Chroniques de décembre 2005

Chroniques de livres en rapport avec la musique.

Modérateur : Lopez Noël

Répondre
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9062
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de décembre 2005

Message par Lopez Noël »

CALVO OSPINA, Hernando : Sur un air de Cuba. Préface de Pierre Richard, postface de Sergent Garcia.
L’auteur est un journaliste et écrivain colombien résidant en France. Mais il a gardé de nombreux contacts au pays. Ce livre recèle dix entretiens de musiciens cubains de ses amis : Ibrahim Ferrer ; Omara Portuondo ; Pancho Amat ; Chucho Valdés ; Giraldo Piloto ; Adalberto Alvarez ; Manolito Simonet ; Juan Formell ; David Calzado ; José Luis Cortés. Ils auraient pu être bien plus nombreux, mais Hernando Calvo Ospina a choisi ce qui se fait de mieux aujourd’hui à Cuba, ceux qu’on dit être la génération des "papy boom cubain". Ces interviews les montrent naturels, attachants, émouvants et drôles sur des sujets plus ou moins sérieux comme leurs passions, leurs souvenirs, leur parcours ou leur "révolution au cœur de la Révolution cubaine". « Je me souviens… et quand je lis le livre d’Hernando, les témoignages qui s’y trouvent me transportent dans mon lit à Cuba. Je me réveille au son de la voix du pregonero qui vend ses légumes dans la rue. Je suis à Cuba » (Le chanteur Sergent Garcia dans la postface).
Editions Le Temps des Cerises, 2005. ISBN 2-84109-5436 ; 15 euros[/i]
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Noël Lopez
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chroniques de décembre 2005

Message par alvere »

SERRES, Gilles : Coulisses de la danse, recueil d’anecdotes et souvenirs. Préface de Brigitte Bardot.
Gilbert Serres, ex-danseur étoile, maître de ballet et chorégraphe, livre ici ses souvenirs. Il passe en revue un nombre imposant de personnages de l’art, les présentant par une courte biographie, et rapportant surtout une kyrielle d’anecdotes. Les souvenirs se mêlent aux histoires plus ou moins drôles qui ont émaillé sa longue carrière. Les principales figures de la danse sont évoquées, souvent à l’occasion d’une anecdote. L’auteur nous en apprend plus sur ce milieu que bien des ouvrages à ambition didactique. Un livre qui se lit avec un intérêt soutenu, riche en surprises et très vivant.
France-Europe Editions, 2005. ISBN 2_84825-117-4. 273 pp., 21,50 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chroniques de décembre 2005

Message par alvere »

Deuxième peau : habiller la danse.
Ce livre rend compte de l’exposition « Deuxième peau, habiller la danse », qui se tient à la Galerie d’Art du Conseil Général des Bouches-du-Rhône du 8 octobre au 30 décembre 2005. Elle a pour objet la mise en valeur des choix vestimentaires des chorégraphes contemporains. Ce vêtement a beaucoup évolué depuis une trentaine d’années. Les matériaux les formes et les couleurs sont des terrains d’expérience sans cesse renouvelés, la mise en valeur des corps et du mouvement s’exprimant par des voies innombrables. Quelques courts chapitres sur les costumes et les textiles précèdent les « Regards de trois chorégraphes » (Régine Chopinot, Philippe Decouflé et Christian Rizzo), et les « Regards de trois costumiers » (Marion Cito, Dominique Fabrègue et Goury) . L’ouvrage se termine par un index biographique. Le tout est illustré de nombreuses et belles photos.
Actes Sud, 2005. ISBN 2-7427-5876-3. 110 pp., 21,50 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9062
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de décembre 2005

Message par Lopez Noël »

