Chroniques de novembre 2005

Chroniques de livres en rapport avec la musique.

Modérateur : Lopez Noël

Lopez Noël
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Message par Lopez Noël »

Comme la plupart des éditeurs spécialisés ou non, Hors collection a déjà édité des livres sur les Beatles. Dans le concept du groupe (Les Beatles de Steve Turner en petit et grand formats ; John et Paul de Pierre Merle) ainsi qu’une biographie sur George Harrison par Jacques Volcouve. Il nous gratifie cette fois-ci coup sur coup de trois monographies : l’une sur le Groupe signée Jacques Colin et deux autres sur Paul McCartney de Loïc Picaud et John Lennon de Bruno Blum. Le moment est bien choisi car il coïncide avec deux évènements culturels : d’une part, l’exposition sur les Beatles par Yoko Ono à la Cité de la Musique et, d’autre part le 25ème anniversaire de la mort de Lennon. Il rafraîchit ainsi la mémoire de certains anciens et raconte aux plus jeunes l’histoire du plus grand groupe de rock et de ses deux leader. Ces trois livres de même format proposent l’essentiel en 71 pages richement illustrées de photographies. Chaque ouvrage se termine par des annexes avec discographies, filmographies, bibliographies et sites internet.

COLIN, Jacques : Les Beatles
« Ce livre raconte comment, en l’espace d’une dizaine d’années, quatre jeunes prolos de Liverpool sont devenus les maîtres du rock et, comment, du clip au rockumentaires, en passant par le concept album et la production, ils ont tout inventé ».
Editions Hors Collection, 2005. ISBN 2-258-06812-5 ; 12 euros
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Noël Lopez
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BLUM, Bruno : John Lennon.« Il y a 25 ans (déjà) disparaissait John Lennon. Ce livre raconte son histoire, depuis sa jeunesse d’enfant abandonné et sa rencontre avec Paul McCartney en 1957, jusqu’à ce jour tragique du 8 décembre 1980 où, à l’âge de 40 ans, il tomba sous les balles d’un déséquilibré ».
Editions Hors Collection, 2005. ISBN 2-258-06811-8 ; 12 euros
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Noël Lopez
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PICAUD, Loïc : Paul McCartney« Ce livre richement illustré retrace la carrière de « sir Paul », le musicien le plus joué et le plus grand vendeur de disques de l’Histoire. Il présente également les facettes les moins connues d’un artiste qui n’est jamais là où on l’attend »
Editions Hors Collection, 2005. ISBN 2-258-06822-3 : 12 euros
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Noël Lopez
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Message par Lopez Noël »

JACKSON, Jean-Pierre : Charlie Parker. (Collection Classica)
Charlie Parker, dit « Yardbird » ou « Bird » restera dans l’histoire du jazz pour être un saxophoniste de génie et le principal créateur du mouvement « be bop ». Né en 1920 à Kansas City, ses débuts sont difficiles. Il semble peu travailler son instrument et se permet quelques libertés mal perçues par ses chefs d’orchestre. Il fait alors partie de ces musiciens que l’on évite pour les jams. Peu à peu, il s’assagit, se met sérieusement à travailler son saxophone et découvre l’écriture dont l’harmonie classique. En 1942 il rejoint l’orchestre de Earl Hines qui comprend Sarah Vaughan et surtout Dizzy Gillespie avec qui il va former un quintette assez détonant. Partie pour une carrière des plus prometteuses, des ennuis extra-musicaux liés à l’alcool et surtout à la drogue vont handicaper sa marche en avant. Sa personnalité se dégrade, sa carrière devient instable et ses relations avec les autres jazzmen deviennent difficiles. Chacun de ses enregistrements est à la fois une réussite en soi, mais en décontenancent plus d’un. Son œuvre semble refléter à la fois ses incertitudes et la passion de la recherche qui l’anime. En 1946, il est interné dans une institution qui s’occupe de drogués et des malades mentaux. Il en sort mais les dernières années de sa vie voit irrémédiablement se développer sa dérive physique. Il meurt le 12 mars 1955. Dans ce livre, Jean-Pierre Jackson (ex-instituteur, cinéaste et batteur de jazz) rend un hommage à ce musicien « maudit » en nous narrant sa vie et sa carrière. Comme tous les livres de la collection, il propose une bibliographie, un index, des repères chronologiques et une discographie commentée. « Sa carrière musicale fut brève, puisqu’elle se déroula de 1935 à 1955. Sa musique, née dans l’instant, et qui aurait pu n’être que le reflet de son époque, possède les vertus de l’éternel. Cinquante ans après sa mort, elle continue à bouleverser, à enthousiasmer. Plus que moderne, elle est actuelle ».
Editions Actes Sud, 2005. ISBN 2-7427-5688-4 ; 15 euros
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Noël Lopez
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Message par alvere »

