier : des petits cachets dans les cabarets, en passant par ses premières expériences en public sans oublier la première fois où il accepte de chanter à la Scala de Milan sous la direction de Riccardo Muti... Comment devient-on chanteur ? Naît-on ténor ? Est ce un don isolé ? Cet autoportrait écrit à la première personne tente de répondre à ses questions. « Au printemps dernier, j'étais à New York pour chanter Faust au Metropolitan Opera. Les fenêtres de ma chambre, au trentième étage, donnaient sur les arbres de Central Park. Je repensais aux récits de mon arrière-grand-mère Antonietta : son arrivée en bateau dans cette ville, voici bien longtemps, l'émouvante vision de la Statue de la Liberté dans le petit matin, sa rencontre avec son futur mari, ce Mister Jimmy à la voix légendaire. Je repensais à la lignée qu'ils engendrèrent, les hommes et les femmes de ma famille, tous amoureux de la voix, qui bercèrent mon enfance de grands airs et de chansons. Je ne suis pas le fruit du hasard, mais l'enfant d'une longue évolution des générations » (quatrième de couverture).
Bernard Grasset, 2007. ISBN 978-2-246-68541-8. 18,90 euros
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VIERU, Andrei : Le gai ecclésiaste
Pianiste professionnel, d'origine roumaine, Andreï Vieru vit en France de puis une vingtaine d’années. Dans ce livre il rassemble de brefs essais sur la musique, la littérature, la création, la peinture, la psychanalyse et les mathématiques. Il y adopte tour à tour un ton méditatif, intime, ironique ou insolent en y faisant entendre une voix d'une grande originalité. « J'ai lu Cioran il y a une quinzaine d'années, en lecteur passionné : d'un bout à l'autre. Son talent, sa virtuosité m'y avaient forcé. Je le préfère à n'importe quel roman policier, comme je préfère Mauricio Kagel à n'importe quelle musique de variétés. Tout inactuels qu'ils voulaient être, Cioran et Kagel incarnent merveilleusement leur époque : celle du second degré, autant dire du maniérisme, du plus brillant que ce que l'on a à dire. Qui est aujourd'hui assez fort pour parler sans fioritures au premier degré ? Le second degré, le maniérisme semblent promis à une longue carrière. Mais ne risquons aucun pronostic : l'éternité devant nous est parfois assez brève » (quatrième de couverture).
Editions du Seuil, 2007. ISBN 978-2-02-090771-2. 19 euros
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Opéra et religion sous la IIIe République. Centre Interdisciplinaire d’Etudes et de Recherches sur l’Expression Contemporaine; travaux 129 : Musicologie-Cahiers de l’Esplanade n°4. Sous la direction de Jean-Christophe Branger et Alban Ramut.
Ce livre rassemble 14 communications des actes d'un colloque qui s'est tenu à l'Opéra de Saint-Étienne en novembre 2005 dans le cadre du festival Massenet qui donnait notamment des représentations du « Jongleur de Notre-Dame ». Opéra dans lequel l'expression religieuse est au cœur non seulement du livret mais aussi de la partition. On apprend que cet exemple est loin d'être marginal, car l'opéra, genre profane par excellence, s'est souvent inspiré de thèmes religieux. À l'époque de Massenet, la France connaît des bouleversements politiques et sociaux importants avec notamment la loi instituant la séparation des Églises et de l'État dont on fêtait le centenaire en 2005... « Si l'étude, jamais entreprise jusqu'alors, de cette question fait apparaître comment l'opéra représenta par excellence la division de la France dans le domaine de la spiritualité, des arts et des mœurs, elle révèle aussi l'avènement d'une identité nouvelle de l'homme. Car celui qui veut se dégager de l'emprise de la religion en la mettant en scène, reçoit peut-être en guise d'ultime révélation, la certitude promise à un avenir esthétique musical certain, et déjà affirmée par Kierkegaard avant 1850, selon laquelle le christianisme aurait inventé l'érotisme » (quatrième de couverture).