CIOSI, Antoine : Le Chemin des sources profondes.
Antoine Ciosi est un passionné du chant. Sa carrière commence il y a trente cinq ans lors du festival de la chanson corse qui inaugure le succès exploratoire "Paese spentu", l‘ode au village dépeuplé. Elle l’amènera dans la création de ses spectacles en Corse comme ailleurs, de Mogador à l'Olympia ou à Chaillot. Sa voix est celle d’un chanteur de charme, qui conduit tour à tour de la chanson traditionnelle à la plus émouvante chanson d'amour en passant par de fabuleuses reprises telle " A canzona di l'attempati " ( La chanson des vieux amants ) interprétée par Jacques Brel. De ses rencontres inoubliables avec de grands artistes de la variété comme Charles Aznavour et Jacques Brel il a su tirer le meilleur parti pour l'accomplissement de son art. Après avoir écrit le livre « Une odeur de figuier sauvage » dans lequel il raconte son enfance et son adolescence dans la Casinca, Antoine Ciosi poursuit son histoire à Paris, plutôt à Versailles dans un premier temps sous les drapeaux. Nous sommes dans les années 50 et le jeune homme à la voix langoureuse devient en peu de temps choriste à Mogador dans les opérettes de Tino Rossi : le symbole du chanteur corse. Il entre de plain-pied dans la vie artistique de la capitale mais aussi dans le milieu corse des « affranchis »… Mais la vie serait belle s’il n’avait pas cette nostalgie poignante de son île natale vers laquelle il fait de très fréquents retours.
Ce second volume de sa biographie nous raconte ses débuts dans l'univers musical. Les dernières pages sont consacrées à l'évocation du festival de la chanson corse à l’Olympia en avril 1963. « Plein à craquer, en délire, le célèbre music-hall délivre un sauf-conduit aux chants insulaires. Ma bonne étoile s’allume. Ovationné par le public « Paese spentu » remporte le premier prix. Trois minutes et quelques secondes ont suffi pour clarifier mon avenir ». Suite au prochain épisode ?
Editions Albin Michel, 2005. ISBN 2-226-16793-5 : 18,50 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par Lopez Noël le jeu. 15 déc. 05 14:26, modifié 2 fois.
Noël Lopez
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9062
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de novembre 2005

Message par Lopez Noël »

Après l’ouvrage consacré à Louis Chédid (voire chroniques du mois précédent), la collection « Poésie et chansons » nous livre deux nouvelles biographies. Nous vous rappelons que ces petits livres se partagent entre une courte biographie et une sélection de textes de l’artiste concerné.

DELASSEIN, Sophie : M
Matthieu est un enfant plutôt introverti passionné par la guitare. Il grandit dans un univers semé de poésie, entre son père, Louis Chédid et sa grand-mère Andrée Chédid. Pour combattre sa timidité, il s’invente un personnage doublement extraverti qui, lui, fera tout ce qu'il semble incapable de réaliser. C'est ainsi que petit à petit, la personnalité de Matthieu Chédid deviendra double. Il est tout la fois, le jour, un sérieux guitariste de studio et, la nuit, une sorte de héros tout droit inspiré de la BD : M, un personnage atypique en redingotes rose affublé d’une coupe de cheveux en forme de M. Sophie Delassein est journaliste au « Nouvel Observateur », auteur de biographies sur Françoise Sagan, Barbara et dernièrement d’un livre d’entretien avec Maxime Le Forestier
Editions Seghers, 2005. ISBN 2-232-12257-3. 15 euros

GONOT, Jean-Philippe : Têtes raides
Les Têtes Raides jouent depuis une dizaine d’année et s‘articulent autour de l’auteur-compositeur Christian Olivier. Leur univers est un mélange de musique de cirque moderne, de textes parfois durs ou humoristiques dans un cadre ou la peinture et le théâtre sont omniprésents. Sur scène (ils tournent à plus de 200 concerts annuels) leur univers est vraiment uniques et leur talent prend une dimension toute particulière. Jean-Philippe Gonot est à la fois chanteur, parolier et guitariste de plusieurs formations rock. Il est également l‘auteur d‘un chante de révolte (Théraphosa) et d‘une fiction intitulée « Morganae Mane ».
Editions Seghers, 2005. ISBN 2-232-12273-5 : 17 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par Lopez Noël le mar. 13 déc. 05 11:01, modifié 3 fois.
Noël Lopez
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9062
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

chroniques de septembre

Message par Lopez Noël »