ANGER, Violaine : Le sens de la musique (1750-1900).
Avec la collaboration de Jan Willem Noldus.
Dans ces deux volumes, Violaine Anger nous donne une anthologie de textes sur la musique écrits entre 1750 et 1900. Ces textes sont en partie introuvables, principalement en langue française. Ils forment une anthologie remarquable de ce qui s’est écrit sur la musique durant cette période. Le premier volume distingue deux parties : La remise en cause du modèle de l’imitation et l’Elaboration en système de la notion d’expression. Un classement est effectué entre les domaines français, allemand et anglais. En ce qui concerne les écrits français, les « Beaux-arts réduits à un même principe » de Charles Batteux côtoient des textes moins rares de Diderot, Rousseau ou Condillac. Qui par contre avait parcouru le texte curieux de Boyé « L’expression musicale mise au rang des chimères » (1779), ou « De la musique considérée en elle-même et dans ses rapports avec la parole, les langues, la poésie et le théâtre » ?
Le domaine allemand est représenté par des textes de Kant, C.P.E. Bach, Quantz, Schubart etc… Les écrits critiques (Belioz), philosophiques (Kierkegaard, Schopenhauer, Hegel…) et théoriques (Momigny, Mme de Staël, Reicha) trouvent place en fin de volume.
Le deuxième volume présente un foisonnement de textes classés souses rubriques : « A la recherche concrète de l’expression musicale », « De l’expression à la suggestion », « Vers le refus de l’expression ». Ce deuxième volume est au moins aussi riche en textes rares et précieux que le premier. L’ensemble constitue un florilège très appréciable, une mine documentaire sur le sujet. Les bibliographies renvoient bien souvent à des ouvrages introuvables, cette édition comblera un grand nombre de lacunes.
Editions Rue d’Ulm, 2005. ISBN 2-7288-0328-5 et 2-7288-0331-5. 284 & 310 pp., 35 + 35 euros.
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Gilbert Morisson
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Message par alvere »

BATTA, Andras : Opéra. Compositeurs, œuvre, interprètes.
Cet ouvrage monumental présente les œuvres lyriques selon un éventail de choix assez large qui permet de trouver les opéras marquants du répertoire, mais aussi nombre d’œuvres intéressantes mais moins (voire pas du tout) représentées. L’ordre de classement des entrées est alphabétique, au nom du compositeur. L’orthographe choisie étant l’anglaise, certains pièges sont à connaître (ainsi Shostakovitch…). Quelques titres on été retenus pour chaque compositeur, dont un encadré donne tout d’abord la biographie. L’étude de chaque opéra s’articule ensuite selon le schéma suivant : Livret, Création (lieu et date), Personnages (liste exhaustive), Argument, synopsis développé par acte. Suit un texte historique et critique sur l’œuvre. Le livre se termine par un glossaire, un index des œuvres, une bienvenue chronologie des créations, une bibliographie. Le tout est très abondamment illustré. Cet ouvrage trouvera une place de choix dans toute collection d’usuels sur la musique, comme ouvrage de référence.
Editions Place des Vosges 2005. ISBN 2-84459-106-X. 923 pp., 38 euros.
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Gilbert Morisson
Lopez Noël
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Message par Lopez Noël »