Publications de l‘Université de Saint-Etienne, 2006. ISBN 2-86272-436-X. 23 euros.
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LECLER, Eric : L’opéra symboliste. (Univers musical)
Eric Lecler est maître de conférences en littérature comparée à l’Université de Provence. Il est l’auteur d’une thèse de doctorat concernant l’esthétique de l’indicible dans l’opéra, de Debussy à Schoenberg. Dans ce présent ouvrage il présente la révolution du symbolisme dans l'opéra. Rappelons que le symbolisme a été un mouvement littéraire et artistique apparu en France et en Belgique vers 1880, en réaction au naturalisme et au mouvement parnassien. Les symbolistes teintèrent leurs œuvres d'intentions métaphysiques, de mystère, voire de mysticisme. Le sujet a désormais de moins en moins d'importance, il n'est qu'un prétexte. Dans l'opéra le symbolisme se traduit par un certain effacement de la trame narrative, du personnage psychologique et de la temporalité historique. La collection Univers Musical a été créée pour donner la parole à tous ceux qui produisent des études tant d’analyse que de synthèse concernant le domaine musical. Son ambition est de proposer un panorama de la recherche actuelle et de promouvoir une ouverture musicologique nécessaire pour maintenir en éveil la réflexion sur l’ensemble des faits musicaux contemporains ou historiquement marqués. « Les écrivains symbolistes de la fin du XIXème siècle sont fascinés par la musique, idée d'un langage pur délié des formes communes. Qu'en est-il réciproquement des musiciens qui, comme Debussy, évoluent dans la proximité des écrivains symbolistes ? Les musiciens symbolistes : Debussy, Chausson, Bartòk et le premier Schönberg vont formuler cette nouvelle esthétique dans le lieu même de la rencontre des arts : l'opéra, forme du dialogue de la musique, de la littérature et des arts plastiques. Leurs oeuvres majeures, et Pelleas et Mélisandre au tout premier chef, peuvent être lue d'une façon même inouïe... comme autant de manifestes poétiques et philosophiques » (quatrième de couverture).
Editions L’Harmattan, 2006. ISBN2-296-02473-4. 21,20 euros
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GUILLOT, Matthieu : Dialogues avec l’audible : la neige, la voix, présences sonores : étude de Michel Guiomar.
Ce livre invite le lecteur à revenir aux sources de l'audibilité, dans toute ses variations thématiques : du silence des éléments aux musiques rénovatrices, en passant par les pièces électroacoustiques. Cette réflexion esthétique menée par Matthieu Guillot - musicologue, auteur de nombreux articles d’esthétique musicale - a été réalisée sur des bases assez originales en musicologie qui invitent à développer des capacités d'écoute atypiques. L'étude de Michel Guiomar intitulée « Variations et coda sur quelques voix gracquiennes, porte sur la pensée musicale de Julien Gracq. « Aborder l'audible à travers ses exceptionnelles et extrêmes singularités nous amène ainsi à recueillir le silence de la neige, et à en mesurer l'étendue ; à ausculter la présence insaisissable et fuyante de la voix, fascinante audibilité de l'Etre, mais encore à entreprendre de cerner un poème de Cummings, dont la lecture requiert une capacité d'écoute de nature proprement musicale. Les Présences sonores proposent de réfléchir à deux types de présence, opposés mais concordants sur le plan de l'expérience esthétique : l'une, massive et puissante, que la musique rénovatrice/transformatrice de Iannis Xenakis a su génialement développer. Une autre, plus discrète, qui aiguise l'attention onirique autant qu'elle la comble, avec les pièces électroacoustiques " naturalistes " de Jean-Claude Risset, dédiées aux éléments naturels. Revenir aux sources de l'audibilité : c'est à de telles expériences que le lecteur est invité à participer » (quatrième de couverture).
