Chroniques de décembre 2006

[Lopez Noël]

DIZAY, Frank ; Chesnel, Marie Jo : L’Abécédaire du Disc-Jockey.
Cet abécédaire n’en n’est pas un car il se présente sous la forme de petits textes pratiques qui se suivent autrement qu’alphabétiquement. Ce carnet de route pour débutant DJ précise les règles du métier, enseigne l’art du mixage et présente tous les types de matériels pour organiser les meilleures soirées. Nombreuses illustrations photographiques.
ABM éditions, 2006. ISBN 2-35152-030-7. 20 euros

[Lopez Noël]

CHAOULLI, Alain : Les Musiciens juifs en Iran aux XIXe et XXe siècles.
Ce livre est le prolongement d’une thèse réalisée en 2002 par Alain Chaoulli pour obtenir le grade de Docteur de la Sorbonne Nouvelle dans la disciple des langues et civilisations orientales (option Iraniennes). Il y traite de l’influence des juifs d'Iran dans la conservation, la préservation et l'épanouissement de la musique traditionnelle iranienne. Une influence qui est clairement reconnue par l'ensemble des Iraniens, mais qui n'a jamais fait l'objet d'une enquête approfondie. Pour cela l’auteur a recueilli et traité des thèmes sur la société juive iranienne et ses musiciens. Une recherche placée sur un plan fondamentalement social ce qui en fait une étude de sociologie contemporaine et en même temps historique. Sources documentaires et bibliographie. « Dans le livres sur les musiciens en Iran, les noms des musiciens juifs sont cités, associés à d’autres musiciens généralement musulmans, avec qui ils ont joué. Leur présence a été telle qu’on a parlé de caste de musiciens juifs. Pourquoi les juifs ont-ils occupé une telle position dans la société iranienne ? Quelle a été leur histoire pour qu’ils aient occupé une place aussi importante dans la vie musicale persane. Cette recherche à tenté d’apporter un regard différent sur un aspect généralement méconnu de la société musicale iranienne » (Texte de quatrième de couverture).
Editions L’Harmattan, 2006. ISBN 2-296-00908-5. 16 euros

[Lopez Noël]

WODRASCKA, Alain : Marc Lavoine.
Marc Lavoine est né le 6 août 1962 à Longjumeau et il grandit dans une famille modeste aux valeurs communistes. Son père est passionné de jazz, son frère aîné (de cinq années) est quant à lui plus rock. Sa jeunesse est également bercée par les voix de Ferrat, Ferré, Reggiani puis par celles de Gainsbourg et de Françoise Hardy, ses chanteurs de prédilection. D'une âme sensible il est attiré par la poésie (Verlaine, Apollinaire, Rimbaud...) et se verrait bien, plus tard, vivre de sa plume. C’est en 1984, grâce à son premier succès «Elle a les yeux revolver», qu’il se fait connaître et que les français découvrent le beau jeune homme. D’abord chanteur à minettes, il saura par la suite affiner son personnage et la teneur de son répertoire, devenir un artiste plus complet et à multiples facettes. Également comédien depuis son adolescence (Pause café), il mène également de front une riche activité cinématographique. Cette biographie qui mêle son parcours à l’actualité qui l’a entourée est illustrée de plus de 400 photographies. Une discographie et une filmographie complètes accompagnent cet ouvrage. Alain Wodrascka est déjà biographie de quelques chanteurs incontournables de la chanson française. On lui doit notamment les livres sur Gainsbourg (Over the rainbow), Barbara (N'avoir que sa vérité), Claude Nougaro (Souffleur de vers), Léo Ferré (Je parle pour dans dix siècles !), Renaud (Docteur Renaud), Alain Souchon / Laurent Voulzy (Destins et mots croisés) et Marie Laforêt (Arrêt sur images). « Depuis plus de vingt ans, Marc Lavoine alterne avec succès chansons romantiques et rebelles. Précisons que notre chanteur, quitte à susciter la jalousie masculine, possède de nombreuses cordes (vocales) à son arc poétique. Une voix grave et veloutée, une plume bien affûtée, une présence scénique envoûtante et un physique attrayant. Bref, tous les ingrédients nécessaires à la création d’une chanson populaire de qualité dont il est un illustre représentant » (texte de quatrième de couverture).
Editions Didier Carpentier, 2006. ISBN 2-84167-443-6. 30 euros

[Lopez Noël]