HERZHAFT, Gérard : Americana : histoire des musiques de l’Amérique du Nord.
Gérard Herzhaft nous livre ici un ouvrage extrêmement riche, résultat d‘un travail de plusieurs décennies de recherches. Son style d’écriture et sa façon simple de s’exprimer rendent ce livre passionnant. A travers l’histoire des musiques « made in USA » on découvre aussi l’histoire des hommes qui ont fait ce continent : les Amérindiens qui étaient sur place, ceux issus par la suite des « envahisseurs » venus des nations d'Europe, ceux d'Afrique à travers l’esclavage, mais aussi les travailleurs émigrés d'Asie (Chinois, Japonais, Philippins) et d'Océanie (Hawaï notamment). Il nous explique comment toutes ces différentes cultures se sont interpénétrées, comment toutes ces musiques populaires, rituelles ou religieuses ont formé petit à petit le recueil des musiques populaires américaines. « L'influence hispanique est importante de Mexico à San Francisco, en Floride et en Alabama, l'influence française est considérable de La Nouvelle-Orléans à la Gaspésie et à l'Acadie ; les nations indiennes se divisaient en aires linguistiques et culturelles qui s'emboîtaient les unes dans les autres, de l'Arctique à Mexico ». Sans oublier, bien sûr, les influences anglo-saxonnes... Ancien bibliothécaire devenu écrivain, musicologue, musicien, historien, conférencier, Gérard Herzhaft est l’auteur de nombreux romans, articles et essais consacrés à la musique américaine : « La grande Encyclopédie du blues » et le « Guide de la country music et du folk » aux éditions Fayard.
Editions Fayard, 2005. ISBN 2-213-62261-2. 17 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par Lopez Noël le mar. 13 déc. 05 11:03, modifié 1 fois.
Noël Lopez
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9062
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques d'octobre 2005

Message par Lopez Noël »

THEFAINE, Jean : Hubert-Félix Thiéfaine : Jours d‘orage.
Thiéfaine par Théfaine, voilà qui prète à sourire et qui peut aussi expliquer le pourquoi du comment. Cela serait un raccourci trop rapide car longtemps chroniqueur culturel au quotidien Ouest-France et membre incontournable du comité de rédaction de la revue Chorus depuis sa création, Jean Théfaine est une référence en ce qui concerne la chanson française, le rock et les musiques de monde. Cela dit, il faut bien reconnaître que sa réputation n‘est pas usurpée tant il nous livre ici un ouvrage complet et agréable à lire sur son presque homonyme. « Hubert-Félix Thiéfaine, HFT pour ses fidèles, est le plus célèbre "inconnu" de la chanson française. L'exemple même de l'artiste qui s'est imposé sur la durée, en dépit de l'assourdissant silence des médias. L'homme, il est vrai, n'est pas confortable, prévisible, formaté. Son écriture bouscule la norme. À cent lieues des clichés d'usage, elle flirte avec le surréalisme, se délecte des mots qui tapent, fouille les plaies d'enfance, renvoie l'homme à son absurdité, tempête contre un monde désespérément bancal, va l'amble entre dérision vitale et colère inextinguible. Musicalement, c'est le rock qui habille le plus souvent les noires humeurs du poète électrique […] Artiste "culte" s'il en est, Hubert-Félix Thiéfaine n'a aucun clone mais, parmi la relève, de brillants fils spirituels qui commencent à revendiquer son importance dans leur parcours. Voici donc la chronique des Jours d'orage d'un inconsolable rebelle qui aime Ferré, Dylan, les Rolling Stones, la littérature américaine, les alcools blancs, les piments rouges et le silence des forêts » (quatrième de couverture)
Editions Fayard / Chorus, 2005. ISBN 2-213-62715-0. 20 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Noël Lopez
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9062
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de décembre 2005