Editions l’Harmattan, 2006. ISBN 2-296-02382-7. 17 euros
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GUILLON, Roland : La New Wave : un jazz de l’entre-deux
Roland Guillon à plusieurs cordes à son arc et des centres d‘intérêt bien diversifiés. Il est docteur et habilité à diriger des recherches en sociologie ainsi qu‘ingénieur de recherche au Centre d’économie et d’éthique sur l’environnement et le développement de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Spécialiste de l’emploi et de la formation, il a publié plusieurs ouvrages chez l’Harmattan, les uns sur le syndicalisme, d’autres sur l’emploi, la formation continue ou le capital social. En dehors de ses activités très sérieuses il est également un passionné de jazz. Sur ce domaine, il a déjà édité plusieurs livres dont le « Hard pop : un style de jazz" , le « Jazz de quatre cités : hard boppers de Chicago, Detroit, Pitssburgh et Philadelphie » , les « Musiciens de jazz new-yorkais » et une « Anthologie du hard bop« . Ce dernier petit livre (moins de 100 pages) nous présente la mouvance new wave. « La New Wave est un courant de jazz des années soixante qui marque la rencontre entre deux styles : le hard bop et le free jazz. Cet ouvrage en retrace les moments forts, tout en retenant les principaux acteurs et leurs productions. On y retrouve notamment des musiciens aussi importants que John Coltrane, Charles Mingus, Eric Dolphy ou Roland Kirk pour le hard bop; Cecil Taylor, Ornette Coleman, Sun Ra ou Archie Shepp pour le free jazz » (quatrième de couverture.
Editions L’Harmattan, 2006. ISBN : 2-296-01828-9. 11 euros
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SAUVE, Georges : Antonio Sacchini, 1730-1786 - un musicien de Marie-Antoinette
Grâce à cette biographie, on connaît mieux Antonio Sacchini. Ce musicien né à Florence et qui passe son enfance près de Naples. Il débute sa carrière à Padoue et la poursuit en Italie à Rome, à Venise, à Stuttgart et à l’étranger à Munich. En 1772, il s'installe à Londres où il vit dix ans. C'est là qu'il rencontre Tommaso Traetta. Poussé par des ennuis d'argent, il quitta l'Angleterre en 1781 et vient s'installer à Paris où ses opéras l'ont déjà rendu célèbre, à la grande satisfaction du parti piccinniste, qui voit en lui un rival possible de Gluck. Cela n'empêcha pas Sacchini d'être le musicien favori de Marie-Antoinette. En 1787, peu après la mort du compositeur, on donna son œuvre la plus connue, Œdipe à Colone, qui eut 583 représentations et resta pendant plus d'un demi-siècle au répertoire de l'Opéra de Paris. Sacchini renaît sous la plume de Georges Sauvé, chirurgien et auteur d’ouvrages à caractère historique, couronné par l’Académie de Médecine. On y découvre la vie et l’oeuvre de Sacchini, l'un des grands compositeurs italo-français du 18e siècle. En fin d’ouvrage se trouve une nomenclature chronologique des œuvres du compositeur.
Editions l’Harmattan, 2006. ISBN 2-296-01994-3. 13,50 euros
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DARBON, Nicolas : Les musiques du chaos. Préface de Jean-Claude Risset.
Nicolas Darbon nous guide dans un étonnant périple visitant le chaos, les fractales et leurs dérivés dans les pratiques musicales contemporaines. Il s'interroge sur les concepts de complexité et de chaos. En effet, les théories scientifiques du chaos fournissent des outils mathématiques fort prisés par le monde de l'art... il suffit de songer aux fractales, qu'il serait malvenu de négliger. Mais le chaos fournit également un puissant prétexte à la réflexion philosophique. L'ouvrage est structuré en trois chapitres : Antiorphisme ; Chaorisme ; Fractalisme. Notes, bibliographie. « Le chaos tient à la fois du fantasme, de la métaphore et du modèle pour les compositeurs depuis les années 1970. Dans la contre-culture punk, hard, metal, free jazz, il fait figure d'emblème socio-esthétique en opposition radicale avec le mythe d'Orphée. On le retrouve aussi dans l'art-science et les musiques électroacoustiques, comme application des théories du chaos. Compositeur et musicologue, Nicolas Darbon éclaire de l'intérieur des questionnements créatifs. Le chaos est ferment de nouveauté » (quatrième de couverture)
Editions L’Harmattan, 2006. ISBN 2-296-01635-2. 21,50 euros
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0.58 CHO
CHOUVEL, Jean-Marc : Analyse musicale, sémiologie et cognition des formes temporelles.