PERRIER, Jean-Claude : Le roman- vrai d’Indochine
Indochine est un groupe rescapé parmi les formations des années 80 aujourd’hui presque toutes disparues. Certaines ont donné lieu à des carrières solo, voire le parcours de Jean-Louis Aubert ou Louis Bertignac. Mais Nicola Sirkis, quant à lui, n’a pas eu cette tentation de continuer seul. Il est vrai qu’il a toujours voué une vraie passion à Indochine même si certains opposent le fait que sa façon quelque peu dictatoriale de diriger le groupe a été aussi néfaste à celui-ci. Aujourd’hui Nicola est le seul membre présent du quatuor d’origine. Alors, où est la vérité ? Comment une formation ayant connu tant de succès dans les années 80 (L'Aventurier, Trois Nuits par Semaine, Canary Bay, Kao Bang, 3ème Sexe, Tes Yeux Noirs..) a pu connaître une telle désaffection des médias à la fin des années 90 ? Malgré cela, vaille que vaille le groupe a connu des difficultés et des drames (le décés de Stéphane) mais n'a jamais cessé de remplir les salles de concert et de sortir de nouveaux albums achetés par un public fidèle et de plus en plus nombreux. Un parcours exemplaire pour un groupe qui, ces dernières années, a su regagner la faveur des médias avec l’album Paradize, un avant dernier acte car Indochine sortira en décembre 2005 un nouvel album Alice & June qui promet beaucoup. Discographie, clipographie, sélection de VHS et DVD, biographie.
Ce livre nous révèle l’histoire de vingt-cinq années d’un parcours loin d’être linéaire. Suivons l’auteur qui en tant que critique musical, a rencontré les membres d’« Indochine » à différents moments de leur carrière. Il les connaît donc bien et est bien placé pour signer cette biographie. Ce qui est appréciable chez Jean-Claude Perrier c’est sa démarche qui ne consiste pas qu’à passer de la pommade. Certes, il écrit qu’Indochine est l’un des meilleurs groupes de la scène rock française depuis l’arrêt de Téléphone, mais tout en égratignant, de-ci, de-là, Nicola Sirkis qui, à ses yeux, n’a pas toujours été au sommet de son art. "Enquête sans concession, analyse, témoignages inédits, souvenirs personnels, le roman-vrai d’Indochine est une plongée passionnante dans les coulisses d’un des plus grands groupes français".
Editions Bartillat, 2005. ISBN 2-84100-365-5 ; 15 euros
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Noël Lopez
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Message par Lopez Noël »

KERNEL, Brigitte : Louis Chedid. (collection Poésie et chansons).
Né en 1948 en Égypte, Louis Chedid débute en 1974 avec quelques «Balbutiements» qui vont en appeler d’autres car après trente années de carrière il a signé pas moins de quinze albums.
Ce livre nous offre une sorte de longue interview dans lequel on découvre l’homme et l’artiste. Il semble s’être instaurée une réelle connivence entre Brigitte Kernel et Louis Chedid tant celui-ci se découvre et parle en toute liberté de tous les aspects de sa vie : de son enfance au détour de trois cultures, de son aversion de l’école, de sa première guitare, de ses vacances à Bouc-Bel-Air, de ses passions, ses joies et ses peines. Il nous dévoile également les contours d’une vie familliale, lui le fils de l’écrivain Andrée Chedid et le père de M. La seconde partie du livre nous propose les textes de quelques-unes de ses meilleures chansons (Egomane, Anne, ma soeur Anne, Rien que pour toi, Ainsi soit-il, N’oublie pas la capote, À tu et à toi, Sale dimanche, putain d’amour, T’as beau pas être beau…). Brigitte Kernel est productrice-animatrice sur France Inter, responsable d’émissions littéraires, romancière et biographe. Elle a notamment signé deux livres dans la même collection (Michel Jonasz en 1983 ; Véronique Sanson en 1987) ainsi que d’un livre d’entretiens avec Andrée Chedid (Belfond 2006).
Seghers, 2005. ISBN 2-232-12256-5 : 16 euros
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Noël Lopez
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Message par Lopez Noël »

