Chroniques de novembre 2005

Chroniques de livres en rapport avec la musique.

Modérateur : Lopez Noël

Répondre
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9077
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de novembre 2005

Message par Lopez Noël »

FRANCOIS, Frédéric : Autobiographie d’un sicilien
C’est à treize ans, que le jeune Franco Barracatto et son frère Rosario créent les "Eperviers" et se produisent dans quelques cafés de Liège. Il faut dire que la musique est une bouffée d’oxygène pour l’adolescent issu d’une famille nombreuse (sept frères et sœurs) et de parents siciliens immigrés en Belgique. Les années d’enfance sont heureuses mais difficiles. Le père est mineur et ne gagne que le nécessaire pour vivre décemment. Dès l’enfance et malgré un caractère timide, Franco croit en lui et montre quelques dispositions. Ses parents le poussent sur cette voie et il suit au conservatoire de la ville des cours de violon. Mais son rêve est de chanter. C’est en 1970, alors âgé de vingt ans, que le jeune homme à la voix si douce est remarqué par Lucien Morisse, alors directeur des programmes d’Europe 1. Franco Barracatto se métamorphose en Frédéric François. Constant Defourny devient son producteur et lance sa première chanson : « Sylvie ». Il faudra attendre deux années pour que le succès arrive sous la forme d’une chanson intitulée « Je voudrais dormir près de toi » qui devient disque d’or. Quelques tubes plus tard (Laisse-moi vivre ma vie ; Chicago ; Mon cœur te dit je t’aime…), il épouse une amie d’enfance et fonde une famille heureuse et unie.
« Se retournant sur ses trente-cinq ans de carrière, Frédéric François rend un hommage vibrant à son père et à sa mère, à qui il doit tout. Il n’oublie pas sa femme, bien sûr, son premier amour, son grand amour, qui lui a inspiré de nombreuses chansons. Il nous emmène en pèlerinage à Lercara et nous raconte ses plus belles émotions, ses plus belles rencontres d’artistes ; Adamo, Dalida, Aznavour…
Ramsay, 2005. ISBN 284-114-745-2 ; 16 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Noël Lopez
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9077
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de novembre 2005

Message par Lopez Noël »

HALIMI, André : On connaît la chanson ! préfaces de Georges Brassens et Guy Béart. Réédition.
André Halimi débute comme journaliste pour Paris Presse, Lui, Le Monde et Figaro Magazine. Producteur à l'ORTF, il fut également rédacteur en chef du Pariscope et des pages culturelles du Journal du Dimanche. Ce "touche à tout" multiplie les casquettes : écrivain (Chantons sous l'Occupation, Les Promesses électorales et Mythos paranos mégalos, une parodie du milieu du spectacle), directeur général de la société Editing Productions depuis 1972 ou encore réalisateur d'émissions cinématographiques, humoristiques et de documentaires pour la télévision française.
« On connaît la chanson ! » est sorti en 1959 et est préfacé par deux des plus grands auteurs-compositeurs-interprètes de la chanson : Georges Brassens et Guy Béart. Dans l’ouvrage André Halimi étudie la chanson sous ses différents aspects (artistique, économique et social) et y défend la chanson qu’il estime être de qualité, à savoir celle de Georges Brassens, Guy Béart, Léo Ferré, Serge Gainsbourg, Francis Lemarque, Ricet Barrier... Avec le recul, on s'aperçoit que le bonhomme avait de la perspicacité.
« Il remet à leur place les adaptateurs patentés, les experts de bourses truquées et les besogneux, démystifie les fausses vedettes, publie chiffres et interviews, dénonce les paniers de crabes de la chanson comme on ne l'avait jamais osé jusqu'à ce jour. Écrit avec humour et compétence, ce livre restera un classique pour tous ceux que la chanson préoccupe ».
Editions l'Harmattan, 2005. ISBN 2-7475-8785-1 ; 19,50 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par Lopez Noël le ven. 04 nov. 05 11:20, modifié 1 fois.
Noël Lopez
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9077
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de novembre 2005