Après une thèse à l’Université de Paris 8, Jean-Marc Chouvel part étudier à Madrid auprès de Francisco Guerrero, grâce à une bourse du Ministère des affaires étrangères et de la Casa de Velàzquez. Il a suivi les cours de personnalités aussi différentes que Pierre Boulez, Iannis Xenakis, Alain Bancquart, Emmanuel Nunès, Helmut Lachenmann (à Villafranca del Bierzo), Luigi Nono (au Centre Acanthe), ou Brian Ferneyhough (à la fondation Royaumont). On lui doit des œuvres instrumentales, autant dans le domaine de la musique de chambre que de l’orchestre, et des œuvres électroacoustiques ou mixtes. Ses recherches sur la théorie de la musique, et en particulier sur l’analyse cognitive, lui ont valu le prix européen des jeunes chercheurs (ESCOM). Il a publié aux éditions l’Harmattan Esquisses pour une pensée musicale, un ouvrage de réflexion sur la cognition musicale, l’harmonie, et la composition. On lui doit également, chez le même éditeur, en collaboration aves Makis Solomos L’espace : musique / philosophie, et, en collaboration avec Fabien Levy, Observation, analyse, modèle : peut-on parler d’art avec les outils de la science ? Il est également l’auteur de cet ouvrage sur l’analyse musicale : Analyse musicale, sémiologie et cognition des formes temporelles. Richement illustré d’exemples, ce livre est en tout point remarquable. « L'analyse musicale a connu à la fin du XXè siècle une évolution considérable. Ce livre propose une réflexion méthodologique approfondie sur cette discipline, au-delà de toute spécificité stylistique. L'objet "musique" ne peut se révéler que dans son rapport à un sujet - un "auditeur" - qui lui prête sa conscience. Au seuil de la sémiologie et de la psychologie, les oeuvres parlent à travers les siècles du rapport de l'homme et du temps » (quatrième de couverture).
Editions l’Harmattan, 2006. ISBN 2-296-01645-6. 27 euros
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SZENDY, Peter : Sur écoute - esthétique de l’espionnage.
Dans ce livre, le fin musicologue qu’est Peter Szendy déniche les espions fictifs que l'on trouve dans les films, les opéras ou les livres. Ce livre parle des personnages de l’Orfeo de Monteverdi et du Wozzeck d’Alban Berg, du Fantôme de l’opéra, de Gaston Leroux, des Noces de Figaro et du Don Giovanni de Mozart, du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, des films de Fritz Lang, Hitchcock, Coppola, David Lynch, Brian de Palma... Avant de « sur écouter » dans les œuvres ces personnages et de les espionner tandis qu’ils écoutent, Szendy se livre ici à une sorte de recherche de la surveillance auditive. « L'actualité politique, nationale et internationale, ne cesse d'apporter son lot d'affaires et de scandales liés à ce qu'on appelle des écoutes : celles de l'Élysée, celles qui ont touché l'Onu au plus haut niveau… D'où vient cette surenchère de et dans l'écoute, d'où nous arrive cette surécoute généralisée ? C'est ce qu'il s'agit d'analyser ici, en suivant d'abord le cours d'une longue histoire des taupes : depuis la Bible jusqu'au récent réseau d'espionnage nommé "Echelon", en passant par les projets "panacoustiques" de Jeremy Bentham au XVIIIe siècle. Mais, parallèlement à cette archéologie de la surveillance auditive, il y a aussi sa représentation, sa mise en scène dans des œuvres : tels opéras de Mozart, tels films de Hitchcock, de Fritz Lang ou de Coppola… Les " grandes oreilles " des taupes y sont réfléchies ; comme dans Le terrier de Kafka, elles s'y retrouvent, à leur tour, sur écoute ».