VARROD, Didier : Véronique Sanson : la douceur du danger. Entretien avec Didier Varrod
Didier Varrod est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la chanson. On lui doit en particulier une biographie de Jean-Jacques Goldman (P.M. Fabre, 1987) et un livre intitulé « 68-88 – histoires de chansons » (Balland, 1988). Mais c’est également un homme de médias, spécialiste de musiques actuelles à la radio sur France Inter où il produit et anime l’émission « Electron libre » et à la télévision, où il a réalisé des documentaires sur Renaud en 2002, Julien Clerc en 2003, Olivia Ruiz en 2004 et sur Véronique Sanson cette année même. Ce film de deux heures réalisé en collaboration avec Vassili Silovis mêle archives et interviews. C’est de cette rencontre, qui a tissé des liens forts, qu’est née cette biographie. On retrouve bien entendu dans ce livre le synopsis du film dans lequel Véronique Sanson parle avec humour et sans détours de sa carrière et de sa vie personnelle : des jours heureux et paisibles avec Michel Berger aux vapeurs d’alcool et à la violence en compagnie de Stephen Stills en passant par l’épisode Pierre Palmade. Dans ce livre on sourit parfois parce qu’elle est drôle et assez dérisoire avec elle-même. Mais dans d’autres passages on souffre à la lecture de ce qu’elle a aussi vécu. « Je dis à ceux qui ont bien voulu me faire confiance que c’est un cadeau de m’avoir laissé parler, de laisser ma vie s’écouler et se dérouler au fil de ces secondes si précieuses. Vous entendrez mes silences, vous devinerez mes violences et mes jolis bonheurs si rares mais magnifiques. Il n’y avait que Didier Varrod pour me faire vomir tout ça. Ce fut un plaisir et une excellente thérapie grâce à son immense faculté d’écouter les autres sans juger et sans rien effacer »
Editions Plon, 2005. ISBN 2-259-20342-6 ; 18 euros
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Noël Lopez
alvere
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Message par alvere »

STAROBINSKI, Jean : Les enchanteresses.
Dessins de Karl-Ernst Herrmann.
Citant le texte de l’article « Opéra » de l’Encyclopédie, Jean Starobinski nous montre que « non seulement Jaucourt [son auteur] approuve l’usage du merveilleux, mais (qu’) il en fait la loi du genre : « C’est le divin de l’épopée mis en spectcle. Comme les acteurs sont des dieux ou des héros demi-dieux, ils doivent s’annoncer aux mortels par des opérations, par un langage, par une inflexion de voix qui surpasse les lois du vraisemblable ordinaire. Leurs opérations ressemblent à des prodiges. C’est le ciel qui s’ouvre, le chaos, les éléments qui se succèdent, une nuée lumineuse qui apporte un être céleste ; c’est un palais enchanté qui disparaît au moindre signe, et se transforme en désert ». On sent ici l’héritage baroque et l’influence de la tragédie lyrique. Cette conception de l’opéra sera combattue par Rousseau notamment, qui critiquera l’utilisation du merveilleux dans l’opéra. Mais les constantes de l’opéra baroque (scènes de magie, des enfers, utilisations de démons et de sortilèges de tout poil perdureront encore à l’âge classique. Gluck utilisera encore Alceste, Orphée et Eurydice entre autres.
L’auteur s’intéresse ici plus particulièrement au personnage féminin de l’enchanteresse. Il l’étudie tout d’abord dans les opéras de Mozart: les Noces de Figaro, Don Giovanni, Cosi fan tutte, Idomeneo et la Flûte enchantée.
Dans la deuxième partie les feux se braquent sur d’autres personnages féminins : la Poppée de l’opéra de Monteverdi, l’Alcina de Haendel, la Juliette de Bellinin, la Manon de Massenet, l’Ariane de Paul Dukas, l’Elektra de Richard Strauss. Quelques textes complémentaires sont regroupés en fin de volume sous le titre « Ombra adorata », notamment la description d’un « Romeo e Giuletta » donné en présence de Napoléon.
Seuil, « La Librairie du XXI° siècle, 2005. ISBN 2-02-051979-8. 271 pp., 22 euros.
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Gilbert Morisson
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Message par Lopez Noël »