Message par Lopez Noël »

ISKIN, René : Dans un camp : Basdort 1943. Histoire de René Iskin écrite par Jean-Yves Vincent. Préface de Pierre Onténiente.
Soixante-deux années après sa rencontre avec Georges Brassens, René Iskin nous raconte ses vieux souvenirs. Il fut l’un des touts premiers interprètes de Brassens à Basdorf en Allemagne, dans le cadre du S.T.O. L’hiver 1943 est rude dans le camp de triage berlinois et parmi les 400 français qui s’y trouvent on voit Georges Brassens, un grand gars moustachu et cheveux longs de vingt-deux ans qui attend son affectation. Nous sommes au milieu d'une forêt de pins, dans l'une des usines BMW où l'on fabrique des moteurs d'avion. Il va y passer une année de sa vie et devenir un personnage incontournable du camp par son esprit de camaraderie et les petits services qu’il rend : il aime à partager ses colis, à organiser les temps libres, à régler les conflits et, surtout, à aider ses camarades à rédiger leurs lettres d'amour. Autour du lui, de vrais copains se forment comme Maurice Remiot, Marcel Castillon, André Larue, Pierre Onténiente… et René Iskin qui signe ce livre. Entre ces deux là, les relations sont peut-être encore plus forts car ils partagent pas mal de points communs. Iskin et Brassens ont tous deux l’âme anarchiste et sont passionnés par la chanson. Ils deviennent inséparables. Dans la journée ils discutent sans fin dans les toilettes réservées aux Français et se retrouvent, le soir, autour du piano droit dans la salle de spectacle du camp pour passer en revue les répertoires de Charles Trenet, Jean Tranchant, Tino Rossi et Damia. Avant d’arriver au camp, Georges Brassens est déjà l’heureux « papa » d’une cinquantaine de chansons assez swing, toutes, ou presque à l' état d’ébauches. On y trouve quand même « Pauvre Martin », « Maman, papa » et les mélodies des « Croquants » et de « Brave Margot ». Durant l’année passée à Basdorf il en écrira une vingtaine et celui qui claironne toujours ne rien faire force l'admiration de ses camarades. René Iskin et Maurice Remiot se mettent de la partie et recopient méticuleusement tous les textes signés Brassens dont un titre de circonstance intitulé « les Pafs » et qui devient l'hymne du camp. « C'est nous les pafs, les jeunes philanthropes / Qui sommes venus ici faire la nouvelle Europe / On nous a dit que c'était pour la France / Et le plus rigolo c'est qu'y a des cons qui l' pensent »…
Au milieu d’une biographie ô combien riche, ce livre détaille une période de l’histoire assez peu connue du chanteur. Ces souvenirs de vieux combattants sont attachants et se lisent d’une façon très agréable. Le livre débute par une galerie de photos avec de courtes biographies des copains de Brassens dans le camp et se termine par des reproductions de documents et photographies. René Iskin a enregistré un CD sur Brassens. Dans ce disque "Retour à Basdorf : René Iskin chante les inédits de Georges Brassens" on trouve 13 titres connus mais aussi 4 inédits dont la version intégrale de "Maman... Papa..."
Editions Didier Carpentier, 2005.ISBN 2-84167-365-0 : 14 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par Lopez Noël le mer. 28 déc. 05 16:59, modifié 1 fois.
Noël Lopez
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chronique de décembre 2005

Message par alvere »