Message par Lopez Noël »

KARSENTY-RICHARD, Thomas : Dylan, l’authenticité et l’imprévu. (Collection Musiques et champ social).
Comment tenter d’analyser l’œuvre, face à un créateur tel que Bob Dylan, bien plus qu'une rock star, un véritable mythe, toujours présent mais aussi insaisissable ? Après quarante ans de carrière et autant d'albums à son actif, Bob Dylan est devenu l’un des artistes américains ayant le plus influencé la musique des années 1970, mais également les générations suivantes. Mais quelles ont été les interactions entre son travail, son public et le contexte de l’époque ? Comment les nombreux changements de l’écrivain ont-ils été perçus ? De quelle manière l’œuvre de Dylan s’inscrit-elle dans une époque de crise politique et sociale ?... Voici quelques exemples de questions que l’auteur aborde dans ce livre. Thomas Karsenty-Richard est diplômé de l’IEP de Paris dans le cadre d’étude musicologique au sein de la formation doctorale Musique, Histoire, Société. Bibliographie.
« Par son souci de transgression, la musique de Dylan, de 1960 à 1969, offre un écho particulièrement éclairant à une décennie tourmentée. De la contestation politique au rejet de tout rôle moral, d'une exploration de l'inconscient à une critique musicale et historique de la culture américaine, Dylan vient provoquer, déconstruire, rompre avec toujours un même souci d'authenticité. Dans une période confuse, Dylan nous plonge au coeur d'une réflexion sur la modernité et sur la notion d'engagement »
Editions l’Harmattan, 2005. ISBN 2-7475-9151-4 : 11 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par Lopez Noël le ven. 04 nov. 05 11:21, modifié 1 fois.
Noël Lopez
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9077
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de novembre 2005

Message par Lopez Noël »

GIRAUD, Yvette ; HERRAND, Marc : La Route enchantée.
La carrière d’Yvette Giraud débute comme speakerine de radio à la libération. Elle chante aussi pour les troupes alliées basées en France. Elle épouse peu après le parolier Jacques Plante qui la consacre en lui écrivant les paroles de la chanson « Mademoiselle Hortensia ». Suivront quelques autres succès comme « La danseuse est créole », « Un homme est un homme » et surtout « Les lavandières du Portugal ». Capable de chanter en sept langues, la particularité de cette chanteuse est de faire une carrière internationale. Ainsi part-elle pour le Brésil pour une longue tournée. Elle ne s’arrête pas là et bientôt elle est acclamée dans la plupart des pays du monde. Devenue une super-star au Japon, elle consacre entièrement son temps à ce pays dès la fin des années 50. En 1952, elle épouse en secondes noces Marc Herrand, l’arrangeur des Compagnons de la chanson, qui co-signe se livre de souvenirs. Ils nous racontent cinquante ans de périples autour du monde et de quête partagée : de l'occupation allemande à la libération de Paris, leurs premiers pas dans la musique, les tournées à l'étranger, leur rencontre, leur mariage, leur odyssée quercynoise, leur conquête du Japon et leur quête de perfection. « Ils ouvrent aujourd’hui leurs carnets de voyages, en invitant le lecteur à les suivre dans leur itinéraire autour du monde, émaillé d’aventures, de rencontres, d’étonnements, d’émotions, et de joies. N’hésitez pas à prendre cette Route enchantée avec eux… Vous ne le regretterez pas ! »
Editions du Signe, 2005. ISBN 2-7468-1584-2 : prix en euro non-communiqué (30,80 CHF)
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par Lopez Noël le ven. 04 nov. 05 11:24, modifié 1 fois.
Noël Lopez
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9077
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de novembre 2005

Message par Lopez Noël »