MILTEAU, Jean-Jacques ; DANCHIN, Sebastian : Memphis blues : blues, soul & rock’n’roll ; photographies de Jérôme de Perlinghi.
Au printemps 2001, Jean-Jacques Milteau décide, avec l'aide de sa maison de disque Universal, d'aller à Memphis Tennessee pour y enregistrer en compagnie de quelques pointures comme Little Milton, Mighty Mo Rodgers et Mighty Sam McLain. L’album « Memphis », dédié au blues, y est né, cette musique que l’artiste aime tant et sait si bien jouer sur son harmonica. Cet album, sorti en septembre 2001, connaîtra un beau destin : en 2002, le Grand Prix Jazz de la Sacem viendra récompenser la carrière et le parcours professionnel de l’artiste et, en 2003, une Victoire de la Musique consacre « Memphis » meilleur album blues de l’année. De son séjour à Memphis, Jean-Jacques Milteau gardera un vibrant souvenir . Il en témoigne d’ailleurs ainsi : « Le projet était clair : le blues a cent ans et on en a souvent une vision passéiste. Avec Sebastian Danchin, nous nous sommes demandé : "Qu'est-ce que le blues aujourd'hui ?" Je voulais éviter un côté trop "fan", ne pas donner dans l'admiration béate. Il s'agissait de "photographier" une réalité ». Il ne croyait pas si bien dire, car sort aujourd’hui un livre magnifique sur Memphis qu’il co-signe avec son ami de voyage. Ce dernier n’est pas n’importe qui car il est historien et musicien spécialiste des musiques noires, auteur de biographies de B.B. King et Elvis Presley sans oublier « l’Encyclopédie du rhythm and blues et de la soul ». Cet ouvrage, richement illustré de superbes photographies, nous emmène au cœur d’une ville qui a vu s’épanouir les carrières de B.B. King, Memphis Slim, Elvis Presley, Carl Perkins, Otis Redding, Aretha Franklin, Al Green… Index, bibliographie. « Avec humour et inspiration, Jean-Jacques Milteau et Sebastian Danchin tracent un portrait haut en couleurs de Memphis à travers l’histoire des trois genres musicaux dont elle a été le berceau : Le blues des champs de coton qui s‘épanouit dans les bouges et les tripots de Beale Stress ; le rock‘n‘roll d‘Elvis Presley, champion blanc du rhythm‘n‘blues noir ; la musique soul enfin qui continue d‘affecter notre quotidien. Aujourd‘hui encore, derrière les avenues désertes du centre-ville demeure une ville fascinante, au son fabuleux ».
Editions du Chêne, 2005. ISBN 2-8427-7583-X. 49,90 euros
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HAVERS, Richard : Sinatra. Réédition.
A la suite d’une carrière dans l'aviation civile, Richard Havers change totalement d’horizon et se tourne vers l’univers musical qui est sa première passion. Il produit des concerts pour des artistes tels que Paul McCartney ou les Beach Boys et se consacre à l‘écriture. C’est avec la collaboration de son vieil ami Bill Wyman (ancien bassiste des Rolling Stones), qu’il écrit deux livres : Bill Wyman's « Blues Odyssée » et « Rolling With the Stones » (publié en France par EPA). En octobre 2004, il sort cette biographie de Franck Sinatra, le chanteur considéré comme l’une des voix les plus émouvantes du siècle dernier. Mais au-delà d‘une simple biographie, ce livre est également l‘histoire sociale et musicale des Etats-Unis tant l‘auteur imbrique la carrière du chanteur dans un environnement plus large. Bien sûr on suit avec intérêt (et une pincée de jalousie ?) sa vie privée, lui qui fut l’ami des hommes les plus riches et puissants du pays et amant des plus belles femmes de son temps et entre autres l’époux des actrices Ava Gardner (1951-1957) et Mia Farrow (1966-1968). Frank Sinatra c’est aussi une vie jalonnée de succès sur scène et sur les écrans, aux parfums de scandale, comme ses liens avec les plus grandes familles mafieuses de l’époque. Mais l’auteur met surtout l’accent sur la personnalité de cet homme étonnamment déterminé à réussir et sur ses dons, lui qui fut surnommé « The Voice » avec sa voix chaude, sensuelle, fragile mais puissante (chanter devant des big-bands il faut le faire !). Quelle ascension pour ce fils d’immigré sans le sou qui débute au milieu des années 30 comme journaliste sportif avant de décrocher un prix dans un concours radiophonique et de se lancer dans la chanson dans l‘orchestre du trompettiste Harry James. Il entame ensuite une