STROOBANTS, Josée : Une vie d’amitié avec Georges Brassens.
Il ne faut pas s'y tromper, ce livre est avant tout la biographie de Josée Stroobants, photographe officiel de Georges Brassens. Certes, elle nous narre ses moments passés auprès de l’artiste et nous propose un assez large panel de ses photographies mais on a également le droit à sa jeunesse à Bruxelles, à sa vie parisienne, à ses amours, sa famille, sa retraite... Cela dit, on découvre dans ce livre quelques perles dont une photo de Brassens faisant le poirier sur un piano à queue et, chose rare, tout un chapitre consacré à Püpchen, l’amie cachée de Brassens. « Ce livre retrace les années d'amitié entre Georges Brassens et sa photographe Josée Stroobants. Depuis son pays natal, la Belgique, Josée nous raconte son enfance et son parcours photographique jusqu'à sa rencontre avec Georges, son arrivée à Paris et son rôle de photographe exclusif. Elle nous relate, par le menu, ses rencontres professionnelles émaillées d'anecdotes et surtout les liens d'amitié qui l'ont unie à Georges et à sa compagne Püpchen ».
Editions Didier Carpentier, 2006. ISBN 2-84167-416-9. 28 euros

[Lopez Noël]

LECAMP, Thierry : Nicole Croisille : Je n’ai pas vu passer le temps. (Collection DOcuments : récit biographique)
Ce livre est la première biographie consacrée à la chanteuse. On la doit à Thierry Lecamp qui est animateur-producteur d'émissions consacrées à la musique sur Europe 1 « On connaît la musique » et « Pour ceux qui aiment le jazz ». Au fil des pages on découvre Nicole Croisille, une artiste complète née le 9 octobre 1936 à Neuilly-sur-Seine, d’une mère pianiste et d’un père directeur d’une agence de tourisme. Dès l’âge de huit ans elle fait des pointes à l’Opéra puis, adolescente, elle suit les cours de la Comédie Française dont elle intègre finalement le corps de ballet. Pendant plus de dix ans, Nicole Croisille travaillera avec le mime Marceau, ce qui lui permet d’effectuer une première tournée avec lui en Amérique du sud. Elle fait ses premiers pas professionnels comme danseuse dans la revue de Joséphine Baker ou pour les ballets du Bourgeois gentilhomme. Parallèlement à la danse, elle aime fréquenter les caves de Saint-Germain en amateur, où son timbre de voix est fort justement apprécié. En 1964, elle retourne aux Etats-Unis en tant que meneuse de revue. Finalement, elle y reste un an. Elle y travaille avec le chorégraphe Lester Wilson ou le compositeur Lalo Schiffrin. A son retour en France, elle fait la rencontre de Claude Lelouch, qui sera déterminant pour la suite de sa carrière avec qui elle connaît un succès planétaire à coups de Chabadabada… Sa carrière est lancée. Il faudra cependant attendre l’année 1973 pour qu’elle s’impose totalement grâce à un répertoire sur mesure que lui concocteront de grands auteurs et compositeurs comme Pierre Delanoë, Claude Lemesle ou Pierre Bachelet : Une femme avec toi, La Garonne, Téléphone-moi, Emma…Discographie. « Depuis son enfance, Nicole Croisille croit en son destin d’artiste. Elle rêvait de l’Amérique, de la danse, du chant, du jazz, des boîtes new-yorkaises, du cinéma. Elle nous raconte, dans ce livre à cœur ouvert, un destin hors du commun. Les joies, les larmes, les échecs et les succès alternent dans une vie passionnante et riche » (texte de quatrième de couverture).
Editions Le Cherche Midi, 2006. ISBN2-74910-872-1 : 15 euros

[Lopez Noël]

RADIGUET, Chloé : Brassens à la lettre. Préface de Georges Moustaki.
Chloé Radiguet, admiratrice de Brassens depuis l’âge de dix ans, nous offre un abécédaire charmant et bien complet sur l’artiste. Pour vous donner une idée des différentes entrées choisies par l’auteur autant prendre un exemple. La lettre A est ainsi illustré par les termes suivants : Accordéon, Accroche-cœur, Adultère, l’Amandier, Amazone, Amitié, Ame, Marcel Amont, Les Amoureux des bancs publics, Ange, Anticlérical, Amours, Apollinaire, Arbre, Armée, Anarchie, Auto, Auvergnat. Rien que la lecture des notices de cette lettre ébauche déjà le profil du bonhomme. La plupart des entrées est commentée d’un feuillet et certains termes sont développés plus largement comme : Anarchie, Cabarets, Cinéma, Ecriture, Famille, Guitare, Interprètes, Musique, Radio, Scènes ou Télévision. Repères chronologiques, discographiques et bibliographiques en fin d’ouvrage. La préface est signée par Georges Moustaki, ami et fan de toujours, et l’auteur de la chanson des « Amis de Georges ». "Il s'agit d'une sorte de dictionnaire amoureux, un Brassens de A (comme Accordéon) à Z (comme Zizanie) où défilent son univers, sa vie, ses amours, ses faiblesses, ses passions, sa vénération pour la musique et la littérature, ses doutes et ses antipathies, son art, sa philosophie, ses amitiés, les secrets et l'historique de ses chansons, les détails et les grandes lignes de son itinéraire, la face cachée et les facettes lumineuses de l'artiste, les pérégrinations de l'homme, les savoureuses digressions, la galerie de portraits des fidèles et des courtisans. Car il y a d'innombrables Brassens en Brassens, mille personnages qui composent son personnage... Chloé Radiguet les a approchés méticuleusement, avec humour, lucidité, impartialité, avec tendresse et admiration. Il y a, dans cet ouvrage, un pied de nez à l'hagiographie laudative et barbante, en lui préférant la richesse de l'anecdote, les confidences insolites, les citations éloquentes ; tout ce qui rend Brassens si attachant, si familier, si surprenant." (Texte de présentation signé par Georges Moustaki)
Editions Denoël, 2006. ISBN 2-207-25873-4. 25 euros