DUFRESNE, Claude : Tout ce que Mistinguett m’a dit.
Le titre de ce livre est alléchant et prometteur quand ont connaît la réputation de franc-parler de Mistinguett. Mais la Miss n’avait pas pour habitude non plus de refouler ses désirs, encore moins de s’arrêter à des considérations inspirées par la morale ou la raison. C’est dire le plaisir que l’on prend à la lecture d’une vie trépidante et bien remplie que Claude Defresne nous sert habillement avec la gouaille de l’artiste. Mais à sa lecture on s’aperçoit également qu'elle possédait une conscience professionnelle exemplaires et une ardeur au travail exceptionnelle. A force de volonté et de travail, elle était devenue une artiste complète qui chantait, dansait et jouait la comédie. Elle n’était sans doute pas la plus belle, ni la meilleure chanteuse, ni la meilleure danseuse et pourtant son métier, sa présence et son charme l’ont rendu incomparable. « Alors, mon petit, on vient voir si la vieille remue toujours ses gambettes ? C'est ainsi que la Miss apostrophe l'auteur de ce livre, alors jeune journaliste, venu l'interviewer. On est en 1948, elle a soixante-treize ans et mène tambour battant la revue de l'ABC... Claude Dufresne la reverra souvent, se délectant de ses confidences dont il nous fait profiter ici. […] Des jambes qui parlent, un sourire éclatant, aussi généreuse que radine, effrontée, culottée, un sens de la repartie sans égal mais aussi, disait Chevalier, un cœur de midinette : on suit avec un plaisir sans mélange cette môme des faubourgs qui, de la Belle Epoque aux années d'après-guerre, fut la reine du music-hall et de la vie parisienne. Un régal... »
Editions Michel Lafon, 2005. ISBN 2-7499-0368-8 : 19 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par Lopez Noël le ven. 04 nov. 05 11:27, modifié 1 fois.
Noël Lopez
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9077
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de novembre 2005

Message par Lopez Noël »

ROSE, Gilbert : Les musiciens et chanteurs de la Moselle de 1900 à nos jours.
Gilbert Rose est musicien et musicolgue, professeur de percussion au conservatoire de Metz et déjà auteur du livre intitulé "Metz et la musique au 18ème siècle". Ici, il rend ici hommage aux amateurs qui, après une journée de travail, trouvent la motivation de pratiquer un instrument ou de chanter, dans le seul but de s’exprimer et de prendre du plaisir. C’est pour eux qu’il se penche sur leur histoire et leur rôle déterminant qui constitue une partie du patrimoine musical de la Moselle. Pour toute commande : Les éditions Serpenoise (3 avenue des 2 Fontaines. BP 70090 - 57004 Metz. Cedex 1)
« Dans toute la Moselle, chaque commune, de la plus humble à la grande cité, possède son groupe vocal, religieux ou laïque, sa fanfare, son harmonie, son orchestre, peut-être plusieurs de ces sociétés à la fois. Gilbert Rose a recensé ces associations, décrit leur destinée. Il fait revivre les musiciens et chanteurs amateurs du département depuis le siècle dernier ».
Editions Serpenoise, 2005. ISBN 2-87692-653-9 : 28 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Noël Lopez
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chroniques de novembre 2005

Message par alvere »

LE BOMIN, Sylvie : Musiques Bateke. Mpa Atege, Gabon.
Ce livre étudie la musique d’une communauté du Gabon, les Teke. L’auteure, ethnomusicologue, s’intéresse à tous les autres aspects de l’environnement. Elle a rencontré les musiciens marquants, s’est fait présenter les instruments, expliquer les techniques. Elle a également analysé les musiques, la langue, comparant les modifications constatées dans ses déplacements, d’un village ou d'une région à l’autre. Les implications rituelles de la musique sont évidemment importantes. Ainsi les femmes possédées entrent en transes à l’écoute du « ngwomi », instrument à cordes, ce qui a posé quelques problèmes lors de l’enregistrement de certains morceaux à fins d’analyse. En ce qui concerne les voix, elles sont réparties par groupes, avec des fonctions différentes, parfois simplement rythmiques. On trouve une richesse de chants insoupçonnée allant du « yodle » aux pleurs, les voix, dans la musique des Teke, se comportant « comme les instruments d’un orchestre vocal ».
Il serait long de rendre compte de toutes les richesses de ce livre, qui ne concernent d’ailleurs pas que la musique, une grande place étant faite à la qualité des relations humaines.
Editions Sépia, 2004. ISBN 2-84280-086-9. 126 pp. 1 CD joint. 28 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par alvere le sam. 05 nov. 05 15:46, modifié 1 fois.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chroniques de novembre 2005