Les Editions de Minuit, 2007. ISBN 978-2-7073-1985-2. 19 euros
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PICARD, Timothée : Wagner, une question européenne : contribution à une étude du wagnérisme (1860-2004). (Collection Interférences).
Timothée Picard est normalien, agrégé, diplômé de Sciences-Po Paris et maître de conférence en littérature comparée à l’Université de Rennes II. Dans cet ouvrage, il se livre à l'examen de la notion d'"art total", principalement autour de l’œuvre de Wagner mais pas exclusivement. Un Wagner qui a toujours fasciné pour sa théorie et sa pratique de la totalité : totalité des arts, totalité esthétique et politique, totalité métaphysique. Cette étude traite des problèmes théoriques et pratiques soulevés par la question de l'œuvre d'art mixte et montre comment ce fantasme s'est transformé en hantise de la dégénérescence. On ne sera pas étonné par la richesse et la densité d'un tel ouvrage (550 pages) face à un sujet aussi large. « Dans une formule provocante, Nietzsche déclare que Wagner résume à lui seul la modernité. Cet ouvrage, complémentaire de l'étude « L'art total, grandeur et misère d'une utopie » (également publié aux Presses Universitaires de Rennes), part de la formulation d'un double défi posé par Wagner à la littérature : un défi représenté par Stéphane Mallarmé tout d'abord, selon lequel la littérature devrait reprendre à la musique un bien qui lui aurait été dérobé ; un défi associé à Thomas Mann ensuite, d'ordre éthique, esthétique et politique, qui amène la littérature à s'interroger sur la substance de la musique et de l'art en général. Ce double défi rend compte de l'enchevêtrement de plus en plus problématique des modèles historiques et esthétiques propres à la modernité, dont les contradictions fécondes et tragiques éclatent à travers l'Europe de la première moitié du XXe siècle. Dès lors, pour la littérature comme pour l'histoire des idées, Wagner ne semble plus autre chose qu'une figure informatrice de débats ne l'engageant qu'indirectement, et qui ont pour théâtre une Europe culturelle et spirituelle qu'à travers lui on divise violemment ou tente au contraire de réconcilier » (quatrième de couverture).
PUR : Presses Universitaires de Rennes, 2006. ISBN 2-7535-0302-8. 22 euros
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FERRARI, Giordano : L’Opéra éclaté : la dramaturgie musicale entre 1969 et 1984. (collection Arts 8)
L’étude de la dramaturgie musicale à l’époque contemporaine nécessite une réflexion privilégiant une multiplicité de points de vue, de méthodologies, d’esthétiques. Le choix d’une série des colloques est apparu le plus approprié, car il permettait de croiser à l’intérieur d’un débat des différentes approches possibles. Ce livre est la publication des actes du colloque « L’opéra éclaté : pratiques de dramaturgie musicale entre 1969 et 1984 » qui a eu lieu à l’institut National d’Histoire de l’Art de Paris le 17 et 18 novembre 2005. « Les années 1970 se présentent comme un tournant riche et contrasté pour la dramaturgie musicale. En effet, la génération qui a grandi dans l'esprit des avant-gardes des années 1950 et 1960 commence à occuper la scène des théâtres d'opéra en portant un regard critique et une expérience dans des genres dramatiques alternatifs ou nouveaux. L'opéra perd son rôle de genre phare et devient tout simplement une institution » (quatrième de couverture).
Editions l’Harmattan, 2006. ISBN 2-296-01702-9. 21,50 euros
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