SCHAEFER-KASRIEL, Virginie : Jean-Claude Malgoire, 50 ans de musiques et d’aventure.
De la classe de hautbois du C.N.S.M. à la création de la Grande Ecurie et la Chambre du Roy, en passant par l’Atelier Lyrique de Tourcoing, la vie de Jean-Claude Malgoire, que nous présente Virginie Scahefer-Kasriel, affiche 50 années d’intense activité musicale. Curieusement, son premier emploi de musicien le conduit dans la fosse du Théâtre des Champs-Elysées pour les trois mois de représentations de l’ »Opéra d’Aran » de Gilbert Bécaud. Après la Société des Concerts du Conservatoire, il sera durant trois ans hautboïste dans l’Orchestre de chambre de Moscou, sous la férule de Rudolf Barshai. Ces premières années ne l’amenaient pas vraiment à la musique ancienne, mais la rencontre de la comtesse de Chambure va décider de son orientation. Cette femme avait offert la plupart des instruments anciens des collections du Conservatoire de Paris. L’hôtel particulier de la comtesse à Neuilly abritait les réunions des happy few (dont Nadia Boulanger entre autres). Malgoire aura ici ses premières expériences avec les instruments anciens. La carrière du musicien prendra ainsi des chemins divers au fil de ses rencontres. Le chef qui le marquera le plus est Charles Munch, qui aura sur lui une grande influence. Nous suivons ce parcours passionnant, passant tour à tour de la création de la Grande Ecurie et la Chambre du Roy à l’Atelier lyrique de Tourcoing, sans oublier les lignes consacrées à sa fille, la violoniste Florence Malgoire. Loin des plans de carrière habituels, la vie du chef emprunte plus d’un chemin de traverse (passage par la musique contemporaine, le jazz…).
Le livre, illustré de belles photos en noir et blanc, comporte une importante discographie raisonnée du musicien, plus de 150 titres avec pour chacun la reproduction de la jaquette originale ! Suit un historique des saisons de l’Ateler lyrique de Tourcoing très détaillé, puis un index des noms propres et des œuvres.
Symétrie, 2005. ISBN 2-914373-18-X. 284 pp., 40 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chronique de décembre 2005

Message par alvere »

SCHNEIDER, Michel : Schumann. Les voix intérieures.
Comme tous les livres de cette collection, ce Schumann de Michel Schneider entremêle avec brio le texte et l’image. L’étude biographique et l’analyse des œuvres s’appuient sur une iconographie de choix, qui réserve bien des surprises. L’auteur s’intéresse particulièrement au Schumann intérieur, à ce qui le rend unique dans l’histoire de la musique. « Il dit quelque chose qui n’est dit nulle part ailleurs et ses voix intérieures ne s’ouvrent que la nuit venue ». La qualité des images et de la mise en pages en rend la lecture particulièrement passionnante.
Découvertes Gallimard, 2005. ISBN 2-07-030867-7. 143 pp., 13 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chronique de décembre 2005

Message par alvere »

BEAUSSANT, Philippe : La malscène.
Ce livre est un mouvement d’humeur. Longtemps contenue, la colère de Philippe Beaussant se libère tout à coup. Contre qui ? Les metteurs en scène ! qui lui gâchent la vie, défigurent les opéras, font assaut de formules innovantes à tout prix. Les chanteurs, les musiciens, les chefs même souffrent de ces monstruosités scéniques, de ces décors et de ces costumes à faire fuir l’amateur le plus tolérant. Philippe Beaussant disserte, dans un style enlevé, sur la fausseté du théâtre, le paradoxe du comédien et sur le décalage qui se produit inévitablement dans toute représentation. A partir d’un certain degré le spectacle perd sa cohérence et son sens même. Ce saint courroux nous donne un ouvrage alerte qui se lit d’un trait et auquel le lecteur ne peut pas rester indifférent, car nous avons tous réagi de cette façon un jour ou l’autre, surpris par l’outrance, consternés par le désastre.
Fayard, 2005. ISBN 35-2-213-62708-8. 171 pp., 13 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chronique de décembre 2005

Message par alvere »