Message par alvere »

LEBLANC, Cécile : Wagnérisme et création en France 1883-1889.
Entre 1839 et 1867, Wagner a effectué une dizaine de voyages en France. Paris était la ville dont l’opinion sur ses œuvres lui importait le plus. De fait, le monde littéraire français s’intéressait de plus en plus à son œuvre. Ce qui n’empêche pas l’échec de la première de Tannhäuser Wagner retire son œuvre, mais c’est l’occasion pour Champfleury et Baudelaire de protester. La brèche est faite. Berlioz est plus réservé, le véritable enthousiasme vient des écrivains. Les incidences du wagnérisme sur la vie littéraire de l’époque sont légion. On peut citer les noms de Mallarmé, Catulle Mendès, Judith Gautier, Elémir Bourges (le Crépuscule des dieux), Edouard Dujardin (la Revue wagnérienne), Joséphin Péladan (la Victoire du mari). René Ghil et son « Traité du verbe » font l’objet d’un chapitre, ainsi que la « Revue wagnérienne » et « Wagner étudié par Mallarmé ». On se rend compte à leur lecture à quel point ce qui était alors en jeu était la conception d’un art total.
Wagner a également marqué la création musicale en France. Chabrier, d’Indy, Chausson et Debussy font l’objet d’autant de chapitres. Wagner aura suscité des opéras « épigones », comme le Fervaal de Vincent d’Indy ou le « Sigurd » d’Ernest Reyer, surnommé à l’époque « la Tétralogie du pauvre ». Le livre est extrêmement bien documenté, il propose « in fine » une riche bibliographie.
Honoré Champion, 2005. ISBN 2-7453-1244-8. 593 pp., 90 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chroniques de novembre 2005

Message par alvere »

Lexique quadrilingue de la musique. Français-Anglais-Espagnol-Allemand.
Sous la direction de Davis Banks.

Voici un ouvrage bienvenu, qui évitera d’en consulter de plus imposants, et surtout de trouver réunis en un même volume les termes musicaux dans quatre langues différentes. L’entrée se fait au Français, mais il y a en fin de volume un index pour chaque autre langue, avec renvoi à la page concernée.
L’Harmattan, 2005. ISBN 2-7475-9016-X. 171 pp., 16 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chroniques de novembre 2005

Message par alvere »

BERJEAUT, Simon : Le théâtre de Revista. Un phénomène culturel portugais (1851-2005).
La Revista (spectacle de Revue) est une forme de théâtre musical, satirique et politique, très populaire depuis le milieu du XIX° siècle, qui survécut même aux 48 années de la dictature de Salazar. Le livre se divise en trois parties d’égale importance : Constitution d’un genre national, Revista et identité portugaise, La revista comme phénomène social.
Cette forme théâtrale a servi de soupape de sécurité à diverses sociétés, elle n’est pas sans rappeler par certains côtés le Théâtre de la Foire dans la France de l’Ancien Régime. Dans le Portugal d’aujourd’hui la revista perd un peu de sa vigueur, elle est en déclin et devient progressivement un genre du passé.
L’Harmattan, « Univers théâtral », 2005. ISBN 2-7475-8948-X. 337 pp., 30 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chroniques de novembre 2005

Message par alvere »