[Lopez Noël]

HAMMADI, Méziane : Francis Cabrel le vagabond des étoiles
A comme Accent, B comme Beaux dégâts, C comme C’est écrit, D comme la Dame de Haute-Savoie… Vous l’aurez compris, c’est sous la forme d’un abécédaire que Méziane Hammadi nous croque l’homme d’Astaffort. Il est vrai que l’auteur est déjà un habitué des livres structurés de la sorte avec en particulier les sorties ces deux dernières années de « Renaud de A à Z » et de « Tracy Chapman de A à Z ». Un petit livre agréable à lire, bien complet avec des notices courtes mais riches d’anecdotes et de renseignements tous azimus. Repères chronologiques, discographie, index des noms cités. « Les livres sur le chanteur sont très rares... Ce livre comble un vide. Il s'agit d'un portrait total sur la vie, la carrière et les chansons de Cabrel. En 30 ans, 10 albums et près de 110 chansons, Cabrel, le troubadour électrique, le barde rock et folk doux s’est imposé avec une écriture sensible, juste et des musiques dylaniennes. L’immense popularité du poète d’Astaffort est sans doute liée à son style musical, et à des valeurs authentiques englouties par notre époque moderne : la fidélité amoureuse, un humanisme enraciné dans la terre de ses ancêtres... » (texte issu du quatrième de couverture).
Editions Le Bord de l’eau, 2006. ISBN 2-915651-55-8 : 16 euros

[Lopez Noël]

L’Orgue : bulletin des Amis de l’Orgue ; 2006 III n°275.
« L’orgue » est une revue trimestrielle publiée par l’Association des Amis de l’Orgue fondée en 1927 par Béranger de Miramon-Fitz-James (1875-1952). Ce troisième numéro de la revue pour cette année tourne autour de la posture à l’orgue. Il est également question de l’articulation et doigté sur l’instrument sans oublier les chroniques habituelles sur les disques, partitions, livres…
L’Orgue, c/o Symétrie ; Adhésion 65 euros (36 pour les étudiants)

[Lopez Noël]

DORIVAL, Jérôme : Hélène de Montgeroult : la marquise et la marseillaise. Préface de Geneviève Fraisse.
L’auteur de cette biographie est compositeur, clarinettiste et historien. Il a déjà publié « la Cantate française au XVIIIème siècle » dans la collection « Que sais-je ». Un enregistrement de pièces pour piano d’Hélène de Montgeroult est disponible au label Hortus (048) et les partitions de celles-ci sont éditées en deux cahiers par Symétrie. La biographie se termine par un catalogue des œuvres, une bibliographie, des annexes (liste, gens de lettres et notabilités portés sur les registres des réquisitions ; Correspondance et écrits ; Similitudes entre les études du cours complet de madame Montgeroult et de celles du Studio per il pianoforte de Johann Baptist Cramer ; repères chronologiques ; Notice du baron de Trémont sur Beethoven), index des personnes citées. « Reconnue en France comme la meilleure pianiste de son temps, Hélène de Montgeroult (1764-1836) fut nommée professeur de piano au Conservatoire en 1795, bien qu’elle n’ait jamais donné de concert public. « Femme libre », elle adopta des valeurs d’une réelle modernité, refusant de se réfugier dans le statut de victime malgré des aventures aussi incroyables que malheureuses. Sa vie l’entraîna à composer une musique d’intériorité refusant le « commerce de la virtuosité » alors en pleine expansion. Par ses valeurs alternatives et cette distance avec son temps, sans concessions ni compromissions artistiques, Hélène de Montgeroult appartient désormais au nôtre. Qualifiée de « savante musicienne » et donc peu comprise alors en France, elle n’en composa pas moins une musique où l’émotion se mêle profondément à la science. Elle aimait entendre l’opéra italien autant que jouer ses contemporains Mozart et Haydn et fut la première à faire connaître aux pianistes le style de Johann Sebastian Bach. Son monumental Cours complet, commencé vers 1788 et publié vers 1812, montre aussi que le piano romantique était déjà présent à Paris sous la Révolution et l’Empire – bien avant l’essor de Mendelssohn et de Schumann » (texte de 4ème de couverture).
Editions Symétrie, 2006. ISBN 2-914373-16-3. 40 euros