DECOURT, Aurélie : Jehan Alain. Biographie, correspondance, dessins, essais.
Aurélie Decourt est la fille de Marie-Claire Alain et la nièce de Jehan Alain. Elle travaille depuis des années sur les musiciens de sa famille (elle a déjà publié un livre sur le père de Jehan : « Un musicien dans la ville, Albert Alain et Saint-Germain-en-Laye »). Ce livre consacré à son oncle est original par rapport à tous les ouvrages édités jusque-là. En dehors d’une biographie du musicien, elle édite en effet sa correspondance et surtout un grand nombre de ses dessins. D’une incroyable prodigalité, Jehan Alain (disparu à l’âge de 29 ans) laisse en effet 500 lettres, 143 numéros d’opus et 300 dessins. Son talent était polymorphe et la plupart de ces dessins sont de petits chefs-d’œuvre, souvent destinés à illustrer une correspondance. Leur présence dans tout le livre renouvelle sans cesse l’intérêt de la lecture. Plus qu’une biographie, ce livre est une somme, une compilation de documents concernant le musicien, un ouvrage auquel il faudra inévitablement se référer à l’occasion de toute recherche sur le sujet. Nous trouvons en annexes des tableaux généalogiques de la famille de Jehan Alain, , les sources et la bibliographie, un index des noms de personnes, un index des œuvres du compositeur.
Comp’Act, 2005. ISBN 2-87661-362-X. 343 pp., 38 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chronique de décembre 2005

Message par alvere »

LE BOMIN, Sylvie ; BIKOMA, Florence : Musiques myéné de Port-Gentil à Lambaréné, Gabon.
Ce livre est né de la collaboration de Sylvie Le Bomin, ethnomusicologue au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, et de Florence Bikoma, anthropologue de l’université Omar-Bongo. Le projet était de comparer les patrimoines musicaux des Gaola, des Nkomi et des Orungu, qui appartiennent au groupe linguistique omyéné, vivant dans la région de l’Ogooué. Le sujet peut paraître pointu, mais l’intérêt de la démarche est évident : les pratiques musicales ne sont qu’une partie des rapports que certains groupes entretiennent avec d’autres, l’anthropologie prenant souvent le pas sur la seule musicologie. L’étude, s’appuyant toujours sur le réel est très vivante et permet de découvrir la vie quotidienne, les rites, les croyances de ces peuples. Un CD permet de se faire une idée plus précise de leur musique.
Un ouvrage de spécialiste donc, mais qui présente des aspects intéressant un public plus vaste.
Sépia, 2005. ISBN 2-84280-100-8. 127 pp., CD joint 28 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chronique de décembre 2005

Message par alvere »

HELLEU, Laurence : Les métiers de l’opéra.
Photographies de Christian Leiber.
Le propos de ce livre est de suivre la « fabrication » d’un opéra, du projet à la réalisation, en passant par toutes les étapes intermédiaires. Une impressionnante série de « métiers » sont ainsi mis à contribution. La première étape comprend la programmation d’une saison (le répertoire, le choix des titres, le choix d’une version, les distributions…) et la conception du spectacle (l’équipe artistique, les collaborateurs attachés au théâtre, les caractéristiques de la scène, musique, mise en scène et scénographie, les décors, les costumes, les lumières). Pour donner une idée du nombre de d’opérations diverses que sollicite la mise sur pied d’un spectacle, ceci ne constitue que la première étape. Il reste encore à traiter des chapitres comme la décoration les accessoires, la musique, la mise en scène. Ces étapes ne peuvent pas se dissocier vraiment les unes des autres car le résultat doit être homogène et cohérent. Le livre, illustré de belles photos, nous fait vivre la création du spectacle pas à pas, et nous apprend une foule de choses sur les différentes étapes de l’élaboration.
Actes Sud, 2005. ISBN 2-7427-5819-4. 124 pp., 30 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
Répondre