TUBEUF, André : Mozart. Chemins et chants.
Plus qu’une biographie, André Tubeuf nous donne ici un monologue sur Mozart, un discours à bâtons rompus, passant sans cesse de l’imparfait au présent, navigant entre la narration et le reportage. Comme l’indique le titre, nous suivons là un cheminement, allant parfois jusqu’à l’errance. Un fait en appelle un autre, qui renvoie à une idée, une anecdote. On suit le cours d’une pensée sans plus se soucier bientôt du fil directeur. Ce livre s’adresse donc plutôt à des lecteurs informés. Les biographies érudites sur Mozart ne manquant pas, la lecture de ce texte ressort plus du domaine du divertissement, de la flânerie littéraire sur un personnage mythique.
Actes Sud Classica-Répertoire, 2005. ISBN 2-7427-5696-5. 238 pp., 18 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chroniques de novembre 2005

Message par alvere »

NEGRE, Mireille : Choix et secrets d’une vie.Préface de Mgr. Jean-Michel di Falco Léandri.
Le destin de Mireille Nègre n’est pas banal. Elle a le pied écrasé par un ascenseur à l’âge de deux ans, y perdant deux orteils. Au prix d’efforts insensés, elle devient danseuse à l’Opéra de Paris. Elle connaît ensuite une crise mystique qui la fait entrer au Carmel de Limoges, où elle passe dix ans avant de revenir à la danse. Ce livre est l’occasion pour elle de raconter ce parcours hors du commun, non exempt de contradictions, puisqu’elle finit par quitter le sa congrégation. On la voit sans cesse ériger le culte de l’effort en règle de vie. « Dieu sait combien j’ai souffert au sortir du carmel, lorsque je refis ma première barre, bossue, à demi boiteuse, ne pouvant courber l’échine, mais j’ai puisé dans ma volonté assez de force pour qu’éclose une renaissance. »
Atlantica, 2005.ISBN 2-84394-887-8. 179 pp., 20 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
alvere
Participant actif
Messages : 98
Inscription : mar. 08 mars 05 15:19

Chronique de novembre 2005

Message par alvere »

MARTY, Laurent : 1805, la création de « Don Juan » à l’opéra de Paris.
En 1804, l’opéra de Paris est devenu l’Académie Impériale de musique. Il se situe alors à l’emplacement actuel du square Louvois, rue de Richelieu. C’est dans cette salle, la plus grande de Paris, que va être créé, le 17 septembre 1805, le Don Juan de Mozart. Ou plutôt son adaptation ; en effet le livret a été traduit en français et a subi des bouleversements radicaux qui vont obliger à un nouveau découpage de la partition de Mozart. L’orchestration es t modifiée, des airs déplacés etc… Ajouts de timbales à certains endroits, doublement ou changement d’instruments, les orchestrateurs adaptent l’œuvre à leur goût et rendent méconnaissable l’original. Deux chapitres du livre tiennent un compte scrupuleux de ces modifications, dans lesquels on va de surprise en surprise et qui permettent mieux de comprendre en partie pourquoi cette représentation a été un échec. L’œuvre a été transformée en opéra pastoral pour coller aux goûts français du temps. La dernière partie du livre donne l’accueil critique, et le livre se termine par le texte intégral du livret français de J. Thuring et D. Baillot.
L’Harmattan, « Univers musical », 2005. ISBN 2-7475-9107-7. 290 pp., 26 euros.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Gilbert Morisson
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9077
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de novembre 2005

Message par Lopez Noël »