carrière en solo (qui durera plus d‘un demi-siècle avec 1500 chansons enregistrées) et s’immisce dans les années 60 dans la formation swing « The Rat Pack » avec ses amis de toujours : Dean Martin, Sammy Davis Jr., Peter Lawford et Joey Bishop. Au cinéma, il tournera une soixantaine de films dont "Tant qu'il y aura des hommes" de Zinnemann (1953) qui lui vaudra un Oscar et la consécration. Ce livre est le résultat d’un impressionnant travail de recherche documentaire et iconographique (plus de mille photographies rares ou inédites). On prend du plaisir à lire ou tout simplement à feuilleter cette encyclopédie sur ce personnage incontournable du 20ème siècle. Index de près de deux milles entrées. « On ne vit qu’une fois, et ma vie est telle qu’une fois suffit »...
Editions Pearson ; Education France, 2004. ISBN 2-7440-6132-8. 45 euros
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Noël Lopez
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MANŒUVRE, Philippe : Rock’n’roll : la discothèque Rock idéale : 101 disques qui ont changé le monde.
Ancien « Enfant du rock », co-animateur avec Jean-Pierre Dionnet de Sex Machine, scénariste de BD (et pilier des premières heures de Métal Hurlant), aujourd'hui journaliste et rédacteur en chef de Rock & Folk, Philippe Manœuvre est notre référence actuelle en ce qui concerne le rock français et international. C’est en 1998, et à la demande des lecteurs du magazine, qu’il y crée la rubrique « Discothèque Idéale ». Ce livre est en quelque sorte le prolongement de cet exercice de style et le fruit de cinq années de travail de collectage. C’est avec son humour et son à propos que Philippe Manoeuvre nous présente ce qu’il estime être les 101 albums incontournables du rock : d’Elvis, aux Beatles en passant par James Brown et les Stones, sans oublier les plus récents White Stripes, Queens Of The Stone Age et The Libertines. Au milieu de cette sélection on ne retrouve que deux références issues d’artistes français (Air et Gainsbourg) : « Je voulais des disques qui aient eu une carrière internationale, il n'y en a pas tant que ça en France ». Chaque album est présenté sur une double page agrémentée d’une large analyse avec anecdotes, extraits de critiques et d’interview, des dates de parution et des illustrations de la pochette d’origine. Un ouvrage pratique et très agréable à lire.
Editions Albin Michel, 2005. ISBN 2-226-15209-1 ; 24 euros
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TUFFREAU, Clément : Melting pop : de Britney Spears à Keiji Haino, la pop music et son contraire.
Qu’est-ce que la musique « mainstream » par rapport à la musique dite « underground » ? Sont-elles si différentes l’une de l’autre ? N’existe-t-il pas des liens, des passerelles entre-elles ? Clément Tuffreau pose dans ce livre ces questions et tente d’y répondre. Pour cela, il définit ces deux musiques avec d'une part, la musique mainstream / connue du grand public en comparaison avec, d'autre part, la musique underground / connue d’un cercle d’initiés. Il nous explique que l’une se doit de plaire coûte que coûte, s’attachant beaucoup à l’image et à la chorégraphie, alors que l’autre est exigeante sur les aspects plus musicaux liés au son par exemple. A ce petit jeu, il met en adéquation quelques artistes que tout semble pourtant éloigner « Cette opposition, semble, en réalité, s’apparenter à un jeu de miroir beaucoup plus complexe et ambigu. Keiji Haino serait le double négatif de Britney Spears, Et-P la contradiction d’Eminem, Mike Patton celle de Marilyn Manson, AGF celle de Madonna, Fœtus celle de Nini Inch Nails… ». Mais les différences se situent également dans les moyens investis pour chacune de ces musiques. Quelles chances ont les indépendants face aux majors ? Y a-t-il une bonne entente générale ou plutôt « une guerre froide » entre ces deux univers ? Clément Tuffreau est réalisateur et un grand amateur de musique. Il travaille sur un long métrage documentaire consacré au musicien Jim G. Thirtwell et, en parallèle, prépare une thèse sur la poésie amplifiée et enregistrée.
Editions Chiron, 2005. ISBN 2-7027-1080-8 ; 19 euros
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Noël Lopez
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