VINCENT, Alain : La légende de l’Escale : un temple du music-hall.
L’histoire de l’établissement commence en 1945, à Migennes, quand monsieur et madame Wattelier achètent un hôtel puis un dancing attenant qui fut détruit par un bombardement durant la dernière guerre mondiale. Le dancing de « l’Hôtel de la réunion » est totalement reconstruit en 1950. Baptisé « cabaret dancing de l’Escale », l’établissement est prêt pour accueillir des matinées dansantes et des soirées à thèmes. Michel Wattelier, le fils de la famille, a l’idée d'y joindre des attractions musicale. Il fait d’abord appel à des artistes locaux, puis devant le succès de ses programmations, d’autres chanteurs se laissent convaincre dont certaines jeunes pousses prometteuses. « Un printemps tout neuf… 1954 est arrivé très vite, avec une pépinière de jeunes espoirs, dont Gilbert Bécaud qui, à Pâques, fort de la beauté de sa jeunesse, fort de son talent, fort des poèmes de Louis Amade, obtint un triomphe. La porte de l’Escale était ouverte et les plus grands artistes allaient s’y succéder : Sidney Bechet, Jean Ferrat, Juliette Gréco, Charles Aznavour, Gloria Lasso, Jacques Brel et l’unique Charles Trenet ! ». On prend un grand plaisir à lire et à feuilleter ce livre richement illustré de nombreuses photographies d’époque. On suit avec une certaine nostalgie les grands et les petits événements d’un cabaret qui a vu passer la fine fleur de la chanson. Sachez que ce cabaret est aujourd’hui propriété de la ville de Migennes et a été totalement restauré à l’identique : ceux qui ont connu les grandes heures de l’ «Escale» le retrouveront tel qu’en leurs souvenirs. Le souhait des élus est également de faire revivre ce cabaret pour refaire, comme dans le passé, de Migennes, un haut lieu de la chanson française. Inauguré le 18 septembre 2004, le cabaret de l’Escale a levé l’ancre pour une nouvelle odyssée. C’est ainsi que tous les mardi soirs, le cabaret s'ouvre au public dans une ambiance plus traditionnelle de bar musical. Une façon d’offrir aux musiciens de la région un nouveau lieu d’expression et de faire de cette soirée un rendez-vous traditionnel de sortie en Centre – Yonne.
Editions de l’Armançon, 2005. ISBN 2-84479-087-9 ; 30 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par Lopez Noël le sam. 12 nov. 05 14:18, modifié 4 fois.
Noël Lopez
Lopez Noël
Administrateur du site
Messages : 9077
Inscription : mer. 23 mars 05 16:39

Chroniques de novembre 2005

Message par Lopez Noël »

DEVAL, Frédéric : Royaumont est le seul lieu au monde…
Le centre culturel de Royaumont est situé dans la région de l'Île de France dans une ancienne abbaye cistercienne. La fondation développe ses activités autour de trois priorités : la musique, la poésie et le patrimoine. Son rôle est en particulier d’organiser des formations, des séminaires ou des réflexions sur des sujets très différents qui vont de la musique contemporaine à la traduction de poésie. Ces programmes de recherche, de formation et de création (sessions de préparation aux métiers du chant, ateliers de composition musicale, séminaires de traduction poétique, séjours d'écrivains, de musicologues, de musiciens, cycles de recherches musicologiques, colloques et rencontres...) sont conçus pour de jeunes artistes professionnels qui ont à leur disposition un espace exceptionnel pour la création dans lequel ils prennent le temps pour travailler et s’exprimer. Ce livre a été conçu à partir de l’exposition « Scène de rencontre » qui est présentée dans le cloître de l’abbaye du 15 août au 30 novembre 2005. Il a été rédigé par Frédéric Deval qui dirige le département musiques orales et improvisées à la fondation et illustré par le travail du photographe Gilles Abegg effectué entre de 1999 à 2005 avec le programme des Musiques Orales et Improvisées de Royaumont. Un très beau livre d’une grande élégance. « Tour à tour témoin privilégié ou instigateur de ces rencontres musicales, Frédéric Deval approche la musique comme un art d’être ensemble. Dans cet essai, il tente de discerner dans un même élan la personnalité et la présence des musiciens rencontrés, et les lignes de force qui travaillent aujourd’hui les musiques dans une dynamique transculturelle ».
Edition Creaphis, 2005. ISBN 2-913610-81-1 : 25 euros
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par Lopez Noël le dim. 13 nov. 05 17:42, modifié 4 fois.
Noël Lopez
Répondre